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  • Ow the edge - Alex
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    ft. Viral de Teggen Toppa Gurren Lagann
    Alexander Edenweiss
    18 ans
    Altissia
    Sensible
    Genderfluid
    Roturier
    Prétentieux

    ✘ Naissance : 18 ans ; 2 février 983
    ✘ Prénom(s) : Alexander
    ✘ Surnom(s) : Alex, Lelex, Alexatif. Emmerdeur, petit con, sale gosse...
    ✘ Nom de famille : Edenweiss (mais il ne le revèle jamais, tout comme ses origines, prétendant qu'il est juste "Alexander et rien d'autre")
    ✘ Espèce : Magimorphe (Nekomata)
    ✘ Profession : Chasseur de primes et de monstres (débutant), mercenaire occasionnel
    ✘ Origine : Officiellement, la campagne altissienne, dans un trou paumé dans les montagnes. En réalité, il est né dans la périphérie de la capitale, dans la demeure de la famille Edenweiss.
    Classe(s) : Créature / Frippon
    Bonus & Malus choisis :
    Bonus : Sensible (+4 PER. +25% de réussite lors des jets de dé de perception)
    Malus : Prétentieux (-4 DEF, -4 MAG)

    Alex est du genre observateur et vigilant. Ses sens de félin lui donnent une ouie fine et un odorat affuté qui lui permettent de détecter certains dangers à l'avance et d'éviter des pièges qui lui sont tendus ou des attaques avec une certaine aisance. Cela dit, le magimorphe se repose beaucoup trop sur ses lauriers et sa confiance en lui le rend sourd aux conseils des autres. A cause de ça, il n'est pas assez assidu dans l'apprentissage de sa magie et s'imagine invulnérable, alors que son corps mince est loin de bien encaisser les attaques physiques.

    Spécialité magique : Illusion
    Guilde : Guilde des chasseurs (Pisteur.euse : Les test d'aptitude liés à la perception ont +50% de chances de réussir)



    ✘ Couleur de peau : Alex a une peau blanche avec des tâches de rousseur qui a tendance à craindre le soleil. Son hybrisation féline fait qu'il est la pluspart du temps couvert de poils blonds, blancs avec quelques rayumes noires au niveau des bras, des jambes et du buste.

    ✘ Traits faciaux : L'hybridation féline du blond ne fait aucun doute quand on voit son visage : Alexander possède des grands yeux bleus aux pupilles tranchantes brillant dans le noir. Son regard est souvent fixe, parfois glaçant (il est très fort au jeu du "le premier qui rompt le contact visuel a perdu"). Son visage mince, angulaire est couvert par des cicatrices de tailles variées et orné par un sourire suffisant quasi permanent, rempli de dents pointues. Ses canines supérieure, plus aiguisées que le reste de sa machoire, dépassent de ses lèvres.

    ✘ Chevelure : Alexander a des cheveux blonds volumineux et abondants dont la longueur lui arrive au niveau des omoplates. Il est soigneux comme il le peut avec sa crinière, mais ses cheveux sont souvent ébouriffés et subissent des dégats lors de ses sorties dangereuses. S'il prend la peine de les attacher ou de les tresser de temps en temps, l'hybride se présentera le plus souvent avec ses mèches lâchées, certaines lui tombant partiellement dans le visage et ajoutant à son côté sauvage.

    ✘ Taille : Il n'a pas fini sa poussée de croissance mais il est assez grand sous sa forme humaine : à son mètre 68 actuel s'ajoutent souvent quelques centimètres à cause du volume de ses cheveux, ses oreilles félines apparentes, et les talons qu'il porte de temps en temps. Il atteindra peut-être le mètre 80 à l'âge adulte.  

    Sa taille sous forme de nékomata reste encore un mystère, même pour lui, comme elle est majoritairement constituée d'ombre.

    ✘ Carrure : En fin d'adolescence, Alex a gardé un côté un peu gringalet mais commence à s'épaissir ces dernières années avec l'exercice qu'il fait en permanence à force de courrir partout et le fait qu'il se nourrisse mieux maintenant que ses chasses lui font gagner un peu d'argent. Ses muscles commencent à se former, surtout au niveau de ses membres antérieurs. Du reste, il reste plutôt mince et agile, prêt à bondir à la moindre provocation.

    ✘ Style vestimentaire : Des tenues légères qui lui permettent de gesticuler et de bondir comme ça lui plait ; ce qui se concrétise en collants épais (et abimés), en tuniques légères et en vestes de fourrure qui lui tiennent chaud la nuit (c'est lui qui ramène les matériaux à coudre de ses chasses après les avoir dépecés, d'ailleurs). Il prend garde à porter des vêtements qui ne gênent pas ses poils ou ses appendices caudaux, car le moindre inconfort pourrait entraver ses mouvements ou sa concentration lorsqu'il chasse. Il porte aussi des bottes de foutture et des mitaines pour protéger ses extrémités durant ses expéditions. Tout ça est souvent recouvert de capes ou d'écharpes le protégeant des intempéries et facilitant le camouflage dans la nature. Alex ne peut pas trop se permettre d'être coquet mais se permet tout de même un peu trop de dépenses inutiles pour son look : pour des colliers à pique, par exemple, qu'il aime collectionner, aux grand dam de son entourage.

    Alexander est une diva qui rêve souvent à de beaux habits : il aimerait porter des robes de soirée et se faire des coiffures qui vont avec pour se promener dans son salon (qui pour le moment se limite à coin entre deux bâtiment entouré par une planche et un rideau de fortune) et s'infiltrer aux soirées. Il aimerait porter plus de vêtements à motifs moches et de fourrures colorées de manière générale, des ceintures plus solides et trop décorées, des bijoux en argent... bref, comme à chaque fois qu'il fantasme sur ce qu'il pourrait être, Alex ne le fait pas à moitié.

    ✘ Particularités liées à l'espèce : L'hybridation d'Alexander ne fait aucun doute lorsqu'on le croise dans la rue. Le magimorphe ne camoufle absolument pas ses oreilles félines noires hirsutes décorées par quelques piercings qui dépassent de ses cheveux et encore moins ses deux appendices caudaux touffus blonds et noirs dépassant de ses vêtements (eux aussi percés et ornés de quelques bijoux légers), sans parler de ses griffes et de ses canines apparentes.

    Le félin ne fera rien pour cacher sa nature ou son espèce et l'assume parfaitement dans sa démarche féline et ses mouvements parfois exagèrèment langoureux. Avec son entrainement et son agilité de gros chat, Alexander se déplace et se perche avec aisance sur la plupart des surfaces, même de tailles réduites. Contrairement à sa soeur, il ne peut pas sauter très haut, pour un félin. Son pas est furtif et silencieux, sa vision de nuit excellente et son ordorat affuté.

