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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Septembre
    1001
    night fever
    avec Shimomumalade
    Je peine encore à me fier à ma double apparence. Ce fut un véritable choc au départ que je n'ai fini par réaliser que petit à petit, mais j'ai eu la curiosité de m'entraîner de temps à autre, pour voir. Après mon travail, il m'est arrivé de voir si je pouvais maîtriser ma nouvelle transformation. Et c'est encore difficile de temps à autre, mais j'ai fini par accepter qui j'étais réellement. Malgré le ressentiment que j'ai encore envers elle, Lyra a insisté pour m'aider là-dessus aussi. J'ai certes un gros ego, mais j'ai bien remarqué que ça ne servait à rien de nier le soutien qu'elle pouvait m'apporter. Elle a l'habitude, après tout, et sait changer d'apparence en un clin d'œil, alors elle m'apprend quelques bases. C'est d'ailleurs encore douloureux de la regarder sous la forme que j'ai toujours connu. Windie n'existe plus, désormais, plus à mes yeux, en tout cas. Malgré tout, comme elle n'a nulle part où aller, j'ai accepté de la faire rester chez moi. En échange, elle s'occupe des tâches de la maison. Un peu cliché, mais elle a besoin de temps avant de pouvoir retravailler. D'ailleurs, si elle m'a expliqué avoir fait des études dans les sciences à Caldissia, le fait qu'elle ait été obligée d'être domestique dans la famille de mon géniteur ne l'a pas aidé à s'épanouir. Au moins, ça l'a forcé, selon ses dires, à savoir faire la cuisine et le ménage. Alors même si je ne l'oblige pas non plus à s'en occuper, elle a l'impression de se rendre un peu utile, pour une fois. En effet, il m'est devenu difficile de l'emmener avec moi en mission ; voire impossible. La cohabitation est difficile pour moi, mais pour le moment, je fais avec. Au moins, puisque je lui permets de reprendre quelques cours sur le soin des créatures magiques -sa spécialité d'autrefois-, il est probable qu'elle s'installe autre part, à l'avenir. De toute façon, je ne comptais pas la garder éternellement. Même si elle m'a accompagné durant toutes ces années, je continue de nourrir à son égard une certaine rancune ; et il est hors de question que je la traite comme une mère. Elle n'en a jamais été une.

    En attendant, cela ne m'empêche pas de veiller à ce qu'elle ne retombe pas malade. Je sens en moi une certaine part de responsabilité vis-à-vis de sa nutrition, après tout. Alors même si je ne pouvais pas savoir qu'elle était à moitié humaine, j'ai pris cette part d'obligation de manière personnelle. Et elle a l'air d'aller mieux, heureusement. Mais jusqu'à un rétablissement complet, elle doit suivre un régime particulier et prendre des médicaments en complément. Mais bon, le hic, c'est que j'en ai plus, là. Il va falloir que j'aille jusqu'au sanctuaire où se trouve Shimomura pour lui en demander d'autres. C'est lui, qui me fournit.
    Laissant la concernée à la maison, j'attends le soir pour sortir de chez moi afin de descendre l'allée qui m'amène, après plusieurs minutes, au bâtiment religieux. Il faut chaque fois que j'attende l'heure précise où tout le monde est déjà parti ou couché pour pouvoir le voir. C'est toujours mal vu qu'un Altissien -en plus un militaire- vienne rendre visite à un Eossien. Et en soit, il est vrai que les amitiés entre les différents camps se font rares. Enfin, 'amitiés'...
    Pourquoi je dis ça, moi...
    C'est pas trop le moment de penser à la relation que je peux avoir avec le moine. On fait chacun notre boulot, et puis c'est formel, après tout. Y'a rien de... De... En-enfin bref. Puisqu'il m'a autorisé à venir à des heures tardives (on a pas vraiment le choix sinon on risque tous les deux d'avoir des ennuis), j'emprunte le passage un peu secret qu'il m'a montré pour m'infiltre juste devant la porte de son bureau. Enfin, je toque à cette dernière.

    « Shimomura ? Je viens pour chercher les médicaments. »

    Pas de réponse. Je toque une seconde fois. À ce moment-là, je découvre que la porte n'est pas tout à fait fermée. J'hésite un peu, attendant qu'il m'ouvre de lui-même. Mais au bout de plusieurs minutes, toujours rien. Je saisis donc la poignée.

    « Je... Je me permets d'entrer... »

    Ouvrant finalement la porte, je passe la tête à l'intérieur de la pièce avant de le voir avachi sur son bureau en train de... de dormir ? Vu qu'il ne bouge pas, je m'approche un peu. Il fait une tête bizarre...

    « Shimomura ?.. »

    Il dort ?.. Je ne devrais pas le réveiller, mais c'est assez urgent, l'histoire du médicament... Je crois que je peux me permettre de l'indisposer un peu. Après tout, je repars tout de suite après. Mais quand je le touche, j'ai un sentiment étrange. Curieux, j'approche ma main de son front, avant de sursauter. Il est brûlant.

    « Mais... Vous avez de la fièvre ! »

    Bravo, le génie. Mais maintenant quoi ? Que fait-il étalé sur son bureau dans un état pareil ?! Il faudrait l'allonger... Mais il n'y a rien ici qui le permette... Comment ça se fait ? Il dort pas là ? Je croyais que c'était un de ses lieux de vie, si ce n'est le seul. Il devrait y avoir au moins un lit, non ?

    « Euh... Je... Je peux vous aider ? »

    C'est un peu maladroit mais... Mais je n'ai pas l'habitude de gérer ce genre de cas, moi. C'est lui, le soigneur, après tout. Aaah... J'espère qu'il pourra un peu me dire la conduite adoptée, au moins, que je le laisse pas agoniser comme ça sans rien faire.

