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  • Quiet home [Natsu]
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    21 avril
    1002
    Quiet home
    (après l'anniv)
    21 avril 1001. Soir.

    « Quelle soirée... Au moins, on s'en est sorti en un seul morceau. »

    Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'avais pas tant bu que ça. Juste de quoi vraiment me détendre un peu, mais j'ai perdu l'habitude ces derniers temps de m'enfiler des chopes dans la foulée. Cela ne me divertit plus autant qu'avant, aussi. J'ai trouvé d'autres choses pour m'occuper l'esprit ; comme par exemple la fête de Shimomura que j'ai organisé pendant plusieurs jours pour être sûr que tout soit prêt au moment venu. Heureusement, j'ai aussi pu compter sur l'aide de nombreuses personnes en qui je suis plus que reconnaissant. C'était en plus un anniversaire assez particulier : le concerné est parti dès les premières secondes à cause de l'effet surprise que j'ai immédiatement regretté. Je me disais à coup sûr qu'il refuserait, si j'abordais le sujet. Mais bon, ce qui est fait est fait et je suis content quand même que nous ayons fait cette petite soirée pour nous détendre entre les attaques de monstres qui n'en finissent pas. Cela ne nous faisait pas de mal de décompresser un peu avec des festivités simples mais réjouissantes. De ce que j'avais cru comprendre des récits de la famille du moine, j'avais déduit aussi qu'on avait pas dû souvent lui fêter son anniversaire comme il se doit. Injustice réparée ce soir même si actuellement c'est plutôt l'heure d'aller se coucher. Nous avons quitté les bruits de l'auberge d'Aaron pour nous réfugier dans les ruelles calmes du Quartier Eossien. J'ai l'impression bête de me sentir moins comme un étranger depuis que j'accueille l'éoniste sous mon toit, comme si je devenais plus légitime d'y habiter. Ce n'est pas ce qui changera la donne, je le sais, mais je continuerai encore plus à ignorer les injures et les vandalisassions ciblées en ma demeure. Ou plutôt notre demeure puisque Shimomura est aussi sous son toit.

    C'est plutôt agréable de s'éloigner des bruits forts de la fête même si j'aime m'amuser, jouer et danser jusqu'à des heures tardives. Je dois me faire vieux car j'ai sent un début de fatigue et une forte envie de rentrer au bout d'un moment, ou alors était-ce parce que j'avais aussi hâte de montrer le cadeau que je réservais au hérissé et que, contrairement à d'autres, je n'avais pas pu ramener sur moi pour certaines raisons. Je voulais toutefois vraiment voir la tête qu'il allait tirer lorsqu'il verrait le cadeau, en espérant bien sûr que cela lui plaise (l'inverse serait assez humiliant et dommage). Comme d'habitude, lorsque nous entrons, nos animaux nous font la fête mais cette fois ils retournent bien vite sur le panier à cause de l'heure. Même pour eux, il se fait tard et ils doivent être fatigués.

    « Je vous fais une tisane ? »

    La question est posée tandis que j'allume un feu afin de faire bouillir de l'eau. Je n'étais pas un grand fan d'infusion ou de thé jusqu'à présent mais l'arrivée du moine m'en a donné le goût et j'ai fini par apprécier en prendre. Il m'a fait découvrir au fur et à mesure toutes sortes de plantes qu'il était possible de préparer avec de l'eau chaude et je ne manque pas de faire des expériences pour savoir lesquelles il préf-... lesquelles nous préférons. Je sors deux tasses quand la tisane est prête avant de la servir à l'intérieur. C'est en tendant celle du hérissé à ce dernier que je me permets de reparler de la fête, plus précisément de son ressenti à ce sujet.

    « J'espère que... malgré le petit effet de surprise, vous vous êtes quand même un peu amusé. »

    Après tout, c'était bien pour lui que je l'avais organisée, alors j'aurais été déçu qu'il ne s'y plaise pas.

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    « Encore faut-il rentrer... »

    La nuit a été longue. Probablement un peu trop pour moi qui n'y suis pas habitué, mais j'ai heureusement les pensées assez claires et si je plaisante, nous n'aurons mal à terminer le chemin du retour. Je mentirais si je disais que je ne sentais pas une certaine fatigue, toutefois ; c'est ce qui m'a poussé à quitter les lieux un peu plus tôt, même si j'étais le principal concerné. De toute façon, ce genre d'évenement est surtout une excuse pour rassembler les autres, alors je n'avais pas besoin de m'éterniser non plus. Cela dit, je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'on me fête mon anniversaire et cela me fait toujours un peu étrange. Ne nous mentons pas, la soirée était épuisante et je ne le referai certainement pas de sitôt ; trop de monde, trop de bruit, trop d'odeurs. Mais... Les gens m'avaient l'air content. Et vu la lourdeur de ces derniers mois, je crois que c'est déjà une forme de miracle. J'en suis vraiment satisfait. Enodril est plutôt doué pour remonter les moraux, mine de rien.