    Le nékomata est particulièrement bon pour se camoufler dans l'ombre. Sa forme mystique reste un mystère pour la plupart des gens et même pour lui : en effet, changé en nékomata, Alexander ressemble surtout à un nuage de pénombre au coeur duquel est caché un félin perché sur ses pattes arrières et dont les yeux rouges sang brillent au milieu de l'obscurité. Cette forme rend particulièrement facile de disparaitre dans la nuit et dans les ombres afin de ressurgir à un autre endroit comme par magie. De ce que l'Edenweiss a entendu dire, sa forme de magimorphe est des plus effrayantes et il rage un peu de ne jamais avoir eu l'occasion de bien la voir, mais cela ajoute à sa fascination de sa nature hybride, dont il ne connait pas encore les limites. Il ne fait pas bon trainer à côté d'Alex quand il se transforme, étant donné qu'il n'en a pas le contrôle total et a donc tendance à devenir encore plus agressif et féroce.

    Les nékomata étant des créatures qui trainent du côté des arcanes magiques plus sombres et parfois des limbes, Alexander possède quelque affinités avec les puissances et les arcanes occultes, notamment la magie d'illusion. Il est aussi capable de sentir la présence de spectres ou d'esprits malfaisants hantant des endroits ou des personnes.

    ✘ Forme de la marque : /

    ✘ Autres détails : Alex adore les piercings qu'il porte notamment aux niveau de ses oreilles, de l'une de ses queues et de son arcade sourcillière.
    Le félin a accumulé des cicatrices en cavale et dans des bagarres un peu partout sur son corps et aussi sur son visage.
    Il lui manque deux griffes à la patte gauche. Il a également une légère entaille au niveau de l'oreille droite qui n'handicape pas son audition.
    Autre détail qui passe généralement inaperçu : Alex a un léger strabisme qui le fait un peu loucher.

    ✘ Santé : Le nekomata a l'estomac frangile à force de n'avoir pas pu se nourrir correctement (ou à se priver) durant plusieurs périodes de sa vie. Il n'est pas très résistant aux maladies ou aux épidémies de manière générale même s'il se renforce avec l'âge. Sa croissance a été également tardive pour cette raison : ce n'est que dernièrement qu'il commence à prendre doucement de la masse musculaire et à être malade moins souvent lorsqu'il se nourrit de manière à peu près "normale".


    Joueur
    Bruyant
    Tempêtueux
    Megalo
    Egocentrique
    Sens de la répartie
    Agressif
    Irresponsable

    ✘ Personnalité détaillée : L'affirmation "Alexander n'est qu'un petit con de base" ne peut être démentie. Cela dit, la hargne et l'agressivité du nekomata lui fait souvent franchir la ligne entre la catégorie "petit con" et la catégorie "gamin franchement dérangé et obsédé par la violence". Lorsqu'on connaît un peu le blond, il est difficile de justifier son comportement uniquement par le fait qu'il n'est qu'un "pauvre gamin en pleine crise d'adolescence qui ne sait pas ce qu'il fait". En effet, si Alexander aime être le rigolo de service, faire l'idiot et s'amuser, son humeur est extrèmement variable et imprévisible. Bien souvent, ce n'est qu'une affaire de secondes et de quelques mots avant que l'humeur de l'adolescent ne bascule brutalement vers un comportement plus féroce et vicieuse.

    On a souvent dit à Alexander qu'il n'était qu'une bête sauvage, on a tenté d'attribuer ça à son hybridation, à ses "instincts", mais il s'avère que ses sautes d'humeur font tout simplement partie de son tempérament. D'ailleurs, le principal intéréssé ne compte absolument pas arranger son comportement pour autrui. Il se fiche pas mal de ce qu'on pense à son sujet et ira même jusqu'à rire à gorge déployée des insultes les plus ingénieuses qui lui sont adréssées.

    Ses penchants violents et colériques ne rendent évidemment pas le magimorphe très fréquentable. Il a tendance à ne pas vraiment comprendre quand on le repousse : il n'est pas très empathique et a du mal à ressentir de l'amitié ou de l'affection pour d'autres personnes (quand ça lui arrive, il se met souvent à stresser et à s'enerver car il ne comprend pas). Tout au mieux, il ressent un certain attachement "loyal" enclin à se dissiper quand il constate qu'il peut trouver plus "offrant" ailleurs. Le félin n'est pas quelqu'un de fidèle : vraiment, il n'est pas digne de confiance, donc n'allez surtout pas le croire quand il vous dit quelque chose comme "rooooh mais t'inquiètes, je suis réglo, moi !".

    La notion d'espace personnel et de limites est également une chose qui échappe au nekomata. Grande gueule trop directe et impossible à arrêter quand il bavasse, Alex peut devenir très vite lourdingue et envahissant. Ce n'est pas son genre de prêter attention aux barrière que tentent de lui mettre les autres quand il est trop agaçant, au contraire, il a plutôt tendance à s'en moquer et à rire de manière exaspérante quand on le repousse avec insistance (quitte à en venir aux mains ou aux cris)... car, finalement, Alex n'est pas tant là pour se faire des amis que pour se faire remarquer ; et s'il faut passer par de la bagarre pour en arriver là, alors, il s'en donnera à coeur joie.