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    Night fever


    les bad-trips c'est pas jojo
    Je l'ai senti venir. Les jours d'avant déjà, j'avais bien constaté que mes pensées étaient ralenties. Mais, comme d'habitude, j'avais cru bon de tirer sur la corde. Je tirais depuis un moment maintenant. Je me disais qu'il n'y avait pas de raison que quelque chose lâche, que je ne faisais que faire le nécessaire. Que les douleurs et les fatigues, les moments d'absence, n'étaient dûes qu'à une sorte de faute de caractère de ma part. Rien d'inhabituel, en soi, alors il n'y avait pas de raison que quelque chose change. Et puis.
    Et ce matin, la nausée était arrivée. Violente, plus virulente. J'avais chaud, mes yeux me brûlaient. La tête lourde, j'étais tout de même venu au sanctuaire – je ne pouvais pas, de toute façon, rester chez Daichi. Il se serait inquiété. Et... Et notre conversation de la dernière fois hante encore mes pensées. Je me disais qu'avec un peu d'activité, cela finirait par se calmer. J'avais tenu jusqu'au crépuscule – ensuite, je m'étais assis à mon bureau. Puis, il y eut un noir.

    Quand je reprends finalement conscience, c'est lentement. Difficilement. Comme si mon corps pesait une tonne. J'ai même du mal à sentir mes propres membres, car tout me semble chaud et lointain. Ankylosé de la tête aux pieds, si je peux sentir une vague odeur familière, j'ai l'impression que le moindre son remonte à mes oreilles comme les échos d'un tambour. Ma vision est floue, vague. Je n'ai pas entièrement conscience de ce qui est en train de se passer.
    Je sens, toutefois, une main sur mon front. L'odeur se fait plus forte, et si je ne la distingue pas tout de suite, c'est le son d'une voix qui me fait enfin identifier l'intrus. Un peu de confusion passe sur mon expression sonnée et presque ensommeillée. Mon ton est lent, incertain. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il fait là.

    « … Enodril ? »

    Son exclamation me prend par surprise, mais je ne fais que cligner des yeux. Uh. Peut-être que c'est pour ça que j'ai si chaud, alors... Je n'en sais rien. Ce n'est pas important. J'essaie de rassembler mes pensées – mais c'est sans grand succès – alors que je me redresse lentement, mes coudes et mes mains sur la table. C'est long. Pénible. Mes membres tremblent un peu, mais je me fais violence en fermant les yeux pour ignorer que tout tourne autour. Bon sang... C'est... C'est fort, aujourd'hui. Je hoche toutefois de la tête pour lui faire signe que je n'ai pas besoin d'aide. Non. Sûrement pas. Hors de question d'être aussi pathétique.

    « Non, je vais... Je vais faire- »

    … Qu'est-ce que je vais faire ? Je n'en sais rien. J'agis par réflexe, par automatisme. Sans vraiment savoir, comme si mon corps entier agissait sans pensée. Puisqu'il est là, mon premier instinct fut de me dire qu'il avait besoin de quelque chose et qu'il fallait donc que je me montre à peu près efficace – mais mon corps a d'autres projets. À peine ai-je fait quelques pas que, sans que je ne réalise vraiment ce qui se passe, mes jambes ne plient sous mon poids et me fasse chuter au sol – et ma tête se heurte contre un des bords du bureau dans un bruit sourd. La douleur me brûle, en plus de me déséquilibrer. Inconsciemment, une de mes mains se porte à mon crâne, mais tout tourne.
    Qu'est-ce qui... Qu'est-ce que j'ai... ?

    ft. Samaël Enodril
    Septembre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Septembre
    1001
    night fever
    avec Shimomumalade
    J'ai déjà eu à gérer quelques cas de maladies à l'orphelinat lorsque je devais m'occuper des plus jeunes. Enfin... Je n'étais pas celui qui faisait le plus gros, hein, j'aidais juste pour ne pas que la fièvre monte davantage et je servais surtout d'assistant, mais certains souvenirs me reviennent. J'esquisse malgré moi une mine inquiète en le voyant si alourdi par la chaleur de son corps. Il sait au moins que c'est moi. Alors il tente de se relever, semblant faire un début de protestation, mais sa tentative meurt bien vite lorsque son corps le fait chuter au sol.

    « Faites attention ! »

    Alerté, je me précipite à son chevet pour le relever. Peu importe s'il n'est pas d'accord ou qu'il est mécontent de mes initiatives. Du peu que j'entends, on dirait qu'il n'accepte pas la vérité en face.

    « Il faut... Il faut vous allonger. N'y a-t-il pas un lit, quelque part ? »

    Quand j'y pense, il est vrai que je n'en ai jamais vu... Cela me revient, maintenant. Ce n'est pas au sanctuaire, qu'il habite. Je me souviens à présent l'avoir raccompagné chez lui quand il était en fauteuil roulant. Mais il passe beaucoup de nuits au sanctuaire, j'ai l'impression. Ne me dites pas qu'il revient toujours très tard chez lui ou même qu'il reste éveillé toute la nuit... Cela expliquerait son teint pâle et ses cernes. Pffrt, mais franchement ! Faut tout faire, ici ! Je ne sais même pas pourquoi ça m'énerve. Mais il faut que je trouve quelque chose. Doucement, je repose Natsume sur son chaise.

    « Ne bougez pas, je vais chercher un... un matelas, ou quelque chose. »

    Je ne sais pas s'il m'écoutera, mais je ne lui laisse pas le choix. Après l'avoir remis à son bureau, je quitte la pièce en fermant la porte derrière moi pour ne pas que quelqu'un d'autre soit tenté de le déranger. Je ne sais pas s'il y a encore des gens, à cette heure-ci, mais... Mieux vaut que je me fasse discret. Dans les couloirs, heureusement, je me surprends à me fier à ce nouvel odorat canin que je tente de contrôler. Il me permet de distinguer les odeurs des éventuels occupants qui seraient restés pour la nuit. Ainsi, j'évite de les croiser et je regarde dans les salles vides s'il n'y aurait pas quelque chose sur lequel je pourrais allonger le moine.
    Bingo.
    Je trouve enfin quelque chose qui ressemble à un matelas, qui n'en en plus pas l'air si poussiéreux que ça. Vite fait, je reviens dans la bureau de Shimomura avec ma trouvaille et dépose le matelas au sol dans un coin. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable, mais c'est mieux que rien.

    « Venez là, on va vous allonger. »

    Sans lui le temps de répondre -puisqu'il y a des chances qu'il geigne de nouveau-, je l'aide à se relever pour qu'il puisse s'étende sur le dos, tout en essayant de ne pas être brusque. Je n'ai pas pensé à prendre un oreiller mais j'enlève l'écharpe autour de mon cou pour reposer sa tête dessus afin que ça ne soit pas trop désagréable. Puis, je cherche dans son bureau quelque chose qui pourrait ressembler à une couverture. Je finis par tomber sur un drap pas trop lourd que je pose sur lui.