    Comme prévu, le retour se fait tranquillement. L'air est frais dehors et j'en profite même si il tend à me faire frissonner, rajustant légèrement le haut de mes robes. Les ruelles sont calmes. Je l'apprécie un peu. Même si je suis un oiseau du jour, il n'empêche que le soir est un des rares moments où le monde extérieur m'est plus facile à vivre. De bonne humeur, je m'amuse un peu à marcher entre les pavés pour en éviter les rebords.  
    Les chiens sont étonnamment calmes, ce soir. Je prends toutefois le temps de m'accroupir devant leur panier pour leur donner quelques caresses, un sourire tranquille au visage. Je me sens plutôt bien, malgré la fatigue, mine de rien. Enodril me prend toutefois par surprise en me proposant une tisane. Je hausse des sourcils sans rien dire au début. Comprenez qu'il y a encore un mois, je le voyais faire des têtes désintéressées lorsque je me préparais quelques décoctions ; alors le changement est amusant à voir. Je me contente toutefois d'un hochement de tête sobre pour ne pas qu'il pense que je me moque.

    « Volontiers. »

    Je ne cache pas mon soulagement lorsque je finis par m'asseoir sur le banc de coussins du foyer. Le retour est agréable, mine de rien. Je me laisse aller sans trop réfléchir et laisse mon dos s'incliner contre le côté du dossier, reprenant un peu de mes forces même si je sens que je ne tarderai pas non plus à aller me coucher. J'écoute distraitement le bruit de l'eau qui chauffe, le léger son des cuillères contre la terre cuite, le glougloutement de l'eau qui coule. Je souffle un peu de soulagement, comme si un poids quittait mes épaules. Quand Enodril s'approche de moi pour me donner une tasse, un léger sourire se dessine inconsciemment sur mes traits et je relâche une inspiration que je ne me rendais même pas compte avoir pris. Je m'apprêtais à le remercier, du moins avant qu'il ne me confie ses inquiétudes. Cela lui ressemble bien, d'être aussi attentif. Je ne retiens pas une moue désabusée

    « Cessez de vous inquiéter, vous savez que je ne saurais pas le cacher, de toute façon, si ce n'était pas le cas. »

    Il passe dans mes yeux un peu d'affection que ne cherche pas nécessairement à cacher. Je le trouve assez admirable, à vrai dire, de prendre autant de temps pour amuser autrui alors qu'il aurait tout aussi bien pu ne rien faire du tout. Un sourire avenant et plus sincère passe ensuite sur mes traits alors que je le regarde.

    « Merci, en tous cas. Ça m'a fait plaisir de... Voir tout le monde de bonne humeur. »

    C'est en tous cas un réconfort largement appréciable, même si j'ai eu tendance m'éclipser vers la fin de la soirée car je supportais de moins en moins l'agitation. Là, en tous cas, je suis au calme ; et j'en profite pour prendre une première gorgée de ma tisane. Le goût me fait hausser des sourcils de surprise, avant qu'un mélange de satisfaction et d'amusement ne vienne faire briller une lueur joueuse dans mes yeux.

    « Vous vous êtes améliorés. Il y a de la rose et de l'hibiscus, non ? »

    Disons que nous partions de loin, et la pensée me tire un petit gloussement alors que je l'observe avec un peu d'admiration.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    21 avril
    1002
    Quiet home
    (après l'anniv)
    S'il dit que je n'ai pas à m'inquiéter, alors je l'écoute, sachant qu'en plus il a raison : je l'aurais tout de suite senti s'il avait été mal à l'aise. Enfin, au début, c'était un peu compliqué avec l'effet de surprise, et je l'ai bien vu. Mais en effet, au fil de la soirée, le moine s'est peu à peu détendu. Et moi aussi, du coup. Je crois que les autres se sont bien amusés aussi. Cela me tire un sourire satisfait, alors que je prends une gorgée de ma tisane avant de m'installer à côté de lui sur les coussins. L'expression douce et le regard qu'il me renvoie me font rougir légèrement, puis mes joues chauffent tout à fait au moment où il me remercie à nouveau. Oros sait à quel point je craignais d'avoir fait une bêtise ou quelque chose qui l'aurait contrarié. Mais non, il est sincère quand il m'exprime son ressenti par rapport à l'événement, et je détourne les yeux vers ma boisson, comme pour cacher ma timidité soudaine. Maintenant que le calme est revenu, l'ambiance est devenue plus intime. Cela me fait tout drôle de me retrouver seul avec lui après avoir été entourés tout à l'heure de monde et de bruits. Pourtant, je suis habitué à ce que nous passions des soirées proches l'un de l'autre, désormais. Plus le temps passe, et plus nous avons un peu moins de gêne et de pudeur ; du moins, c'est l'impression que j'ai. Des habitudes s'installent, et honnêtement... Cela me fait plaisir. Un peu trop, sans doute. Cette proximité qui s'est faite progressivement plus présente n'aide pas ma poitrine à s'apaiser à chaque fois que je me trouve près de lui. Et en même temps, je ne peux pas nier en profiter un peu, ou faire comme si de rien n'était et continuer à m'approcher toujours plus, tout en agissant de façon naturelle.

