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  • Eclairer sa lanterne {PV Natsumey - Page 3
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je tourne légèrement ma tête avec un air intéressé au visage. Héhé, je n'en attendais pas tant, mais s'il tient à me la montrer... J'ai bien hâte de voir ça. Rêveur, je me mets à imaginer ce que ça pourrait être tout en l'écoutant m'en parler davantage. Un lien avec Yggdrasil... C'est ce qu'on a l'air de raconter, oui. Je trouve ça fascinant d'avoir un symbole qui apparaît à un moment dans notre vie pour représenter ce que nous sommes. C'est quand même un peu magique, quelque part. Et... Et surtout unique. Un tatouage propre à chacun. Je me retrouve à être un peu jaloux. C'est stylé, comme histoire... Si ce sont nos ancêtres, pourquoi est-ce qu'on en a pas, nous ? Est-ce parce qu'on a perdu notre lien avec l'arbre ? Qu'on s'en est trop éloigné ?.. Peut-être que d'autres se sont déjà penché sur la question...
    Le laissant me guider et m'aidant moi-même parfois de mon flair pour sortir des galeries, j'essaye de me faire le plus discret possible lorsque nous rentrons et que je le dépose dans son bureau. Je me fige ensuite lorsqu'il retire son vêtement qui lui couvre le dos, mettant à découvert le fameux tatouage qui me faisait rêvasser.

    « Oooh... »

    Mais lorsque je l'aperçois, c'est bien loin de ce que j'imaginais, au final. On dirait un... un serpent ?.. Un serpent enroulé autour d'un arbre. Je cligne des yeux en essayant de comprendre le message derrière, mais rien ne me vient.

    « Je... ne m'attendais pas à ça. Je pensais voir un... un dragon ou un porc-épic. »

    Oui, sans doute quelque chose avec du piquant. Non seulement parce qu'il a les cheveux hérissés mais aussi parce qu'il sait avoir du mordant. Ou être acide. Héhé... Le serpent vient peut-être de là. Inconsciemment, en l'observant, un petit sourire a fini par se glisser sur mes lèvres.

    « Mais... C'est plutôt joli. »

    J'ai beau ne pas saisir le sens de la composition, elle n'est pas mal du tout. Pour quelqu'un comme lui, je me serais attendu à un tatouage moins raffiné, alors ça me surprend un peu. Mais j'ai peut-être quelque chose à en apprendre, moi aussi. En tout cas, cela me donne envie de m'en faire. Je n'ai jamais osé sauter le pas, contrairement à Faust qui en a sur les bras. Je savais qu'il me faudrait quelque chose de très spécial que je serai le seul à avoir, mais l'idée n'est jamais venue.

    « Dommage que ça se trouve dans le dos. Je passerai mon temps à l'admirer, si j'en avais une. »

    Sans doute pas une si bonne idée que ça que je m'en fasse, alors. Mais cela doit aider à donner un sens à la vie des gens, de recevoir une sorte de... de symbole dans ce genre.

    « Et du coup, ça veut dire quoi ? »

    Ma curiosité me perdra, mais je ne résiste pas à l'envie d'en savoir plus. Je pourrai sûrement savoir certaines choses sur le moine que j'ignorais, par le biais de cette marque. Si elle apparaît toute seule, alors logiquement on ne contrôle pas ce qu'il y a dessus. Je me demande comment elle est survenue...

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Je soupire un peu face à son air curieux et le laisse dévisager la marque en silence pendant que je m'occupe de préparer ce dont j'ai besoin pour ne pas (trop) souffrir les jours qui suivront. Mais son premier commentaire me fait un peu lever les yeux au ciel, et pouffer ; mais j'imagine que c'est qu'on peut imaginer quand on n'y connait pas grand chose...
    Je ne réponds toutefois rien face à ce qu'il dit ensuite, les joues légèrement rouges du fait de la gêne.  Je ne préfère pas répondre. Je ne l'aime pas, cette stupide marque, de toute façon. Elle est prétentieuse au possible. Et quand il m'en demande le sens... Je regrette presque de lui avoir montré, alors que je commence à m'appliquer de l'onguent comme je peux (comprenez, c'est compliqué) et expliquer en même temps.

    « Je n'en sais trop rien, mais... Elle est apparue quand j'ai compris que je voulais devenir moine. »

    -Enfin, je vais lui éviter les détails. Déjà, car c'est personnel, et aussi car je préfère éviter de trop me rappeler de cette période de ma vie. C'est suffisamment embarrassant comme ça. Mais quand j'y repense, toutefois, mon ton se fait pensif.

    « La fleur de pivoine est une plante médicinale, et le serpent... »

    Je n'en suis même pas vraiment sûr. L'interprétation, au fond... C'est toujours quelque chose de, eh  bien... Qui dépend des gens. Mais voilà bien pourquoi je n'aime pas cette marque : elle est inhabituellement prétentieuse, à mes yeux. Grmbl, si seulement j'aurais pu avoir quelque chose de simple et d'efficace...

    « Le serpent, c'est plusieurs choses. Mais c'est surtout le symbole de la mue, et de la connaissance. »

    La guérison, le changement, la sagesse, ce genre de choses... « La guérison par le renouveau », avait dit Daichi, avant que je ne me mette à grogner et à lui jeter quelque chose au visage pour qu'il arrête de sortir des grandes déclarations insupportables. Je n'irais certainement pas répéter la même bêtise.
    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je regarde le tatouage avec curiosité en écoutant ses explications. C'est peut-être étrange, que je fixe sa marque avec autant d'insistance, mais je ne peux pas m'en empêcher. J'en regarde les contours et les détails, fasciné par un simple dessin qui apparaît comme par magie chez les Eossiens. Quand il a su qu'il voulait devenir moine... Et il a dit que c'était tardif ? Il n'a pas toujours voulu œuvrer pour la religion, alors ? Je me demande s'il rêvait d'autre chose, avant... Cela n'a jamais fait de doute, pour ma part. J'ai toujours désiré prendre la voie de la chevalerie. C'était une évidence. Est-ce que ces marques permettent de guider les natifs vers leur destin ? En tout cas, ce qu'il raconte me fait sourire doucement.