    « Restez allongé, il faut que vous vous reposiez. J'étais venu pour chercher les médicaments mais cela peut attendre. »

    J'essaye de me souvenir ce qu'on m'a appris à l'orphelinat dans ces cas particuliers. Faire baisser un peu la température du corps, je crois. Trop de chaleur peut être fatale. Sans laisser de répit, je fouille donc un peu pour chercher un morceau de tissu que je trempe dans l'eau d'une petite fontaine prévue à cette effet afin de l'humidifier. Puis, je le pose sur le front du malade, me mordant les lèvres sous le coup de l'agitation.

    « Je ne suis pas médecin, mais... Si vous le pouvez, dites-moi quoi faire pour vous aider. »

    Ce que je devais prendre peut attendre. De toute façon, je ne sais pas où il range les compléments qu'il devait me donner. Ce n'est même plus ce qui m'importe à l'heure actuelle, en soit. Je l'ai déjà vu dans des états de faiblesse, mais jamais ainsi. Et je me sens alors tout à coup terriblement inutile. Il saurait quoi faire, lui, si j'étais dans cet état.

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    Night fever


    les bad-trips c'est pas jojo
    La douleur et le choc ont au moins eu le mérite de me sonner bien assez pour que je ne tente pas de me relever. Le regard vague, à moitié conscient, je ne comprends pas bien ce qu'il raconte. Pourquoi m'allonger... ? Pourquoi y'aurait-il un lit par ici... ? Confus, mes pensées ne parviennent pas à faire sens. Même si ma vision est floue, je fixe sans grande réussite la forme de sa silhouette avec incompréhension. Mais qu'est-ce qu'il... Pourquoi... ?
    Je n'aurai pas de réponse à mes questions tout de suite ; pas que j'arriverais à les formuler, toutefois. Alors qu'il quitte la pièce, mes yeux restent fixés sur le sol, et je prends pendant quelques secondes la réalisation du ridicule de mon état. D'ordinaire, pourtant, je finis toujours par me remettre sur mes jambes. Je titube un peu, je suis incertain, mais j'y arrive toujours. Cette fois, toutefois, mon corps refuse de m'obéir. Fichu corps inutile... Le ressentiment contre moi-même remonte et me laisse une boule dans la gorge.

    La suite est complexe à comprendre pour mon cerveau ; je cligne bêtement des yeux en voyant Enodril revenir avec une sorte de matelas, ne comprenant vraiment plus son comportement. Je le laisse toutefois faire. Mon premier réflexe serait pourtant de grogner contre quiconque m'approcherait, à l'heure actuelle, mais j'ai conscience que je ne risque rien – je ne saisis juste pas pourquoi il semble... Se donner du mal ? C'est ce que je comprends quand je le vois poser son écharpe sur ma tête. Pourquoi fait-il autant d'efforts... ? Quel intérêt ?

    Je comprends qu'il était venu pour les médicaments. Ah. Oui. Si je ne suis plus en état, je ne pourrais pas les faire. Comme rassuré par la pensée que cela puisse être intéressé, les interrogations cessent de tourbillonner dans ma tête. Mais par réflexe, mes épaules se haussent quand il pose un tissu humide sur mon front. Je m'attends toujours à de la douleur. La chaleur, toutefois, s'apaise un peu. Juste assez pour que j'arrive à percevoir ce qu'il dit.
    Quoi faire... ? Je ne sais même pas ce que j'ai. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Cela devrait m'inquiéter davantage, mais ce n'est même pas le cas, pour une raison que j'ignore. Je le fixe toujours avec la même confusion.

    « ... Je ne sais pas... Ce que j'ai. »

    Je ne comprends pas. Mon ton est plat, toutefois, car il s'agit d'une simple observation, une admission qui ne me fait penser à rien de particulier. Et ce n'est pas important, non ? Il est simplement là pour venir chercher ce que je lui ai dit que je lui donnerai. Alors je tente de redresser le haut de mon corps pour lui indiquer une partie de la pièce d'un mouvement de la tête, même si mon ton est lent. J'ai du mal à me concentrer pour parler.

    « Il y a... Il y a une potion contre la douleur dans l'armoire du fond. A côté des fioles mauves. Ce sont... Les complétements que vous cherchez. »

    Après ça, il n'aura pas à se forcer à rester ou à... Je ne sais quoi. Je n'en sais rien. J'en viens juste à me dire qu'il n'a aucune raison autre de s'attarder, encore moins pour une situation aussi pathétique et ridicule.

    ft. Samaël Enodril
    Septembre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Septembre
    1001
    night fever
    avec Shimomumalade
    Le voir dans cet état... M'inquiète plus que je n'aurais pu le penser. Je n'aime pas ça. Et je n'aime pas non plus être celui qui doit agir. Je ne peux pas appeler les autres moines à l'aide. Déjà parce qu'on va trouver ça suspect que je sois là, mais en plus parce que je ne sais pas qui est resté ici. Je dois me débrouiller par mes propres moyens, mais ils sont assez limités. Sans doute qu'il doit avoir quelques remèdes, mais... Je n'y connais rien, moi. Je peux me battre contre des monstres sans problème, mais savoir guérir... Je ne suis pas celui qui m'en occupe, d'habitude, je laisse ça à d'autres. Pourtant il ne peut pas vraiment s'aider lui-même, là, il n'est pas en condition de le faire. Peut-être... Que s'il me dit quoi faire, je pourrais l'aider. Mais il ignore ce qu'il a. Aïe...
    Tout de même, en dépit de sa fièvre, il se souvient de ce que j'étais venu chercher. Surpris, je m'exécute toutefois de peur d'oublier en partant et m'en vais donc prendre la potion que j'installe dans un petit sac accroché à ma ceinture. Mais ça ne va pas le soulager lui. Je me remets à son chevet, la mine soucieuse.

    « Merci beaucoup. Mais... Pour l'heure... Ce n'est pas ça qui importe le plus. »

    Je pourrais m'occuper de la potion quand je rentrerai, ce n'est rien. Si au moins je rentre ce soir, toutefois. Je ne peux pas le laisser comme ça. Mais je n'ai pas les connaissances pour m'en sortir seul. Il faut qu'il me guide un peu.

