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  • Eclairer sa lanterne {PV Natsumey - Page 2
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Comment considérer quelqu'un que l'on a pas envie de perdre ? Comme un ami ? Est-ce qu'au moins je ne me mens pas à moi-même en me disant que je vois autre chose chez lui qu'un soigneur même en citant les points un par un ? Je ne comprends pas ma propre détermination à vouloir à tous prix le préserver, au point de tourner le dos, même temporairement, à ma propre patrie. Mais le plus étrange... c'est que je ne regrette rien. J'ai agi sur le moment parce que j'avais cette volonté de le cacher, même si cela devait me coûter quelque chose. Je n'avais toutefois pas prévu qu'il se fasse blesser par ma faute. Coupable, je me contente d'apaiser un peu la douleur de ses bleus. Il tente pourtant de me rassurer en me disant qu'il pourra s'en charger. Et je n'ai pas d'autres choix que de le croire sur l'instant. Il en sait mieux que moi, après tout, je ne peux pas trop parler. Un peu lent, j'esquisse un signe de tête avant de soupirer à nouveau, plus discrètement cette fois-ci. Je m'arrête tout à coup cependant lorsqu'il me fait sa proposition.

    « Ma magie ?.. J'ai de la magie ?.. »

    C'est une évidence. Nous en avons tous. Elle coule dans les veines de chacun même si tout le monde ne peut pas s'en servir. Et bien sûr, c'est encore plus flagrant que je suis un animorphe ; j'utilise forcément de la magie de manière inconsciente. Mais cela ne m'avait pas effleuré que j'en avais réellement, ou du moins, comme je ne suis pas un mage, l'idée ne m'était jamais parvenue à l'esprit. Mais je l'écoute avec attention, acquiesçant modestement.

    « Faites donc. »

    Je n'en dis pas plus, le laissant faire ce qu'il a à faire. Ce n'est pas moi qui pourrait l'aider sur ce sujet, de toute façon, et... Je lui fais confiance. Je ne peux pas me mentir là-dessus et je le sais. Le fait qu'il semble réfléchir à ce que je lui ai dit -ou plutôt sermonné tantôt- me rassure au moins légèrement. Néanmoins, cela montre aussi autre chose. Laissant un silence s'installer, je regarde le sol d'un air vide, comme si je fixais un point invisible. En passant brièvement le tissu humide sur ses hématomes, une pensée me vient.

    « Je suis... plutôt étonné que ça soit moi qui ai dû vous dire ça. »

    On se serait en effet attendu à ce que quelqu'un de proche -ou du moins 'plus' proche- lui parle déjà de tout ça. Ou alors il n'en a jamais parlé à personne, ou alors ils sont très mauvais pour le rasséréner à ce propos. Car je commence à deviner petit à petit des insécurités ici et là qui sont malgré tout assez tenaces, et même si je ne doute pas de la bienveillance de son entourage, j'ai comme l'impression que ce n'est pas aussi simple. Mais difficile d'aborder une conversation pareille. Je m'autorise un peu d'humour, esquissant cette fois un rictus au coin des lèvres.

    « Vous êtes tombé bien bas, pour que ça soit un Altissien qui vous fasse la leçon. »

    J'aimerais le réveiller un peu. Il peut être à la fois si hargneux, et l'instant d'après si mou... N'y a-t-il donc personne qui ait pu lui venir en aide ?..

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    Éclairer sa lanterne


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    « Bien sûr, que vous en avez. Tout le monde... Chaque vie en est infusée. »

    Je reste perplexe devant sa surprise, mais je suppose... Que cette connaissance, ou cette façon de penser (je n'aime pas trop penser à cela comme une idée que comme une vérité) n'est pas autant répandue chez les altissiens. Il n'a pas l'air plus surpris que ça, toutefois, vu la manière qu'il a d'acquiescer. Cela me fait étrange, de le voir aussi... Coopératif, je suppose ? … C'est toujours mieux que rien, mais je culpabilise un peu de devoir presque littéralement le 'vampiriser' pour ne pas être un trop gros poids.
    En silence, une fois que j'ai son accord, je prends donc une de ses mains et essaie de me concentrer pour arriver à faire pont entre les flux, pendant que ma seconde main se porte contre mon dos. Lentement, une lumière blanche commence à s'en échapper. Concentré, je garde les yeux fermés pour essayer d'utiliser le minimum et de ne faire aucun gaspillage. D'ordinaire, quand je me soigne seul, je ne prends pas vraiment les précautions que je mets en place avec d'autres ; c'est brute, vaguement pénible et j'utilise trop d'énergie pour rien à cause de mon impatience. Ici, je n'ai pas grand choix que d'être minutieux. Je n'ai pas vraiment envie que l'autre tombe d'un coup de fatigue. Inspirant et expirant, je serre un peu les dents en sentant les plaies me brûler, mais son aide et l'humidité contre mon dos me soulage partiellement.

    Son admission me surprend, toutefois. Je relève un regard perplexe vers son visage, clignant des yeux comme si je ne voyais pas en quoi c'était bien surprenant, car... C'est littéralement le cas. Je ne vois pas pourquoi on m'aurait dit ça avant.

    « … Ah bon ? »

    C'est un peu bête, mais c'est tout ce qui me vient à l'esprit. J'ai du mal à saisir l'évidence. Mais en même temps... Il y a des tonnes de choses évidentes que je ne sais pas. Dès que ce n'est pas dans un bouquin, ou quelque chose de logique que j'ai pu apprendre par cœur, de toute façon... Ce n'est pas bien glorieux et je le sais moi-même. En revanche, devant sa plaisanterie, je ne me vexe pas. Je me contente de le regarder de travers sans grande méchanceté dans le regard, à moitié amusé, à moitié blasé.

    « Ne faites pas le malin, ça ne compense pas toutes les fois où j'ai dû vous mettre du plomb dans le crâne. Au mieux, on est à deux contre trois. »

    Je prends un ton volontairement puéril pour... Faire comprendre que je plaisante. L'instant d'après, je me rends compte de ce que je viens de faire. J'essaie de plaisanter avec lui. Je n'ai pas envie qu'il... Se vexe. Son avis m'importe... ? Quand on a envie de rire avec quelqu'un et qu'on s'inquiète pour lui, généralement, c'est que, enfin... Je regarde dans le vide une seconde, comme surpris par cette réalisation. Uh. U-uh... Pourquoi ça ne me tracasse pas plus que ça...
    Je sens toutefois que mes plaies sont un peu moins pénibles. Dès que j'arrive à redresser mes épaules sans que la douleur ne soit insupportable ou handicapante, je coupe le lien entre ma magie et sa source temporaire, laissant échapper une expiration de soulagement. Ce n'est pas terrible, mais c'est déjà largement mieux. J'essaie de me redresser complètement, et si je grimace en le faisant, je constate toutefois que je suis au moins capable de ça. Je clarifie mes pensées comme je le peux.

    « Il va falloir faire un long détour pour vous faire sortir. Ensuite... Je vais essayer de retrouver les deux autres de mon côté. »

    Je m'inquiète un peu pour eux. Ils sont jeunes, impulsifs, et... Bien trop guidés par leurs émotions. Je peux le comprendre, alors j'aurais l'esprit plus à l'aise quand je sais qu'ils seront en sécurité. Même si je compte bien leur passer un savon quand je vais les voir, croyez-moi. Ils auront l'occasion de se demander si ils ont encore des tympans ce soir.
    Enfin... Avant ça, toutefois, je ne peux pas vraiment recommencer à marcher sans faire ce qui me passait par la tête. Gêné, je détourne le regard alors que je bouge mes muscles pour essayer de comprendre lesquels sont les plus abîmés. Mais c'est surtout une façon de ne pas trop le regarder en face.

    « …  Merci. »

    Cela m'embarrasse un peu, d'avoir à lui dire à nouveau. J'aurais espéré que l'on serait à peu près à égalité après ça, mais à chaque fois que je l'aide, il fait la même chose de son côté, et ainsi de suite. Grmph. Je vais finir par croire qu'il le fait exprès ; comment je fais, après, moi, pour avoir une excuse pour continuer à le chambrer...