    « On peut dire que ça vous va bien. »

    La médecine et la connaissance... C'est vraiment fidèle, alors. Cela me rend encore plus admiratif. Et... un peu jaloux, aussi, peut-être.

    « Ça doit être cool... Avoir une marque... Un truc que personne peut nous prendre. »

    Chacun de nous est déjà unique, bien sûr, mais quand même. Si je me faisais un tatouage comme Faust, ça ne ferait pas le même effet. Mais bon, je n'ai pas besoin de ça non plus, après tout. Je tire ma force de mes propres efforts. Ce n'est pas surprenant que nous n'en ayons pas, maintenant que j'y pense. C'est pas en l'arbre, que les Altissiens et les Caldissiens croient. C'est en Oros et Omnis. Cela doit lui plaire, d'être moine, s'il a emprunté ce chemin. Comme moi qui ai pris les armes, il a dû voir que son future résidait là-dedans.
    L'aidant un peu à appliquer l'onguent sur les zones qu'il ne peut pas atteindre, je remarque que le temps file malgré tout et que je ne vais pas pouvoir m'éterniser ici, même si je ne suis pas pressé non plus de rentrer, même si le chiot que j'ai recueilli doit m'attendre. Faudrait vraiment que je lui trouve un nom, d'ailleurs.

    « Bientôt, je devrai repartir. »

    Et me changer, par la même occasion. L'odeur du sang est toujours palpable sur mes vêtements. Mais... Est-ce qu'on va vraiment faire comme si rien de tout ça ne s'était passé ? Après tout, c'est un Eclaireur, moi je suis Capitaine... Cela me surprend qu'il n'ait pas abordé le sujet.

    « Vous ne me faites pas promettre de ne rien dire ou quelque chose du genre... Invi ? »

    J'appuie sur son pseudonyme pour qu'il se rappelle à quoi je fais allusion, même si je glousse un petit peu en l'employant. Je sais bien que je ne dois pas le sous-estimer parce qu'il porte une robe, mais sérieusement, je ne le voyais pas du tout endosser le rôle d'un Lieutenant parmi les rebelles.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Je suis dubitatif devant ses paroles. Pourquoi s'y attache-t-il à ce point... ? En le fixant silencieusement, je commence à me demander si, quelque part, il n'aurait pas un complexe d'infériorité. Perplexe, je reprend toutefois la parole très simplement, sans foncièrement réfléchir longuement sur mes paroles.

    « Bah... Vous avez pas besoin de ça pour être unique. »

    D'un haussement d'épaules, je le laisse toutefois m'aider quant à l'onguent que je dois mettre, même si mes réflexes me rendent tout de même un peu méfiant et qu'il faut un temps avant que mes muscles soient moins crispés. Mais je ne suis pas surpris d'entendre qu'il va partir ; de toute manière, je me demandais même pourquoi il insistait autant pour rester. D'un hochement de la tête, je lui fais signe que j'ai entendu et de toute façon, je m'en sortirai très bien seul.
    Mais à sa question suivante, toutefois, je tourne un peu la tête sur le côté, dubitatif. Je ne vois pas pourquoi cela l'interroge à ce point, mais... Même si je sens que cela l'amuse, de mon côté, cela me passe un peu au dessus de la tête, étrangement. Alors que je suis pourtant extrêmement méfiant, je ne ressens rien qui y ressemble à l'air actuelle.

    « Ça, c'est entre vous et vous-même. » 

    Après tout, je n'ai pas vraiment envie de le menacer ou quoi que ce soit du genre ; alors au final, il ne sert à rien de gesticuler, puisqu'il fera ce qu'il veut au final. Mais... Je mentirai si je disais que je n'avais pas l'esprit tranquille pour une autre raison. Même si ce n'est pas bien sain, quand j'y pense.

    « Et puis... Vous accordez plus d'importance au fait que je ne finisse pas en geôles que moi. »

    Je ne vois pas pourquoi cela le surprend, puisqu'il l'a dit lui-même il y a à peine une heure. De mon côté, le silence et les implicites, même si j'ai du mal à les comprendre d'ordinaire, me conviennent très bien pour le moment. C'est assez simple, et cela me convient. Mais j'ai bien fini par saisir que malgré ce qu'il peut penser et ce à quoi il a fait allégeance... Qu'il n'est pas aussi obéissant qu'il voudrait le faire croire aux autres ou à lui-même.
    Dans un soupir, une fois que l'onguent est appliqué de mon côté et que j'ai terminé de mettre mes bandelettes, je lui intime de prendre ma place. Même si il va partir d'ici très peu de temps, il y a encore une chose que je dois faire.

    « Et venez-là. Je ne vais pas vous laisser repartir comme ça, on va croire que je vous ai torturé, vous allez faire peur aux gens. » 