    Sachant tout ça, il devient aisé de mettre le doigt sur la plus grosse tare d'Alex : il pense que le monde tourne autour de sa petite personne (et si ce n'est pas le cas, il fera toujours en sorte de ramener l'attention sur lui). Cela le rend tout a fait imbuvable au bout d'une conversation de plus de 10 minutes. L'Edenweiss a toujours les yeux plus gros que le ventre et une fâcheuse tendance à oublier les autres même dans une situation où il est censé être responsables ou économe ; à plusieurs reprises, Astrid a du l'engueuler car il avait mangé à lui seul la moitié du repas qu'il devait ramener aux autres, parce qu'il s'était acheté des vêtements trop chers ou tout perdu en pariant dans un jue stupide. Le pire, c'est qu'il ne s'excusera même pas autrement que par un vague "oh bah j'ai oublié" comme si rien n'avait d'importance. Car, en effet, aux yeux d'Alex, il n'y a pas grand chose qui ait de l'importance en dehors de lui (enfin, occasionellement, il y a ses frères et soeurs et sa chienne mais c'est tout). Il est du genre à se reposer derrière des laius nihillistes du style "de toute façon, rien n'a d'importance et on pourrait tous crever demain donc autant vivre à fond". La vérité, c'est qu'il n'a surtout pas envie de trop s'attacher ou de réfléchir à son attitudes, car il risquerait de découvrir ses très gros manques affectifs et son absence d'éducation émotionnelle dans le processus. Aussi, il craint qu'en étant plus honnête et altruiste, les gens profitent de lui (car lui n'hésite pas à le faire), donc, il garde sa façade agressive d'andouille sans cervelle qui frappe avant de parler et fait le con pour qu'on ne lui fasse pas confiance trop facilement. Ce n'est pas très viable comme manière de faire, mais, bien souvent, il ne vaut mieux pas chercher de logique dans le comportement d'Alex autre que "il voudrait qu'on le remarque".  
    ✘ Aime : Se battre - Mettre le bazar partout où il va - Embêter tout le monde - Jouer au con - Imiter des voix et faire l'idiot pour épater la galerie - Faire le poseur - Faire des blagues - Etre le centre de l'attention - Etre admiré - Se déguiser - Soigner son look - Les vêtements confortables (surtout les collants) - S'inventer et jouer des personnages - Voir les gens confus par rapport à son genre - Chanter (ce qu'il fait plutôt bien) - S'entrainer - S'amuser à sauter sur les toits - Se cacher dans les ombres - Faire peur aux gens - La nuit -Manucurer Aiguiser ses griffes - Etre récompensé pour son travail - Les mystères et les légendes épiques - Les ruines antiques - Apprendre des trucs sur l'histoire (même si c'est compliqué avec son niveau de lecture d'enfant de 6 ans) - Le poisson - La bière - Regarder et participer aux jeux et aux tournois - Parier - La vengeance - Jouer avec ses adversaires - Chasser des monstres et en affronter des plus gros que lui - Dormir en boule les jours ou il y a trop de soleil - Les jours nuageux ou pluvieux - Les toutous - Sophie, sa grosse bulldog blanche -  Se promener et jouer avec Sophie - Enquiquiner Astrid - Les paysages montagneux et hostiles - Les beaux panoramas - Les légendes épiques - Les trésors - Les spectacles (il aime bien se planquer pour assister gratuitement à du théâtre ou des opéras) - Dépenser ses sous
    ✘ N'aime pas : Ne rien avoir à faire - Perdre à la bagarre - Les jeux et les défis auxquels il perd - Etre raisonnable - Qu'on ne fasse pas attention à lui - Qu'on lui pique ses contrats ou ses "proies" - Qu'on lui coupe la parole - Se sentir vulnérable - Etre en situation d'infériorité, que ce soit hierarchique ou tout autre contexte - La hierarchie de manière générale - La religion et les religieux - Oros, Omnis, l'Eos et tout ce qui se rapporte plus ou moins à une déité - L'autorité - Les militaires - Qu'on le prenne en pitié - Le feu - Sa famille biologique - Ne pas pouvoir se venger quand il en a l'occasion - Les journées où il y a trop de soleil - Quand Sophie le regarde se battre sans rien faire - Les gens qui embêtent Sophie ou la caressent sans demander - Les chats (sauf Astrid, elle, ça va) - Les grosses maisons de riche - Les fleurs (berk) - Penser à son ancienne vie - Dire son nom de famille et dévoiler son identité
    ✘ Aspirations : Alexander veut, en toute simplicité, devenir le plus grand chasseur de monstres de tout Elysia, puis du monde entier ("et pourquoi pas le maitre du monde tout court" ajoute-t-il parfois dans un grand rire). Il veut parcourir le continent à la recherche de proies et d'adversaires toujours plus coriaces pour prouver sa valeur en tant que chasseur et par extention, en tant que personne.

    Le magimorphe aime contrôler et avoir du pouvoir, pour cela, il poursuit quelques rêves de renommée un peu grandiloquents comme celui de gagner les jeux d'Yggdrasil et devenir Grand Champion en titre. Il aimerait aussi être à la tête de sa propre guilde un jour, bref, ses aspirations s'inscrivent dans un désir de combler ses divers vides émotionnels et affectifs par un besoin égocentrique d'attention et de pouvoir toujours plus grand.

    Quand il sera assez puissant, le magimorphe veut retourner en Altissia pour se venger de la famille Edenweiss et surtout de l'homme qui l'a jeté dehors et laissé pour mort quand il n'était encore qu'un enfant. Même après plus de 10 ans, il reste obsédé de manière très malsaine par cette vengeance et cela le met parfois dans des états de colère difficilement contrôlables. Alexander préfère se dire qu'il sortira victorieux de ce futur combat à mort pour ne pas affronter l'idée qu'il reste complètement traumatisé par cet abandon. Mais bon, il dira aussi que c'est une des choses qui lui permet d'aller de l'avant.
    ✘ Craintes :S'il le cache bien en compensant derrière une insouciance de façade, Alex a peur de très nombreuses choses. Arrive en première place la crainte de ne pas accomplir ses objectifs de meilleur chasseur, de mourir devant une proie ou un adversaire ridiculement faible, de simplement tomber dans l'oubli après sa mort... Bref, il a très peur de ne pas être reconnu "à sa juste valeur" durant son existence dont la durée pourrait être écourtée comme longuette. Oui, on peut dire qu'il a très peur de la mort. Aussi, comme toute personne qui a passé une bonne partie de son existence dans la rue, Alex a peur de la faim et de ne pas reussir à survivre par ses propres moyens.

    Si on laisse de côtés ses fantasmes de grandeur ou malsains, le nekomata nourrit quelques peurs qui ne le concernent pas directement, mais qu'il n'évoquera jamais en public. Alexander a plusieurs frères et soeurs : Ludwig, Irina et Astrid. Il ne leur dira jamais mais il craint pour leur vie de manière récurrente. Il ne sait pas comment leur faire part de ses inquiètudes, mais elles sont bel et bien présente et il est rare que l'hybride félin passe un jour sans s'en inquièter. Au fond de lui et malgré le fait qu'il s'y prend très mal pour montrer qu'il tient à elle, Alex espère qu'il ne perdra pas de vue Astrid et qu'ils pourront se venir en aide dans les mauvais moments, comme ça leur est déjà arrivé de le faire. Même s'iels s'engueulent bien souvent, il ne pourrait laisser Astrid comme il l'a fait avec le reste de sa fratrie et prendrait très mal qu'elle le laisse tomber.

    Quelle est son opinion religieuse ? : Il est athée et complètement anti-religion de manière générale.

    Il n'est pas beaucoup de choses qu'Alex déteste plus que la religion. Tout ce qui lui est arrivé prend sa source dans les principes supposèment "oronistes" de sa famille biologique, et cela révulse l'hybride félin au plus haut point. Il a toujours refusé de se rendre dans une cathédrale, un temple ou tout autre lieu religieux, ne s'y sentant jamais à sa place. Il peut-être extrèmement réactif et agressif quand on essaie de lui parler de croyances religieuses (même si c'est l'omnisme ou l'eonisme) et avertira toujours qu'on ne lui demande pas son opinion à ce sujet.