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Un léger courant chaud parcoure mon corps lorsqu'il commence à utiliser la magie que je stocke en moi. Immobile, je reste silencieux et admiratif de la façon qu'il a de s'en servir pour se soigner. Si je le vois grimacer, je sens toutefois que ça sera pour lui bien plus supportable par la suite. Si cette magie peut servir à quelque chose... Cela me satisfait. Elle ne m'est pas indispensable, après tout, je peux m'en passer pour lui en donner. Je n'argumenterai pas toutefois sur le fait qu'il a encore lui-même beaucoup de choses à apprendre, par commencer par savoir comment marchent les relations sociales et l'estime de soi, on dirait.

    « Merci de quoi ? De vous avoir mis un éboulement sur le dos ? »

    Je ne vais pas avouer que mes joues ont chauffé lorsqu'il m'a exprimé son remerciement. Je ne peux que lui répondre par du sarcasme, gêné de cette soudaine attention alors qu'à mes yeux je n'en mérite pas puisque je n'ai pas fait grand chose. J'aurais pu et j'aurais dû avoir une meilleure idée pour me sortir de là. Mais j'ai beau me répéter ça, je sais que ma prochaine action ne sera pas forcément plus intelligente que la précédente. De plus, je dois lui rendre ce qui lui est dû.

    « C'est vous le premier à m'avoir sorti d'affaire. Enfin... Je n'ai pas de doute sur mes capacités à me sortir de situations difficiles, mais... »

    J'esquisse un petit sourire arrogant en haussant les épaules, confiant sur mon instinct de survie alors que celui-ci est des plus hasardeux. J'aime à croire que j'aurais pu me dépêtrer seul, sans son aide. Et pourtant cela ne devrait plus me déranger qu'il le fasse ; ce n'est guère pas la première fois. Mais... Nous ne nous considérons pas comme des amis, alors c'est un peu étrange, non ? Ne va-t-il pas me demander des faveurs en échange des fois où il m'a aidé ?
    ... Il n'a jamais fait ça.
    Je cherche des excuses. Il n'est pas comme ça, ça se voit. Je suppose qu'il ne refuserait pas de l'aide en retour s'il me soutient pour quelque chose, mais il n'irait pas me mettre de la pression avec ça. Il a volontairement décidé de ne pas me laisser avec d'autres Eclaireurs, et je ne pense pas que c'était parce qu'il ne voulait pas que j'en découvre plus sur eux. Une expression flattée voit quand même le jour sur mes traits.

    « L'intention... était agréable. »

    Un peu embarrassé tout de même, je fixe mon attention autre part, détournant le regard. Je ne vais pas essayer de comprendre la sensation chaleureuse qui m'entoure, mais elle fait du bien. Je ne considère pas Shimomura comme un ami (du moins je ne crois pas), mais... Sa présence ne me dérange pas. J'ai l'impression de pouvoir parler avec quelqu'un qui n'essayera pas de me juger sans raison, quoi que je dise. Et malgré tout, il continue de me défendre au prix de sa propre santé. Passant ma main dans mes cheveux pour en chasser les mèches rebelles que le grabuge a décoiffé, j'hésite un peu avant de poser la question qui me brûle les lèvres depuis plusieurs minutes. Mais c'est un peu gênant à demander.

    « Vous n'aviez pas non plus à vous donner du mal pour me protéger. Mais... C'était intentionnel, pas vrai ?.. »

    J'agite mes doigts nerveusement. Je crois déjà connaître la réponse, au fond. La confusion me hante. J'ai besoin de réponses honnêtes. De mots rassurants. Quelque chose qui pourra me dire que nous avançons dans une direction positive qui pourrait... prendre des tournants intéressants, si nous continuons ainsi. Je ne dis pas que nous pourrions être proches, mais... Mais il y a quelque chose qui flotte dans l'air. Et je ne parle pas de l'odeur d'humidité.

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    « Mais vous allez prendre les remerciements quand vous les méritez, oui ? »

    Mon ton est un peu agacé, pour le coup. Même moi qui ne suis pas bien doué pour analyser les comportements des autres, je me rends bien compte de sa stratégie décidemment répétitive et vaguement fatigante. Elle est aussi énervante car elle est très, très semblable à ce que je fais moi-même : et car je ne suis pas du genre à accepter les reflets, je grommelle un peu.  Même son arrogance simulée d'après ne me trompe pas, sûrement pas après ce qu'il vient de dire ; je me contente de le fixer d'un air blasé et désabusé, peu crédule. Il est évident qu'il n'y croit pas lui-même, et pour l'avoir vu...

    « … L'instinct de survie de quelqu'un qui saute sur un dragon furieux ? »

    Mon ton est plat. Je ne crois pas avoir besoin d'en dire plus. Je n'ai jamais vu quelqu'un avec un instinct de survie aussi mauvais, excepté moi-même.
    Je suis toutefois pris de court par son admission, et reste silencieux, ouvrant la bouche sans que des mots ne s'en échappent. Des rougeurs remontent immédiatement à mes joues. Embarrassé, j'éloigne mes yeux sans un mot, la gorge nouée, ne sachant pas vraiment comment accueillir ce qu'il me dit. U-uh. J'aurais préféré qu'il ne dise rien, vu la gêne que je ressens tout à coup, quand bien même... Quand bien même ce n'est pas non plus désagréable d'entendre un semblant de remerciement. Mais je ne sais pas comment réagir. Mes doigts se referment nerveusement sur le tissu de mes robes.
    Et je crois bien que ça ne va pas s'arranger, puisque sa dernière question fait se tendre mes épaules d'un coup net. Si j'étais gêné avant, mon visage se couvre de couleurs et je meurs d'envie, subitement, d'écraser ma tête dans un trou de cette cave et de disparaître complètement. M-mais qu'est-ce qui lui prend, d'un coup...?! Pourquoi faut-il nécessairement dire que, e-enfin... Ce n'était pas assez évident comme ça ?! Je ne voulais même pas y réfléchir par moi-même. Maintenant qu'il le dit, toutefois, je suis un peu coincé. Le regard tourné vers tout ce qui ne soit pas mon interlocuteur, je réponds malgré tout.

    « Non, j'aime risquer de mourir en sautant sous des rochers sans raison. »

    Le sarcasme m'aide un peu à évacuer et à ne pas mourir sous la chaleur de mes joues. Cette situation est très gênante. Pour moi, c'est évident, alors j'ai du mal à vouloir le dire à haute-voix, surtout que j'ai du mal à comprendre la raison de ce... De ce besoin d'énonciation, je suppose ? J'ai la sensation qu'il a envie de l'entendre, et je ne comprends pas vraiment. Gêné, je passe ma main sur une partie de mon visage pour essayer de le dissimuler.

    « … Oui, bon. Je vous l'ai déjà dit, ça m'aurait... Enfin, je ne voulais pas que vous mouriez, c'est tout. »

    Pourquoi a-t-il besoin d'être aussi gênant, aujourd'hui... D'ordinaire, ça me va très bien, de ne pas parler de tout ça. De faire comme si de rien n'était, car c'est plus facile et moins prise de tête. D'ailleurs, c'est ce que je faisais à son propos, car je n'ai pas oublié ce qu'il a fait. Ou ce qu'il n'a pas fait, en l'occurrence.

    « Puis, on pourrait parler de votre raison pour mentir à vos propres collègues, aussi. »

    Je ne comprends pas non plus. Je ne comprenais pas non plus, en soi, mais comme il a lancé le sujet, j'estime que j'ai tout autant le droit de le faire. Plus que gêné, je termine de me redresser correctement. Urf. Il va falloir marcher un moment... Distraitement, je lui fais signe de me suivre. Au moins, que l'on avance un peu.

    ft. Samaël Enodril
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    Bon, d'accord, je suis peut-être un peu trop téméraire (ou courageux, selon mon point de vue) pour mon bien. Mais quand il faut agir, il faut agir. C'est autant bénéfique d'avoir dans son équipe quelqu'un qui peut plonger dans l'action sans penser au reste que quelqu'un qui élabore des plans précis à l'avance. J'avais d'ailleurs complètement oublié cette histoire de saut à dos de dragon. Cet événement me paraît tout à coup lointain alors qu'elle ne date que d'il y a quelques mois. Mais le reste aussi me paraît aussi ancien. Notre mêlée dans la boue ? Il y a des fois où elle me sort également de la tête. J'ai parfois l'impression que c'est quelqu'un d'autre qui se tient à côté de moi. Qu'il a changé, d'une certaine façon. Et peut-être que moi aussi, mais c'est difficile de m'en rendre compte, même s'il me l'a dit à certaines reprises.