    « C'est vrai... Bravo. J'ai... ajouté un peu de sirop d'érable, aussi. »

    Un rictus amusé sur mes lèvres, je relève mon regard vers le sien, impressionné qu'il ait deviné la composition de la tisane. Il est meilleur que moi à ce niveau-là, de toute façon, et c'est grâce à lui si je me suis amélioré à ce niveau. Même si je crois avoir une petite préférence pour la tisane d'œil-de-cerf maintenant que je suis un peu plus familier avec. J'ai commencé d'ailleurs depuis quelques temps à vérifier parfois les plantes de mon jardin en suivant les conseils de l'Eossien qui m'aide à l'entretenir. Depuis que je sais qu'il aime les sirops un peu sucrés, j'ai commencé à en acheter davantage, variant les gammes quand je pouvais. Sirop d'érable, d'agave, parfois du miel... C'est ma gourmandise qui parle mais en même temps j'en apprends davantage sur ses propres goûts et j'adapte mes courses en fonction.

    « Je suis content si... si vous ne vous êtes pas ennuyé. »

    Une chaleur au creux de ma poitrine se fait plus présente, mais cela n'a rien à voir avec la tisane ou la température du salon. Je voulais vraiment qu'il profite de son anniversaire et qu'il sente qu'il est entouré et aim-... apprécié.

    « J'avais eu le pressentiment que... qu'on ne vous l'avait pas toujours souhaité, alors... Je voulais... faire quelque chose. »

    Il me confirmera -ou non- si j'ai raison, mais même si je connais peu certains détails de son passé, j'ai bien saisi que ça n'avait pas été toujours joyeux dans sa famille.

    « Mettre un peu de chaleur, aussi, dans l'esprit des gens. Je pense qu'on est... tous un peu tendus et inquiets. »

    "Ce n'est pas le moment de faire la fête".
    J'ai bien souvent entendu ce genre de choses de la part de mes compagnons d'armes et des civils. Et en un sens, c'est vrai que nous ne devons pas non plus baisser notre garde. Je trouve toutefois que c'est une erreur de juste être tout le temps sur la défensive et de ne jamais penser à autre chose, au risque de renouveler des tensions entre nous. Je ne pense pas que ce soit ce dont nous avons le plus besoin en ce moment, au contraire.

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    Natsu et Sam by Coba <3

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    Je suis flatté qu'il ait retenu mes goûts, au passage, en plus de s'être amélioré. Je préfère mes thés et tisanes sucrées ; cet ajout de sirop d'érable me prouve qu'il l'a bien retenu. Je n'y suis pas vraiment habitué en soi, alors un rien de ce genre me fait peut-être plus plaisir qu'il ne le faudrait. En silence, je me contente de goûter à ma boisson avec un sourire stupide au coin des lèvres.
    Ses aveux me font néanmoins relever la tête avec surprise, l'observant sans rien dire alors que ma bouche s'ouvre un peu d'étonnement quand je comprends que tout ça, mine de rien, avait l'air de lui tenir vivement à cœur. Mes joues prennent des couleurs sous l'effet de la gêne (je suppose) et je me retrouve à ravaler ma salive, essayant d'ignorer comme je le peux la sensation étrange qui fourmille dans ma poitrine. C'est un peu ridicule, de se mettre dans cet état pour si peu. En même temps, il faut dire que... Je le trouve vraiment attentionné envers les autres, et c'est un trait qui je trouve mérite le respect. C'est donc parfaitement normal. Il se passe quelques secondes, avant que je reprenne la voix d'un ton plus timoré mais chaleureux.

    « C'est... Vraiment admirable. »

    Je le pense, sincèrement. Oui, je connais moi-même la chanson sur le fait que 'ce n'est pas le moment de faire ça'. Mais honnêtement, je ne suis pas sûr que cela aide à grand chose hormis mettre au plus bas le moral qui, mine de rien, est plus qu'important maintenant. Si tout comme lui je suis arrivé à la constatation qu'il faudrait quelque chose pour sortir les têtes des temps mornes, je n'ai toutefois ni sa créativité, ni son audace, ni l'énergie et l'effort qu'il met dans toute cette organisation. Et surtout, un petit quelque chose d'autre que je constate un peu plus à chaque fois, relevant mon regard vers lui, l'expression fardée d'une expression que je ne maîtrise pas vraiment.

    « Vous êtes vraiment doué, pour mettre du baume au cœur aux gens. »

    C'est assez impressionnant, à vrai dire. Je me demande juste quand est-ce que ça m'est devenu aussi évident, sans vraiment chasser la pensée. Au lieu de ça, mon regard se reporte vers ma tasse. Qu'il ait imaginé comment furent mes anciens anniversaires me plonge subtilement vers des souvenirs assez anciens.

    « Ma mère me... Ma mère me le fêtait un peu, quand j'étais enfant. Mais comme j'étais enfermé seul à la maison, enfin... »

    Mon regard se voile d'un mélange de nostalgie et d'amertume. Ce sont des mauvais et des bons souvenirs tout à la fois, j'imagine, mais cela ne m'empêche pas de me demander, de temps à autre, ce que cela aurait été, d'en avoir d'autres. J'ai eu un avant goût ce soir et, sans surprise, cela me laisse un peu dépité quand à ce qui est déjà passé. Rien ne sert de s'y pencher trop longuement, toutefois.

