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  • Eclairer sa lanterne {PV Natsumey
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    J'ai eu des réveils plus difficiles que d'autres. Des lendemains de cuite, bien sûr, mais aussi des matins après des batailles où ce que j'avais vécu m'avait empêché de dormir tout de suite. Lorsque venait un combat sanglant, je savais que je ne me reposerai pas juste après. Je restais debout jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de danger, bravant la fatigue même tard le soir. En revanche, une fois que le calme revenait, je m'écroulais immédiatement au sol. Ma résistance n'attendait pas de me guider jusqu'au lit pour reprendre des forces. Mais là, je dois avouer que c'était plutôt dur, de m'assommer ainsi par derrière. Aussi têtu soit mon corps, il n'a pas résisté à une frappe à la tête qui fut aussi surprenante que brutale, et mes instincts, même animales, n'ont pas suffit à me faire esquiver le coup. Me voilà donc qui ouvre les yeux de manière pénible, mes paupières lourdes, comme si j'avais dormi des jours entiers. Je sais pourtant que ce n'est pas le cas. Enfin... Je crois. Je l'espère. Ce serait inquiétant, sinon. Au moins, puisque je reprends conscience, ça veut dire que je suis toujours vivant. Une bonne nouvelle, je suppose, en priant pour que ça dure. Mais j'ignore où je suis tombé. Et je crois que je ne le saurais pas avant un moment, puisque mes yeux semblent bandés, de ce que je déduis du noir complet qui accueille mes yeux ouverts et de la sensation d'avoir du tissu autour de ma tête. Quelqu'un ne veut définitivement pas que je sache où j'ai atterri. Des contrebandiers ? Des mercenaires ? Allez savoir...

    « Hmm... Je pense qu'on peut arrêter la partie de cache-cache, maintenant. Bravo, vous avez tous gagné ! »

    Je tente une approche bancale pour savoir si quelqu'un sera en mesure de me répondre. Mais si ça se trouve, je suis seul... Ou pas, en fait. Lorsque je me concentre bien, j'arrive à reconnaître différentes odeurs. Je n'en reconnais aucune, mais le parfum d'humidité embaume la pièce. Soit je suis sous terre, soit dans une grotte. Serait-ce de l'eau qui coule au loin ?.. Mes sens viennent de se réveiller, je peine à les maîtriser complètement, alors impossible de façonner dans ma tête un plan clair. Je soupire. Ma force d'animorphe serait-elle assez puissante pour me défaire des liens qui me retiennent ?.. Mieux vaut ne pas songer à me libérer tout de suite, tant que je ne sais pas ce qu'ils me veulent, et surtout... Qui ils sont.


    Dernière édition par Samaël Enodril le Mer 26 Mai 2021 - 19:26, édité 1 fois

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    « Je sais pas, Léa, c'est...
    - Mais c'est lui, qui traînait près de l'entrée ! Si il avait découvert la cachette... C'est de la légitime défense !
    - Oui, d'accord, mais... On était pas obligés de le ligoter comme ça non plus. On aurait pu juste le déposer ailleurs !
    - Mais réfléchis un peu, Léo ! Tu crois pas que ça serait l'occasion de faire un exemple ? »


    Le plus petit éclaireur fronce les sourcils sous son masque, perplexe et franchement dubitatif face à ce qu'il entend. Dans l'obscurité des tunnels, leurs deux silhouettes se distinguent légèrement. La cache dans laquelle ils ont caché l'intrus du jour n'est qu'à quelques mètres.

    « Il t'énerve pas, toi, l'autre soulard de capitaine pignouf, à faire le patron dans le quartier ? Et les gardes en permanence ? Le couvre-feu ? Tout ce qu'ils... »

    Le regard de la jeune femme se porte vers le sol, sa voix comme alourdie par des pensées plus pesantes. Ses épaules se sont réhaussées. La frustration brouille sa parole et la rend incertaine.

    « … Je veux qu'ils arrêtent. On va juste lui faire un peu peur. 
    - ... Et Invi ? Y'a des chances que ça ne lui plaise pas.
    - Tu t'inquiètes pour rien. Il verra bien qu'on a raison. »




    « Hmpf ! La ferme, le chien-chien ! »

    Léa grommelle. Le réveil de leur prisonnier du jour ne l'enchante pas vraiment, et elle grogne avec virulence, agacé à sa seule vue.

    « 'Devrait être content qu'on se soit contentés de l'assomer ! Ils se prennent vraiment pas pour la mouise, les élysians ! Mais avec ce qu'on a prévu... »

    Un ricanement mesquin sort de sa bouche. Elle semble plutôt à l'aise soudainement, la posture fière alors qu'elle intime à son frère de relever leur « invité », ce qu'il ne fait pas sans une certaine brusquerie. Elle n'a pas bien réfléchi, en réalité, mais elle aime faire les gros bras et bomber le torse,  comme pour se rendre plus impressionnante alors que l'intrus du jour a toujours les yeux bandés. Si ils semblent sur le point de prendre la route vers un endroit autre, c'est néanmoins le son de bruit de pas qui les alertent. D'un seul coup, ils se redressent immédiatement, leurs regards se reportant vers l'entrée d'où vient d'arriver une nouvelle figure masquée.

    « … Qu'est-ce qui se passe ? »

    L'inquiétude remonte d'un coup chez eux. Les épaules tendues et réhaussées, les premières justifications fusent.

    « C-c'est lui, m'sieur Invi ! Il a essayé de rentrer dans la planque, on s'est juste défendus ! »

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001



    Dernière édition par Natsume Shimomura le Mer 26 Mai 2021 - 19:58, édité 1 fois

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je n'ai rien à craindre. Ce ne sont pas des durs à cuire. Je peux le sentir jusque là, et la façon dont ils parlent en dit d'abord bien assez. Même si je me demande bien ce qu'ils préparent, tiens... Il y a sûrement moyen que j'en apprenne davantage, si j'arrive à leur soutirer subtilement des informations ou que je parvienne à les entendre d'une façon ou d'une autre. Je décide de me laisser faire pour le moment et me relève en même temps que l'on me tire pour m'intimer à me redresser. Ils sont brusques, mais ce n'est que de la bleusaille, c'est évident. En revanche, il y a peut-être d'autres personnes autour qui pourraient m'être davantage utiles. D'ailleurs, des bruits de pas retentissent, accompagnant des effluves d'une odeur familière. Sur le moment, je me fige.
    Shimomura ?..
    Je manque d'exprimer à haute voix mon étonnement avant de me raviser de justesse. Ce ne serait intelligent ni pour moi ni pour lui que je dévoile le fait que nous nous connaissons. Mais je me demande bien ce qu'il fiche ici. Si seulement c'est lui. Mais je suppose que c'est lui. Une même odeur aussi ancrée ne peut pas appartenir à d'autres personnes, non ? Ce timbre de voix... C'est la même. Pourtant, les deux individus qui m'ont amené jusqu'ici appellent le nouveau venu par un autre nom que je n'avais jamais entendu. Que se passe-t-il ?..
    … Des Eclaireurs !
    Bien sûr. Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? L'idée me vient tout à coup, comme si c'était évident soudainement. L'odeur s'intensifie. Elle se rapproche. C'est bien celle de Shimomura. Il n'y a plus de doute possible, je présume. Soit il fait partie d'une secte et cela expliquerait ce qui se passe, soit il appartient tout simplement à ce groupe d'Eossiens rebelles qui veulent nous renverser. Connaissant le moine et ce que j'ai déjà pu entendre de sa bouche... Qu'il fasse partie des Eclaireurs n'est pas si surprenant, tout compte fait. Mais je dois avoir le cœur net sur cette affaire. Je suppose toutefois qu'il ne pourrait pas me parler aussi ouvertement devant les autres zigotos. Il faut que je trouve un moyen de les faire partir. Tant pis pour les informations confidentielles, ça attendra plus tard. Un moyen. Il faut que je trouve un moyen de nous isoler. Je dois tenter des trucs.
    Toujours silencieux, je n'ai pas dit un mot depuis l'arrivée de ce 'Invi'. Je fais toutefois sortir de ma gorge un rire guttural faussé pour préparer ma tirade.