    Au moins s'il utilise de nouveau du sarcasme, c'est que ce que je lui ai dit n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Je crois déchiffrer certains de ses gestes, à présent. Et il est évident que malgré ce qu'il pense de la valeur de sa vie, il ne se met sûrement pas en danger pour n'importe qui. Je souris de manière amusée et un peu attendrie de sa façon de ne pas révéler directement ce qu'il pense. Au final, il répète quand même ce qu'il m'a dit tantôt. Et... C'est toujours un peu étrange de l'entendre, mais ce n'est pas... désagréable du tout. Je ne m'attendais pas à ce qu'il aborde toutefois le coup de tout à l'heure. Cela me gêne un peu, d'ailleurs, d'avoir tourné le dos à mes camarades alors que je les sais loyaux et dévoués. Mais c'était exceptionnel, et puis, pour une bonne cause. Ce n'est pas un mauvais bougre, Shimomura, je trouvais juste... Qu'il n'avait pas sa place dans une cellule.
    J'use cependant moi-même d'un détournement, l'air plus joueur qu'autre chose.

    « Oh non, c'est différent, je voulais juste leur éviter d'avoir à supporter votre acidité et votre sarcasme. »

    Je glousse légèrement, conscient que j'exagère ses traits. Il n'est pas si acide et mordant, en vérité. Vraiment quand il est énervé, mais ça, il n'est pas le seul.

    « Mais si j'ai pu m'y faire, c'est que c'est pas trop dérangeant. »

    Je souris de manière plus sincère les yeux rivés vers le sol tandis que nous nous sommes mis à marcher. Même si je fais le malin, après ce que j'ai entendu sur lui, je crois qu'il n'a pas besoin d'entendre des pensées dissimulées par mon ego. Il y a des choses, en outre, qui me trottent encore en tête. Cela me démangeait.

    « … Mais sérieusement. 'Être débarrassé de vous' ? Qui vous a dit des trucs pareils ? Votre vie vaut bien plus que l'opinion des autres. »

    Je me sens contrarié de savoir qu'on ait pu lui dire ça. Qu'on ait pu lui faire penser qu'il n'allait manquer à personne. Je sais pourtant qu'il y a des gens à qui il tient. Les quelques membres de sa famille que j'ai pu voir, sa meilleure amie, ou même les enfants dont il a la charge à l'école... Il ne réalise sans doute pas l'impact qu'il peut avoir sur son entourage. C'est un peu... triste.
    Et puis, le fait qu'il ne veut pas que je disparaisse... Cela m'a un peu... touché. Mes yeux dorés se posent sur lui, plus sérieux et déterminés.

    « Si vous ne voulez pas que je meure, alors... Moi non plus, je n'ai pas envie que vous mourriez. Je ne sais pas pour les autres, mais voilà ! Vous pourrez dire au moins qu'il y a une personne qui ne veut pas être débarrassée de vous. »

    Mais bon, tout ça, c'est un peu gênant à avouer. Je sens mes joues prendre des teintes rouges et de la chaleur. Je devrais sans doute arrêter, avant de me ridiculiser davantage.

    « Enfin... Vous avez compris ce que je voulais dire quoi. »

    Je masse ma nuque, embarrassé par ma propre naïveté. Là, tout de suite, je regrette d'avoir condamné l'autre entrée parce que je ne serais pas contre m'enfuir d'ici. En espérant juste que les deux autres Eclaireurs qui l'accompagnaient ne reviennent pas de sitôt. Je n'ai pas envie que l'un de nous deux redeviennent... Je ne sais pas, 'non naturels' ? Pourquoi j'ai peur de ça, moi, maintenant... Pas comme si les autres pourraient nous déranger. Pourquoi ils nous dérangeraient ? Y'a rien, là, tout est normal... Tout est normal.

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    Sur le coup, je préfère ça. Je ne peux pas m'empêcher de pouffer bêtement, amusé et l'esprit plus tranquille quand tout n'est pas aussi... Sérieux, ou quelque chose du genre. E-enfin... Jusqu'à ce qu'il en remette une couche, et que je finisse par comprendre qu'il a probablement dû manger quelque chose pour parler comme ça depuis le début de la journée ; voilà donc pourquoi, les joues écarlates et l'envie sincère de disparaître sous terre, je me contente de rester muet. Des fois, c'est préférable. Je vais m'enfoncer, si je continue.
    En revanche, ma gorge se noue un peu lorsqu'il me demande où est-ce que j'ai pu entendre ce que je lui ai dit. Je tique, perturbé. Sur le coup, je n'y avais même pas pensé. Je ne pourais pas dire où je l'ai entendu tout de suite ; et je n'imaginais pas que je pouvais être en train de le répéter.
    Est-ce que... Est-ce que je répète... ?
    Quelques souvenirs remontent à mon esprit. Rien de bien agréable. Rien qui ne vale vraiment le coup d'être énoncé. Le regard plus vague, je suis toutefois surpris par son exclamation soudaine. Elle me prend de court et m'immobilise, de telle sorte que j'en devens d'autant plus muet, bien incapable de répondre quelque chose à ça. Je ne sais pas non plus comment cela me fait me sentir. Je sens que c'est positif, mais je suis tellement peu habitué à ce genre de... Choses, que j'en deviens confus quant à la manière d'accueillir le propos. Embarrassé, mais habité par un sentiment autre, je me contente de hocher maigrement de la tête. La poitrine chaude et la tête confuse, je ravale ma salive et me contente de regarder autour de moi.

    « … J'ai compris. »


    J'aurais bien un autre sarcasme à sortir, mais je ne crains qu'il ne rebondisse dessus, et je crois qu'il m'a un peu assommé, à force d'être... Gurh, je ne sais même pas comment dire ça. Plus je cherche des mots, et plus tout ça est horriblement embarrassant.
    Mais sa question continue de me tourner en tête. Elle ne devrait pas, mais elle le fait. Alors que je termine de remettre correctement mes vêtements pour ne plus avoir l'air d'être à moitié assomé, je pondère mes mots avant de reprendre la parole. Cela me fait un peu honte, quand j'y pense, mais... Je ne suis plus à ça près, j'imagine. J'esquisse une grimace en y repensant.

    « … Je ne pensais pas que je répétais ce que j'entendais. Mais... J'ai entendu ça de ma famille depuis toujours. »

    Et je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'ils avaient raison. Que ceux qui me disent le contraire doivent le penser, au fond, ou avoir pitié de moi. Mais je suppose que... Je n'en sais rien, que ça ne sert à rien d'y penser plus que ça maintenant. De toute façon, l'urgence rester de quitter ces tunnels, et-...
    … Et la pensée qui me traversait jusque là s'arrête tout net quand j'entends des bruits de pas. De gros bruits de pas, suivis de reniflements et de couinements aigus et bruyants qui résonnentre entre les murs. Immédiatement, je m'immobilise. Mes pensées vont tout de suite vers la source probable du problème à venir, pendant que mon visage se met à pâlir.

    « … Oh non. L'éboulement a dû... »

    Je n'a pas le temps de terminer ma phrase, car j'entends les bruits de rapprocher. Brusquement, j'attrape le col d'Enodril pour le faire reculer de telle sorte que nous finissions collés contre une paroi non loin de là. À plusieurs mètres de là, un horrible museau ridé et bardé de moustaches se dresse, avant que le corps d'un  énorme rat-taupe ne commence à se faufiler dans les tunnels. Et malheureusement, je crois sentir que la bête n'est pas seule... Une grimace s'étire sur mon visage alors que je chuchote aussi discrètement que possible.