    « C'est agréable, comme changement, quelque part. »

    Un peu de soulagement passe sur mon visage, ainsi que des lueurs plus chaleureuses, alors que je reprends une gorgée de ma boisson.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    21 avril
    1002
    Quiet home
    (après l'anniv)
    'Peut-être... que vous êtes déjà amoureux ?''
    Une hypothèse dont j'aurais ri et que j'aurais facilement pu oublier si elle n'était pas vrai. Et si je pensais au départ que l'idée était ridicule, elle ne m'apparaît que plus réelle un peu plus chaque jour, un plus chaque moment passé en compagnie du magimorphe. Son odeur rassurante, sa voix douce, son regard chaleureux et tant de ses qualités font battre ma poitrine avec une sonorité que j'ai déjà éprouvé il y a bien longtemps maintenant. Alors c'est familier et à la fois c'est un peu effrayant, comme si c'était une mauvaise chose. Comme si cela ne devait pas arriver. Pourtant ses mots dégagent quelque chose qui réveillent en moi une flamme plus brûlante encore quand je les entends et parent mon visage d'une couleur rouge que la lumière tamisée, je l'espère, l'empêche de remarquer. Admirable, je ne sais pas si c'est le terme, bien qu'il me fasse plaisir de recevoir car le compliment m'honore. Je ne trouve pas pourtant que j'ai fait spécialement quelque chose d'extraordinaire, mais à ses yeux, ça devait beaucoup compter. Je me réfugie à nouveau dans ma tisane, même si la chaleur de la boisson n'est rien par rapport à celle de mes joues. C'est pire encore lorsqu'il me loue si gentiment un talent dont je me crois dépourvu. Est-ce vrai ? Est-ce que je mets vraiment du baume au cœur aux autres ? C'est en effet un objectif que je caresse chaque jour sans savoir si je parviens à l'atteindre, mais de sa bouche, j'ai envie de croire que c'est vrai car il l'annonce avec tant de sincérité que je me sens fondre sur le canapé. Cela veut dire autre chose, qui plus est : que cela marche sur lui. Que je lui mets du baume au cœur personnellement. Et rien ne pourrait me faire plus plaisir, tant et si bien que mon cœur tambourine à présent et que je tente de ne pas m'en préoccuper, même si j'ai peur que l'ouïe fine de mon interlocuteur discerne cette anomalie.
    Et vous, vous êtes vraiment doué pour faire en sorte que l'on tombe amoureux de vous.
    En tout cas, ça marche très bien sur moi.

    Sans tenir à lui rappeler de mauvais souvenirs, il veut bien un peu aborder ce qui se passait avec sa mère quand il était plus jeune. Je comprends sans qu'il n'évoque la suite que ça ne devait pourtant pas être drôle tous les jours et je me rappelle maintenant que Daichi -je crois- m'avait parlé du fait qu'il devait souvent rester à la maison pour des problèmes de santé. On a connu plus fun, comme enfance. Enfin, j'imagine que je n'étais pas forcément mieux nanti, mais de toute façon, vu comment a fini sa famille, je me demande si je n'étais pas plus à l'aise dans le fait de ne pas en avoir, si ça avait été pour que ça finisse d'une manière similaire. Qu'il me dise qu'il préfère ce qui est arrivé aujourd'hui est rassurant, du coup. Je me sens fier d'avoir eu cet audace de lui préparer une fête. D'avoir essayé de lui offrir cette occasion en me disant que, à sa place, cela me ferait plaisir, alors pourquoi ne pas tenter avec Shimomura. J'étais certain en plus que cela ne lui était jamais arrivé, alors il y avait le risque que de la nouveauté ne lui plaise pas mais j'ai bien parié sur ce coup-là, il faut croire.
    Mais comme je demeure parfois insécure sur certaines choses, je me dois d'aborder un sujet qui me préoccupe, au fond de moi, depuis quelques temps. Mes yeux se posent sur ma tisane, observant mon reflet qui y miroite.

    « J'espère que... vous ne vous sentez pas enfermé, ici. »

    Cela paraît bête comme question. J'en ai d'autres en réserve ; mais à vrai dire, cela me taraude depuis ce jour où je l'ai hébergé pour de bon. J'ai émis ces doutes à Daichi en premier lieu ce soir-là, et il m'avait rassuré. Je souhaitais en savoir néanmoins davantage sur le ressenti du premier concerné. Mon regard se tourne à nouveau vers lui, même si je me montre tout à coup plus timide.

    « Vous ne m'avez jamais trouvé bizarre, de vous proposer de vivre ici ? »

    Je ne vois pas en lui qu'un Eossien. Et il ne voit probablement pas que en moi un Altissien. Pourtant, les faits sont là, nous appartenons à des groupes qui ne sont pas complètement en paix l'un avec l'autre et possèdent un passif compliqué même encore aujourd'hui. Mon expression se fait plus pensive, sérieuse, voire inquiète. J'ai entendu certaines discussions, ici et là. Parmi les miens, parmi les siens.