    D'un roulement d'yeux sarcastique, je lui fais comprendre qu'il n'a pas vraiment le choix. Ce sera sans magie cette fois-ci car je n'en ai plus la force, mais ça sera toujours mieux que rien. Et je ne m'interroge même pas sur le fait que cela soit devenu un automatisme ; si je commençais à me poser des questions sur tout ce qui est devenu étrange dans notre relation, je devrais en plus de ça me demander ce qu'est le sens de cette drôle d'ambiance ambivalente depuis peu, et ça, je ne préfère pas.
    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je n'ai pas besoin de ça pour être unique, hein ?.. Depuis quand il se laisse aller à la flatterie, lui...
    Je ne dis rien mais j'avoue que ça fait plaisir à entendre, même de lui. Surtout de lui. Je n'aurais par ailleurs pas dû m'attendre à entre chose lorsqu'il laisse ma conscience décider de mes choix. Cela n'aurait pas été son genre de me supplier pour une telle chose, après tout. Il doit savoir de toute façon que si j'avais voulu l'enfermer, j'aurais très bien pu le faire lorsqu'il était au pire de sa forme tout à l'heure, alors que les soldats nous encerclaient. Il aurait raison de penser que je ne suis pas comme ça. Quand même, je me demandais ce qui lui donnait autant confiance à ce sujet, mais j'imagine que ce n'est pas tant de la confiance, en vérité, puisque, comme il le dit lui-même, il se fiche bien de finir en geôles ; c'est moi que ça embêtait, tout à l'heure. Allez savoir pourquoi... Je n'en ai pas la réponse moi-même. C'est frustrant. J'imagine toutefois que c'est ainsi. Si je passe mon temps à essayer de me comprendre, je vais finir par en avoir mal à la tête ; je ne suis pas là pour réfléchir.
    Avec un rictus amusé face à sa remarque, je m'installe pour qu'il puisse appliquer les soins nécessaires. À croire que c'est devenu un rituel, ça aussi. Combien de fois avons-nous fait ça ? Alors qu'on est même pas... qu'on est même pas...

    « Pourquoi est-ce que vous courrez sans arrêt vers le danger ? »

    Les yeux rivés sur un point du sol, mon sourire s'est fané.

    « J'ai bien vu quand... Quand vous cherchiez à protéger quelqu'un. Mais vous vous fichez toujours de ce qui peut vous advenir. »

    C'est quelque chose qui me perturbe depuis quelques temps. Je lui ai déjà fait la leçon tout à l'heure, mais je suis sûr qu'il y aurait quelque chose à creuser, pour peu qu'on veuille chercher. Je sais que venant de moi, je ne devrais pas parler de ça. Je suis après tout la pire personne pour faire la morale aux autres à ce sujet, moi qui plonge tout de suite vers les ennuis. Mais il n'est pas comme moi. Il doit y avoir une idée en lui, quelque part, qui le pousse à faire ça. Je suis juste... curieux je crois. De savoir ce qui lui passe par la tête.

    « Qu'est-ce que ça apporterait, que vous finissiez en taule ? Il y a des gens qui comptent sur vous. Est-ce que vous y songez, des fois ?.. »

    Ce n'est pas vraiment un reproche. Mon but n'est pas d'en faire et nous n'avons pas un lien qui le permette. Je trouve ça juste stupide, cette manie à lui. N'allez pas croire que je m'inquiète, hein. Je ne suis pas inquiet. Ce serait juste... dommage qu'il en arrive à là.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Je ne me pose pas plus de questions que ça sur le fait qu'il est devenu une évidence que je n'allais pas le laisser partir dans cet état. Enfin, vous me direz, même quand je mourrais d'envie d'écraser sa tête par terre, je ne l'aurais pas laissé partir comme ça ; mais c'est différent, je dois l'admettre. Il y a une forme d'accoutumance, d'habitude, de normalité, alors que la situation n'a pourtant rien de normale pour quiconque aurait un peu de jugeote. Même dans mes gestes, je commence à savoir comment m'y prendre, avec lui ; je sais qu'il n'est pas excessivement douillet et que je peux être franc sur certains points, ou au contraire faire plus attention ailleurs.

    Le calme est revenu. La tête vide quand je réalise des gestes habituels et qui ne me demandent pas beaucoup de concentration, je suis toutefois pris de court par sa question, qui me fait m'arrêter dans ce que je fais. Si je cligne des yeux et ralentit temporairement mes gestes, c'est surtout parce que la question ne m'avait jamais effleuré jusque là. Il soulève une interrogation que je ne m'étais jamais faite. Il est vrai que je n'y réfléchis pas une seconde fois, quand il faut protéger quelqu'un ; je le fais, c'est tout. Je réfléchis aux conséquences après. Et moi-même, cela m'interroge. Il y a après tout une limite à la générosité et au courage, et je ne crois pas pouvoir dire que je sois courageux. J'ai même tendance à me recluer de tout. Alors je réfléchis. Je pense à ce que je peux ressentir, dans ces moments : et ce n'est pas de la bravoure. C'est un rien. Un vide. Ni du mauvais, ni du bon. Le regard vague alors que j'applique les bandages, je réponds calmement.

    « Je n'ai rien à perdre. Alors... Je suppose que je ne peux pas avoir peur. » 

    L'air pensif, j'arrive à me dire qu'effectivement, je rendrais peut-être quelques personnes tristes par ma disparition. Mais même si cela me semble logique, il y a comme un blocage dans mon esprit, comme un barrage qui empêcherait à cette notion de prendre un caractère sentimental.

    « Et même si quelques personnes seraient tristes... Je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à le concevoir, ou à le réaliser sur le moment. C'est sans doute égoïste. »

    Quand je dis, que je suis dégoûtant.
    Mon ton est plat. Il ne devrait pas l'être. Pourquoi l'est-il ? Pourquoi l'est-il tout le temps ? Pourquoi est-ce je ne peux jamais ressentir les choses comme les autres, ou comme je devrais le faire ? La pensée me frustre et me fatigue en même temps. Elle m'exaspère, mais ne m'énerve pas. Nagisa avait raison là-dessus, et je ne peux pas vraiment le nier.
    Mes gestes se ralentissent pendant quelques secondes. Plus je réfléchis, et plus... Je commence à comprendre.

    « Mais en même temps... Je n'ai pas peur de ne rien gagner. Peut-être que c'est de l'autodestruction, au fond... » 

    La pensée ne me fait même pas peur, même si elle réveille quelque chose de sourd dans ma poitrine. Est-ce que je devrais m'en inquiéter... ? Je n'y arrive pas. Je trouve cela bien sordide quand je l'énonce, mais je n'arrive pas vraiment à l'assimiler à moi-même. Une pensée, en revanche, me remonte à l'esprit.