    « Ils sont aveugles, mais leurs dents vous trancheront en deux si ils vous attrapent. »

    Les ronge-murs sont des plaies. D'incroyables plaies dangereuses. D'ordinaire, je peux les gérer quand il n'y en a qu'un : mais là, je crois que ce ne sera pas aussi simple...

    ft. Samaël Enodril
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    Au moins, le fait d'insister sur le point de sa santé a l'air de le convaincre. En même temps, je l'embête tellement avec ça qu'il n'a plus le choix. Il doit se douter que je deviendrai insupportable, sinon. Même si... Je ne m'explique pas pourquoi j'y tiens tant. Mais puisqu'il ne veut pas que je meure, alors je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être réciproque. J'imagine que si nous avions grandi dans le même pays, peut-être que nous aurions pu...
    Cela ne sert à rien d'y songer.
    Il faut bien pourtant que quelqu'un le réveille un peu, et tant pis si ça doit être moi. De ce qu'il me raconte, je comprends que ce n'est pas sa famille qui aurait pu l'aider. Je me rappelle bien l'état second de sa mère, après tout. J'imagine qu'elle n'a pas toujours été comme ça, mais je me doute qu'il y a dû avoir d'autres choses par le passé. Je ne comprends pas bien comment une famille peut dire à ses enfants qu'on veut que se débarrasse d'eux, mais... C'est comme ça que je l'ai vécu, aussi. Je me suis toujours dit que ma famille m'avait abandonné, et les responsables de l'orphelinat me disaient pareil. Même si j'ai pu retrouvé ma génitrice par hasard et qu'elle a tenté de m'expliquer, cela ne justifie pas, à mes yeux, son comportement et la façon dont elle n'a jamais essayé de se rapprocher de moi en tant que mère.

    Tout à coup, je sens l'autre m'agripper pour m'attirer contre l'un des murs du tunnel. Je n'ai pas compris à quoi il faisait allusion lorsqu'il a parlé d'éboulement. Enfin, si, celui que j'ai provoqué, mais je ne voyais pas pourquoi il en parlait de nouveau. Manquant de protester, je grogne pour la forme avant d'apercevoir au loin un gros monstre aux dents énormes. C'est ça qu'on appelle un... un Ronge-Mur ? J'en avais déjà entendu parler, mais je n'en ai jamais vu en vrai. Si j'ai étudié quelques monstres des environs, je ne les connais pas tous. Mais celui-ci a l'air plutôt inoffensif, non ?

    « Quel rapport entre leurs yeux et leurs dents ? S'ils ne nous voient pas, ils ne nous mangeront pas. »

    Dis-je avec un haussement d'épaule comme si je venais de dire quelque chose de logique. Moi, je n'ai pas peur de cette bête ; qui sait, peut-être pourrons-nous faire ami-ami ? M'écartant de notre cachette, je bute maladroitement sur un caillou qui résonne dans la grotte, donc le ricochet sur le sol attire l'attention de la créature. Aussitôt, cette dernière tourne sa tête dans notre direction. Sur le moment, je m'immobilise tout à fait.

    « Oh-oh... »

    Près du monstre, une autre forme se dessine. Sans doute un.e de ses congénères. Ils poussent des grondements mécontents. On dirait qu'ils nous ont repéré et qu'on les dérange. Même si nous sommes assez loin, ils nous sentent probablement, vu qu'ils n'ont ni vue, ni ouïe.

    « Bon, je ne vois qu'une solution... »

    Tant que nous ne trouverons pas la sortie, nous n'avons pas le choix que de les combattre, s'ils se montrent agressifs.

    « Restez derrière moi, cela peut être dangereux. »

    Dégainant mon épée, je me mets en position d'attaque au cas où si je devais m'en servir. Je préférerais éviter, pour être honnête. Avec l'autre qui est blessé, en plus... Ce serait pas mal si nous devions éviter un combat, mais je doute que nous puissions passer près d'eux sans qu'ils ne se montrent hostiles.


    Dernière édition par Samaël Enodril le Mer 2 Juin 2021 - 2:42, édité 1 fois

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    Je grogne un peu quand il ne comprend pas où je veux en finir. Yggdrasil, comment est-il possible d'être aussi bouché, par moments ? Comment ça se fait qu'il soit militaire, celui-là ? Désabusé, c'est avec de grands yeux à moitié surpris et à moitié stupéfait que je le vois se diriger ailleurs, avant qu'il ne bute sur un caillou. Mon cœur rate un battement au moment même où les bêtes finissent par bouger leurs têtes vers nous : et leurs grondements n'ont rien de rassurant quant à leurs intentions. Je ne retiens pas ma grimace. Oh non. Vraiment pas maintenant...
    Je ne m'étonne pas de voir l'autre sortir son épée, puisque je m'attendais à ce que nous devions nous battre. Mais quand il me fait signe de rester en arrière, je roule lourdement des yeux. Tss. Si il croit que je vais rester derrière à attendre... En plus de ça, je ne suis pas sûr que le laisser seul serait une très bonne idée. Il ne connait pas si bien ces bêtes que ça. Dans un soupir exaspéré, je détends un peu mes mains pendant qu'une lumière blanche et chaude ne se mette à en illuminer une.
    *
    « Pas la peine de faire le malin : je me battais avec que vous n'étiez pas encore né. »

    … Quoi, je peux quand même rire de ça, ne serait-ce qu'un peu. Sinon, ça serait triste. Et quand quelque chose donne envie de déprimer, je préfère faire de l'humour là-dessus ; cela fait au moins un peu passer la nervosité que je ressens en regardant les deux bêtes qui nous cherchent en poussant des grondements d'insatisfaction.

    « Ils ne nous voient pas et ne nous entendent pas, mais ils nous sentent. On peut les mettre à terre, ou handicaper leur odorat. Mais- »

    Je n'ai pas le temps de dire grand chose de plus, car voilà que les deux créatures en ont assez : elles sautent si subitement vers nous que mon seul réflexe, sur le moment, est de plaquer mes mains au sol avec rapidité. Une barrière de lumière s'érige immédiatement, contre lesquels s'engouffrent les deux énormes rats : et si je dois grimacer un peu car l'utilisation de la magie ne m'est pas foncièrement agréable sur le coup, cela a au moins le mérite de les retenir. Mais pas pour longtemps, je le sais.
    Tournant la tête vers mon interlocuteur, je lui fais signe de profiter de cette ouverture, quand bien même cela me demande de l'énergie. En temps normal, j'aurais pris ma forme draconique, mais vu la taille de ces tunnels, je craignais de prendre plus de place qu'autre chose.

    « Ça ne tiendra pas longtemps ! »

    Si au moins les deux affreux tombent à la renverse, je pourrais alors utiliser de la magie blanche offensive. Mais sur le moment, je n'y réfléchis pas. Je lui fais confiance, inconsciemment.

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001




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    2 octobre
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    avec Natsumasqué
    Prêt à faire face aux grosses taupes, j'aurais dû m'attendre à ce que le moine veuille aussi mettre son grain de sel. Si je cligne des yeux face à la lumière qui commence à émaner de ses paumes, je manque de protester face à sa remarque, avant de me raviser. Tiens, c'est vrai que, techniquement, il se battait avant moi. Je ne sais pas pourquoi la pensée me frustre. D'ordinaire, c'est sûrement parce que j'aime bien me vanter être au moins doué pour quelque chose. Mais je ne peux pas contredire le fait que, contrairement à moi, il était bien sur Yggdrasil il y a un millénaire. Il ne faut pas trop que j'y songe, d'ailleurs, car cette histoire va vite me donner le tournis. Et nos adversaires n'ont pas l'air de vouloir nous laisser élaborer un plan qu'ils nous foncent déjà dessus, prêts à en découdre. Mon épée en place, je m'apprête à les accueillir jusqu'à ce que l'apparition d'une barrière magique me fasse sursauter, en même temps que les monstres se butent dessus. Surpris, je tourne la tête vers l'Eclaireur, comprenant que la défensive vient de lui. Il est... un peu plus rapide que je ne le pensais, je crois. En revanche, je mets un temps avant de comprendre ce qu'il sous-entend. Bah oui ça ne tiendra pas longtemps mais qu'est-ce qu'il veut qu-...
    Oh. Oui. C'est à moi d'intervenir, c'est ça ?
    Héhé, dans ce cas... L'action, au moins, ça me connaît.