    « Je sais... ce qu'on raconte, sur le comportement de certains Altissiens envers les Eossiens. Les insultes, le rabaissement, et... le fait qu'ils profitent un peu trop de leur autorité, aussi, parfois même pour des choses malsaines. »

    Malheureusement, pas que des choses positives. Pas que des relations saines non plus. Je l'ai remarqué chez mes collègues en premier. Il y en a beaucoup qui n'ont pas accepté les Sentinelles parmi nos rangs, qui les traitent différemment. Ils font semblant lorsqu'ils savent que je peux les voir, mais dans mon dos, je ne suis pas naïf : les remarques déplacées envers les Eossiens sont nombreuses et me hérissent le poil, me feraient même grogner si je ne me retenais pas. Que diraient-ils de Shimomura s'ils le connaissaient ? S'ils savaient, tous, que je vis avec lui ? Je crois que je n'ai pas envie de le savoir. Et ce simple fait me met mal à l'aise à chaque fois que le sujet des natifs revient au travail.

    « Je... Je ne dis pas que ce n'est pas... fondé. Alors j'aurais pu comprendre si... si ça vous paraissait... un peu étrange. »

    C'est peut-être un peu hasardeux comme conversation. Il ne s'attendait peut-être pas à ce que j'en parle aussi directement. Je veux juste... qu'il me rassure et qu'il sache surtout, s'il ne s'en doute pas déjà, que je ne l'ai pas invité pour profiter de lui. C'est à cause de ce genre de questions au fond de moi que je me demande parfois si j'ai bien le droit de tomber amoureux de lui. Si je ne suis pas, au final et sans m'en rendre compte, un Altissien qui profite comme tant d'autres.

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    Sans rien dire, je profite du goût de la rose et de l'hibiscus en ne m'attendant pas spécialement à grand chose. Certainement pas, pour tout dire, à une conversation au sujet du fait que je vis ici. J'avais  presque oublié que... C'était une situation assez étrange, en soi. Immédiatement, je me tends un peu, comme si je m'attendais à ce qu'il me dise d'une seconde à l'autre, de la manière la plus polie qui soit, qu'il serait peut-être temps que je m'en aille. Et ce serait parfaitement compréhensible. Pourtant, toutefois, il s'interroge plutôt sur... Mon bien-être ? Je crois ? Je cligne bêtement des yeux, l'écoutant sans voir au début où il veut en venir. Mes sourcils se haussent. Le trouver bizarre... ? Non, je n'ai jamais rien vu d'autre que de la gentillesse et de la générosité dans ses actes envers moi, depuis... Depuis un moment, en soi. Je sens à la gravité de son expression et de son ton qu'il est sérieux. Mon sourire disparaît à mon tour et si mon expression se fait neutre, c'est parce que je tente de comprendre où il veut en venir. Oui, je sais, que les altissiens se comportent comme des ordures avec les miens, ce n'est pas vraiment une nouveauté. Est-ce qu'il... S'inquiète d'être dans la même situation ? Là, franchement, je ne le suis pas. Je fronce les sourcils avec confusion, ne voyant pas d'où lui vient cette idée. Il n'a été qu'agréable et serviable depuis que je suis ici.

    « Je... Non, non, pas du tout. »

    Vraiment, je ne saisis pas d'où lui vient soudainement cette peur. Je veux dire... Oui, à notre rencontre, il était franchement insupportable et odieux. Convaincu de sa propre supériorité et autres idioties pour lesquelles je ne me suis pas gêné de le traîner dans la boue, d'ailleurs. Pourtant, à mon propre étonnement, j'ai vu son comportement changer, l'ai vu s'excuser sans attendre à être traité différemment, l'ai vu devenir... Humble, quelque part. Il n'a plus rien à voir avec l'altissien que j'ai rencontré il y a un peu plus d'un an. Et même à cette époque... Je ne l'aurais pas forcément mis dans le même panier que ces cas qu'il évoque très vaguement. Je suis d'autant plus gêné qu'il se pose ces questions alors que... Alors que j'ai la sensation d'être celui qui abuse de sa gentillesse, au final. Gêné, je laisse mon regard se reposer dans ma tasse, triturant nerveusement la poignée sans arriver à faire autre chose.

    « C'est moi qui me trouve... Impoli de rester aussi longtemps. »

    Il faudra bien que je parte à un moment, non ? Je veux dire... Il a sa vie, aussi, je ne peux pas m'imposer dans son espace éternellement, ce n'est pas sain. J'estime déjà avoir largement abusé, profitant peut-être indirectement du fait que tout cela s'est fait plus ou moins 'comme ça'. Est-ce... C'est sa façon de me dire que... ?

    « E-enfin, si vous voulez que je parte, je v-veux dire... Je peux le faire, je ne veux pas être intrusif. »

    Pourquoi est-ce que l'idée me dérange un peu, dans le fond... ? C'est égoïste. Je ne devrais certainement pas l'être. Inconsciemment, toutefois, ma gorge se noue un peu.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    21 avril
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    (après l'anniv)
    J'ai l'impression de lui avoir déjà posé cette question de manière un peu différente. Je voulais davantage rentrer dans le détail pour lui faire comprendre que ma façon de penser était différente de celle de certains de mes congénères. Réaliser mes sentiments pour lui m'a également rendu davantage attentif à tout ce que cela pouvait impliquer et m'a fait prendre conscience de la réalité de nos situations. Suis-je quelqu'un qui profite de lui même inconsciemment ? C'est ce genre d'interrogations qui me sont venues à l'esprit de plus en plus ces derniers temps, de peur d'être entraîné dans quelque chose d'incorrect vis-à-vis de lui. Je veux que les choses soient claires et que nous comprenions chacun le point de vue de l'autre pour ne pas que je fasse d'erreur sans m'en apercevoir. Malgré tout, ce que je lui dis a l'air de l'avoir tellement surpris que cela me rassure légèrement à ce propos, signe qu'il n'avait pas du tout vu les choses de cette façon. Encore une fois, je préfère faire confiance à lui qu'à ma propre version des faits, vu que ça le concerne et que je ne serais pas objectif.
    J'ai l'impression que ça a produit l'effet inverse : j'ignorais qu'il se trouvait "trop intrusif". Je suppose que j'aurais dû lui dire plus tôt que ce n'était pas le cas et qu'il ne me dérangeait nullement. Alors quand il évoque son départ, mon inquiétude grimpe en flèche et je me montre sans doute trop réactif.