    « Ouais ! Et d'ailleurs je vous remercie parce que mon plan de diversion s'est déroulé exactement comme prévu ! »

    Ricanant pour voir s'ils vont tomber dans le panneau, je me rends compte que l'absence de vue me perturbe quand même plus que ce que je ne pensais. Je dois pallier avec mes autres sens qui s'éveillent davantage, j'entends plus nettement certains sons, perçoit de manière plus précises certaines senteurs... C'est assez dérangeant mais je dois garder mon sang-froid si je veux jouer le jeu et surtout qu'ils y croient. Au pire, je veux quand même leur semer assez le doute pour qu'ils aillent vérifier par eux-mêmes mes dires et qu'ils nous laissent tranquilles.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Je ne m'attendais pas à grand chose en soi aujourd'hui : je devais simplement faire le point avec les éclaireurs du quartier pour savoir quelles zones devraient être davantages sécurisées. Rien de bien exceptionnel, mais il faut bien le faire, et... Inconsciemment, je m'étais pris d'une certaine compassion pour deux d'entre eux, qui nous avait rejoint dès le jour de leur majorité ; leur jeune âge les rendait plus prompts aux actions irréfléchies et impétueuses, alors j'avais préféré prendre le temps de venir plutôt que de les laisser seuls.
    Mais je ne m'attendais pas à ça. En faisant mes pas dans la cache, je ne m'attendais pas à les voir se disputer alors qu'ils tenaient un « prisonnier » que j'ai bien vite fait de reconnaître. Mes yeux s'écarquillent sous mon masque et si ma bouche s'ouvre brièvement, j'ai vite fait de la fermer. Mon expression reste froide et imperturbable malgré la surprise et la nervosité que fait naître cette situation dans mon ventre. Je n'arrive pas tout de suite à identifier ce que je pense. Qu'est-ce que c'est, que cette... Sensation désagréable... ?

    Les justifications  des deux jeunes éclaireurs me ramènent toutefois à la réalité et me font froncer les sourcils, perplexe face à ce que j'entends. Ah. Effectivement, cela aurait été problématique. Mais... Je n'ai pas vraiment la sensation que le garder comme ça serve à quoi que cela. J'ai l'impression qu'ils ne sont pas honnêtes. Si j'allais les interroger, voilà qu'Enodril se mit tout à coup à faire du cinéma ; pas assez pour me convaincre, mais bien assez pour inquiéter les jeunes, qui se fixent maintenant avec nervosité et inquiétude, craintifs. Sur l'instant, je n'ai que le réflexe d'un ton exaspéré et d'une mine vaguement agacée.

    « Il n'y a rien. Je peux le sentir. Arrêtez de vous laisser manipuler aussi facilement. »

    Mon ton est plus sec que prévu, mais je n'ai pas beaucoup de patience pour une situation qui m'irrite quelque peu, probablement plus que ce que j'aurais pu croire. Je sens toutefois que les deux se calment au moins un peu ; même si mon odorat est bien moins puissant que celui de mon homologue attaché, il l'est assez pour que je remarque qu'il souhaitait simplement leur faire peur, ou quelque chose du genre. Mais l'inquiétude a vite laissé place à l'énervement : je sens bien que la jeune femme s'exaspère encore plus qu'on ait tenté de la tromper.

    « … Mais, il vous énerve pas, le capitaine pignouf ?! Vous devriez comprendre que-
    - Que vous alliez vous mettre en danger en jouant aux brutes ? Quel intérêt ? »


    Je la coupe sèchement, fermant la conversation aussi vite qu'elle est apparue. Je suis plus qu'irrité, en réalité, et je crois que cela surprend même le plus jeune qui me fixe avec incertitude. Il semble moins à l'aise avec leurs actions que sa partenaire, ce qui me pousse à appuyer davantage, faisant quelques pas dans la pièce pour fixer la scène.

    « Mettre en danger le groupe pour un résultat nul n'est pas quelque chose d'acceptable. Et ce sont leurs méthodes, pas les nôtres. »

    Ils me déçoivent, mais j'essaie de leur faire comprendre. Si ils avaient répété ça ailleurs... Ils auraient eu de graves ennuis.

    « … Cela ne les ramènera pas. »

    L'énonciation les fait se tendre, suffisamment pour que je n'en rajoute pas à ce moment. Ce serait aussi inutile que superflu. Je crois qu'ils ont compris ; ou du moins, qu'ils ont compris qu'il ne valait mieux pas insister. Fatigué et exaspéré, je leur tourne le ton avant de reprendre la parole d'une voix ferme.

    « … Refaites le tour, et condamnez l'entrée qui a été repérée. Il faudra faire sans cette section, ce sera plus simple. Je me charge de nettoyer vos bêtises. »

    Si ils hésitent au début, il faut que je grogne un peu pour la forme avant qu'ils ne finissent par céder. Petit à petit, je sens à leurs pas qu'ils s'éloignent et que je me retrouve bientôt isolé avec le militaire. Dans un soupir exaspéré, je me pince l'arrête du nez. Mais qu'est-ce que je vais faire...

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je voulais ricaner en sentant que les deux inconnus hésitaient tout à coup. Le silence qui était brièvement retombé témoignait de leur inquiétude soudaine, mais malheureusement pour moi, 'Invi' dissipait leur nervosité. Ce n'est pas drôle, je ne peux même pas m'amuser même avec les poings liés. Moi qui espérais trouver une petite distraction en les faisant tourner en bourrique quelques instants... Si je manque de grogner en entendant le surnom ridicule par lequel ils me désignent, je n'en laisse rien paraître et me contente de rester silencieux, laissant le ton sec du moine trancher l'air à ma place. Si je reconnais ses airs froids, je dois reconnaître qu'il y a quelque chose de légèrement différent autour de lui. Il croit peut-être que son identité d'Eclaireur peut le protéger de ses faiblesses... Mais moi, j'ai pu les voir. Par ailleurs, en terme d'autorité, il se révèle assez surprenant, je dois l'avouer. Je suis étonné de l'entendre parler de cette manière. Consciemment ou pas, toutefois, il finit par écarter mes ravisseurs de telle sorte à ce que nous nous trouvons désormais isolés, alors que j'écoute leurs pas s'éloigner de plus en plus. Lorsqu'un ange passe dans la pièce sans qu'on ne l'interrompe et que je suis convaincu que nous nous trouvons seuls, je finis par briser le mutisme.