    « Comment... vous vous sentez ? Est-ce que vous avez des médicaments contre la fièvre ? On peut peut-être trouver l'origine... Vous avez peut-être attrapé froid ? Ou... Ou alors vous travaillez trop ? »

    Si nous cherchons la cause de ses symptômes ensemble, peut-être qu'il trouvera ce qu'il a et qu'il pourra me dire ce dont il a besoin. Je sens bien qu'il est faible et qu'il ne peut pas beaucoup parler ou même réfléchir, mais... Je suis bien trop peu renseigné sur ce genre de chose pour pouvoir me débrouiller par moi-même. Je dois compter sur lui.

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    Night fever


    les bad-trips c'est pas jojo
    ... Comment ça, ce n'est pas ce qui importe le plus ? Perplexe et confus, je le fixe avec des yeux vaguement plissés. Il aurait besoin de quelque chose d'autre... ? Et pourquoi est-ce que cela l'intérese, de savoir ce que j'ai ? Ou de calmer ma fièvre ? Dubitatif et lent à la réflexion, j'ai du mal à répondre tout de suite. Je ne sais vraiment pas ce que j'ai. Et cela ne me vient pas naturellement. J'essaie de forcer ma voix, même si ce n'est pas naturel.

    « ... Ça n'a pas l'air... Infectieux. Et je ne sors pas assez pour que ce soit le froid... »

    … Je crois ? Je n'en sais rien. Je ne peux pas avoir de certitude à l'instant. Je refuse toutefois même de considérer l'hypothèse que je peux être épuisé, alors je fais comme si il n'avait rien dit, et comme si je n'avais rien entendu. Car ce n'est pas ça, qui compte à mes yeux.

    « Mais ce n'est pas... Important. Il faut juste que je m'y remette au plus vite. »

    Que vais-je faire ? Rester couché là ? Rester planté là, sans rien faire ? … J'ai déjà passé assez de temps à le faire. Je dois faire mieux, même si mon corps, faiblard et révulsant, se complaint bêtement. Je peux le faire plier. Je l'ai déjà fait un grand nombre de fois. Pourquoi, toutefois, est-ce que cela me semble différent maintenant ?

    ft. Samaël Enodril
    Septembre 1001



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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Septembre
    1001
    night fever
    avec Shimomumalade
    J'attends ses consignes avec impatience, prêt à les suivre. Je ne sais pas produire grand chose de mes dix doigts, mais je sais exécuter des consignes à la lettre. Cependant, l'hypothèse du froid et celle de l'infection, selon, doivent être écartées. Il est fort, pour deviner que ça ne soit pas une bactérie. Mais ça ne résout pas le problème. Si on écarte certaines possibilités, on en ouvre plein d'autres. Cela m'étonne simplement car je pensais que les moines faisaient plutôt attention et que les personnes qui soignent sont en général mieux informées que les autres pour éviter de tomber malade. Cela ne l'a pas empêché, cela dit. Il semble vraiment épuisé... C'est donc à mon tour de protester quand il veut me faire croire qu'il pourrait se remettre à... Je ne sais pas, en fait, mais hors de question !

    « Quoi ?.. Vous remettre à quoi ? Vous allez vous remettre à rien du tout ! Vous avez eu l'état dans lequel vous êtes ? Non, non, non ! Vous restez allongé et vous vous reposez ! »

    Je pose mes mains sur ses épaules pour le forcer à rester sur le matelas de fortune.

    « De toute façon, comme ça, vous n'allez pas aller loin. »

    Même s'il le voulait, je suis certain qu'il n'arriverait pas à se concentrer ; pas alors qu'il a le front brûlant et que je l'ai découvert en piteuse forme. J'espère que ce n'est rien de grave... Je me montre peut-être un peu sévère, mais je ne veux pas qu'il s'épuise davantage et surtout inutilement. Je veux qu'il reprenne des forces. Qu'il se remette d'aplomb.
    Qu'il aille... bien ?..
    Je ne l'ai jamais vu ainsi, mais... Je me rends compte à présent que ce n'est pas la première fois qu'il semble fatigué. Cela me rappelle la conversation que nous avons eu lorsque je lui ai mis devant le fait qu'il n'avait personne à qui réellement se confier et que ça allait finir par le trahir un jour, de tout garder pour lui. Je me demande s'il n'y a pas un peu de ça, aussi... Mais quand j'y pense, je crois qu'il travaille beaucoup également. Encore maintenant, il n'y a que ça qui lui vient à l'esprit alors que ce n'est clairement pas le moment, à l'heure actuelle.

    « Cette obsession pour le travail... Vous ne vous ressourcez pas suffisamment. »

    C'est plutôt clair, maintenant... Et j'en suis à présent même sûr : il ne se repose pas. Et je suis sûr qu'il pourrait le faire ; seulement, il ne s'y autorise pas. Et c'est problématique. Alors je ne vais pas dire tout de suite que c'est la cause de sa fièvre, mais ça ne doit certainement pas aider.

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    Night fever


    les bad-trips c'est pas jojo
    Je ne m'attendais pas aux protestations. Ni à me faire repousser de force contre le matelas, et je reste un peu stupéfait, l'expression figée dans un mélange de surprise et d'incompréhension. Je n'ai pas du tout l'habitude de ce genre de comportement. Et certainement pas venant de sa part. Mais qu'est-ce qui lui passe par la tête... ? On dirait que je viens de l'insulter personnellement. Est-ce qu'il serait si inquiet pour ses potions qu'il en viendrait à s'inquiéter de ma capacité à reprendre le travail ? … Je ne crois pas.
    Je suis toutefois piqué au vif quand il suppose que je n'irai pas loin ; des propos qui me font froncer les sourcils et grommeler d'un air mécontent, le son sortant de ma gorge comme un grondement de fond d'un lézard. Mais du fait de la fatigue et de mon état, il n'en ressort qu'un piteux son fort pathétique. Yggdrasil, de quoi ai-je l'air...

    Sa manière d'affirmer les choses me fait détourner le regard et redresser brièvement des épaules. Je ne sais pas pourquoi, maisje ressens la nécessité, presque honteuse, de détourner le regard devant ses propos. Immédiatement, mes paroles vont chercher des justifications. Des choses, toutefois, que je pense sincèrement.