    « Bien que... Il faudrait que je trouve quelqu'un pour s'occuper de Yû, si il m'arrive quelque chose. » 

    Je n'y avais pas pensé, mais en même temps, c'est assez nouveau. Le chiot doit toujours être en train de dormir, d'ailleurs, vu qu'il ne m'a pas sauté dessus comme un dératé. Mais... Pour une raison que j'ignore, y penser me pince un peu la poitrine. Pourquoi est-ce que ça ne me fait pas ça, pour les autres... ? Je ne comprends pas.
    Pour autant, je pense également à autre chose. Une pensée qui me fait tiquer, alors que je relève mon regard pour le poser sur mon interlocuteur, calme et sans jugement. Je ne l'avais pas vu comme ça avant, mais...

    « Mais... Vous ne pouvez pas trop parler, n'est-ce pas ? » 

    Pas d'accusation ni de reproche de ma part. Un constat. Je n'y réfléchissais pas jusque là, mais... Dans le fond, je ne crois pas être le seul dans cette situation. Dans cette espèce de solitude étrange, presque imposée, qui pousse à ne rien craindre pour soi. Il y a peu de temps ; il avait encore sa chienne. Maintenant... Maintenant, j'ai comme l'impression que ça ne doit pas être simple. Mais je ne me permets pas de l'évoquer, comme un interdit que je ne me permets pas de franchir.
    ft. Samaël Enodril
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    Il ne se rend pas compte de ce qu'il peut laisser derrière lui, j'ai l'impression. Qu'il pourrait manquer à des gens. Je sais pourtant qu'il a des proches. Des amis. De la famille. Et même ses disciples, les autres moines, ou encore les Eclaireurs qui sont sous son commandement. Il n'a rien à perdre ? Au contraire, il a tout à perdre. Mais j'ai l'impression qu'il n'arrive pas à le voir. Qu'il n'arrive pas à se dire qu'il peut manquer à quelqu'un. Moi-même je... Eh bien... Si je ne sais pas encore définir notre lien, je sais que je n'ai pas foncièrement envie qu'il disparaisse. Cela me ferait sûrement bizarre, au moins. Il devrait avoir peur. Avoir peur de disparaître et de laisser derrière ceux qu'il aime. Car je sais qu'il y en a. Mais peut-être qu'il ne peut pas... Il y a peut-être quelque chose qui l'en empêche contre son gré. Il a l'air d'en être gêné. Cela expliquerait sans doute beaucoup de choses. Ou alors cela viendrait de sa famille. Je n'arrive pas à croire qu'il puisse être incapable de penser à lui-même. Il doit y avoir un moyen de le raisonner là-dessus. Il ne fait jamais les choses pour lui, après tout. J'ignore ce qu'il entend par 'autodestruction', mais c'est plutôt inquiétant. N'arrive-t-il vraiment qu'à penser à son chiot ? Je veux dire... C'est déjà pas mal, bien sûr, mais il n'est pas seul. Il doit savoir qu'il n'y a pas que Yû auquel il doit penser. Si le chien n'était pas là, est-ce qu'il n'en aurait vraiment rien à faire, de sa vie ? Tout ça ne me met pas à l'aise, au fond de moi. Et piqué par sa dernière phrase, je me redresse d'un bond, l'air désapprobateur.

    « Je n'ai pas de pensées autodestructrices ! »

    Je m'estime courageux, voire téméraire parfois, mais même moi je m'aime plus que lui.

    « … Enfin, je ne crois pas. »

    Ou alors je ne m'en suis pas rendu compte. Mais je ne pense pas pareil que Shimomura. Je ne prétends pas que je ne manquerais à personne. Ce n'est pas des questions que je me pose, à vrai dire. J'aurais sans doute peur des réponses, ou du moins de celles que je crois être les vraies. Alors je n'y réfléchis pas.

    « Mais peu importe, là n'est pas le point. Vous devriez peut-être commencer par faire en sorte de ne pas avoir à vous poser ce genre de question. »

    Je finis par me calmer peu à peu, plus fatigué qu'autre chose. Je n'ai pas pris conscience de l'énergie que j'ai dépensé aujourd'hui, mais maintenant que nous sommes plus tranquilles, tout retombe d'un coup. Et je me rends compte aussi que... j'ai besoin de lui dans ces moments-là. Que d'autres pourraient ressentir ce besoin aussi. J'aimerais juste qu'il comprenne aussi.

    « Vous êtes bien plus utile quand vous ne mettez pas votre vie en danger. »

    Cela m'agace. Je ne sais pas pourquoi. J'en ai assez qu'il soit... qu'il soit comme ça. Pourquoi ne peut-il pas penser autrement ? Je lui ai déjà dit d'arrêter d'être égoïste et de penser aux autres. Je me doute que ce n'est pas comme ça qu'il va changer du jour au lendemain, mais il reste persuadé de ce qu'il avance. De mon côté, je soupire, las. Et... peut-être un peu peiné par cette discussion, aussi. Par ces pensées qui l'entourent.