    « … Capitaine Pignouf ?.. Vraiment ?.. »

    Rebondissant sur cette appellation quelque peu particulière semblant me caractériser, j'esquisse un sourire narquois. Il a sans doute déjà été plus original que ça.

    « Je ne savais pas que j'étais aussi célèbre. »

    Je commence à croire qu'il les a réellement envoyé balader pour que nous soyons tranquilles, mais je ne peux pas dire que j'en suis sûr à cent pour cent non plus. Néanmoins, je veux quand même tenter de faire comme s'il n'avait pas son masque comme je lui imagine. Après tout, chez les Eclaireurs, je crois qu'ils en ont tous un pour des raisons évidentes, alors je suppose qu'il en a un aussi.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Pour le moment, j'ai très envie de plonger ma tête dans un bassin d'eau pour ne plus la relever. C'est bien la solution la plus envisageable à l'heure actuelle, alors que je réfléchis à quoi faire quand j'aimerais bien être partout sauf ici. Yggdrasil, je sens la migraine venir d'avance... Il fallait qu'il se mette dans cette... Grmbl. Qu'est-ce que je suis supposé faire ? L'assommer et le déposer dans un coin de la ville comme si de rien n'était, ou est-ce que nous allons nous mettre à faire la conversation autour d'un petit thé et de biscuits sablés ? Agacé, j'en deviens plus sarcastique que je ne le suis déjà. C'est que toute cette affaire me tape sur les nerfs.

    Et « l'humour » de mon vis à vis n'aide certainement pas. Je ne peux pas me retenir de rouler très lourdemment des yeux, même si personne ne le verra. Qu'il s'estime chanceux que je sois intervenu, au lieu de se mettre à l'ouvrir pour faire le malin. Grmbl...

    « Je ne suis pas assigné à la distribution des surnoms. Tout le mérite revient à son possesseur. »

    … Même si il est vrai que ce dernier vient bien de moi. Enfin... De moi il y a six mois, ou quelque chose du genre ; je lui avait donné une fois, et il s'est répandu comme une traînée de poudre. Cela m'amusait fut un temps, mais maintenant, cela m'indiffère plus qu'autre chose. Je ne me sens pas vraiment coupable, toutefois. Je suis plus perplexe qu'autre chose devant sa pseudo surprise, qui me tire un ton plat et neutre au possible.

    « La plupart d'entre nous ne désirent pas vraiment envoyer des fleurs à ceux qui sont chargés de les surveiller là où on les a parqué. Cela n'a rien de surprenant. »

    Je fais quelques pas vers le bout de bois supposé servir de surface, sortant un fumigène dont je me contente de vérifier la sécurité. Pour l'instant, je suis calme. Intérieurement, toutefois... Quelque chose en moi n'aime pas ce qui se passe. Est-ce que c'est... Du malaise ? Pourquoi serais-je mal à l'aise... ?

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Pfft... Qu'il est sérieux... Beaucoup trop pour son bien. Pas la peine de jouer à ce jeu-là avec moi ; je ne suis pas un des rigolos dont il a la charge. Loin de moi l'idée de... Comment dire... 'Dénigrer' les Eclaireurs, mais si toutes leurs recrues sont comme ça, ils vont pas aller loin. Et puis bon, je ne mérite pas le titre de 'Capitaine Pignouf', quand même. Je n'ai pas servi l'armée tout ce temps pour qu'on m'affuble d'un surnom pareil. Qu'est-ce qu'il veut que je fasse ? Je n'exécute que mon travail, c'est pas comme si j'organisais des rafles dans le quartier ou que je les harcelais. Faut bien que je serve pas que de décorations. Alors oui, je suis tombé dans ce coin d'Eclaireurs, c'est pas d'chance mais c'est comme ça.

    « Moi, au moins, j'assomme pas les gens comme ça. »

    Il est marrant, lui. J'ai jamais demandé à ce qu'on m'envoie des fleurs, d'abord. Ni même à être apprécié des Eossiens. C'est faux. Pas du tout.

    « Qu'allez-vous faire de moi, alors ? »

    Je reprends une mine plus grave. Je ne voulais pas me prendre la tête ce soir, mais je ne crois pas avoir le choix. Un soupire m'échappe. Quelle plaie. Pourquoi ça a dû tomber sur moi, en plus de ça ?

    « J'vous préviens juste que si vous me remettez entre les mains des deux autres comiques je vais finir par mordre quelqu'un. »

    J'ai toujours ma bouche pour agir, après tout. Les yeux toujours bandés, je crois que ça m'agace aussi pas mal, de ne rien voir et surtout de ne pas pouvoir bouger. Je ne sais pas ce qui m'embête le plus, d'ailleurs. Je crois que c'est le fait de ne pas pouvoir esquisser de mouvement. Au moins, même les yeux bandés, je peux tenter de faire des trucs. Avant d'atteindre le rang de Capitaine, j'avais essayé de m'entraîner dans l'obscurité. Bon, avec plus ou moins de succès, mais j'ai essayé.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Je pousse un soupir exaspéré devant sa réplique, déjà exaspéré par cette conversation. Oh, oui, le pauvre petit a eu un peu mal à la tête ; ne le prenez pas mal, mais si j'ai un tout petit peu de compassion, elle va finir par fatiguer, à force de l'entendre se plaindre. Surtout quand il se plaint de la manière dont il a été traité.

    « Je crois que louer les mérites de l'armée en termes de traitement des opposants est une plaidoirie tellement mauvaise que je n'ai même pas à répondre pour qu'elle tombe à l'eau. »

    Ma voix est plate, mais j'estime ne pas avoir à en dire davantage à ce propos. Mais sa question suivante, toutefois, me fait plisser des yeux. Mon premier réflexe est un soupir sarcastique et désabusé.

    « Vous découper en petits morceaux et vous donner à manger à mon chien. Mais qu'est-ce que c'est que cette question... »

    Je ne vois pas l'intérêt de lui mentir, néanmoins, alors mon trait d'humour passe à une explication plus simple.