    « YATAAAA ! »

    Ni une, ni deux, sans me soucier d'autre chose, je m'élance dans les airs avant de retomber sur le dos d'une des bestioles. Là-dessus, j'empoigne mon épée de toutes mes forces avant de la planter dans la nuque du Ronge-Mur. Ce dernier, aussitôt, se met à pousser un hurlement qui fait trembler les parois du tunnel. Comme attendu, il essaye sur le moment de se débarrasser de moi en se secouant dans tous les sens. Mais il en faudra plus pour me déloger ! M'agrippant fermement au manche de mon arme, je le laisse me ballotter dans tous les sens, nullement impressionné. J'ai bien trop fait de rodéo à dos de mammouth pour qu'un 'petit' rongeur de sa trempe prenne le dessus sur moi. Mais je ne devrais pas parler trop vite, en fin de compte. Si me déloger lui est difficile, il utilise un autre moyen qui consiste à frapper son dos là où je me trouve contre les murs de la galerie. Et là, tout de suite, ça fait un peu plus mal... Mais je tiens quand même bon pour ne pas lâcher mon épée, quand bien même il arrive à me sonner. Et à vrai dire, je ne sais pas trop ce que je pourrais faire d'autre. J'essaye finalement de déloger la lame afin de la porter autre part, mais vu qu'il bouge dans tous les sens, c'est plus facile à dire qu'à faire.

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    Je ne croyais pas qu'il serait très long à la détente là-dessus, et fort heureusement, c'est le cas. Il faut croire qu'il comprend un peu mieux ce qu'on lui dit quand c'est aussi simple que ça ; mais si je suis brièvement soulagé qu'il ait compris ce que je disais, ce soulagement est de courte durée. Mes yeux s'écarquillent quand je le vois sauter comme un dératé sur l'un des deux rats.
    … Mais c'est pas vrai, il est complètement c- !
    Je jure intérieurement. Mais bon sang de... Ce n'est pas possible, d'avoir un grain à la place du cerveau à ce point ! Et qu'est-ce que c'est que cette habitude de sauter sur le dos de toutes les créatures agressives qu'il croise ?! Si il me faut une ou deux secondes pour réagir devant la bêtise de ce que je vois, c'est lorsque l'autre bête tente de saisir l'intrus sur le dos de son acolyte que je réagis : renforçant le mur comme je le peux pour éviter qu'il ne soit saisi avant d'avoir été complètement écrasé contre un mur (et je grimace un peu, car je n'aimerais vraiment pas être à sa place). Le second ras a l'air au moins un peu sonné. Je me rends bien compte, toutefois, qu'Enodril a l'air en mauvaise posture dans sa situation. Si je le laisse comme ça, il va finir en purée. Et ça ne m'enchante pas vraiment.

    Expirant profondément mais rapidement une nouvelle fois pour ne pas perdre de temps, je finis par joindre mes mains entre elle. Les lumières qui se trouvaient dans chacune de mes paumes se rejoignent pour en former une plus grand encore, et si j'ai besoin de concentration, cette dernière finit par s'étendre en longueur, comme pour former une lance de lumière brûlante entre mes mains. Et même si la bête qui porte Enodril n'a de cesse de s'agiter, l'épée dans sa nuque a au moins le mérite de la contenir partiellement ; juste assez pour que je puisse correctement viser. Juste assez pour que, prenant un peu d'élan et faisant partir mes bras de l'arrière, je puisse donner un coup d'estoc. La lame s'enfonce tout net, sans éclaboussure et dans un son grave.

    Le premier ronge-murs produit un gargouillis grave et aïgu, avant de se mettre à tanguer. Je réalise tout à coup qu'étant donné que l'autre est encore assis sur la bête mourante, il ne va pas tarder à tomber aussi, potentiellement sous celle-ci : paniqué, ma première réaction est de commencer à transformer mes jambes.

    « Sautez ! »

    Vu l'énergie que je viens de dépenser pour mettre à terre le premier, c'est encore la meilleure idée que je puisse avoir. Sous ma forme de dragon, j'essaie de me rapprocher pour rattraper l'altissien avant que la situation ne tourne davantage au vinaigre. Surtout que celui d'à côté à l'air de se réveiller...

    ft. Samaël Enodril
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    Je suis sûr d'une chose. Si je n'étais pas à moitié animorphe (enfin... je suis même complètement animorphe), je crois que j'aurais été réduit en bouilli depuis un bail et que mon corps n'aurait pas supporté les nombreux chocs qu'il reçoit. Mais même si le sang jaillit sur son pelage dénudé, la bestiole a encore de la ressource et de l'énergie à revendre. J'étais prêt à replanter mon épée autre part ou même à faire une entaille assez grande pour le ralentir, mais on dirait que je n'en aurai pas besoin. La flèche magique que le moine a lancé suffit pour déstabiliser assez le monstre qui gémit face à la douleur avant de pencher sur le côté. Emporté par l'élan lorsqu'il chute au sol, je pousse un hoquet de surprise, sans toutefois relâcher mon arme que je serre aussi fort que je peux pour m'accrocher à quelque chose et ne pas tomber. Mais on dirait que son comparse n'est pas d'avis de nous laisser filer facilement. En panique, je tente de sortir mon épée du corps du premier. Mais ce n'est pas aussi facile que je ne le pensais. Et pendant ce temps, l'autre rapplique pour m'attaquer.
    Raah j'ai pas le temps ! Me dites pas que je vais devoir laisser mon arme !
    Erf... J'en serais assez embêté. Mais bon, s'il faut ça...

    « … Shimomura ? »

    Je n'avais pas vu qu'il s'était transformé. Les yeux écarquillés en l'apercevant sous sa forme de dragon, je reste un bref moment pantois avant de me réveiller juste à temps pour sortir finalement ma lame et, enfin, exécuter sa demande. Je saute du dos de la créature pour atterrir sur celui en écailles de l'Eclaireur.

    « YIHAAH ! C'est partiii ! »

    Dans le feu de l'action, je pousse un cri victorieux avant de me calmer en me rappelant que je ne suis ni à l'entraînement, ni sur un champ de bataille. Un cheval ou un mammouth c'est... Un peu différent d'un dragon. Quand j'y pense, je ne suis jamais vraiment monté sur un dragon. Et pour une fois, c'est lui qui m'a laissé faire.

    « … Enfin euh... à votre rythme. Mais je crois qu'on ne devrait pas trop tarder ! »

    Vu ce qui nous attend derrière... Ces gros rongeurs ne sont pas connus pour leur rapidité mais nous ferions mieux de nous tirer d'ici. Me raccrochant à quelques pointes de son dos, je manque de trébucher au moment où de nouveaux grondements se font retentir dans la caverne. Evidemment, dans ces moments-là, mon arbalète aurait été bien pratique. Mais comme un idiot, je ne l'ai pas pris avec moi. Raah, si j'avais su...
    En me retournant je découvre que le Ronge-mur qui nous suivait a disparu. Choqué, je plisse les yeux et tourne la tête pour l'apercevoir, mais c'est comme s'il s'était volatilisé. Pourtant, sa puanteur est toujours présente dans l'air.

    « Qu'est-ce qu-... »

    Une secousse plus tard, et notre opposant apparaît finalement, sortant du sol dans lequel il s'était caché en creusant. J'en oublierais que malgré leur air pataud et leur physique pas très ragoûtant, ils possèdent en effet des dents acérées mais aussi des griffes capables de faire des galeries en un rien de temps. Sursautant lorsqu'il se découvre à nous par surprise, je tombe à la renverse pour me retrouver à terre. Vif, toutefois, je reprends mon épée pour m'avancer vers le Ronge-Mur. Ce dernier s'élance finalement et je brandis mon arme, fermant les yeux pour me préparer au choc. Mais tout ce que j'entends est un cri rauque qui s'élève dans l'air et l'odeur du sang qui en parfume les contours.

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    Autant éviter d'avoir à ramener un cadavre, quitte à ce que j'abuse un peu sur ma condition physique. Si Enodril est un peu lent à la détente, il a le mérite de vite comprendre ce que je voulais qu'il fasse. Mais honnêtement, quand son poids tombe d'un coup sur moi et qu'il se met à crier comme un dératé qui se trouverait en train de faire du rodéo, je ne peux pas m'empêcher de grimacer et de rouler des yeux. Bon sang, ce que ce serait tentant, d'un coup, de le faire tomber... Mais il a eu son lot de chutes aujourd'hui, je suppose.
    Ravalant une partie de ma fierté au profit de mon envie de ne pas passer dans la tombe tout de suite, je m'élance donc comme possible pour que nous puissions semer le dernier ronge-murs qui continue de nous poursuivre. La course n'est pas vraiment ma spécialité, mais puisque mon corps draconique n'est pas excessivement grand ou lourd, j'ai le mérite d'avoir un peu plus de rapidité que certains de mes congénères. Face à son commentaire, je ne fais que grogner, me retenant de lui donner un petit coup de dent pour qu'il arrête de me presser ; croit-il que je vais volontairement lentement ?!