    « Non ! Surtout pas ! »

    Me redressant d'un coup, manquant de renverser d'ailleurs un peu du contenu de ma tasse, je pose cette dernière sur la table basse en bois avant de lever un regard presque implorant (ou plutôt totalement implorant) vers l'éoniste. Mon ton se fait plus calme, mais on peut sentir la panique qui émane de moi à la simple évocation de son abandon.

    « Restez. Je veux dire... Si cet endroit vous convient, alors... Moi, en tout cas, je veux que vous restiez. »

    Déjà quand je lui ai proposé, je le faisais de bon cœur et je ne voulais pas qu'il parte. Il ne me gênait pas. Depuis que j'ai développé quelque chose pour lui, je veux encore moins qu'il s'en aille. Je voudrais le lui faire comprendre sans me montrer trop insistant ou forceur. Si je le rends mal à l'aise, là, pour le coup, il aura de bonnes raisons de ne pas vouloir demeurer chez moi.
    Brièvement, je me calme enfin, cherchant mes mots. Mon regard passe des meubles de la pièce à son visage, n'arrivant pas totalement à soutenir ses prunelles alors que je continue sur ma lancée.

    « Ne croyez jamais que vous n'êtes pas désiré. Vous êtes ici chez vous. Et... bien sûr, je ne parle pas seulement... de cette maison. »

    C'est évident. Trop, même. Ce n'est pas à moi de dire ce genre de choses car Shimomura n'a pas besoin qu'on lui répète ce qu'il sait déjà. Il n'a pas besoin non plus que je me lamente comme Gabryel sur la condition d'envahisseurs des Altissiens et des Caldissiens car les Eossiens sont les premiers à l'avoir remarqué, et que c'est un peu grâce au moine que j'ai pu mieux ouvrir les yeux sur mon environnement, sur les natifs que nous découvrions à peine. Je lui répéterais néanmoins autant de fois que nécessaire que c'est aussi désormais sa demeure et qu'il doit être libre d'y faire ce qu'il veut.

    « Cela me fait plaisir de... de ne plus vivre seul. J'ai l'impression que cela m'a changé. Un peu. La maison aussi, a changé. Elle est moins... triste, et vide. »

    Il suffit de regarder un peu ne serait-ce que le foyer pour voir que certaines parties de la décoration, par exemple, ne sont pas de mon fait. Qu'il a aussi des aliments en plus dans le garde-manger. Qu'il y a dans la pièce son odeur à lui qui m'accueille même quand il n'est pas là. Et que ces transformations au sein de cette habitation a donné un peu de gaieté aux meubles qui la composent. C'est un endroit qui me donne envie de revenir. Je sais pourquoi, à présent. Ce n'est naturellement pas juste en raison de la décoration qui a changé. Le visage rouge désormais, mes yeux se sont posés à nouveau sur ma tasse, car j'ai plus de mal à croiser son expression sur le moment. Je me sens un peu ridicule, de lui tout ça. Même en reprenant ses mots qui illustrent pourtant bien, en résumé, ce que je ressens depuis qu'il a posé ses marques au sein de cet espace.

    « Comme vous avez dit... Le changement est agréable. »

    J'aimerais parfois lui dire. Lui dire comme les sentiments ont changé. Comme sa présence même suffit à me rendre heureux. Mais ce n'est peut-être pas ce dont il a besoin d'entendre, et je n'ai pas envie qu'il pense qu'il doit rester à cause de ça, ou que cela lui donne des obligations par rapport à moi. Je veux juste... qu'il se sente bien. C'est tout ce que je souhaite.

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    Je ne dis pas que cela m'enchanterait, mais si il me le demandait, je disparaîtrais dans la matinée. Et d'une certaine façon, je m'y attends. J'ai toutefois semble-t-il très mal compris son intention, puisque, à ma grande surprise, voilà qu'il se redresse soudainement comme si j'avais énoncé quelque chose d'impensable. Les yeux grands ouverts, je le fixe avec un air qui ne cache pas ma surprise, silencieux et stupéfait.
    Il... Veut que je reste ?
    Vraiment, je ne m'y attendais pas. Mes joues me brûlent, soudainement, et quelque chose se bloque dans ma gorge alors que je sens ce fourmillement, à nouveau, dans ma poitrine. Je n'avais pas du tout imaginé ça. J'ai du mal, même en l'écoutant, à comprendre et croire pleinement à ce qu'il me dit. Le visage écarlate, sans que je ne sache si je suis embarrassé ou si je suis tellement flatté que cela me coupe la parole.