    « Rien. Je ne vois pas vraiment l'intérêt de vous garder ici, donc vous allez être ramené à l'extérieur, suffisamment loin pour ne pas pouvoir revenir. Si vous avez un peu d'intelligence, vous éviterez de revenir dans les environs ; les « deux comiques » sont rancunniers. »

    Et je n'ai pas vraiment envie d'avoir encore à m'occuper de ça, d'ailleurs. Mes journées sont bien assez occupées comme ça. Je suppose qu'il faudra juste que j'explique aux autres mes raisons... Enfin. Je dirais que c'était dangereux, et qu'il valait mieux se débarrasser de lui en le mettant à l'extérieur plutôt que de « prendre des risques » ; et ce serait, à mon avis, bien assez suffisant.
    Redressant mon dos, je me relève complètement, sortant une lame à ma main pour couper la corde qui le retenait contre le mur ; cela ne libère pas ses bras, mais cela lui permet de bouger par lui-même. Je ne suis pas très inquiet. Si il tente de me la faire à l'envers, je pourrais toujours utiliser un peu de magie... Mais je ne crois pas que j'en aurais besoin.

    « … D'ailleurs, autant ne pas perdre de temps. Levez-vous, je vais vous ramener. »

    Et en finir rapidement, de préférence.

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001

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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je serre les poings et grince des dents mais n'en dit rien. Ce serait futile de répondre car je sais depuis le temps que l'avis qu'il a de l'armée est évidemment bien différente de celle que j'ai. Nous n'avons pas vécus dans le même monde. À son époque, j'ai même cru comprendre que l'armée comme nous la pensons n'existait pas, alors je ne suis guère surpris qu'il ne comprenne pas bien notre intérêt et le rôle que nous avons à jouer. Pour autant quelque chose me frustre. Je ne sais pas si son avis sur la question m'énerve plus que cela... me peine. Je devrais l'ignorer, sans aucun doute, comme je l'aurais fait il y a quelques mois. Mais je me rends compte que l'évitement a laissé place à de l'amertume. Je crois qu'il y a certaines choses, au fond de moi, que je n'ai pas encore digéré. Comment renier en un instant ce pour quoi on s'est toujours battu ? Impossible. J'en avais même fait une raison de vivre, une raison de devenir plus fort, de prouver ma valeur, et même de me démarquer des autres. Pour cette raison, à cet instant, je ne ris et ne souris pas. Ou plus. J'aurais pourtant probablement lâché un rictus face à son sarcasme que je commence à connaître. Je me contente de renifler lorsqu'il m'explique la façon dont il va me libérer. Je me demande s'ils n'auraient pas au contraire tout intérêt à garder prisonnier un Capitaine de l'armée. Quelque part, sans que je ne m'avance plus loin sur les raisons qui font qu'ils pourraient ne pas me relâcher, je préfère me dire qu'il prend cette décision de son plein gré et de manière personnelle. Malgré tout, il ignore sans doute qu'en terme de rancune, on va dire que je ne suis pas mal non plus.
    Je crois que j'en ai assez de ne pas pouvoir me plaindre sous prétexte que je fasse partie des 'privilégiés'. Ou peut-être que la colère sourde qui résonne sans s'exprimer est plus profonde et a une toute autre origine que je n'explique pas encore. Que je refuse même de comprendre. Les yeux toujours bandés, sans doute pour que je ne retrouve pas facilement le chemin, je le laisse me détacher et m'emmener vers la sortie. J'imagine que c'est un peu comme si j'étais sans défense à l'heure actuelle et que je devais compter sur lui. Pas une perspective qui m'enchante beaucoup, en tout cas.

    « Dans ce cas, veuillez camoufler votre odeur, si vous ne voulez pas que je vous retrouve. Vous n'êtes pas aussi discret que vous ne le pensez. »

    Et toc ! Héhé. Bon, dit comme ça, on dirait que je vais forcément pister sa trace si je la croise. Mais ce n'est pas ma faute si j'ai un odorat plus développé qu'avant.

    « Et puis, le coup de l'assommage, là, vous pourrez leur dire que ça ne marche pas deux fois. »

    Je suis encore peut-être -un peu- agacé de m'être fait surprendre ainsi comme un bleu alors que je suis chargé de la surveillance de ce quartier. Pour quelqu'un qui veut monter en grade, je n'ai pas intérêt à ce que les supérieurs l'apprennent, sinon, je ne sais pas pour qui je vais passer, moi, après.

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    Éclairer sa lanterne


    jeux de masques, jeux de vilains
    Désabusé, je marche sans un mot sur le coup. Je n'ai pas vraiment envie de parler, à vrai dire, et cela me conviendrait très bien de faire le chemin du retour en silence. Mais évidemment, ce ne sera pas le cas. Je m'attendais à du sarcasme et de l'amertume, mais peut-être pas à ce qu'il mentionne, soudainement, mon odeur. Sur le coup, mes pas ralentissent nettement. Un nœud se forme dans ma gorge.
    ... Merde, je suppose ? Pourquoi est-ce que... Ça ne m'inquiète pas ?
    Je n'ai pas arrêté de marcher plus de deux secondes, au grand maximum. Tout au plus, je ne réponds rien sur l'instant. C'est au bout de plusieurs secondes que la réponse me vient, ne serait-ce qu'à moi-même, dans un soupir désabusé et las.

    « Vous croyez que ça m'importe, de me faire arrêter... ? »

    Je ne sais pas si il cherchait sérieusement à me provoquer ou non, mais... Je m'en fiche. Concrètement, de toute façon, qu'est-ce que je fais d'autre, dans ma vie ? Je ne manquerais pas à grand monde. Daichi a ses enfants, Rosie a Judith, et maman... Maman a mon souvenir. Alors je ne m'inquiète pas vraiment de mon sort, et je n'irais pas trembler des genoux à cette idée. Je ressens plutôt une certaine forme de fatigue.
    Mais sa dernière pique me fait afficher une expression un peu exaspérée.                

    « Je suppose que cela tendance à arriver tout particulièrement à ceux se trouvant dans des lieux où ils ont l'équivalent d'une cible rouge sur leur tête, »

    Et encore, « cible rouge »... Je devrais plutôt dire une immense étiquette, des flèches, et d'autres indications multiples. Il ne réalise pas vraiment la chance qu'il a eu de tomber sur moi, je vous le dis.

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    2 octobre
    1001
    éclairer sa lanterne
    avec Natsumasqué
    Je ne devrais pas être étonné sur le moment qu'il n'ait pas cette peur de se retrouver en cellule. Ce n'est pas le genre à être effrayé par des barreaux, ses convictions étant nettement plus grandes. Toutefois, j'esquisse une grimace tout de même un peu choqué à l'instant, comme si j'étais tout de même stupéfait de sa réponse. Et que cette dernière ne me plaisait pas. Je me surprends à faire une expression insatisfaite, voire indignée. Et d'ailleurs je me fiche bien d'être une 'cible' pour eux. S'il veut jouer à ça...