    Par esprit de contradiction, Alexander ne souhaite pas du tout se faire bien voir du moindre oroniste, bien au contraire. Il ne veut jamais être associé au concept de "bon pratiquant" ou de "bon croyant".

    Quelles sont ses attentes et son avis sur l'Artefact ? : C'est sa légende favorite du moment, qui lui provoquent bien des rêves de gloire grandiloquents. Si la guerre servait bien ses affaires, l'Artefact constitue une nouvelle obsession pour le magimorphe désireux de devenir plus puissant. Ses intentions quand à cet entitée mythique n'ont cependant rien de très noble : il veut s'en servir pour assouvir tous ses fantasmes mégalomanes et se venger des personnes qu'il déteste, en particulier pour "faire cramer les fesses de ces empaffés de curés qui m'ont jeté dehors".

    Quelle est son opinion au sujet d'Altissia ? : Alex aime bien le pays où il est né mais ne porte pas les gens qui y vivent dans son coeur. Il se fiche totalement de leurs tradictions, de leurs mentalités ou de leur religion. Il aime le côté hostile des paysages montagneux d'Altissia ou il a chassé ses premières créatures et terminé ses premiers contrats mais jamais il ne retournera vers la capitale. Pour le moment, Alexander se plait bien dans la région d'Yggdrasil remplie de mystères et ne compte pas retourner dans son pays d'origine.

    Quelle est son opinion au sujet de Caldissia ? : Un jour, Alexander ira visiter cette région. Il est assez curieux des zones naturelles du royaume. Les habitants, quant à eux, militaires ou non, ne l'interessent pas plus que les altissiens. Il se fiche un peu du fait qu'un conflit (auquel il n'a jamais pris part) les ait opposés à son pays d'origine pendant des siècles : a ses yeux, altissiens ou caldissiens, les gens sont un peu les mêmes partout.  

    Quelle est son opinion au sujet des Eossiens ? : Alexander dit souvent qu'ils ont "une manière de s'habiller complètement ringarde". Oui, son opinion sur les natifs s'arrête littéralement à ses "conseils" vestimentaires. Il n'a pas de raison de leur chercher des ennuis et n'a rien contre eux. Au contraire, Alex a tendance à trouver la compagnie des citoyen.ne.s d'Eos plus sympathique que celle des altissiens et des caldissiens qui ont toujours leur nez dans leurs affaires diplomatiques et leurs histoires de guerre. Au moins, les eossiens, eux, ont toujours des choses nouvelles et mystérieuses à raconter.


    Et vous ?

    ✘ Âge : bientot la 30 aine
    ✘ Votre/Vos pronom(s) : Il
    Disponibilité : Lol.
    Comment nous avez-vous connu ? : Ta mamie.
    Un commentaire ? : :berk:
    Auriez-vous un souci à faire remarquer ? : Vs fet dé event tro lon c tro décourajan..... :/
    Double compte de : Raol le sac à merde, Théodule le moche, Jill la dumbass

    Coba



    Dernière édition par Alexander Edenweiss le Mer 19 Avr 2023 - 11:35, édité 2 fois

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    Histoire


    /!/ TW : abus familiaux, eugénisme /!/


    « Belle nuit, non ? »

    Le type bâillonné en face de moi n’a pas vraiment l’air d’avoir envie de parler. Hah. Peut-être parce qu’il est bâillonné, justement. Ce n’est pas bien grave, j’ai envie de parler et je n’ai pas besoin que les gens me répondent quand je raconte des choses. Je n’aime plus autant le silence qu’avant, je n’aime plus quand c’est calme. Alors quoi de mieux pour combler le vide que lui faire le récit de ma fantastique existence ? Parce que j’en ai gros sur la patate, aussi, c’est pas si mal de raconter des trucs sans trop y penser de temps à autres. De toute manière, quand j’aurais ramené ce type à mon commanditaire, je doute qu’il reste en vie. C’est un peu comme parler à un cadavre. Héhé.

    « Hm… c’est fou, quand même, hein. Tous les évènements qui se sont succédé pour en arriver là. Pour juste, qu’on soit là, tous les deux, à regarder les étoiles, avec Sophie et à parler de ma vie… ah, c’est beau, non, je verserais presque une petite larmichette ! »

    Sophie, c’est ma grosse bulldog. Actuellement, elle est sagement couchée à côté du feu et a les yeux rivés sur notre « prisonnier », au où il tenterait quelque chose. J’ai l’esprit tranquille, grâce à elle, même si on ne peut pas trop compter sur la chienne pour courir après les gens, ça, c’est mon travail.  Mais je digresse.

    « Ah, oui, alors… ça me rappelle la nuit ou tout à commencé pour moi. Ma vie à commencé par une nuit claire, quoique, peut-être moins claire que celle-là- je me souviens que je voyais la lune, depuis le ravin où mon père m’avait laissé dégringoler. Je regardais la lune, comme si… ah, oui, je n’avais que 7 ans, je me demandais vraiment ce que j’allais pouvoir faire de ma vie, maintenant que j’étais seul et complètement livré à moi-même… je ne sais pas si ça t’évoque quelque chose, mais ce n’est pas un moment très rigolo ! »

    La bulldog s’est rapprochée de moi et couine comme pour m’apaiser. Je feins de ne pas ressentir une pointe de malaise. Fiou, c’est lourd, tout ça. Je me rappelle que je pleurais toutes les larmes de mon corps, ce soir-là. J’étais un enfant si fragile, tss.

    « Enfin… quand j’en ai eu marre de me rouler dans la boue et car il faisait froid, j’ai fini par me lever et marcher. Je n’avais pas peur. »

    J’avais mal au pieds. Vraiment mal au pieds. Je ne savais même pas où j’allais et je n’avais jamais été aussi terrorisé de toute ma vie.

    « Ah et tu sais pourquoi j’ai été jeté dehors par mon paternel, à la base ? A cause de ça ! »

    Je montre de mes doigts griffus mes oreilles touffues qui dépassent de mes cheveux blonds volumineux.

    « Il ne faut surtout pas le dire, mais depuis longtemps, il y a des gênes de magimorphe qui traînent chez mes ancêtres, dans la famille de ma grand-mère, plus spécifiquement. Et pas vraiment les meilleurs, hein, des gênes de nekomata… être liés aux puissances maléfiques quand on vise les hautes sphères oronistes, cela ne fait pas bon genre et c’est exactement pour ça qu’on m’a jeté dehors. Je déteste la religion ! Je sais pas comment Astrid peut croire à ces conneries, tss ! »

    Ça va bien que c’est le moindre de ses défauts, hein… quoique.