    Mon regard se fixe sur le contenu de ma tasse pour s'y raccrocher. Je n'arrive plus à le regarder en face, soudainement, car... Car ce qu'il dit me fait peut-être bien trop plaisir. C'est étrange. Pourquoi est-ce que cela me fait cet effet ? Pourquoi est-ce que je sens mon cœur qui tambourine dans ma poitrine ? Est-ce simplement car je n'ai jamais entendu quelqu'un dire qu'il désirait ma présence ? Est-ce que je suis si pathétique que ça ? Je ne sais pas.
    J'ignorais son sentiment de solitude. En l'écoutant l'avouer, je reprends brièvement de ma contenance pour relever vers lui un regard surpris. J'avais pourtant l'impression, au contraire, que je laissais trop de mes affaires ici et là. Je craignais, surtout, de m'imposer, de venir lui retirer son espace personnel. Visiblement, j'avais tort. Je me sentirais stupide si je n'étais pas... Un peu peiné de ne pas l'avoir remarqué avant. J'aurais pu... Qu'est-ce que j'aurais pu faire, au juste ? Je n'en sais rien, mais je ne peux pas m'empêcher de vouloir faire quelque chose.

    La sensation continue de me retourner le ventre. Elle réclame que je bouge. Que je parle, que j'agisse, je ne sais encore pas trop comment, mais que je ne reste pas juste là comme je le fais maintenant. Il se passe une seconde, puis deux. Je ravale ma salive. Instinctivement, alors que nous sommes encore assis l'un à côté de l'autre, je me permets, peut-être en me montrant grossier, devenir porter mes bras autour de son cou pour l'enlacer. Je ne l'ai pas souvent fait, même si il nous est déjà arrivé d'avoir ce genre d'échanges ici et là. Sur le moment, toutefois, j'avais comme ce besoin de le faire pour...
    Pour lui ou... Pour moi ?
    Je ne sais pas trop. Peut-être un peu des deux. Ma gorge nouée d'une émotion étrange ne me permet pas me montrer très éloquent. Contrairement à lui, je ne suis pas très doué pour parler.

    « Tant... Mieux. »

    C'est bien maigre et bien peu, j'en ai conscience, mais je n'arrive pas à m'exprimer plus que ça sur le moment. J'ai encore du mal à comprendre exactement pourquoi je me mets dans cet état pour si peu.

    « Ça fait du bien, de... Ne pas se sentir de trop. Ou... Seul. »

    Je marmonne, sans trop savoir d'où vient cet aveu et pourquoi il se fait de cette façon. Je ne dirais pas que je souffre autant de la solitude que lui, mais... J'apprécie être ici. J'apprécie sa présence. Alors sûrement que c'est directement lié et que ce doit être un peu de ça.


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    21 avril
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    (après l'anniv)
    Est-ce que j'ai provoqué l'effet inverse de ce que je voulais faire ? Est-ce que j'ai réussi à lui faire plus peur qu'autre chose ? J'en ai peut-être trop fait ; ce n'était pas mon but non plus de m'apitoyer sur mon sort pour provoquer de la pitié ou quoi, ou faire le forceur et lui faire comprendre qu'il est obligé de rester sinon je serais tout seul. Ce n'était pas l'objectif. Mais apparemment, je ne l'ai pas effrayé. Il semble plutôt surpris. Mais pas dégoûté. Je crois avoir au moins réussi à lui faire saisir qu'il n'est pas une gêne, loin de là. En raison de ce que je ressens à son égard, j'aurais pu me montrer trop insistant sans le vouloir. On dirait que ce n'est pas le cas. Au lieu de ça, je relève subitement la tête en le sentant s'approcher. Ma respiration se coupe un bref instant lorsque ses bras entourent mon cou. Son corps se colle au mien. Avec une grande douceur, il m'enlace. Ce n'est pas la première fois, mais je me rends compte comme chaque fois, justement, est différente de la dernière. Ce geste-là me semble plus intime encore, plus personnel, plus tendre que toutes les précédentes. Sa chaleur et son odeur m'enivrent et me détendent, tant et si bien que je finis par fermer les yeux, touché par ses aveux. Touché et un peu triste aussi de me dire qu'il a dû se sentir seul ou "de trop" à de bien nombreuses reprises. Cela résonne en moi plus que ce que je ne l'aurais cru.

    « Oui... Je comprends le sentiment. »

    On est pas si différents, après tout.
    Ce n'est peut-être pas vraiment comparable non plus, mais... Quelque part, j'ai l'impression de savoir ce que ça fait. J'ai peiné à trouver ma propre place, et à plusieurs reprises, durant mon enfance, je me sentais seul. Cette solitude s'accompagnait d'une culpabilité : celle d'exister ; comme si je n'avais pas eu le droit de le faire. J'étais un bâtard et même si je fus accepté par certaines personnes, d'autres n'hésitaient pas à me rappeler mes origines pour que je me tienne à carreaux. Contrairement aux autres, je n'avais pas le droit de faire de vagues où on allait me le reprocher, rejeter la faute sur qui je suis. Je me sentais "de trop" parmi les Altissiens. Parmi ma propre communauté. Ce système dans lequel nous sommes censés avoir un sentiment d'appartenance. Je suppose que chez les Eossiens, cela a dû être pareil pour Shimomura, s'il me dit ça. C'est ironique qu'il se sente chez lui en présence de quelqu'un de complètement étranger à la culture dans lequel il a baigné. Mais moi aussi je me sens bien en sa présence. J'ai l'impression, parfois, que nous nous comprenons sur certains sujets étonnants, que nous n'aurions pas soupçonnés.