    « Tss... Vous croyez que ça m'importe, d'être une cible ?.. »

    Un rictus sur le visage, je reproduis son ton pour lui montrer que j'y fais référence. Ce qu'il peut être agaçant... Un coup il est paniqué d'inquiéter ses proches et le jour suivant il s'en fiche ? Mais quelle girouette ! Le jour où il se retrouvera vraiment en prison, on verra bien, s'il fait autant le malin !
    Un jour qui pourrait arriver plus tôt que je ne le crois, d'ailleurs. Alors que nous nous approchons de la sortie, sans néanmoins l'avoir franchie, j'entends des bruits venant de l'extérieur. Ils sont légers mais audibles ce soir alors que je ne peux pas me fier à ma vue. Grrr... Je déteste ça. Mais mon ouïe améliorée me permet de reconnaître le tintements d'armures et le bruit de pas se rapprochant.

    « Capitaine ! C'est le Capitaine Enodril ! »

    Bientôt, des voix retentissent et se rapprochent de nous. Plus de doute ; ce sont des soldats à ma charge qui m'aident à gérer le Quartier Eossien. Ils ont dû se demander où est-ce que j'étais passé. Ils ne doivent pas être plus de dix, à tout casser.

    « … Et Invi ! Vous avez trouvé un de leurs lieutenants, Capitaine ! Bien joué ! »

    Hein quoi ? Qui ça ? Moi?

    « Plus un geste, Invi ! »

    D'autres voix s'ajoutent au fur et à mesure. J'entends de bruits de lame et d'autres sons familiers d'armes que l'on dégaine. Ils sont prêts à se jeter sur le moine d'une seconde à l'autre. De toute évidence, ils ne savent pas que ce lieutenant est...
    Une minute... Il est lieutenant ?.. C'est lui le lieutenant Invi ?!
    Bouche bée, j'ai bien du mal à me concentrer pour sortir quelque chose d'intelligent. Mais il faut que je réfléchisse vite. Qu'est-ce que je peux dire ? S'ils remontent la piste, ils tomberont sur les autres Eclaireurs. Et même si 'Invi' doit savoir comme se sortir de ce genre de situations, ce n'est pas dit qu'ils ne finissent pas par l'attraper et le mettre en prison.
    Mais de quoi je me mêle... Pourquoi je m'inquiète ?.. Pense à un truc, Sam, pense !
    Je ne veux pas qu'il finisse en cellule. L'idée ne m'enchante pas du tout, alors que je devrais pourtant traquer tous ceux qui ont enclenché le brasier l'autre jour. Pourtant, si je ne crains rien personnellement dans tous les cas, ce n'est pas vers mon camp que je marque le point.

    « A-Attention ! Derrière vous ! »

    J'ai parlé sans vraiment plus réfléchir que ça à ce que je disais. Il me fallait une diversion. Si je ne vois pas la scène, je devine toutefois que les soldats se sont retournés à ma simple déclaration. Réflexe évident (ou je crois un peu trop en leur peu de jugeote).
    Profitant de ce petit moment d'inattention, je me tourne d'un geste brusque vers l'un des murs du tunnel.
    Mets-y toute ta force.
    Je ne sais pas trop comment marche ma puissance d'animorphe, mais je donne un violent coup de pied à l'une des parois en essayant de concentrer tout ce que j'ai dedans. Cela a au moins le mérite de fonctionner puisque j'entends tout à coup les exclamations des gardes et l'éboulement qui s'en vient.

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    Oh, il m'agace. Prodigieusement, aujourd'hui, et je ne saurais pas dire si c'est à cause de la situation, de mon propre agacement ou... Je n'en sais trop rien, de sa capacité innée à être exceptionnellement irritant. Devant sa provocation qui me fait grommeler sur place, je dois toutefois retenir l'idée de lui frapper le crâne par agacement. Mais par Yggdrasil, je vous jure, cela demande un contrôle de moi exemplaire que de ne pas littéralement lui mettre de coup de pied au postérieur. Que c'est tentant, des fois...
    Mais mes pensées (et mon envie de plus en plus pressée de me venger un peu) sont toutefois interrompues par des claquements d'acier que j'ai bien vite fait de reconnaître, mais trop tard : ce n'est que lorsque le groupe soldats en patrouille finit par arriver devant nous que j'ai la confirmation de ce que je craignais.
    … Mais c'est pas vrai ! Quelle malchance faut-il avoir pour que... ?!

    Mes sourcils se froncent, mes dents se serrent de frustration. Instinctivement, mon regard commence à chercher une échappatoire alors que chacun de mes muscles s'est tendu. L'expression crispée, j'entends, je sens et je vois qu'ils seront sans aucun doute bien trop nombreux pour moi au combat ; mais je n'ai pas énormément de solutions. Alors qu'ils dégainent, je me mets instinctivement à grogner, le regard mauvais, les crocs à découvert.
    Mais j'ai beau faire le gros dos, je sais que la situation est mal engagée. Je m'en rends compte, et même si mon esprit se presse de chercher des solutions à tout vitesse... Elles ne sont pas bien nombreuses, et principalement hasardeuse. La seule que je trouvais à peu près viable est celle d'utiliser ma magie pour provoquer une distraction ou les repousser. Mais si je fais ça...
    Si je fais ça, je vais peut-être blesser...
    Ma pensée s'arrête, comme si je n'osais pas la formuler. Je n'aime pas, pour une raison que j'ignore, admettre que cela me préoccupe. Admettre que je serais prêt à risquer d'être mis en danger pour ça. Je prends trop de temps pour réfléchir. Cela ne me ressemble pas, d'hésiter ainsi quand il n'y a pas d'autre méthode. Je perds des secondes. Des secondes précieuses, et je m'en rends compte. Mais je n'ai toujours pas bougé ; et Enodril finit par le faire avant moi.

    Je ne comprends pas ce qu'il fait. Stupéfait, les yeux écarquillés, ce n'est que lorsque je le vois violemment frapper le mur que j'ai comme un soubresaut ; un choc de surprise qui me rend muet et complètement immobile alors que je ne devrais justement pas l'être.
    … Que ?!
    La terre tremble. Elle tremble si violemment que je suis pris de court et qu'un peu de panique fait battre mon cœur plus rapidement. Je sens le plafond qui grogne et se frotte, comme si on venait d'y porter plusieurs coups de massue d'un coup. La poussière se soulève et les roches, de plus en plus instables, commencent à céder. Elles vont tomber. L'éboulement est imminent. L'éboulement est imminent, et si les roches tombent ainsi-

    Je n'ai pas réfléchi, sur l'instant. Pas vraiment. Mon corps a bougé seul, quand j'ai vu les pierres s'effriter et glisser ; mes jambes se sont déplacées toutes seules, tout le haut de mon corps s'est transformé. Mes pattes se sont bloquées au sol, mon dos s'est dressé, mes piques se sont élevées et mes ailes, finalement, se sont levées comme des boucliers d'épines. Les grondements de l'effondrement tonnent dans mes oreilles ; la poussière remonte dans mes narines et dans ma gorge, me faisant violemment tousser, mais je serre les dents. Je ne peux pas tomber maintenant. Pas avec ce qui se trouve sous mon corps et que mon poids protège. Je sens des poids lourds tomber dans mon dos ; la douleur me gronder et serrer les crocs, comme autant de brûlures sourdes et pénibles. La barrière que j'ai faiblement tenté de dresser a au moins le mérite d'en arrêter certains et de faire en sorte que nous ne finissions pas complètement ensevelis. Mais sur le moment, je ne réfléchis à rien de tout ça. J'ai simplement agi.