    « ... Je suis inutile, si je ne me relève pas. Je l'ai... Déjà assez été comme ça. »

    Je ne termine pas ma pensée. Je ne dis pas que j'estime que si je tombe malade à cause de ça, alors je n'ai que moi-même à blâmer. Que, quelque part, je le mériterais. Et que, peut-être inconsciemment, j'essaie de me punir en me forçant à mettre à bout mon corps. Tout ça, je ne m'en rends pas compte. Le déni se forme comme un mur sans que je ne m'en aperçoive. Je me replie, inconsciemment, dedans. Ma tête bout, tourne, est lourde. Mais je parle, je me justifie. Mon regard se perd dans le vague.

    « … Et puis, je ne vois pas ce que je ferais, sinon. »

    Ma vie tourne autour de mes obligations. Passer du temps à ne rien faire... ? Être inutile car ma pauvre petite personne ne supporte pas ce que bien d'autres avant ont réussi à supporter ? Je n'ai pas d'autre capacité, de toute façon. Je n'ai pas d'occupation autre. Si je disparaissais, c'est tout ce dont on se souviendrait – et je le sais. Mais je me suis fait à cette idée. C'est comme ça, que je suis utile à quelque chose. Que... J'ai du sens. Que j'arrive à donner du sens. Que j'arrive à me tolérer. Je ne comprends pas et je ne veux pas comprendre l'idée de mettre un frein – car je ne sais pas vivre avec ce frein.

    ft. Samaël Enodril
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    night fever
    avec Shimomumalade
    Je sens que j'ai touché un point sensible. Ou du moins, quelque chose de pertinent. Cela commence pourtant à devenir évident. Je n'ai certainement pas aidé, quelque part, à lui demander des services ; mais je n'ai jamais voulu qu'il se surmène pour ça. Je ne vois pas pourquoi il se force autant ainsi. C'est pénible. Pourquoi c'est pénible ? Pourquoi ça me met en colère ? J'ai l'impression qu'il répète toujours les mêmes choses. À ses lamentations, je bouillonne.

    « Grrrr ! J'en ai assez ! »

    Il a réussi à m'agacer. Plus il parle de lui, plus ça m'énerve. Je ne me contrôle pas. Mais cela me donne envie de grogner. Donc je grogne. Et les mots sortent tous seuls.

    « 'Inutile', 'inutile', 'inutile', vous n'avez que ce mot-là à la bouche ! Vous savez ce qui serait inutile ? Que vous essayiez de travailler alors que vous êtes malade ! »

    Je suis contrarié. Je suis contrarié parce que je ne suis pas d'accord avec ce qu'il dit. Il peut être bien des choses, mais quand il se dit inutile, je ne supporte pas. Il m'a... soutenu malgré nos différends. Il m'a tendu la main dans moments critiques. Je ne sais pas si je lui ai rendu beaucoup de ce qu'il m'a donné, mais je ne peux pas lui laisser dire ça. Même au tout début, je ne le pensais pas foncièrement inutile. Il apportait des réponses à ceux qui en cherchaient en venant au sanctuaire, il soignait les blessés, apprenait des choses aux enfants Eossiens... Je pouvais dire de lui que je ne l'aimais pas et que je le trouvais bête, mais pas 'inutile'. Et aujourd'hui encore moins, après ce qu'il a fait. Il m'a ouvert la porte que j'y ai frappé, m'a appris à me calmer quand j'ai commencé à avoir des chocs, est venu après moi quand je me suis enfui pour m'apprendre à faire des couronnes de fleurs en voyant que j'avais du mal... On a peut-être eu des rencontres houleuses, mais je commence à sentir chez lui une détresse à laquelle je n'arrive plus à rester aveugle.

    « Alors maintenant, vous allez vous reposer ! Et je ne partirai pas d'ici tant que vous n'irez pas mieux ! »

    Les bras croisés contre ma poitrine, je suis décidé à tenir ma parole. Je sais que je dois apporter les compléments à la maison, mais Lyra peut se débrouiller sans pour le moment ; elle ne va pas en mourir et se porte bien mieux depuis quelques semaines grâce à Shimomura. Je suppose que c'est une raison de plus pour lui rendre la pareille. J'aimerais bien lui montrer ou lui prouver qu'il a son utilité, et pas seulement en étant productif. En tout cas, s'il tente de se relever pour travailler, je vais mordre.

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    Je ne visais pas particulièrement à me lamenter sur mon sort. C'est comme ça, c'est tout. Je suis arrivé à la conclusion et m'en suis suffit. Mais il faut croire que cette dernière n'est pas au goût de mon interlocuteur – et je sursaute en l'entendant monter le ton d'un coup sec. Mes épaules se haussent, mon expression se fait un mélange de surprise et d'incompréhension. Je ne bouge plus et n'ose même plus faire un mouvement, complètement confus et pris de court par son soudain pic d'énervement que je n'ai pas vu venir.
    Je ne dis rien sur l'instant. Je suis trop surprise – et une bonne partie de mon âme est probablement morte après ça, je dois avouer. Je suis habitué à ce qu'on me fasse des reproches. Qu'on me crie dessus car j'ai fait des erreurs, qu'on m'éructe au visage car je ne me suis pas comporté comme j'aurais dû. Tout cela, je connais. Je sais gérer. Mais je ne... Sais pas quoi faire face à quelqu'un qui me grogne dessus car je ne « prends pas soin de moi ». C'est une notion qui m'est complètement étrangère. Mes yeux s'abaissent sur mes doigts qui s'agitent nerveusement contre les pans du drap, au fur et à mesure que les secondes passent que je cherche quelque chose à répondre. Mais je n'ai rien. Je n'ai rien du tout. Je ne peux pas avouer qu'il a raison – je n'y suis pas prêt. Mais...

    « … D'accord. »

    L'admission sonne à voix basse, timorée. Elle est teintée d'une certaine honte. Je ne sais pas ce que je suis supposé faire. Ce genre de situation m'est assez étrangère. Je n'ai pas peur du tempérament de la personne à qui je parle, mais j'ai conscience qu'il ne vaut peut-être mieux pas que je le contredise trop sur ce point. Ce serait inutile, et au fond de moi, je sais qu'il a peut-être raison. Alors je ne fais rien, je ne dis rien.
    Le silence me semble toutefois épais. Quelque chose me dérange encore. Je finis à relever un regard confus sur l'altissien en face de moi.