    Les secousses me prennent toutefois de court. Ma prise sur le sol se défait et je mets à tanguer au même moment où le ronge-murs que je croyais avoir seumé s'élance brusquement hors du sol, sous mes yeux surpris. Devant la surprise, j'essaie de ralentir, mais mon corps m'alourdit et je sens qu'un poids m'est retiré au même moment où je vois Enodril tomber à terre. Je viens moi-même de faire une chute bien pénible : et, brièvement sonné, je perds quelques secondes à me relever difficilement.

    Quelques secondes qui suffisent pour que la bête s'élance, mais le cri insupportable qui vient alors percer mes tympans et l'odeur affreuse qui réveille en moi une nausée soudaine me fait vivement ouvrir les yeux. Pendant une seconde, j'ai eu peur que cette dernière odeur ne soit pas celle du ronge-murs. Mais la vision que j'ai, aussi peu ragoûtante qu'elle soit, me rassure au moins partiellement. Ni d'une ni deux, je mets autant de force que possible sur mes pattes pour bouger et saisir le grand rat dans ma gueule : mes crocs s'enfoncent dans sa chair et, tandis qu'un parfum nauséabond et un goût affreux me remonte dans la gorge, un grand coup de tête me permet de l'envoyer voler à deux bons mètres, contre une paroi de pierre. Délogé de l'épée qui a percé son corps, les plaies de mes crocs, ce dernier coup semble avoir suffit, car il ne bouge plus. Inconsciemment, mon corps se détend même partiellement.

    Le silence est revenu. Assez longtemps, assez fortement, pour que je finisse par me laisse glisser contre un mur, pendant que mon corps reprend sa forme humaine. Essouflé, je pose ma tête contre la terre pour essayer de reprendre ma respiration, avant de cracher avec dégoût contre un coin, l'affreux goût remontant encore dans ma bouche. Mais quelle horreur... Je ne préfère pas trop regarder la scène. Cela me révulse déjà assez d'avoir dû en arriver là, mais je suppose que nous n'avions pas le choix. Je jette un coup d'oeil à mes vêtements, dégoûté par le sang qui s'y trouve ; j'ai intérêt à vite le faire disparaître, ou l'on va se faire de mauvaises idées.

    « Mais qu'est-ce que c'est que cette malchance... »

    Sérieusement, je vais commencer à croire que j'ai personnellement tenté de déterrer Yggdrasil dans une autre vie. Ou dans plusieurs vies, du moins. Vu le vacarme qu'on fait les rats, j'espère aussi que nous n'avons attiré personne... Parlant de ça, toutefois, j'entends des bruits de pas se rapprocher. Mais les odeurs et l'absence de sons de métals clinquants me rassure assez sur les identités des nouveaux arrivants, et c'est sans grande surprise que je reconnais les deux éclaireurs de tout à l'heure. Ils semblent soulagés de me voir, ignorant presque le militaire qui m'accompagne.

    « Invi ! »

    J'ignore leur rapprochement en me redressant comme je le peux, ne serait-ce que pour ne pas avoir l'air aussi... Pitoyable, disons-le, qu'actuellement. Vu leurs regards préoccupés, ça n'a pas l'air de fonctionner comme je l'espère ; et la manière qu'à la plus jeune de jeter des regards en biais à l'altissien comme si il était responsable me fait soupirer lourdemment.

    « Tout va bien. Un simple contretemps. »

    La méfiance semble de mise, mais cela ne m'étonne pas. Je ne m'attends pas à ce que des éclaireurs ressentent autre chose que de la méfiance pour ceux qui sont supposés les chasser ; j'estime même que nous sommes relativement chanceux que ces deux-là m'écoutent et ne soient pas en soi poussés par une haine tenace. Et de toute façon, ce n'est pas le plus important. M'époussetant comme si de rien n'était, comme si mes jambes et mes poumons n'étaient pas fatigués et comme si mon dos ne me lançait pas régulièrement, je reprends un ton ferme mais calme.

    « Allez vous en, et rapidement. Ce qui était prévu aujourd'hui attendra ; il est possible que d'autres soldats débarquent. Je m'en sortirai. »

    Si ils n'ont pas l'air foncièrement à l'aise avec l'idée, je crois qu'ils comprennent que je refuserai d'entendre l'inverse : et je n'ai pas vraiment envie de les trimbaler de force car ils décident de jouer aux entêtés. Finalement, c'est avec lenteur qu'ils prennent le chemin d'un des carrefours.

    « … Faites attention. »

    Dans un soupir vague, je hoche de la tête pour signifier que j'ai bien compris, et attend qu'ils se soient finalement bien éloignés pour que je puisse reprendre la parole sans crainte d'être entendu. Enfin... Si j'avais une idée de quoi dire, après tout. Maladroitement, et alors que j'essaie de distinguer vers quelle direction aller qui ne soit pas celle qu'aient emprunté les deux autres, je laisse quand même échapper une question.

    « … Rien de cassé ? »

    Des fois, je préférais presque quand je me battais avec lui, tiens ; c'était plus simple à gérer.

    ft. Samaël Enodril
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    Lorsque je rouvre les yeux, je sursaute en apercevant le magimorphe tenant le gros rongeur dans la gueule. Il n'en faut pas plus pour qu'il le balance plus loin et qu'il retombe, inerte. La respiration courte hachée, mes yeux sont rivés vers le corps de la bête immobile qui se vide peu à peu de son sang. Ma épée elle-même se teinte d'un rouge foncé dont l'odeur métallique se mêle à celle de la lame sur laquelle elle coule, encore chaude. Le silence retombe enfin dans le tunnel alors que nous n'étions pas sûrs de pouvoir faire face à ces deux ennemis qui sont apparus de nulle part, laissant leur odeur poisseuse sur nos vêtements teintés de carmin. Je crois qu'un bon bain va s'imposer, ce soir, en espérant que je ne mette pas des jours à me débarrasser de cette puanteur. Mais sur l'instant, ce n'est pas à ça que je songe, même si cela pourrait me faire froncer le nez. Ma poitrine s'est affolée le temps de l'action mais se calme progressivement, tandis que je m'autorise enfin un soupir de soulagement. Mon comparse a quant à lui repris forme humaine et s'est adossé au mur pour se reposer dans un coin. J'espère vraiment qu'un troisième monstre ne va pas débarquer à l'improviste ; deux ont été bien suffisants. Si je voulais moi aussi m'autoriser une pause, je relève tout de suite mon arme en entendant des bruits de pas venir à nous. Les deux Eclaireurs de tout à l'heure sont revenus, inquiets pour leur lieutenant. Abaissant mon épée, je les laisse discuter entre eux pendant que j'essaye de penser à autre chose qu'à toutes ces odeurs qui m'entourent. Les sens qui se sont éveillés en même temps que mes gênes sont encore nouveaux pour moi alors les contrôler prend du temps.

    Finalement, sous ordre de leur aîné, les plus jeunes s'en vont. Pas plus mal, je n'ai pas besoin de tension supplémentaire dans l'air. Et puis ils ne feraient que nous gêner, si d'autres créatures des environs revenaient à la charge. Nous ne pouvons pas discuter honnêtement avec Inv-... avec Shimomura quand nous ne sommes pas seuls. Il ne s'inquiéterait pas non plus de mon état, dans ce cas. Alors lorsqu'il s'y autorise, je relève la tête, surpris, avant d'esquisser un mince sourire et de secouer doucement la tête.

    « Il m'en faut plus que ça, tout de même. Mais... Ils étaient bien tenaces. »

    Cela faisait un moment que je ne m'étais pas battu comme ça ; malgré les entraînements, je crois que je suis un peu rouillé. Il faudra que je rectifie ça avec d'autres missions.