    « Vous avez de nombreux talents mais le combat brut n'en fait pas partie. »

    Je ne cherche pas à le dévaloriser là-dessus. Je tente de creuser, de pointer du doigt ce qui le parasite. De savoir où je peux appuyer pour le réveiller un peu, sans que cela n'ait l'effet inverse et qu'il se sente mal.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Je roule des yeux devant son bond aussi soudain que vif. Bah tiens. Et moi, je me vexe comme un pou dès lors qu'on insinue quelque chose qui n'est absolument pas faux ; mais je ne vais pas me battre. Ce n'est pas vraiment mon rôle. Et je crois que nous n'aurons pas le temps ni l'envie d'aller sur ce terrain-là.
    Je relève un regard à la fois fatigué et exaspéré vers lui. Bien sûr que je suis aussi agacé qu'il ne l'est, mais à mes yeux, il s'agit d'une perte de temps, et... J'admets que je ne suis pas un grand appréciateur du fait qu'il prend bizarrement à cœur le fait de me tirer les vers du nez. Je me sens comme accusé, et je sens que je me tends à nouveau. Du moins, partiellement. La suite de ses propos me fait m'arrêter, toutefois, alors que je cligne des yeux. Uh. De quoi... De quoi est-ce qu'il parle... ?

    La suite, toutefois, me rend perplexe. Je le sais bien, que je ne suis pas fait pour le combat, mais je ne vois pas de quoi il parle, tout à coup. Enfin... Je suppose qu'il parle du fait que j'ai rejoint les éclaireurs... ? Sur ce point, toutefois, je fixe un point vide sans rien dire.

    « Vous savez bien que je n'aime pas ça. Mais je n'ai pas vraiment d'autre choix. Continuer à ne rien faire, c'est insupportable. » 

    Et c'est peu dire. J'en devenais fou. Mais... Je mentirais si je disais que je ne prenais effectivement pas souvent des risques inconsidérés et que cela ne me travaillait pas plus que ça. En y réfléchissant, je tique un peu dessus. Mais... Ce qui m'intrigue, c'est son insistance. Depuis tout à l'heure, je le trouve... Bizarrement attaché à ça ? Je suis perplexe. J'esquisse une figure désabusée et fatiguée. Je ne comprends pas.

    « Arrêtez de vous faire du mouron, vous allez rester comme ça après. Vous êtes déjà assez fatigué comme ça. » 

    C'est tout ce que j'arrive à dire. Je n'ai pas grande pensée en tête, à vrai dire. Je suis... Fatigué. Et las, je crois. J'aimerais bien, de temps à autre, avoir le temps de ne penser à rien. En réalité, je n'ose pas exprimer le fait que je ne comprends pas son comportement. Depuis tout à l'heure, du moins, je ne saisis rien à rien. Je ne comprends pas pourquoi je lui totalement confiance, pourquoi cela semble être devenu simple, de discuter, pourquoi il tient tant à tout ça, pourquoi je ne réfléchis pas quand il faut l'empêcher de se faire mal, et... Je ne sais pas vraiment comment me comporter.

    ft. Samaël Enodril
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    Cette sensation de devoir se donner corps et âme pour avoir l'impression de se sentir utile, je la connais. Mais j'ai bien fini par comprendre que mourir comme un idiot n'allait certainement pas aider la cause. Je ne dis pas qu'il ferait mieux de partir des Eclaireurs. Si des Eossiens se sentent fiers d'appartenir à ce groupe, alors qu'ils y aillent. Mais je suis sûr que Shimomura pourrait montrer qu'il sait faire autre chose que se jeter dans le danger. Et s'il ne le fait pas pour lui, qu'il fasse ça pour les natifs qui le soutiennent et comptent sur lui. Je suis sûr qu'il y était, le jour de l'incendie. Qu'il était parmi les rebelles déjà à ce moment-là, ou en tout cas qu'il n'allait pas tarder à les rejoindre. Je veux juste comprendre comment il peut autant minimiser le prix de sa vie. Est-ce à moi de le lui faire comprendre ? Ou est-ce que je me mêle de ce qui ne me regarde pas ? Je ne peux simplement pas le laisser s'autodétruire comme ça. Ce serait trop bête. Trop... injuste, à mon sens. Il ne fait rien de mal après tout. Il ne mérite pas ça. Mais quelqu'un doit le secouer. Il m'a sauvé la vie à quelques reprises, déjà. C'est peut-être à moi d'en faire de même en utilisant d'autres méthodes.

    « Hmpf ! Il faut bien que quelqu'un s'inquiète pour vous... Je suppose. »

    Mes joues chauffent légèrement tandis que je détourne le regard, agacé quelque part qu'il ne fasse pas assez attention à lui. On pourrait se demander pourquoi j'y tiens autant. Pourquoi je joue ce rôle alors que cela pourrait être quelqu'un d'autre. Mais est-ce que cela pourrait vraiment être quelqu'un d'autre ? Pourquoi est-ce que personne n'a su le raisonner, alors ? Je ne crois pas qu'il soit têtu à ce point, quand même.

    « C'est... ce que les amis font. »

    C'est sorti avec un tel naturel que je m'en étonne moi-même. Aussitôt, je fixe le sol avec insistance, le visage rougi. Je suppose que ça ne sert à rien que je me voile plus longtemps la face. Je n'ai pas envie que l'on revienne en arrière. Cela me va, que l'on avance dans une direction positive. Parce que je sais... Qu'il a des bons côtés. Et que c'est quelqu'un de sincère. Quelqu'un à qui on peut faire confiance. Mais qui ne se rend pas compte de l'importance qu'il peut avoir auprès des autres. Je ne sais pas comment lui faire comprendre qu'il y a d'autres voies possibles. Il ne m'écouterait sans doute pas, de toute manière. Je ne sais pas qui il pourrait écouter, en vérité. Il y a parfois où j'ai senti que ses oreilles étaient ouvertes, mais... J'ai l'impression que le jour d'après c'est tout de suite oublié.

    « Mais faites un effort, essayez quand même de... de pas tout de suite penser à la prison ou... autre chose. »

    Je me masse l'arête du nez, sentant quelque chose d'étrange dans la poitrine. Comme de la frustration. Ou de l'inquiétude. Oui, il a raison. Je me fais du mouron. J'en ignore la raison. Mais je sais une chose, c'est que je ne veux pas qu'il disparaisse. Et je... Je ne le déteste pas. Il n'a pas un mauvais fond. Il est patient, calme, et là pour les autres en dépit de l'expression fatiguée qu'il porte souvent au visage. Alors oui, je suppose que je m'inquiète pour lui.