    « Moi j’aime bien être un nekomata… c’est drôle, non ? Quand j’ai surgi de l’ombre devant toi et que tu n’as pas pu t’enfuir. D’ailleurs, ça va, la griffure ? Ne clamses pas avant qu’on soit rentrés sinon j’aurais pas mes sous ! Tu ne voudrais pas que ma p’tite sœur sois mal nourrie à cause de ta mauvaise capacité de survie ! »

    En réalité Astrid se nourrit très bien toute seule et par ailleurs je n’ai pas si envie que ça d’avoir la mort de ce type sur la conscience, mais… laissez moi avoir une pensée altruiste de temps en temps. Je sais, je devrais avoir une médaille. Bref.  

    « Enfin… du haut de mes 7 ans, qu’est-ce que je pouvais bien faire ? Il fait froid à Altissia, mon père m’a peut-être épargné des mutilations comme on a fait à ses frères, mais ça ne l’aurait pas gêné que je meure abandonné dans le froid. »

    Je frissonne à cause de mon dégoût passager et porte mon regard sur les deux griffes qu’on m’a coupées quand elles avaient commencé à pousser. « C’est trop tôt, c’est impossible », qu’iels avaient dit… mais, si, c’est possible, Pierrot Le Branloux ! Je déglutis. Je n’aime pas me rappeler ça. Pourtant si je m’arrête de raconter ici, alors on croira que tout cela m’affecte. Et de toute évidence, je suis au-dessus de ce que j’ai subi chez les Edenweiss, maintenant. Cela fait si longtemps.

    « Mais j’ai été fort et j’ai marché 5 jours et 5 nuits ! Puis, je me suis battu avec des trolls pour faire mon chemin dans ce monde hostile et sauvage, voila comment je suis devenu ce que je suis actuellement, héhéhé ! »

    La tronche de mon « interlocuteur » a l’air de me dire « bordel fermes-là et laisses-moi dormir ». Tsss… il ne veut même pas fuir… ? Il est pas bien marrant. En plus, je veille sur lui toute la nuit pour qu’il ne s’enfuie pas, c'est tout de même incroyable, tant d'ingratitude !

    En vérité, ce fameux, jour, après quelques heures, je m’étais effondré à bout de forces dans la neige mais un type en carriole m’avait récupéré et emmené jusqu’à l’orphelinat le plus proche. Un gamin comme moi qui avait jusque-là pété dans la soie tous les matins n’aurait évidemment jamais survécu plus d’un jour seul dans la nature. Jamais je ne raconterais la vraie histoire à quiconque !

    Enfin. Tout le reste est vrai.

    L’anxiété provoquée par mes souvenirs me tiendra éveillé, cette nuit encore. Tout ça car, malheureusement, les traitements que j’ai subi dès lors que mes gènes de magimorphe se sont réveillés sont tous sauf fictifs. J’enrage toujours de ne pas être passé au-dessus. De ne pas tourner la page. Des fois, j’en veux même à Irina, ma petite sœur, d’avoir pu rester là-bas. De n’avoir rien fait pour moi alors qu’elle n’avait que 5 ans.

    J’alimente le feu en montant la garde, grattant distraitement la tête de Sophie qui est toujours de bonne compagnie dans ces nuits-là. Je préfère encore l’insomnie aux cauchemars. Je suis une créature de la nuit, de toute façon. J’irais faire la sieste en boule demain midi, quand je serais rentré à Yggdrasil et qu’on se sera explosé la panse avec des poissons frais achetés au marché.



    Je me rappelle encore mes premiers mois à l’orphelinat. J’étais tétanisé. Toujours en boule dans mon coin, traumatisé par l’abandon et la mutation de mon corps vers quelque chose de plus animal, rendu malade par le froid et parce que je n’osais rien manger, que j’étais incapable de prononcer ne serais-ce que mon prénom. Les autres enfants ne m’approchaient pas. Mes grands yeux au pupilles étroites, allongées en permanence qui brillaient dans le noir leur faisait peur. Mes oreilles, mes queues, mon poil déjà hirsute également. J’étais un monstre, pour certains. Pour ma famille aussi, je l'étais sans doute, monstrueux. On ne voulait pas dormir dans le même dortoir que moi. Surtout quand je me réveillais toute les nuits en hurlant avant de retourner me rouler en boule dans un coin en sanglottant. Les adultes qui s’occupaient de nous ne savaient plus quoi faire. Encore moins quand des plus grands ont eu la bonne idée de venir me taquiner.

    Mes pouvoirs se sont déclenchés quand j’avais 8 ans pour la première fois. J’étais craintif, encore. J’avais quitté la maison immense des Edenweiss et un lit des plus confortables pour l’inconnu total. Une réalité dont je ne soupçonnais même pas l’existence : un endroit où nous étions les uns sur les autres, où les enfants criaient et pleuraient toute la journée. Les uns avaient perdu leurs parents à la guerre. D’autres, comme moi, avaient été abandonnés. Mes souvenirs sont flous, mais il me semble que d’autres animorphes et magimorphes s’étaient glissés dans le lot. Je n’ai pas vraiment eu le temps de les remarquer. Parmi eux, les plus âgés aimaient faire la loi quand les adultes avaient le dos tourné. Un jour, c’était mon tour. Je n’avais laissé personne me toucher, jusque là. J’avais peur. Quand l’un d’eux m’a pris le bras, tout mon poil s’est hérissé, mes griffes sont sorties et j’ai bondi. Je me rappelle que c’est là la première fois que les ombres ont surgi pour s’enrouler autour de mes adversaires, les laissant pétrifiés tandis que je leur sautais dessus pour les griffer et les mordre sans parvenir à me contrôler. Oh, ils s’en sont sortis vivants mais sur le moment, j’avais eu envie qu’ils souffrent et je n'ai aucun regret.

    J’ai toujours envie que ceux qui ne me prennent pas au sérieux se fassent mal dans le processus. J’ai souffert sans rien dire, après tout. Sans que personne ne le sache. Sans que personne ne le dise. On m'avait dit que c'était "normal", "pour mon bien" et "pour le bien d'Irina". Je tremble encore en pensant à ma chambre au fin fond de cette grande maison froide.

    Tout à l’extérieur me semblait être une agression me rappelant que je ne pouvais pas vivre autrement : que j’étais forcé à me cloîtrer et à rester prostré dans mon coin, à ruminer cet abandon et cette impression stupide que c’était ma faute. Cela m’a vite mis en colère, m’a rendu plus agressif encore avec mes camarades qui tentaient de s’approcher. Je ne voulais pas d’aide. Je voulais m’en sortir seul. Je voulais me venger. Par-dessus tout, je voulais vivre.