    « Vous m'avez épaté, je dois dire. Je ne vous imaginais pas capable d'être aussi féroce, mais quand vous le voulez... »

    Je glousse un peu avant de m'approcher de lui pour voir s'il aurait des blessures inquiétantes. N'allez pas vous méprendre, hein, je... vérifie juste qu'il n'est pas trop amoché, c'est tout.
    D'autres bruits résonnent toutefois soudainement dans les tunnels.
    Roh mais quoi, encore ?!
    Agacé, je tends l'oreille avant de reconnaître cette fois-ci le bruits d'armures clinquantes. Mes yeux s'écarquillent, et je me tourne vers le religieux, alerte.

    « … Les soldats ! Vite, restez à terre, fermez les yeux, et ne bougez pas ! »

    Le ton ferme, je sais que ce n'est pas dans nos habitudes (quelles habitudes ???) de se donner des ordres, mais je n'ai pas le choix ; je sais ce qui se passerait s'ils voyaient le lieutenant faire ami-ami avec moi.
    Lorsque le moine s'exécute et que les gardes de tout à l'heure s'approchent, leurs voix se font déjà entendre.

    « Capitaine ! Capitaine Enodril ! »

    Je devrais être un peu attendri de l'inquiétude que je sens chez eux, mais pour l'instant, il faut surtout que je les éloigne.

    « Oros merci, vous êtes sauf ! Avec l'éboulement, nous nous attendions au pire ! »

    Il ne sont que cinq. Les autres doivent les attendre dehors, prêts à intervenir au cas où il y aurait un problème. C'est sans doute mieux que leur nombre soit restreint, ce sera plus facile de les convaincre. Mais je ne m'attendais pas à un tel flot de questions, je crois.

    « Du sang ! Il faut tout de suite vous emmener aux soins, Cap'taine !
    - Oh, euh... Non, ce n'est pas le mien, je...
    - Ce Ronge-Mur !.. C'est vous qui l'avez tué ? Ce sont les Eclaireurs qui vous l'ont envoyé ?
    - Et Invi, où est-il ?
    - Là ! Invi ! Invi est à terre ! »

    Impressionnés par la bestiole que nous avons mis à terre, c'est au tour de l'Eclaireur d'être pointé du doigt par mes subordonnés.

    « Ce sang... Il est mort ?
    - C'est vous qui l'avez blessé ?
    - Il faut l'interroger ! Embarquons-le dans les geôles !
    - Ça suffit ! »

    Je finis par craquer, à bout de nerfs par leurs interrogations qui n'en finissent pas si je n'y mets pas un terme moi-même. Le silence plane désormais mais je vois à leurs regards qu'ils restent pendus à mes lèvres et sur ce que je vais dire.

    « Ne vous inquiétez pas pour Invi, je... Je m'en suis occupé. »

    Comme attendu, des hoquets de stupeur s'élèvent dans le groupe. Je me racle la gorge avant de prendre cette fois-ci un air plus sérieux et sévère pour me montrer un peu plus autoritaire.

    « Mais euh... d'autres Eclaireurs m'ont échappé ! Ne les laissez pas s'enfuir ! Ils sont partis euh... Par là ! »

    Je pointe du doigt la direction opposée que les deux concernés ont emprunté.

    « M-Mais Capitaine...
    - Allons, plus de discussion ! C'est un ordre ! Vous voulez laisser passer cette chance ?! »

    Confus, les soldats s'échangent un regard sans un mot de plus avant de finalement acquiescer et de s'en aller à leur tour. J'ai malheureusement hérité des entraînements de Faust et j'avoue qu'il m'ait parfois arrivé, lorsque je devais recadrer certains d'entre eux, de leur faire faire des choses loufoques pour qu'ils apprennent la leçon. Résultat : peu d'entre eux osent me contredire à présent, au moins. Cela m'arrange dans ce cas-là.

    « C'est pas vrai, pas moyen d'être seul à seul, par ici. »

    Une fois que je me suis assuré que nous soyons vraiment seuls, je pousse un nouveau soupire avant de venir au chevet du moine.

    « Vous croyez être capable de marcher ?.. »

    Je reprends une voix plus adoucie, regardant ici et là si le sang sur ses habits et sur sa peau est bien celui qui ne lui appartient pas. Il y a quelque chose de dérangeant à le regarder avec tout ce rouge sur lui... Pour une raison qui m'échappe, cela ne me met pas à l'aise.

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    Hm. Visiblement, tout va bien, donc. Je ne fais que hocher vaguement de la tête, comme pour temporiser la scène et ne pas penser davantage au fait que tout cela est peut-être plus personnel que je n'aimerais l'avouer. Mais il est vrai que ces sales bêtes étaient têtues ; et j'en garde un arrière-goût amer, littéralement. Beurk. Plus jamais ça.
    Je suis toutefois rendu perplexe par son... Compliment ? Oui, je crois que c'en est un. Dubitatif et ne sachant pas comment accueillir ses propos, je reste à cligner des eux comme une andouille pendant qu'il s'approche pour... M'examiner. Je ne trouve que quelques mots bateau comme réponse.

    « Je ne prends pas seulement soin de mes dents par hygiène. »

    Chacun ses armes, comme on dit. Et ça a souvent le mérite de prendre de court les personnes qui décident de me chercher des poux. Cela ne m'a jamais importé, que ce ne soit pas bien « digne » ; tant que c'est efficace, cela me convient. Mais cela m'amuse un peu, quelque part. Il est pourtant bien placé pour savoir que je ne suis pas du genre très mou, en combat.

    « Puis, vous devriez savoir que je ne me bats pas proprement. »

    Un léger sourire amusé aux lèvres, le ton joueur, je ne fais pas vraiment attention à garder des distances comme je le fais d'habitude. Mais cela m'étonne vraiment qu'il soit surpris quand je me suis déjà littéralement battu comme un chiffonier avec lui, et que j'ai donc déjà prouvé que je n'avais pas peur de salir mes mains, des fois. Ou du moins, de me battre sans gants. J'ai beau ne pas aimer ça... Des fois, il faut ce qu'il faut.
    Notre conversation est toutefois interrompue par des bruits, de nouveau. Alerté par le son de claquements d'aciers, si je suis étonné par l'ordre que me donne subitement Enodril, je ne... Proteste pas. Comme si je lui faisais confiance alors que, de simple apparence, cela pourrait tout aussi bien être un piège grossier ; c'est d'ailleurs ce que j'aurais pensé si... Je n'étais pas intimement persuadé que ce n'était pas son genre. Que je ne savais pas, inconsciemment, qu'il ne chercherait pas à ce que je finisse entre des barreaux. Et que j'avais accepté cette notion.

    M'exécutant, je dois donc consentir à fermer les yeux et à rester complètement immobile alors que je sens, au vu des odeurs et des bruits, qu'il n'y a pas qu'un seul soldat. Même si je ne crains pas vraiment les conséquences de mes actes, le grand nombre me rend nerveux et il me faut beaucoup de contrôle pour ne pas, instinctivement, rouvrir les yeux et trouver un moyen de m'esquiver immédiatement. Je me retiens, comme retenu par la pensée dans ma tête qui, d'une façon ou d'une autre, semble être devenue la voix de la raison.
    Fais-lui confiance.
    La pensée me rend nerveux, car je n'en ai pas l'habitude. Je n'ai pas l'habitude l'admettre, de le penser. Mais c'est bien ce que je fais, alors que je lui remets presque ma vie entre ses mains, sans m'inquiéter plus que ça du fait qu'il pourrait être en train de me tromper. Et je dois reconnaître qu'il est assez bon comédien ; un fait qui ne devrait pas m'étonner d'un gradé de l'armée, mais qui m'impressionne quelque peu quand je vois la facilité avec laquelle il a de faire croire à ses subordonnés que... Que je suis mort, oui. L'idée me fait étrange, et il faut que je retienne comme possible ma poitrine de s'abaisser et de se lever, même si ce n'est pas simple, avec des poumons comme les miens.