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    Je ne m'attendais pas à ce qu'il renchérisse. Un peu mouché, je détourne le regard d'un air mi-embarrassé, mi-agacé par son aplomb qui ne me laisse pas vraiment la place pour faire ma comédie habituelle de personne intouchable. Je ne sais pas quoi répondre à ça.
    Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi direct et dise les choses... Honnêtement ? Oui, je crois que c'est ça. Je ne suis pas habitué à l'honnêté entre nous. Enfin... Pas sur ça. Sur le reste, je n'y vois aucun problème, mais sur ça, j'avance comme à reculons, pas par méfiance, mais par incertitude, comme par... Crainte de mal comprendre ? Je n'en sais rien, et cela me frustre d'y penser. Mais il ne me laisse pas vraiment le choix. Je ne peux interpréter ses propos de travers comme j'apprécie d'ordinaire de le faire pour me faciliter la vie.

    Et je ne réponds rien face à son admission suivante, qui me garde silencieux et immobile. Incertain et surpris, si j'ouvre la bouche, rien n'en sort. Je n'ai pas de phrase toute faite, de réplique sarcastique qui permettrait de détendre la situation et de faire comme si de rien n'était. Confus, je reste le fixer sans un mot, une lueur déconcertée et surprise dans le regard.
    Depuis quand... ?
    Mais je ne la pose pas. Au lieu de ça, les joues rouges, je baisse les yeux pour fixer ce que je peux regarder dans un coin, la gorge prise par un mélange de nervosité et d'une sensation tranquille dont la présence me rend nerveux. Je me retiens, sur le moment, de lui dire que ce n'est pas aussi simple. Que je ne peux pas juste tout changer car j'ai décidé que j'allais le faire, ou car j'en aurais envie. Mais... Il y a un point sur lequel je peux tout de même répondre, après de longues secondes d'hésitation. Maladroitement, ma main se lève pour venir tapoter son épaule avec une lenteur on ne peut plus hésitante.

    « J'ai compris, pas la peine de râler. Vous allez vous faire des rides, à force de grimacer. » 

    Mon ton est calme. Je viens de terminer de rajouter la dernière bandelette et me retourne vers l'arrière pour saisir une bouteille de potion que je descends d'une traite, ne serait-ce que pour éviter le goût infect. Sans un mot, devenu pensif, je finis finalement par reconnaître que je ne vais pas faire grand chose de plus ce soir que de dormir dans ce bureau. Je n'ai pas envie de rentrer, et je n'ai pas l'énergie de faire quoi que ce soit d'autre. Le regard porté sur le plafond, je n'ai pas dit grand chose de plus pour le moment, mais...

    « Vous appelez vos amis par leur nom de famille, vous ? » 

    Je reprends la parole aussi bêtement que cela, le ton plat et neutre, comme si de rien n'était. J'ai encore du mal à pleinement comprendre ce qu'il a pu dire, mais... Quelque part, si il fait un pas, je suppose que je peux aussi en faire un ; à ma façon, du moins.

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    avec Natsumasqué
    Je ne devrais pas insister autant comme un gros lourd sur le même point, mais j'estime que c'est important. Je présumais que si je continuais à l'ennuyer avec ça, il n'aurait pas d'autre choix que de m'écouter. Même s'il me demande d'arrêter de râler, je crois -du moins j'espère- qu'il a compris le message. Je me contente donc d'esquisser un léger sourire pendant qu'il termine de panser mes plaies. Mais j'aurais peut-être pas dû faire le malin avec cette histoire d'amitié puisqu'il surenchérit. Sur le moment, je me fige comme une statue, le visage rouge d'embarras. Je ne m'attendais pas particulièrement à ce qu'il revienne dessus. J'aurais cru qu'il n'avait pas compris ou que cela signifiait qu'il n'était pas foncièrement d'accord avec ce que que je disais. Qu'il aurait même oublié. Mais je ne perçois pas spécialement de gêne chez lui. Avec son ton, cela pourrait être tout aussi bien une invitation à aller plus loin ou au contraire un pur sarcasme pour appuyer sur le fait que j'ai dit quelque chose de ridicule. Je préfère ne pas tenter de deviner, préférant être équivoque.

    « S-Seulement si c'est réciproque. »

    Comme ça, je... lui laisse le choix.

    « J'ai juste supposé que... Quelqu'un que je trouve gentil, j'aimerais m'en faire un ami. »

    Je ne dis pas forcément ça pour justifier, mais... Il y a juste eu un moment où je me suis dit qu'il faudrait peut-être que j'arrête de me voiler la face. Soit on allait continuer sur des non-dits pendant encore longtemps, soit je tentais de faire le premier pas pour avancer sur un nouveau chemin. Mais quelqu'un que je n'ai envie ni de voir derrière les barreaux, ni de mourir, je ne vais pas dire que je n'en ai rien à faire.

    « Et puis... Vous avez le droit de savoir que, si je viens vous voir... Ce n'est pas uniquement pour me soigner. »

    Gêné, je remets brièvement mes habits après qu'il ait mis les bandage, ignorant l'odeur poisseuse qui s'est collée au tissu. Ce n'est pas vraiment ma priorité à l'heure actuelle. J'ai juste pensé que ça lui ferait peut-être plaisir, que je dise tout ça. Il fallait que je sache aussi si j'étais le seul à penser de cette manière. Comment lui me considérait aussi. Je ne sais pas pourquoi c'est devenu tout à coup important. Je préfère peut-être ne pas le savoir. En tout cas, j'ai l'impression qu'un poids s'est enlevé de mes épaules. Cela fait drôle...