    Après 3, puis 5, puis 7 bagarres, on a commencé à me balader d’orphelinat en orphelinat, puis j’ai grandi et le cycle continua de se répéter. D’années en années, il était de plus en plus difficile de me trouver une place quelque part. Ma silhouette se modulait toujours plus avec mon physique hirsute de nekomata. Des dents pointues s’ajoutèrent au reste de mon physique déjà peu rassurant. Je n’ai pas tardé à comprendre qu’il en serait toujours ainsi. Que quitte à avoir l’air peu rassurant, autant l’accepter et l’embrasser. Petit à petit, je suis sorti de ma torpeur. J’ai commencé à mieux brosser mes cheveux et mes poils, à oser observer mon physique d’hybride marqué dans le miroir. C’était pour ça, que mon paternel m’avait fichu dehors ? Alors, je lui prouverais que c’est grâce à cette même hybridation que j’aurais survécu et que je me vengerais un jour.



    J’avais fait le tour des orphelinats de la région quand on a commencé à me faire comprendre que je devais surveiller mon comportement si je ne voulais pas me retrouver dehors. Je devais arrêter de taper, mordre, griffer sans arrêts si je voulais continuer d’avoir accès au gite et au couvert. A 13 ans, j’ai passé mes premières nuits dehors. J’étais plus fort. Le dehors était soudain moins effrayant. J’ai appris à courir vite, à avoir moins peur de la forêt, de la nuit, à sauter sur les murs et les branches, à disparaître dans l’obscurité. J’ai rencontré des enfants de mon âge dans la rue qui m’ont appris à mieux me battre et à voler. Je rentrais de moins en moins à l’orphelinat et j’ai pris goût aux risques de l’extérieur, en quelque sorte. Si je pouvais me défendre contre l’hostilité de la rue, de la nature, alors je survivrais à tout : même à mon père, quand je le retrouverais.

    Vers mes 14 ans, j’ai commencé à élaborer mon plan pour retrouver le chemin de la maison des Edenweiss. Tout me paraissait si simple : je trouvais la maison, je m’y infiltrais et hop, j’allais griffer mon gros lard de paternel à la gorge… Oh, ça, je n’avais rien perdu de ma hargne : je la cultivais, même. Il fallait bien. Peut importe si la colère m’aveuglait et m’aveugle toujours. Si cela me rendait soit muet soit imbuvable avec les autres et qu’on me laissait juste « dans mon coin avec mes délires », que je devenais « un peu trop bizarre » ou « un peut trop méchant »… je n’ai jamais rien fait pour le groupe. Seule ma survie importait. D’ailleurs, c’est toujours le cas. Je suis reparti vers la région de la capitale, croisant juste Astrid que je ne connaissais qu’à peine à l’époque. Cela ne prendrais quelques semaines, tout au plus.

    Je me suis caché à l’arrière des caravanes ou des carrioles pour faire le chemin. J’ai même volé un cheval, une fois, mais il n’avait pas voulu que je lui grimpe dessus et m’a jeté d’une ruée plutôt glorieuse. Bref, j’ai fait les dernières dizaines de kilomètres à pied. Mon sang s’était glacé quand j’ai vu la maison de loin. J’ai attendu la nuit avant de me rapprocher. Ce serait rapide.

    Alors que j’allais exécuter mon plan, je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Irina. Elle devait avoir 12 ans, alors. Je l’imaginais comme moi, jetée au fond d’un ravin enneigé car elle aussi avait vu ses oreilles pousser. Je me souviens comme les parents avaient eu peur en voyant qu’elle avait les yeux rouges et les cheveux blancs, mais que ce n’était qu’une autre maladie génétique, ironiquement plus rassurante qu’une hybridation évidente comme la mienne. Je n’allais pas la croiser… il ne fallait pas. J’avais déjà la nausée d’être entre les murs de cette fichue baraque. Au moins, les choses à l’intérieur étaient restées comme dans mes souvenirs. Les odeurs étaient les mêmes. Je la sentais, son odeur à lui. Elle était partout. Il me suffisait de la suivre.

    J’avançais lentement dans les longs couloirs au murs de pierre froids, décorés de quelques peintures moches, quelques éléments de mobilier utilitaires. Prenais garde à ce qu’aucun de mes pas rendu silencieux par mes coussinets ne fassent grincer le parquet. Fixais toute porte entrouverte susceptible de bouger avant de sauter au plafond pour me cacher sur une poutre. Je n’avais pas calculé ce que je ferais, si quelqu’un me surprenait. Est-ce que je m’en serais débarrassé aussi, avant qu’il ne sonne l’alerte ? Je n’en sais rien. Quand je repense à cette nuit et à celles qui ont suivi, encore, je… je ne sais même plus ce qui m’a poussé à agir comme je l’ai fait, du début à la fin de ce plan foireux.

    Peut-être que j’aurais pu en finir ce soir. Peut-être aurais-je pu lui trancher la gorge, dans la quiétude glaciale de la demeure, dans son propre lit. Peut-être aurais-je été celui qui serait mort ce soir-là, car il est clair qu’il aurait été plus fort qu’un gamin de 14 ans qui ne savait pas ce qu’il faisait. Peut-être que j’aurais à nouveau perdu le contrôle et tué tout ce qui se trouvait sous ce toit. Mais, non. Rien de tout ça. Après avoir passé 5 minutes à explorer ce couloir qui me paraissait interminable, bien que plus petit que dans mes souvenirs je suis tombé sur une nouvelle porte entrouverte.

    Sa porte. Mais pas celle de mon paternel.

    Des pleurs d’enfant.

    Le plancher n’a même pas grincé, mais je me suis arrêté net en entendant les sanglots d’un tout petit sortir de la chambre. Sans cligner des yeux, j’ai poussé la porte. La pièce était plongée dans l’obscurité et j’ai vite aperçu le landau non loin de là. J’ai retenu ma respiration, me suis approché. J’ai surplombé la petite couche, regardant l’enfant couché comme mesmérisé. Il avait arrêté de pleurer pour me fixer intensément. Je me souviens de ses grands yeux bleus, de ses mèches blondes, de la confusion dans son regard.

    Et… ses pupilles allongées, tranchantes.

    Pour une raison qui m’échappe encore aujourd’hui, il a ri.

    L’espace de quelques instants, il a tendu une main vers moi. J’ai bondi en arrière, oubliant complètement les raisons de ma venue sur le moment. Je ne sais pas combien de temps je suis resté là, accroupi sur le plancher, à quelques mètres de ce bébé d’à peine un an qui gazouillait. Je n’ai même pas entendu le plancher qui grinçait derrière moi, ait été surpris par la porte de la chambre qui s’ouvrir.

    Une voix que je n’ai pas reconnu sur le moment. La voix d’Irina prononçant, encore endormie, deux syllabes.

    « Ludwig ? », avait-t-elle dit juste avant de me voir.