    Au bout d'un moment, du moins, la supercherie semble fonctionner. Juste assez pour que je puisse entendre les soldats s'éloigner et l'autre se rapprocher, visiblement agacé par la situation. Rouvrant en premier lieu un œil pour m'assurer que nous sommes seuls, puis deux, j'esquisse malgré tout une demie-moue désabusée devant ses grognements. Quoi, il voulait un petit tête à tête, aussi ? Mais face à son interrogation, ma moue se fait plus complète et je le fixe avec amusement.

    « J'en sais rien, moi, je suis mort.  »

    Il faut bien que j'en rigole un peu... J'en oublierais presque le fait que j'étais moyennement à l'aise, il y a quelques secondes. Je réfléchis un peu, ayant de sentir mes muscles en les bougeant légèrement, mais je ne peux pas m'empêcher de grimacer. Urf. Ce sera compliqué, mais c'est faisable, si je force un peu. Je me redresse comme je le peux, même si je sens que mes jambes ne sont pas d'accord. Elles finiront bien par s'y faire.

    « Ça devrait être possible. Il fait que je rentre terminer de soigner ça, et...  »

    Ou du moins, c'était le plan. Ces fichues jambes finissent par céder et je me retrouve donc à faire une belle chute, la tête étalée par terre. Sur l'instant, je ne suis même pas surpris. La mine neutre au possible, je suis plus exaspéré qu'autre chose.

    « … Pas de commentaires. »

    Grommelant, j'écrase brièvement ma tête contre le sol sans rien dire. Bon sang, à quoi ça sert d'être un demi-dragon quand on ne peut même pas se lever.

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001




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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je n'ai jamais considéré le religieux comme quelqu'un de particulièrement drôle. Mais des fois, j'imagine que... Cela lui arrive aussi, de faire un peu d'humour. Et si je ris à sa vanne, c'est aussi parce que je suis surpris de l'entendre de sa bouche. Mais pour ce coup-là, il m'a bien eu. Faut dire qu'il a très bien joué le jeu, l'illusion était parfaite ; pourtant, ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air. Comme je m'y attendais, cependant, si je le vois se relever faiblement, c'est pour tomber assez vite par terre, lâché par ses jambes qui ont du mal à le soutenir. C'était à prévoir. Il était déjà peu en forme tout à l'heure, mais avec ce qui vient de se passer... Je ne suis guère étonné. Malgré sa demande, je ne peux m'empêcher de glousser un peu. Quelqu'un a apparemment besoin d'aide...
    Tiens...
    Son dos courbé et son haut en piteux état, je peux apercevoir des bouts de sa peau en-dessous. Des formes vertes apparaissent ici et là sous mon regard curieux et je reste immobile à les fixer d'un drôle d'air. Les fameuses marques... Celles que les Eossiens ont tous et qui les unissent. Elles brillaient le soir de l'incendie, comme si l'arbre les appelait. Mais je ne fais pas de commentaire sur le moment à ce propos. Pour l'heure, je crois que l'on ferait mieux de sortir de ces galeries avant que nous ne rencontrions plus d'ennuis. L'expression calme, je l'aide à se redresser.

    « Je vais vous porter, accrochez-vous. »

    Je lui présente mon dos pour qu'il s'y installe et que je puisse le porter, lui faisant comprendre que je n'accepterai aucune objection de sa part. Une fois que c'est fait, je commence donc à marcher dans les tunnels, le regard porté sur les parois, l'air ailleurs. Le silence est retombé. Il m'a l'air bien léger, quand j'y pense. Sans doute que ma force d'animorphe y est pour quelque chose. Je dois avouer que... c'est plaisant. Mais la question du tatouage me taraude toujours dans un coin de la tête. Plutôt qu'une question, à vrai dire, ce serait surtout une curiosité.

    « J'oubliais que... vous aviez un tatouage dans le dos. »

    Je sais peu de choses de ces marques en soit. Simplement qu'elles apparaissent dans la vie d'un Eossien tôt ou tard et qu'elle symbolise normalement quelque chose en rapport avec la personne concernée. Une marque qui nous représenterait... Je trouve ça cool, comme principe. Je me demande à quoi ressemblerait la mienne, si j'en avais. Je suis sûr que j'aurais... Un truc vraiment classe ! Cela me fait penser que je n'ai jamais vraiment aperçu en entier celle du moine. En un sens, ce n'est pas surprenant. Mais je ne résiste pas à l'envie de poser quelques questions à ce sujet.

    « C'est drôle cette histoire, d'ailleurs. Vous en avez vraiment tous un ? Ce sont des symboles magiques ? Et ça représente quoi, le vôtre ? »

    Est-ce que le fait qu'il soit un magimorphe lui a donné un dessin de dragon ? Ou peut-être quelque chose en rapport avec la magie ? Les possibilités devraient être infinies, non ? Je me demande si les marques peuvent changer de formes, aussi... Raaah trop de questions ! Faudrait que j'en sache plus.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Dans un soupir exaspéré, je ne me bats plus que ça quand il m'intime de monter sur son dos. Je n'ai pas vraiment d'autre choix ; je n'ai pas la sensation qu'il me laissera vraiment faire un cinéma pour ne pas le faire. Gêné mais me disant que cela prendra moins de temps si je ne fais pas durer inutilement la chose, je m'exécute en essayant de penser à autre chose, comme le fait que j'ai bien hâte que nous quittions ces tunnels. De temps à autre, à un croisement, je lui donne quelques indications pour que nous ne nous perdions pas.
    Mais je suis perplexe quant au fait qu'il mentionne... Les marques ? Oui, ça doit être ça. Il a probablement dû apercevoir la mienne de manière accidentelle. Je peux toutefois comprendre qu'il trouve ça surprenant ; j'ai moi-même eu du mal à croire qu'il pouvait exister des personnes qui n'en avaient pas. Pas que ce soit très important, mais... C'est tellement inhérent à ma conception des choses que je n'ai jamais imaginé qu'on ne puisse pas en avoir avant que les élysiens ne débarquent. Devant ses questions, je ne peux pas m'empêcher d'esquisser une moue amusée. On dirait un adolescent curieux.

    « Si vous êtes gentil, je vous montrerai ça. »

    D'accord, c'est un peu personnel, mais... B-bon, nous ne sommes plus à ça près, non ? Puis, c'est juste pour qu'il arrête de s'interroger là-dessus ; je ne suis pas bien à l'aise avec le fait de décrire la mienne quand je ne l'aime pas beaucoup. J'ai souvent envié les autres à ce propos. Mais je suppose que je peux répondre à ses questions...

    « Tout le monde, oui. Certains sont plus précoces que d'autres... Mais que je sache, ce ne sont pas des symboles magiques. Les textes disent qu'il s'agit de la preuve du lien que nous entretenons avec Yggdrasil, et qu'elle apparaît quand nous avons mûri ou trouvé notre place, ce genre de choses... »

    Moi-même, je ne sais pas si je dirais que je vois ça ainsi. Je ne peux bien sûr pas m'expliquer la raison de leur présence sur nos dos autrement, mais...  Je ne sais pas, cela me fait étrange, de me dire ça. Mais c'est l'idée, grossièrement ; une fois que nous sommes mûrs, alors nous sommes vraiment connectés à l'arbre, en nous connaissant nous-mêmes, ou quelque chose du genre... Adolescent, je trouvais que cela sonnait comme une comptine barbante de religieux ; maintenant, je n'en sais trop rien. Et je ne préfère pas trop m'interroger non plus : malgré ma curiosité, il y a certaines choses que nous ne pourrons jamais comprendre, j'imagine.

    Quand nous finissons enfin par quitter ces tunnels pour arriver non loin de la porte arrière du sanctuaire, je guide un peu Enodril afin que nous puissions nous en rapprocher sans nous faire repérer. Une fois cela fait et une fois que nous sommes finalement rentré dans mon bureau, je lui fais signe qu'il peut me poser sur la table où je m'occupe d'ordinaire de mes patients. Assis, si je consens à lui demander un peu d'aide pour m'amener quelques onguents contenu dans mon armoire, j'en profite pour retirer partiellement mon haut. Assez, du moins, pour révéler mon omoplate marquée.

    « Voilà. Mais j'ai été très tardif. »

    Et c'est peu dire. Je n'aime pas trop la montrer, alors je m'épargne les longs descriptifs, mais de toute façon, il allait la voir, puisque je vais avoir besoin de me soigner. Autant y aller rapidement.
    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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