    « Pourquoi est-ce que vous y tenez ? »

    Ces derniers temps, je trouve son attitude étrange. Différente, surtout à mon égard, et je ne saisis pas. Cela ne me met pas mal à l'aise, mais... J'aimerais comprendre, car la pensée trotte dans un coin de mon esprit sans que je n'arrive à la chasser.

    ft. Samaël Enodril
    Septembre 1001


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    J'en fais des tonnes. Je n'aurais probablement pas dû m'emporter comme ça, et je regrette sur le moment, pensant avoir été ridicule. Mais je ne démordrai pas de ma position. Heureusement, je suis soulagé -et étonné- de voir que mes mots ont réussi à l'atteindre (enfin). Je n'y croyais plus. Je pousse un soupir, rassuré de savoir que je n'aurai pas à batailler davantage. On dirait que je l'ai... suffisamment secoué comme ça. Mais alors... Pourquoi j'y tiens ?.. C'est une bonne question. Je le dévisage, sans trop savoir quoi lui donner comme réponse. Est-ce qu'il s'attend à une en particulier ? Moi-même je l'ignore. J'ai juste agi par instinct.

    « Je... Je ne sais pas. »

    J'aimerais pouvoir répondre plus clairement mais ça m'échappe un peu. Je suppose que... Que de toute façon, je ne le déteste pas, alors ça devrait suffire comme justification, non ?..
    Non, il y a plus. Autre chose.
    Je reprends mon calme, posant sur le drap un regard pensif, comme si je distinguais une chose invisible.

    « Je pense juste que... Que personne n'est inutile. Qu'on soit Altissien, Caldissien, ou Eossien... »

    J'ai fauché des vies par devoir, mais ça ne veut pas dire que je les pensais vaines ou dénuées de sens, après tout. Comment pourrait-on trouver quelqu'un d'inutile ? Je ne sais pas, je trouve ça bêtement cruel d'aller jusqu'à parler en ces termes. Mais j'ai eu comme lui cette peur de l'être. D'être inutile aux yeux des autres et surtout aux yeux de ceux qui avaient confiance en moi. Mais l'oronisme nous a appris à réévaluer les efforts de quelqu'un. Que c'était ce qu'il y avait d'important. Et je pense que n'importe qui, lorsqu'on y met du sien, peut en procurer, alors rien n'est perdu pour qui que ce soit. C'est ce qui m'a permis de tenir et d'avoir confiance en moi, et confiance en ces gens qui ont cru que je pouvais y arriver.

    « Même moi... J'ai pu trouver ma voie. »

    Un sourire lointain sur mon visage, je porte un regard bref vers les tissus de mes habits où se trouve le symbole d'Altissia. Je ne savais pas faire grand chose, pourtant, hormis me servir de mes muscles. Je me suis donc entraîné très durement pour arriver à un stade où je me suis promis que je deviendrai quelqu'un de précieux pour l'armée, et on m'en a fait devenir un capitaine. Alors je ne veux perdre espoir en personne.
    Puis, je reporte mon attention sur le malade. La lueur déterminée dans mes yeux n'a pas faibli. Elle est vive, ce soir, et j'espère qu'elle sera aussi contagieuse.

    « Alors je suis sûr que chacun, un jour, finit par trouver la sienne. »

    Je ne dis pas nécessairement que c'est simple. Pour certains, le chemin est si long qu'il semble interminable. Mais au bout... Il y a quelque chose qui nous attend. Toujours. Il y a cependant des petites règles à respecter, pour exécuter ce parcours semé d'embûches.

    « Mais... Il faut d'abord... Prendre soin de soi. »

    Avec douceur, je remonte un peu la couverture sur lui, comme si je craignais qu'il n'attrape froid et que cela empire son cas. Cela me rappelle les gestes que je faisais auprès des cadets dont je m'occupais durant les nuits hivernales. Toujours s'assurer que leur fièvre ne s'aggrave pas... ou plus radicalement qu'ils meurent de froid.

    « Et puis je... Je n'ai pas envie que vous... que vous... »

    Comme suspendu dans le temps, je m'arrête, ayant du mal à soutenir la fin de mes propos. Quelque chose m'en empêche. Je sens mes joues s'empourprer, trop gêné d'un coup pour finir. Qu'est-ce que je voulais dire, de toute façon ? Que ça m'ennuierait qu'il soit dans un sale état parce que je l'aime bie-... Erf. Je ne peux pas parler de ça. Je dois être malade, moi aussi.

    « En-Enfin bref ! Quand vous dites des trucs pareils, ça me met hors de moi, voilà ! »

    Je détourne le regard, mort de honte face à la chaleur que je peux sentir dans ma poitrine et sur mon visage. Ha... Haha... Il fait bien chaud, tout à coup... Nerveusement, je retire mon armure comme si elle pesait soudainement dix tonnes. Je n'ai pas d'intérêt à la garder, de toute façon, puisqu'il y a peu de chance qu'on nous attaque. Je peux de toute façon maintenant sentir des odeurs suspectes avant qu'elles n'arrivent dans la pièce. Héhé, c'est bien pratique ça. M-Mais non, je n'essaye pas de changer de sujet, c'est pas vrai !..

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    Perplexe, je m'attends à ce qu'il me sorte une excuse quelconque. Une justification qui soulagerait mes pensées et me permettrait de ne plus y réfléchir – mais ce n'est pas le cas. Silencieux, je l'écoute sans un mot, quelque peu surpris par le calme et l'air pensif, presque relativement mature, sur son visage. Il est étonnament agréable de parler avec lui, quand il est sincère. Bien sûr, ce qu'il dit est simple. Ça n'a rien de révolutionnaire du tout, mais... Il le pense, je le vois. Ce n'est pas juste du blabla pour se faire brosser. Alors même si c'est on ne peut plus basique, je respecte ce qui a pu l'amener à penser cela.
    ... Je le respecte ?
    La pensée me gênerait presque. Je ne la vocalise pas, évidemment, mais c'est ce qui me traverse alors que je le regarde s'expliquer. Je ne comprends pas bien pourquoi il me parle de « voie », mais... Il a l'air sûr de ce qu'il dit. Et je préfère ça aux fois où il sortait des propos qui ne venaient clairement pas de ses propres pensées et auxquels il ne croyait pas. Cela m'insupportait : j'avais l'impression de parler à un mur de propagande. Là, j'ai... Davantage de parler à un autre humain. Cela me fait ça depuis un moment maintenant. J'ignore pourquoi il est devenu plus aisé de communiquer avec lui qu'avec des personnes que je connais depuis vingt ans. Cela me dérange un peu. Il n'y avait pourtant rien d'anormal ou de lacunier dans mes relations avant, non ? Non... ?