    J’avais plaqué ma main sur sa bouche avant qu’elle ne hurle par réflexe. Je ne sais pas combien de temps il a fallu pour qu’elle me reconnaisse. Je ne sais même pas si elle m’a reconnu. Je ne pensais même plus au paternel, je ne pensais plus qu’à ma sœur et à… mon petit frère. Il n’était qu’un bébé. Il allait peut-être subir la même chose que moi. Tout… n’importe quel endroit était mieux que cette maison d’où ils seraient jetés un jour.

    « Viens avec moi », ai-je glissé à Irina en décollant ma main de sa bouche.

    Elle ne répondait pas. Elle ne bougeait pas. Même pas quand je me suis approché du landau. Que le bébé-- que Ludwig s’est mis à sourire de plus belle en fixant mes yeux si semblables aux siens. Mes doigts ses sont crispés contre le bois. Le regard d’Irina me suppliait… de l’emmener, non… ? Je ne sais pas pourquoi elle n’est pas venue avec moi. A la place, elle m’a montré le landau du doigt.

    « Prends-le avec toi ».

    J’ai regardé le bébé une nouvelle fois. Ses pupilles… peut-être que dans quelques années, ses griffes et ses oreilles sortiraient aussi. Peut-être qu’il sera aussi jeté. Qu’il mourra. Mon sang n’a fait qu’un tour. Je l’ai pris dans mes bras et conformément aux souhaits de ma sœur, j’ai disparu avec lui dans la nuit.  

    C’était la dernière fois que j’ai vu Irina.



    « Arrêtes de m’coller Sophie, tu m’donnes sommeil... »

    Grommelais-je tandis que la bulldog se collait contre moi en ronflant bruyamment. Mon cœur était affolé dans ma poitrine et j’avais du mal à bouger lorsque les souvenirs de cette nuit et les pensées noires qui s’en suivaient m’assaillaient. Sophie se colla plus à moi, couinant et soufflant doucement en posant sa grosse tête sur mes jambes en se rendormant.

    « T’es un bon chien. »

    Je me demande ce que fait Irina, maintenant. Ce que Ludwig est devenu. Ah oui. Parce que, évidemment, je ne pouvais pas garder Ludwig avec moi. Je ne pouvais pas non plus l’envoyer dans un orphelinat, le paternel l’aurait retrouvé trop facilement.

    Quand je suis revenu en ville, c’était le bazar. Des rumeurs courraient sur le fait que les troupes caldissiennes allaient bientôt se ramener dans la région par le sud. Ludwig n’arrêtait pas de pleurer… pourquoi est-ce qu’il ne voulait pas arrêter de pleurer ? Un couple de deux types un peu affolés par les mouvements de foule ayant lieu dans les bas-quartiers ont dû compatir de me voir galérer avec un bambin en train de hurler. Je n’ai aucun standards pour repérer des parents potentiellement « gentils », mais… ces deux gars regardaient Ludwig comme s’il était la chose la plus belle qu’ils avaient jamais vu, même s’ils étaient en train de lui changer sa couche et de se faire baver dessus tandis qu’ils lui donnaient à manger. Je leur ait demandé où ils se rendaient. L’un jouait avec Ludwig tandis que l’autre me racontait qu’ils étaient des nomades qui se rendaient vers l’est avec leur tribu. On aurait dit qu’ils avaient toujours été les parents du garçonnet qui s’était remis à rire. Il aurait une meilleure vie avec eux, j’en étais certain. J’ai eu mal au ventre, tandis que je m’éclipsais. J’étais triste, je crois. Mais c’était mieux comme ça. J’espère que maintenant, il est heureux. N’importe quel endroit aurait été mieux que faire sa vie chez les Edenweiss.



    Le temps a passé et je suis revenu au bercail. Enfin, les rues de la petite bourgade dont j’étais parti était devenu le seul endroit où je pouvais « rentrer ». Au moins, là-bas, je n’avais pas besoin d’être autre chose que « juste Alex » ou « l’incroyable coquin fabuleux qui s’appelle Alexander ». Les gamins avec lesquels je traînais parfois, de loin, il y a quelques mois étaient partis et avaient été remplacés par d’autres. Je n’avais pas envie de me mêler à eux à nouveau, je ne savais vraiment plus ce que je pouvais faire, désormais.

    Le temps qu’il restait jusqu’à mes 15 ans, j’étais passablement blasé par l'existence, par le fait d’avoir raté de tuer mon paternel détesté et je passais plus de temps à sympathiser avec des chiens errants dans la rue et à partir à la chasse dans la forêt la nuit qu’à penser à sociabiliser. Je ne parlais toujours pas trop à l’époque ; mes poings agissaient encore avant ma langue et c’était très bien comme ça.

    J’ai pris goût à la chasse : guetter, me faufiler, surprendre, rater, recommencer… cela demandait de concentrer tous mes sens sur une cible, de toujours trouver de nouvelles manières d’attaquer et donc, ça me permettait de penser à quelque chose. De ne penser à rien. De progresser dans quelque chose qui avait le mérite de me nourrir et qui m’amusait quand même.

    C’est à cet époque qu’une certaine fichue bulldog blanche actuellement en train de dormir à mes pieds m’a rejoint. Et aussi comme ça que je me suis lié à cette andouille de léopard des neige pas douée.

    J’avais ma propre petite cabane dans la rue, je ne partageais pas ma chasse (souvent je n’en n’avais à peine assez pour moi et Sophie), mais des sales gosses profitaient que j’ai le dos tourné pour m’en piquer. Je me rappelle que c’est comme ça qu’un jour, j’ai fini par attraper Astrid la main dans le sac et par le fond de la culotte pour la première fois et qu’elle ma griffé, cette peste. Tout ça pour un fichu bout d’un de mes lapins et de volaille.. pff. Son visage me disait quelque chose et je savais qu’elle avait été à la tête d’une bande de gamins, mais qu’elle s’était faite détrôner en peu de temps. Je m’étais empressé de me moquer méchamment de sa démise pour compenser ma propre solitude, espérant qu’elle réagisse, même si c’était pour me feuler à la tronche de nouveau. Elle me faisait marrer et Sophie l’aimait visiblement bien. Je ne pouvais pas la rater, cette fichue animorphe, comme à chaque fois qu’elle était dans les parages, ma bulldog remuait comme une folle et voulait aller jouer avec elle. Un jour, je voyais bien que Astrid avait pas bouffé depuis un bail alors je lui ait proposé du sanglier, sans oublier de lui conter en long, en large et en travers ma partie de chasse épique pour l’attraper (omettant bien entendu de dire que cet enfoiré m’avait trainé sur une dizaine de mètre et que mes jambes s’en souvenaient). Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas parlé avec une vraie personne qui pouvait répondre. J'étais bien, là, et je n'ai pas regrétté.