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    Je crois que je l'ai pris de court. Uh. C'est rare qu'il se mette à balbutier comme ça, et je sens bien qu'il est... Gêné ? Si je suis surpris au départ, je finis par comprendre qu'il s'agit d'une forme de... Timidité, oui. Je n'ai pas vraiment l'habitude de le voir ainsi, et j'ignore pourquoi, mais la vision me tire le début d'une moue attendrie et amusée tout en même temps. Je ne peux pas m'empêcher de glousser, sans moquerie. C'est assez drôle, de le faire tourner en bourrique, je dois l'avouer : je pourrais presque m'y habituer.

    Mais la suite ne me permet pas de faire le malin plus longtemps. Le rouge remonte à mes joues et je me retrouve à nouveau à être rendu silencieux suite à des propos positifs de sa part. J'ai du mal à l'entendre, mais je ne peux pas vraiment dire qu'il ment ; quel intérêt aurait-il à le faire ? Aucun. Du moins, à mes yeux. Rouge et embarrassé, je mentirais si je disais toutefois que... Ce n'était pas agréable. Ma poitrine se réchauffe, mais je ne m'y attendais pas. Un peu perdu, mes doigts s'agitent nerveusement sur le bord de la table. C'est après de longues secondes que j'arrive à reprendre la parole.

    « 'Shimomura', c'est le nom de mon père, et je ne l'aime pas. Alors je n'aime pas que les gens que j'apprécie m'appelle ainsi. » 

    Je n'en dis pas plus sur le moment, car j'estime que c'est déjà bien assez : intérieurement, je crois bien que je suis mort. Au moins une fois. Ou je ne vais pas tarder à l'être, car à force d'être gêné, je vais faire un infarctus.

    ft. Samaël Enodril
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    Pendant quelques instants, j'en viens à me demander si j'ai eu une bonne idée, finalement. Si ça se trouve, il va trouver ça idiot, ou insensé. Impromptu ou déplacé de ma part. Après tout, il n'aurait pas de raison d'accepter ou de dire que ça l'intéresse. S'il pouvait alors oublier ce que je viens de dire... Cela m'arrangeait sur le coup. Je me racle la gorge, gêné en attendant de voir ce qu'il va me sortir. Je ne veux pas imaginer ce qu'il doit penser à l'heure actuelle mais je ne peux pas m'en empêcher. Il est encore temps de fuir, après tout. De sortir de la pièce en lui disant au revoir de manière maladroite avant de partir au quart de tour pour rentrer à la maison. Ce serait... pas si bête, non ? Avec un peu de chance, il oubliera cette histoire et... et... Je ne sais pas.
    Je ne sais pas non plus quel sentiment me trouble lorsqu'il reprend la parole. Je le regarde d'abord, encore un peu gêné mais surtout surpris, ne comprenant pas où il veut en venir au début. Je mets un moment avant de saisir ce qu'il veut dire. Et ma poitrine bat un peu plus fort que d'ordinaire lorsque je capte enfin. Mes joues reprennent des couleurs, comme brûlées par un soleil invisible. Ce n'est pas grand chose, en soit. J'exagère sûrement. Mais... Je ne peux que sentir une douce chaleur me prendre au corps. Et j'ai envie de sourire. Il ne dirait pas ça s'il ne le pensait pas, et si ça ne m'impliquait pas. Je le devine. Il s'agit bien d'une invitation. Avec une expression tranquille et... rassurée, je me lève avant de me rhabiller. Timidement, je me rends compte que je ne lui ai après tout pas encore officiellement donné mon prénom.

    « Vous pouvez m'appeler Samaël. Enfin... Sam. C'est plus court. »

    Je me racle la gorge, encore gêné. C'est moi ou il fait chaud, d'un coup ?.. Et pourquoi je suis dans un pareil état ? C'est banal, pourtant. Des présentations, j'en ai déjà fait des tas par le passé. Hé... C'est cocasse. Enfin. J'imagine que nous rirons de cette histoire dans quelques mois si... Si les choses se passent bien. Espérons-le. Je considérerai ça comme une victoire, si nous arrivons à ce stade. Mais comme j'ai dit, je n'ai pas nécessairement... Je n'ai plus nécessairement envie de m'en faire un ennemi. Même si c'est bizarre à dire, eh bien... Après tout ce qu'il a fait pour moi... Oui, j'imagine que le destin a voulu que nous arrêtions de nous foutre sur la tronche au bout d'un moment. Ce n'était de toute façon pas très productif, tout ça. Rions un bon coup et laissons les querelles derrière nous. D'ailleurs, j'esquisse un rictus un peu mesquin pour cacher mon embarras, me rappelant d'une chose qui ne m'a pas échappé.

    « Mais j'ai cru comprendre que vous m'aviez déjà donné un surnom, n'est-ce pas ?.. 'Cap'taine... Pignouf' ?.. »

    Je glousse pour lui montrer que je ne m'en suis pas offusqué. Et c'est étrange que je ne m'en offusque pas, d'ailleurs. Il y a quelques années, j'aurais sans doute été énervé qu'on me manque de respect ainsi. Aujourd'hui... J'arrive à comprendre qu'il ne le pense pas vraiment. Shimomura a toujours été honnête avec moi, et ça, je ne peux pas le lui reprocher. Je vais commencer à en être malade, des mensonges, je crois.

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    Je ne saurai pas expliquer comment nous en sommes arrivés là. Tout ça n'est même pas très légal, même si j'admets que ce n'est pas ma principale préoccupation, il est vrai. Je suis juste... Perplexe en même tant que je suis très gêné. Je n'ai pas vraiment de comportement tout fait et prévisible à adopter sur le moment, et cela me laisse avec moi-même, ce qui... Ce qui ne donne pas grand chose de bien glorieux, je dois l'admettre. Le silence gêné et maladroit n'est pas ce qu'il y a de plus confortable, mais je crois ressentir quelque chose qui me rassure et me fait baisser au moins légèrement mes défenses.
    Je me rends compte, sur le coup, que je ne connaissais pas son prénom ; jusque là, ça ne m'importait pas vraiment, en réalité. Je ne l'appelais pas. Il se résumait à... Un personnage quelconque que je ne prenais pas vraiment en compte, mais ce n'est plus la réalité. Ce n'est plus la vérité depuis un moment, déjà. J'avais du mal à le penser et à le dire, mais... Mais il faut bien que je l'admette, maintenant, même partiellement.