    Quand le silence revient, c'est au bout d'une longue minute au moins. Les pierres ne tombent plus. La pluie de rochers a finalement cessé, tandis que le nuage de poussière termine sa montée vers le plafond. Je mets quelques secondes à rouvrir les yeux. Mon dos me fait mal. Mes ailes encore plus ; je n'ai qu'à bouger un peu la tête pour observer toutes les blessures qui s'y trouvent. Dès que je tente de les bouger, le mouvement me fait grimacer. Mais je crois que je suis entier, et c'est tout ce qui compte. Mon corps reprend lentement sa forme humaine. Je ne peux pas rester dans cette apparence, trop grosse et encombrante, même si elle est moins pénible. Et de toute façon, mes jambes tremblent trop pour tenir ; dès que j'ai repris mon apparence humanoïde, je tombe sur le côté et roule un peu, non loin de la personne que j'étais en train de surplomber.

    Le silence est lourd. J'ai bien besoin de ça pour me remettre et comprendre ce qui vient de se passer. Nous sommes isolés. Définitivement éloignés des soldats qui étaient pourtant venus secourir leur collègue ; et à cause de celui-là même. Je constate que le chaos de l'éboulement a dénoué ses liens et débandé ses yeux : je m'en fiche, en soi, et je n'irais pas chercher à les remettre. Mais il m'a l'air entier. C'est la seule pensée qui m'importe sur le moment. Je n'ai pas envie de réfléchir au « pourquoi ».
    Encore couché au sol à cause de la douleur brûlante dans mon dos et mes muscles endoloris, je mets un moment avant de poser mes mains sur le sol pour redresser au moins le haut de mon corps. Je dois serrer les dents.Urgh. Ce n'est pas... Ce n'est pas une partie de plaisir. Vraiment pas. Mais je suis en vie, je suppose...

    « Tout va... Bien ? »

    Je marmonne d'un ton à moitié conscient, pas forcément dans mon meilleur état pour parler. Mais ce sont mes réflexes qui parlent. C'est mon inconscient qui me fait ouvrir la bouche.

    « Qu'est-ce qui... »

    Je ne termine pas ma phrase. Je n'arrive pas à poser la question. Elle me brûle les lèvres mais n'arrive pas à sortir, comme si j'avais peur de la réponse. Au lieu de cela, je me laisse retomber contre une des parois, le corps entier endolori et la voix pâteuse. Urgh. J'ai mal.

    « … Crétin. J'ai vu des tentatives de suicide plus... Efficaces. » 

    Je marmonne, sans grande conviction. Je ne sais pas ce que je ressens à l'heure actuelle. Je ne sais pas exactement ce que je pense. Et... Je ne sais absolument pas pourquoi.

    ft. Samaël Enodril
    Début Octobre 1001


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    Je ne vais pas dire que je n'ai pas eu de meilleure idée. Sur le moment, j'ai juste... paniqué et fait le premier truc qui me venait à l'esprit (si tant est que quelque chose me soit venu à l'esprit). Je ne savais pas ce qui allait se passer par la suite. Aveugle et les mains liées, j'aurais sans doute dû réfléchir un peu avant de tenter de bloquer l'accès au tunnel. J'ignore même pourquoi j'ai voulu faire ça. Pourquoi je ne voulais pas que Invi soit découvert. Parce que moi, évidemment, je ne risquais rien. Au mieux, si j'avais livré un des Eclaireurs, j'aurais été sûrement félicité. Mais tout de suite, une sensation désagréable s'est emparée de moi lorsque j'ai compris qu'ils allaient découvrir sa véritable identité. Il aurait été en danger. Je n'avais pas envie de ça. De ça et du reste, à savoir que les autres Eclaireurs qui accompagnaient le moine auraient pu aussi finir en prison s'ils n'avaient pas été vigilants. Et pourtant, encore l'an dernier, je l'aurais sans doute livré sans hésiter. Lui et tous ses camarades masqués. Là... Je n'ai pas pu. Je n'y ai même pas pensé. Et cela me frappe de me dire ça.

    Sur le moment, cependant, je n'ai pas la tête à ça. Au-dessus de nous, j'entends le tunnel gronder. Un éboulement se prépare. Dans l'optique de ne pas me faire ensevelir, je tente de m'enfuir mais trébuche lorsque la terre se met à trembler de plus belle et que je tombe au sol, toujours incapable de bouger les poignets. Malgré tout, pour une raison qui m'échappe, je m'en sors indemne, et je n'entends pas Shimomura. La respiration rapide, je profite que les secousses aient faits bouger le bandeau sur mon visage pour l'enlever tout à fait à l'aide de coups d'épaules répétées. Lorsque je recouvre la vue, j'écarquille les yeux en découvrant un grand dragon au-dessus de ma tête. Un hoquet se meurt dans ma gorge. Fuir. Je dois fuir. Je ne peux pas combattre une bestiole maintenant, je dois retrouver le moin-...
    Non... C'est lui...
    Immobile et muet, les secousses continuent mais les pierres ne tombent toujours pas. Et pour cause ; il me protège. Même un simplet saurait comprendre sa démarche. Mais je suis trop stupéfait pour bouger, spectateur d'une scène que je n'aurais jamais imaginé.
    Pourquoi ?..

    Encore choqué, je ne réponds à sa question que d'un bref mouvement de la tête. Avant de me rappeler ce qu'il vient de faire. Je le vois grimacer sous une douleur au dos que je devine sans mal. En même temps, après ce qu'il s'y est reçu... C'est normal qu'il se trouve dans un état pareil. Tout ça pour... Pour moi ?.. Non, il ne cherchait pas particulièrement à...
    Si... C'était conscient.
    Je le sais. Je commence à le connaître un peu. Et vu ce qu'il dit, ça ne fait aucun doute. Il a vraiment voulu me servir de bouclier. Sans ça, j'imagine que j'aurais pu être enterré vivant. Je ne m'en étais pas rendu compte, mais voilà ce qu'aurait pu donner ma 'brillante' idée s'il n'avait pas été là. Je frissonne, reprenant mes esprits. Mes liens aux mains se sont un peu défaits. J'en profite pour les enlever complètement, sentant rompre les cordes avec aisance. Je reste encore un moment abasourdi par ce qui vient de se produire, avant qu'il ne se remette à parler. Sur le moment, c'est la colère qui finit par monter.

    « Crétin vous-même ! Vous auriez pu... Vous... RAAAH ! »

    Frustré, je finis par me rapprocher de lui. Je ne suis même pas blessé dans mon ego par l'insulte car je sais qu'il ne cherchait pas réellement à le faire. Je suis contrarié, mais j'ai peur d'en savoir la raison.