    Les joues rougies d'embarras, je détourne le regard lorsqu'il me... Borde (????) et qu'il m'indique qu'il faut prendre soin de soi. C-c'est bon, pas la peine d'enfoncer le clou... Je suis déjà assez embarrassé comme ça du fait de ne pas savoir comment faire. Je dois avoir l'air d'un incapable.
    Je suis toutefois interrogé par la phrase qu'il prononce sans termine. Que je quoi... ? Que je quoi ? Je sens, toutefois, à sa manière de se brusquer et de changer brusquement de sujet, que je n'aurais pas le fin mot à ce propos. Uh. J'aimerais qu'il arrête de faire ça ; cela me compliquerait moins la tâche quand j'essaie de décrypter ses paroles. Et, sans que je n'y réfléchisse vraiment, je me mets à parler, même si c'est lent et que mon ton semble à moitié ensommeillé.

    « … Ce n'est pas une honte, d'être sincère sur ce que vous ressentez, vous savez. »

    Ce n'est pas la première fois que je le vois faire ça. Et je sais que je ne suis vraiment pas le mieux placé pour parler, mais... Tout de même. Je ne dirais pas que cela me tracasse, mais ce n'en est pas loin. J'ai l'impression... Qu'il se fait du mal.

    « Vous avez l'air plus heureux, quand vous le faites. Et depuis quelque temps, aussi. Tant mieux. »

    Je ne réfléchis pas vraiment à ce que je dis. Je pourais blamer la fièvre sur mes propos, ceci dit, mais je sais intérieurement que ce n'est pas vrai. Mais elle tend à faire échapper des paroles que je ne dirais pas en temps normal.
    Enfin, en temps normal... Je ne serais pas dans cette position, déjà, à me faire veiller par un type que je méprisais de tout mon cœur il y a de cela quelques mois. Mais je ne serais certainement pas en train de réfléchir à ce que j'allais devoir faire pour me reposer, car... Je ne sais pas faire. Et cela me gêne. Je reprends la parole en regardant ailleurs, un peu mal à l'aise.

    « Je n'ai pas... L'habitude de me reposer. Je ne sais pas ce qu'il faut faire. »

    Je suis supposé... ? Dormir ? Regarder le plafond ? Je n'en sais trop rien. Il faut dire que je ne connais que l'effort et l'optimisation du temps d'éveil. Pas... Pas le reste.

    ft. Samaël Enodril
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    avec Shimomumalade
    Pour quelqu'un qui est malade, il a encore de la ressource, à ce que je vois. Je mets du temps à comprendre où il veut en venir au départ, toutefois. Je-Je n'ai pas de honte particulière ! Pourquoi est-ce qu'il... Est-ce que je ne suis pas toujours sincère sur ce que je ressens ? C'est ça qu'il dit ? Mais c'est faux. Je suis toujours... Enfin...
    Je ne sais plus. Il a l'air bien sûr de lui, en affirmant ça. J'en suis perturbé. Comme si je n'étais pas toujours honnête avec moi-même. J'en frissonne légèrement, troublé plus que je ne voudrais l'admettre. C'est bizarre, qu'il dise ça. Je pensais pourtant... Aaargh c'est frustrant. Je n'arrive pas à admettre en vérité que je crachais un peu toujours jusque là ce qu'on m'avait appris pour être un bon soldat obéissant. Il est vrai que je tends à ouvrir de plus en plus ce que j'ai au cœur, même si les pas se font à une lenteur extrême. Cela devient néanmoins de plus en plus naturel de parler en présence du moine. Je ne sais pas comment ça se fait, mais les mots me viennent plus facilement. Je ne les prononce pas toujours parce qu'ils sont gênants parfois, mais... Je tends à lui offrir plus de vérité que je ne le pense. Je devrais avoir peur d'en ressortir vulnérable, mais à la place, je n'en ressens qu'une certaine légèreté. Ce n'est pas désagréable. La surprise demeure cependant quand je comprends qu'il ne me déteste pas non plus et que le fait que je sois heureux semble lui importer. Tiens, c'est nouveau... Mais je ne vais pas m'en plaindre non plus. C'est juste que je ne m'en rendais pas forcément compte avant.
    Tant mieux si je suis... heureux ?..
    Oui... Tant mieux, sans doute. Je ne m'attendais pas à ce qu'il fasse un semblant de souci, mais ce n'est pas le moment, j'imagine, pour essayer de comprendre la sensation chaleureuse qui s'est pointée au niveau de ma poitrine. Les joues rouges, je tente de penser à autre chose en le guidant sur mes propres expériences au sujet de ce qu'on pourrait appeler 'repos'. Il est différent pour tout le monde, mais j'imagine que le concept reste le même, au fond.

    « Eh bien... Vous n'êtes pas obligé de penser au travail ou à des choses qui vous angoissent, par exemple. Comme ça vous... euh... Vous fatiguez pas votre cerveau. Vous pouvez euh... vous détendre, quoi. »

    Est-ce qu'il va aussi me demander comment on fait pour se détendre ? Je vais commencer à m'inquiéter sérieusement, si on ne lui a jamais appris à se reposer. Enfin... J'ai envie de dire que ça ne devrait pas s'apprendre. Au contraire, en fait, il a dû le savoir mais on a dû lui interdire. Et cela fait sens avec son comportement actuel où il refuse de se donner du répit. Cela fait... un peu de peine. Il faut vraiment que je lui apprenne comment faire pour se relaxer ! Sinon, quand je partirai, il se remettra peut-être à travailler comme un forcené et retombera malade. Et je vais encore me fâcher. Il faut bien que j'insiste dessus.