    Je ne sais pas pourquoi c’est avec elle que j’ai décidé de tracer la route. Il n’y avait personne d’autre de disponible et puis, je ne pouvais pas m’empêcher de penser au fait qu’elle avait le même âge qu’Irina. Pas que je lui ait jamais parlé d’Irina. Ou de Ludwig. Jamais, hein ! Ça aurait ruiné l’ambiance et puis, euh, j’avais une réputation de vilain méchant petit con du coin qui ne veut pas partager sa viande à tenir, moi !

    Le temps a recommencé à passer plus vite, après tout ça. Je devenais un chasseur de bétail accompli mais j’avais envie de devenir plus fort encore, de combattre des ennemis plus puissants que moi, des monstres, même ! Je m’y frottais de temps en temps et rentrais souvent pleins de coupures. Mais bon, ça me faisait marrer, car je me sentais m’améliorer. Je me battais aussi dans les rues, avec les soldats qui venaient faire la police dans notre territoire, avec d’autres petits cons qui se croyaient mieux que moi ou venaient emmerder Astrid… je prenais finalement goût à tout ça. J’avais l’impression d’avoir quelque chose à faire dans ce monde bizarre où rien ne me semblait vraiment important en dehors de la valeur au combat qui m’avait permis de survivre jusqu’ici.

    En progressant, je pouvais voir plus de choses, partir plus loin en moins de temps, triompher de combats plus épiques et avoir toujours plus d’histoires à raconter. J’avais envie d’être comme ces dompteurs de monstres légendaires, d’être moi-même un de ces mythes qui s’éternisent dans le cours de l’histoire, dont on reparlera encore dans des centaines d’années.

    Malgré tout ça, je n’arrivais toujours pas à contrôler ma forme mystique. Les très rares fois où elle se déclenchait, je perdais les pédales et ne pouvais pas m’empêcher de m’enrager et de faire n’importe quoi. Et Astrid qui me narguait avec son air débile de léopard à énormes pattounes moches, là, hinhinhin ! Crâneuse !! je percerais le secret un jour et elle verra comme je serais plus classieux et puissant encore qu’aujourd’hui !



    « Aller, on se réveille, Machin !! Il fait beau les oiseaux chantent les loanges de ma légende : le grand Alexander qui captura le vilain monsieur Johnny des Bacs à Sable qui avait volé le vilain monsieur Balestek. Qui c'est qui va avoir de l’argent pour s’acheter des poissons pour le repas ? C'est bibi ! Héhéhé ! »

    Criais-je de ma voix de crécelle dans les oreilles de mon prisonnier qui n’avait pas résister à s’endormir durant la nuit. Nous n’avons qu’une demi-journée de marche jusqu’à Yggdrasil, où mon commanditaire doit le récupérer. Héhé, un premier boulot de mercenaire rondement mené… je crois que je suis bien parti pour me forger une réputation dans la cité d’Eos, moi. Je serais fin prêt, quand je serais finalement assez fort pour prendre ma revanche sur mon paternel ! Ah, tout ça me met de bonne humeur dès le matin.

    « Aller, tous ensemble : un kilomètre à paaaaaaaaaaattes-euuuuh, ça uuu-seuuuh, ça uuuu-seuuuuuh ! »

    Je chante merveilleusement bien, mais je crois que je casse même les oreilles de Sophie. Heh, personne ne comprend rien à mon art, de toute manière ! Lalalalala…

    En m’engageant sur le chemin, je réfléchis déjà à mon prochain travail ou au prochain monstre que je vais bien pouvoir aller chasser. Pas le temps de niaiser ! Pas le temps de penser ! Ah, j’aimerais bien aller faire la fête aussi (comme la dernière fois à la foire où j’ai clairement bu trop d’alcools inconnus « pour goûter »), aller parier aux prochain tournoi, tenter ma chance aux jeux… trop de choses à faire à Yggdrasil, depuis qu’on a décidé de nous y rendre avec Astrid peu après que les nouvelles de la paix nous soient parvenues ! Pour sûr, c’est une ville singulière et fascinante qui ne demande qu’à découvrir mon incroyable personne ! Oh, je ne dis pas, ce n’est pas exactement fou, l’ambiance qui y règne, ces derniers temps… Astrid s’inquiète un peu trop pour les natifs à mon goût, heh, c’est tout elle, ça, je ne peux pas la blâmer et puis, c’est sa vie, quoi. Je dirais pas que voir l’Adélaïde clamser avec le Hincmar, là, c’était marrant, mais j’ai quand même accueilli la nouvelle en reprenant 2 fois du poisson au diner. Le fait de pendouiller l’anachorète n’était pas le meilleur truc à faire pour se donner l’air pacifiste à mon sens nous plus, mais, eh, la politique, ça m’intéresse pas trop… j’ai pas d’opinion, je suis neutre. Prendre parti c’est pas bon pour les affaires. Enfin, si vous voulez vraiment mon opinion c’est juste que si j’étais Empereur, bah, ce serait mieux. Voilà. C’est pourtant simple. Je ne sais pas pourquoi il n’y a pas plus de gens qui sont de mon avis.



    C’est en me réjouissant que j’ai finalement remis mon prisonnier à la personne qui fera de lui ce qu’il veut et que je bave sur les poissons présentés sur les étalages du marché. Sophie a faim, elle aussi, mais si on mange encore tout avant de rentrer, je vais me faire disputer et je veux dormir tranquille.

    Je ne sais pas si on peut appeler les endroits délabrés où l’on crèche pour le moment une maison, mais… bah, c’est comme quand on joue au loup, on a dit « 1, 2, 3, maison indestructible » donc maintenant, c’est à nous. Bientôt j’aurais assez de sous pour acheter un palais, de toute façon.

    Je n’ai pas les mains libre avec toutes cette poiscaille sur les bras et des habits trouvés dans une échoppe trop chère pour moi (j’ai tout dépensé, oui, déjà) et me contente donc de pousser notre porte de fortune de l’abri avec ma grosse botte… ou plutôt de l’enfoncer. Oups. J’ai tout cassé, encore. Beh. Tant pis.

    « Astriiiiiiiiiid, c’est mouaaah ! Je suis rentrééééééé ! »


    Dernière édition par Alexander Edenweiss le Mer 19 Avr 2023 - 11:36, édité 1 fois

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    Bravo, tu es validé.e !
    Comme le phoenix, Alex renaît toujours au moins quelque part, et heureusement :dummy:
    J'adore la façon dont tu l'as intégré lui et tes autres persos bien connus sur Yggdrasil, je sens qu'il va être très drôle à voir au contact des autres. Bref, c'est une validation ! Je m'occupe du carnet et du reste, toi je te laisse t'amuser avec lui !

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