    « Moi, ça m'importe, que vous vous fassiez arrêter ou non ! »

    J'ai du mal à croire ce que je viens de dire, mais je n'y songe pas une seconde sur le moment. Je continue dans ma lancée sans trop me rendre compte de ce que je dis.

    « Un jour, vous ne voulez inquiéter personne et... et le lendemain vous vous en fichez ?! Idiot ! IDIOT ! »

    Mes poings se serrent pour frapper le sol comme si cela allait me calmer. Ce ne sont pas des sensations agréables. Je crois pourtant reconnaître de l'inquiétude en moi. Pour... lui ?.. Ce n'est pas la première fois, je suppose. J'ai beau faire comme si, en vérité... Je sais que c'est déjà arrivé. Plus peiné qu'autre chose désormais, je lève une main sans grande conviction vers ses blessures au dos, impuissant sur ce sujet. Je n'y connais rien, en soin et en anti-douleur. Est-ce ma faute ?.. Je ne voulais pas... Provoquer ça.

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    J'ai encore la tête qui tourne, il faut l'avouer. Et j'ai mal. Mais j'ai vu pire... ? Huh. Je ne sais pas. Mes pensées sont trop confuses pour que j'arrive vraiment à me fixer. Le regard dans le vide, si je me rends compte qu'il faudrait peut-être que je me redresse, je crois... Je crois que j'ai pris un trop gros coup pour ne pas être au minimum un peu sonné.
    Du moins, c'était ce que je pensais jusqu'à ce que les cris colériques d'Enodril, sortis de nulle part, me fasse sursauter brusquement. Les yeux grands ouvets, je reste immobile, comme gelé alors qu'il me passe littéralement un savon. Surpris, j'ai du mal à comprendre ce qu'il me dit. J'ai du mal à entendre que... Ce qu'il dit. Qu'il... En a quelque chose à faire. L'informaton a du mal à monter. Mais au delà... Au delà, je ne comprends pas, toutefois, le fait que je ne me sente pas mal. D'ordinaire, quand on me crie dessus, je ne me sens pas... Je me sens mal, mais là... Je suis juste... Confus... ?

    Perdu, je reste à le fixer sans un mot. Je ne comprends pas pourquoi il s'inquiète. Je ne comprends pas pourquoi il me le dit. Je ne comprends pas pourquoi cela évoque en moi des sensations que je ne  connais pas, pourquoi je ne dis rien, pourquoi je ne proteste pas. Pourquoi ma gorge se noue, se contracte et pourquoi ma salive se bloque.
    Je le regarde, muet, comme incapable de comprendre le fait qu'il se retrouve à terre par ma faute. De saisir pourquoi il se tourne ses mains vers mon dos blessé, et pourquoi je ne ressens pas de crainte à le voir faire ça. Je ne supporte pas qu'on m'approche, d'ordinaire. Dans un réflexe instinctif, je m'éloigne toujours autant que possible. Mais je ne ressens pas de crainte. Au lieu de ça... Au lieu de ça...

    « … Ça m'aurait rendu triste, si vous étiez mort. » 

    Je n'aime pas le voir comme ça non plus, en train de s'inquiéter et... De se sentir mal ? Je crois bien, oui. Je ne réfléchis pas vraiment à ce que je dis, ou ce que je fais exactement. Je ne sais pas si c'est l'effet de ce que je viens de prendre sur la tête, ou si c'est autre chose, et à vrai dire... Je m'en fiche. Ma voix n'est pas ferme, ni sèche. Elle est légère, hésitante, incertaine. Bizarrement sincère.

    « Je ne... Pensais pas que je manquerais. Je pensais que ça... Les débarrasserait peut-être... »

    Pensif, je ne dis rien. Une de mes mains passe dans mon dos et sent quelque chose de chaud ; je n'ai pas vraiment besoin de me retourner pour savoir ce que c'est, mais mon regard reste fixé sur les traces rouges d'un air interdit. Uh. Ceci explique cela, je suppose... Mais au final, mes yeux se reposent sur la silhouette à côté de la mienne, l'expression plus douce, comme désolée et incertaine.

    « … Pardon. Je ne voulais pas vous... »

    … Inquiéter ? Trimbaler dans un tunnel sombre en le laissant ligoté ? … Je ne saurais pas dire. Probablement les deux. Mais je n'arrive pas à terminer ma phrase, comme si le dire à haute voix aurait été franchir une ligne que je sens, pourtant, que je pourrais passer. Au lieu de cela, je reste silencieux, gardant mon regard posé contre celui de mon interlocuteur, comme si j'attendais de voir quelque chose, que ce soit un signe qu'il faut que je me taise, ou... Ou le contraire, je supppose.

    ft. Samaël Enodril
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    Je n'aurais pas dû m'énerver comme ça. Je devrais être plus doux. Plus calme. Il vient de se prendre de sacrés coups dans le dos, alors passer ma frustration ne va pas arranger les choses. Je manque toutefois un hoquet lorsqu'il me fait par de sa peur. Il aurait été triste par ma mort ?..
    Je ne savais pas...
    Immobile, j'ouvre grand les yeux en le dévisageant, me demandant s'il blague et s'il va me dire qu'il rigolait. Mais non, il est bien sérieux. Et instinctivement, cela a le don de faire fondre la colère que j'avais envers moi, et envers cette façon à lui de ne pas penser à sa propre santé. Je suis surpris, mais... heureux de l'entendre. Je crois. Ses mots font battre chaudement ma poitrine. C'est sans doute aussi parce que je ne m'y attendais pas. Mais il est si sérieux, en le disant, et il n'a aucun mal à s'ouvrir là-dessus. Il n'en a pas fallu longtemps toutefois à mon irritation pour remonter. Je gonfle les joues comme un enfant contrarié.

    « Vous êtes vraiment bête !.. On aime quelqu'un ou on ne l'aime pas, c'est... pas bien compliqué... »

    Je suis peut-être condescendant et mal placé pour parler de ça mais... Je trouve ça ridicule, ce qu'il dit sur lui. Qui serait satisfait de le voir s'en aller ? J'ai cru comprendre au contraire qu'il avait des proches qui s'inquiétaient pour son compte. Cela fait peine à entendre, la façon dont il en parle. 'Se débarrasser de lui'... Je devine que ce sont des mots qu'il a dû entendre à maintes reprises par le passé. Des paroles qui ne l'ont plus quitté depuis et le hantent encore aujourd'hui.

    « S'il y a des gens à qui vous tenez, pourquoi est-ce que eux ne tiendraient pas à vous ? C'est méchant de supposer qu'ils seraient heureux que vous ne soyez plus là ! C'est horrible ce que vous dites ! »

    J'aimerais le réveiller. Lui faire comprendre qu'il doit arrêter de penser ainsi. Qu'il mérite d'exister et qu'il mérite aussi que l'on s'inquiète pour lui. Pourquoi ça m'énerve autant, d'ailleurs ?.. Roh et puis je ne vais pas chercher à comprendre, sinon je vais avoir mal à la tête. J'ai bien assez de son cas pour le moment, pas le temps de me préoccuper du mien. Surtout que... Euh... Depuis tout à l'heure bah il se contredit ! Moi, je n'ai pas oublié les nombreuses discussions que nous avons eu à ce sujet déjà.