    « Et surtout, vous dor-mez. Parce que je crois que vous n'avez pas non plus l'habitude de passer des nuits complètes et reposantes, je me trompe ? »

    Je commence à deviner certaines choses, au travers de ses habitudes. C'est drôle que je me rende compte de ça, d'ailleurs. Je ne suis pourtant pas un fin limier, en dépit de ma double apparence. Je remarque peu ou pas souvent certaines choses et la déduction m'échappe quasiment toujours. Mais en prenant le temps de faire le lien entre les éléments qui se découvrent à moi, j'arrive à éclaircir un peu plus ce qu'il est sans qu'il ne me le dévoile de lui-même. De toute évidence, ce genre de chose, il a cherché à le cacher, et pas qu'à moi.

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    les bad-trips c'est pas jojo
    Je suis un peu dubitatif quant à ce qu'il me raconte. Oui, j'imagine que ne pas penser à ce qui est angoissant ou aux tâches que j'ai à faire m'aiderait un peu, mais... Si c'était si simple que ça, je le saurai. Je ne sens pas qu'il se moque ou qu'il tente de me faire des leçons, toutefois, alors j'écoute sans grande conviction malgré moi. C'est tout de même un énergumène assez étrange...
    Mais sa dernière accusation me fait me tendre. Mon regard se détourne, et le début d'une excuse semble se former sur le bout de ma langue : mais je l'énonce pas. Je ne l'énonce pas car avec les secondes qui passent, et ma mine honteuse, parlent pour moi. Je suis transparent et cela me gêne. Mais il a raison. Mes doigts se remettent à jouer contre le drap.

    « Je n'arrive pas à dormir. Et lorsque j'y arrive, les cauchemars sont... Pénibles. Même mes potions n'y font rien. »

    Ces aveux me coûtent cher, et ils coûtent cher à mon ego. Je déteste devoir admettre cela. Je déteste le fait qu'il semble toujours finir par me voir dans une situation piteuse. Je n'ai pas envie de renvoyer cette image. Je ne sais pas pourquoi cela m'importe vraiment.

    « … Je suis désolé. Tout ça est... Ridicule. »

    Un rictus désabusé et fatigué passe sur mon visage fatigué. Je suis vraiment tombé bien bas.

    ft. Samaël Enodril
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    Je crois avoir visé juste, alors. Le fait qu'il se tende ainsi et hésite presque me met la puce à l'oreille. Et en même temps ce n'était même pas quelque chose qui demandait confirmation. Je le savais. J'ignorais toutefois qu'il n'y avait pas que son envie d'être productif qui le poussait à ne pas dormir. Je peux compatir en outre sur les cauchemars puisque j'en ai fait pas mal à une période ; moins aujourd'hui, mais je me doute que ça ne doit pas être très drôle tous les jours. Ou, en l'occurrence, tous les soirs. Face à ça, toutefois, je n'ai pas de remède miracle. La présence de Windie m'aidait à dormir lorsque je n'y arrivais pas et que j'avais peur de le faire. Mais Shimomura... Il ne doit avoir personne pour remplir ce rôle. Je me doute que le fait qu'il soit un peu... seul doit jouer sur son moral, et donc sa fatigue. Pas que je le sente vraiment isolé ou quoi puisque je sais qu'il de la famille et des amis, mais pas grand monde avec qui il peut vraiment parler à cœur ouvert de cette manière, j'ai l'impression. Shimomura m'a déjà fait comprendre qu'il ne mettait pas vraiment ses problèmes en avant en temps normal. Pourtant, j'ai l'impression qu'avec moi il se confie sur certaines choses qu'il ne pourrait pas dire à d'autres. Peut-être parce que justement nous n'avons pas de liens amicaux spécifiques. Mais... Est-il si vrai que nous n'en avons pas ?..
    Je ne dis rien sur le moment lorsqu'il s'excuse, mais ça fait un peu de la peine à voir, je ne vais pas m'en cacher. Je préfère toutefois rétorquer avec une moue mi-blasée, mi-taquine.

    « Qui c'est qui m'a dit que je devais pas avoir honte de ce que je ressentais ? »

    Cela fait plusieurs fois qu'il se laisse aller, et plusieurs fois qu'il s'en excuse. Il est compréhensible qu'il le fasse par politesse, mais je ne sais pas si c'est vraiment le cas là. On dirait vraiment davantage... Que ce sont des choses qu'on lui a reproché et qu'il n'ose pas se libérer de ça. Se libérer des reproches qu'on a pu lui faire, des obligations qu'on lui a donné et qui le poursuivent aujourd'hui...

    « Je n'ai jamais dit que c'était ridicule. Cela peut arriver à n'importe qui. »

    Les cauchemars ne sont pas réservés qu'aux enfants, après tout. Si j'en faisais beaucoup, moi non plus, je ne voudrais pas me coucher. Peut-être puis-je lui proposer des alternatives ?

    « Si vous voulez quand même essayer de dormir, allez-y. Je serai là quand vous vous réveillerez. Vous aurez peut-être moins peur. »

    Je n'ai pas spécialement sommeil, alors je peux bien faire office de garde pour la nuit, si ça peut l'arranger. Erf... Pourquoi je me donne tant de mal, au fait...

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    Un peu plus gêné (mais je ne suis plus à ça près, ce soir), mes yeux se détournent vers un mur tandis que mes joues prennent de nouvelles couleurs. Grmbl. Qu'est-ce qu'il a, à être déterminé à ce point à me gêner, ce soir ? Mécontent, je grommelle malgré ma faiblesse, car j'ai toujours assez d'énergie pour être gronchon.

    «... N'énervez pas trop la personne qui fait vos médicaments, vous. »

    Hmpf. Il a de la chance que j'ai de la conscience professionnelle, je vous le dis. Mais je n'y peux rien, cela m'embarrasse, de me retrouver comme ça. Je sais qu'il a raison, mais... Mais ça ne veut pas dire que la pillule est plus facile à avaler.
    Sa proposition suivante me fait hausser les sourcils, perplexe. Je ne... Vois pas en quoi sa présence pourrait aider. Uh. Ma tête me lance et la chaleur qui la fait tourner me demande de la concentration, mais j'arrive malgré tout à rester encore un peu conscient, surtout du fait de mon entêtement. Mon ton est plat, fatigué mais un peu moralisateur malgré tout alors que je le fixe d'un air très dubitatif.

    « Et ne soyez pas ridicule, vous n'allez pas veiller toute la nuit non plus. Je ne dors pas si vous ne dormez pas. »

    Non mais oh... Et puis quoi, encore ?

    ft. Samaël Enodril
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