    … Enfin, j'avais oublié cette histoire de surnom, d'ailleurs. Surpris, je cligne des yeux, avant de me mettre à pouffer bêtement. Je n'ai pas vraiment honte ; je considère, qu'il le méritait, à l'époque, et c'était pleinement mesquin. Mais... Maintenant, c'est plus léger, comme une sorte de plaisanterie commune. Rien que la pensée me surprendrait si j'y réfléchissais plus longtemps. Sur le coup, toutefois, tout ce que je trouve à faire est d'en rire bêtement.

    « Oh, je peux trouver encore mieux. À voir ce que vous méritez. « Général Pignouf », c'est mieux ? » 

    Je suis de bonne humeur. Je n'y pense pas, mais je le suis. Je ris et je plaisante bêtement, sans grande crainte de ce qu'il pensera, sans avoir à tenir un rôle quelconque. Je me sens bien, même si je ne le réalise pas. Je ne suis pas vraiment habitué à la sensation chaleureuse dans ma poitrine et l'envie de rire à pleines dents, mais... Je pourrais peut-être m'y habituer.

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    Je ne devrais pas m'étonner de la légèreté qui m'empare, comme si je cachais sans le savoir un poids lourd sur ma poitrine. Une sensation pesante qui vient de s'envoler comme si je n'avais eu qu'un mot à dire pour qu'elle parte et que je l'ignorais. C'est tout de même plus agréable, oui... Et je crois que lui aussi le sent. Je peux sentir une certaine sincérité chez lui. On dirait qu'il se laisse un peu aller. Qu'il se permet de rire. Je l'ai vu tant de fois sur la méfiance et dans la réserve, même vis-à-vis de ses proches... Je pensais qu'il resterait dans sa coquille, mais il a bien voulu l'ouvrir pour laisser passer une chance de me connaître mieux. Je suppose que je devrais nous féliciter pour ce progrès. Car je sens quelque chose est en train de naître. Quelque chose de positif. Cela me donne envie de sourire, de rire.

    « Seulement si je peux vous appeler 'Moine Shimomorue'. »

    Des blagues. De l'amusement. Des émotions et des états d'âme que je ne lui montrais pas. Je ne pense même plus à me préserver à présent. Ma poitrine bat chaudement. Ce n'est qu'à présent que je ressens la fatigue que j'ai accumulé depuis tout à l'heure. Ma tête tourne un peu. Je tangue maladroitement avant de me rattraper à quelque chose. Je crois qu'une bonne nuit de sommeil ne me ferait pas de mal. J'en avais oublié, avec tout ça, que nous avions combattu deux gros monstres alors que ce n'était pas prévu au programme. Je finis tout de même par me redresser, tentant de retrouver un semblant d'équilibre qui pourra me faire tenir debout au moins jusqu'à ce que je rentre chez moi.

    « Par ailleurs, je ne suis pas Général. Aheum. »

    Gloussant un peu mais reprenant mon sérieux, j'ai bien hâte tout à coup de me débarrasser de cette odeur poisseuse accrochée à mes habits. Rassemblant mes affaires, je vérifie que je n'ai rien oublié et m'approche de la porte pour sortir. Dans l'embouchure, toutefois, mes pas se font soudainement plus hésitant. Je me retourne vers le religieux.

    « Je crois qu'on a tous les besoin de repos, mais... Vos blessures... Ça va aller ? »

    Cela m'ennuie tout à coup de le laisser comme ça alors que je sais qu'il doit lui-même être pas mal éreinté. Raison de plus pour le laisser un peu seul afin qu'il forme, mais... Pour une fois, je ne suis pas à l'aise à l'idée de rentrer tout de suite sans être sûr que... que je n'aurais à m'inquiéter de rien en me mettant au lit.

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    J'éclate bêtement de rire devant son jeu de mots discutable, ne m'en offusquant nullement ; ce n'est pas vraiment quelque chose qui me vexerait en temps normal, même si nous ne nous entendions pas, mais dans ce cadre-là, cela m'amuse un peu plus.

    « Pfff, comme si je comprenais quelque chose à ces histoires de grade... » 

    Rieur, même si le mouvement de mes épaules est parfois douloureux pour mes plaies, je ne m'en préoccupe pas plus que cela. À la place, je tente de m'étirer un peu pour comprendre l'état de mes blessures et la manière dont il faudra que je m'organise pour faire avec pendant quelques jours jusqu'à ce qu'elles guérissent. Ce ne sera pas bien compliqué. Mais je m'étonne qu'Enodril s'en préoccupe, ce qui me fait m'arrêter et cligner des yeux, perplexe, alors que je m'attendais à ce qu'il s'en aille sans plus. Une moue mi-amusée, mi-désabusée, s'étire sur mon visage. Je hoche négativement de la tête.

    « Je ne suis pas en verre, et ce n'est pas ma première fois. Essayez voir d'arrêter de traîner dans des endroits louches, vous. » 

    Je ne me rends pas compte qu'il s'agit d'une façon comme une autre d'indiquer que j'aimerais éviter d'avoir à le retrouver dans une situation pareille. Je le pense, mais je ne réalise pas que je le dis, ou que c'est assez évident, en somme. Comme le fait que certaines choses ont changé, et sont en train de changer ; et que cela probablement plus important que je ne le pense.

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