    « Vous m'aviez bien parlé de votre meilleure amie... et... »

    Je me suis souvenu qu'il semblait être attachée à une certaine 'Rosie'. Je ne la connais pas mais j'imagine que, à la façon dont il me l'a décrit, elle doit certainement se faire souvent du souci pour sa pomme.

    « Moi non plus, je ne veux pas qu'il vous arrive quelque chose ! Alors... Alors arrêtez de faire comme si vous saviez tout et de dire des bêtises ! »

    Lancé sur ma tirade, je conclus finalement avec un regard déterminé, même si je sursaute presque en me rendant compte de ce que je viens d'avouer. Mes joues se colorent, et je finis par détourner le regard. Oros ai-je vraiment dit que... Tant pis. Je ne pensais juste pas que c'était ça qui me passait par la tête, mais en fait... Si je suis énervé depuis dix minutes alors c'est... parce que je m'inquiète pour lui, c'est ça ?.. Je suppose... Sinon je n'aurais pas évité à tous prix que mes gardes le découvrent, et nous ne serions pas dans cette situation. Mes yeux se lèvent soudainement vers ses épaules. Je m'approche pour voir un peu l'état de son dos et grimace en découvrant que les pierres ne l'ont pas loupé. Un soupire fatigué et désolé m'échappe, me rendant un peu honteux de ce que je lui ai fait faire.

    « C'est à moi, de m'excuser. Je ne voulais pas qu'ils vous attrapent, mais... Votre dos... »

    C'est sûrement ça, qui me frustre le plus, au final. Savoir que je suis impuissant. J'entends au loin l'écoulement d'une source. Je me lève pour aller voir un peu plus loin un mince filet d'eau qui coule le long de la paroi. De l'eau claire. Je déchire une de mes manches et imbibe le tissu pour qu'il soit humide. Puis, je m'accroupis de nouveau auprès du moine. En silence, je passe un peu de fraîcheur sur quelques uns de ses hématomes afin qu'ils ne gonflent pas trop, mais je ne sais pas ce que je peux faire de plus.

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    Tout cela n'a rien de forcément ancré dans du sens. Je ne sais pas si ce sont les pierres qui m'ont sonné qui me mettent dans cet état où je me sens plus faible et où je parle en réfléchissant moins, mais... Je ne cherche pas à être parfaitement logique. Je parle comme cela vient, si je peux m'exprimer ainsi. Ce n'est pas vraiment une habitude, chez moi. D'ordinaire, tout doit faire sens ; sinon, c'est au au mieux agaçant, au pire une perte de temps phénoménale. Là, toutefois... Je n'en sais rien, et je ne veux pas trop savoir pourquoi j'agis ainsi. C'est juste ce que j'ai fait.
    Mais je suis perplexe devant ses interjections, clignant des yeux face à sa... Colère ? Qui n'a pas vraiment l'air d'en être, d'ailleurs. Je ne me sens pas menacé du tout, et cela me rend très perplexe. Je me retiens toutefois de répondre que je trouve ça compliqué. Que je n'ai jamais vraiment compris. Que j'ai toujours eu la sensation qu'il y avait tout un tas de règles que je ne comprendrais jamais, dans les interactions sociales, et que par conséquent, il ne servait à rien que je m'entête à saisir. Alors j'ai du mal à entendre le fait que cela soit si simple. Après tout, quand Raol me criait dessus, nous étions quand même amis, non... ?

    Mais ce qu'il explique est en réalité assez simple, et ce n'est que lorsqu'il le dit que je me rends soudainement compte du... Je ne dirais pas de l'illogisme, mais du « paradoxe » dans ma façon de penser. Je n'arrive pas à admettre qu'il puisse avoir raison : pour moi, il est logique que les autres ne tiennent pas à moi comme je tiens à eux, car..
    … Car il n'y a rien à apprécier chez moi.
    Je ne l'avais jamais pleinement pensé. Je ne l'avais jamais pensé si expressément que je me retrouvais bien obligé de me rendre compte de ce qui passait par ma tête. Silencieux, je n'ose rien dire. Il a touché un nerf sensible. Et quelque part, je dois savoir qu'il a raison, car je ne proteste pas. Le regard s'abaissant, je suis toutefois surpris par la suite de ses propos, relevant le regard avec surprise, déconcerté et... Choqué. Les yeux grands ouverts, les joues rougies de gêne, je ne réponds pas. Embarrassé, je baisse les yeux.
    … Quoi ?! Mais qu'est-ce qui lui...

    Je ne sais pas quoi dire. Ce n'est pas seulement de la gêne, même si la chaleur dans ma poitrine semble bien similaire à celle de l'embarras. Silencieux, je ne réponds pas, et ne proteste pas. Mais je cligne des yeux en le voyant s'éloigner pour aller chercher de l'eau, et sursaute un peu en sentant le tissu mouillé sur ma peau endolorie. La sensation me fait me crisper sur l'instant, mais après quelques secondes, je sens qu'elle est moins douloureuse. Mes muscles se détendent juste un peu. Je peux... Sentir son inquiétude. Elle me perturbe, mais je sens qu'elle est sincère, alors je reprends la parole calmement.

    « Ce n'est rien. Je... Je m'en occuperais plus tard, si je le fais maintenant... Je vais être un poids mort, alors... »

    Utiliser mes réserves magiques dans mon état serait une mauvaise idée. Si mes blessures seraient apaisées, il y aurait de fortes chances que je tombe dans les pommes, et Enodril se retrouverait donc avec l'équivalent en utilité d'un sac de pommes de terre.  
    Enfin... Sauf si...
    Une pensée me fait tiquer, comme une réminescence. Je m'arrête un instant, pensif, mais incertain. Je n'aime pas trop lui demander ça, et c'est vaguement intimiste, mais... Je suppose que ce serait toujours mieux que d'être à la ramasse. Il risque d'avoir besoin d'aide pour se sortir de ces tunnels. Avec hésitation, je finis par reprendre la parole.

    « … Je pourrais utiliser votre magie, mais... Ça risque de vous fatiguer. J'avais fait la même chose quand votre m-... Quand Lyra m'avait aidé. Sinon... Je vais essayer de marcher. »

    Je suis un peu mal à l'aise de ne lui présenter que ces deux possibilités, mais... J'imagine qu'il faut faire au plus pratique. Je repense toutefois à ce qu'il a dit tout à l'heure, et mes yeux se reposent brièvement sur un point invisible dans l'air. Finalement, avec encore plus d'hésitation et une certaine timidité, je reviens sur le point de tout à l'heure.

    « … Et j'ai compris. Je vais... Essayer de faire attention. »

    Cela me brûle un peu la gorge à dire, je l'admets, mais... Je suppose que... Je peux essayer.

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