    Me relâchant contre lui, je me détends complètement, finissant par lui rendre son étreinte avec la même délicatesse que lui. Mes bras entourent son corps, laissant mes mains se poser dans son dos, le serrant un peu plus contre moi pour profiter de ce câlin inattendu mais agréable. Je finis même par m'y accrocher un peu, poussant un long mais silencieux soupir d'aise, me permettant de me relâcher. A ce rapprochement, mon cœur ne cesse de s'agiter, mais je l'ignore à présent. C'est comme si je pouvais sentir le sien, d'ailleurs. Comme s'ils battaient à l'unisson. Ou alors est-ce moi qui aime bien l'imaginer. Qui aime bien me dire qu'il pourrait me voir un jour comme lui je le vois, si seulement je peux me permettre de porter pour lui des pensées si fortes et personnelles. Mes paumes et mes doigts viennent même caresser ce corps contre lequel ils se sont posés, glissant dans son dos alors que mes joues reprennent des couleurs. C'est agréable. C'est doux. C'est reposant. Je ne veux plus le lâcher. J'ai du mal à le lâcher.
    C'est... dangereux, aussi.
    Encore un peu, et je pourrais dormir tout contre lui en me blottissant même davantage. Ce serait si bien. Mais il me voit seulement que comme un colocataire, alors si je vais trop loin, je pourrais lui donner envie de prendre ses distances. Je ne compte pas les minutes mais je décide de m'éloigner un petit peu quand je sens que la fatigue est sur le point de me rattraper, alors que le plus important pour ce soir nous attend encore. Si je voulais prolonger cette étreinte, je me retiens donc et plonge mon regard dans le sien, sans toutefois désirer trop me séparer de lui pour le moment.

    « J'ai... J'ai quelque chose à vous montrer. Dans le jardin. »

    Puisqu'il faudra pourtant se lever, je saute ce pas à contrecœur (je suis impatient mais en même temps je serais bien resté un peu plus longtemps dans cette position) avant de me diriger en direction de l'entrée du jardin. Juste là, je m'arrête pour me retourner vers lui.

    « J'ai besoin que... que vous fermiez les yeux. Promis, ce n'est pas la même surprise que tout à l'heure. Il n'y a que nous deux, ici. »

    Rendu tout à coup nerveux par la situation, je me rends compte qu'il doit pourtant être dirigé si je lui demande de faire l'aveugle. Lentement, je me permets donc de prendre sa main, même si ce simple geste me fait un peu trop plaisir. Je me contente de bien peu de choses.
    Au fond du jardin, je le dirige puis l'arrête. Depuis qu'il a aménagé le jardin, j'y ai installé des lumières pour qu'il puisse s'y promener même la nuit, puisque je sais qu'il lui est déjà arrivé de se mettre dans ce petit verger certains soirs.

    « Allez-y. Ouvrez-les. »

    En ayant réussi à faire en sorte qu'il ne le voit pas avant ce soir, je suis parvenu à installer un pommier dans le jardin. Bon, évidemment, pas n'importe lequel. C'est un pommier qu'on trouve sur une île spécifique, avec des pétales rouges et roses. Je le trouvais tellement joli que je voulais le lui offrir pour cette occasion spéciale. Et en le revoyant, je le trouve beau même de nuit.

    « Mon cadeau d'anniversaire. Pour vous. »

    Je porte sur lui un regard et un sourire plus timide, attendant sa réaction pour savoir si cela lui plaît. Evidemment, je n'aurais pas pu être celui qui organise une fête en son honneur mais qui ne lui offre rien alors que nous vivons ensemble. Je tenais à ce que ce soit particulier. Pour bien lui montrer aussi que cet endroit lui appartient tout autant et qu'il peut -et même doit- se l'approprier de sorte à ce qu'il se sente bien dans un lieu qu'il peut considérer comme son foyer. Sans que je ne m'en rende vraiment compte, ma main ne l'a pas lâché. Elle semble bien, là où elle est.

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    Le geste est peut-être déplacé de ma part, mais il ne le refuse pas et je dois admettre que... Je trouve ça plaisant, quelque part. Je ne m'attendais pas à ses bras dans mon dos, ouvrant légèrement les yeux de surprise, mais je comprends ainsi que je ne le dérange pas, au contraire. Et je... Je ne m'y déplais pas. Ses bras sont confortables. Pourtant, un peu de nervosité se loge dans ma poitrine. Est-ce à cause de mon impolitesse... ? Je n'en suis pas sûr. Je ne suis pas aussi nerveux quand j'enlace Rosemarie, par exemple. Si j'étais curieux quant à cette pensée, toutefois, voilà qu'il s'éloigne en me disant avoir quelque chose à me montrer. Je le fixe au début avec une confusion évidente. Quoi, est-ce que certaines plantes auraient besoin d'un peu de soin... ?
    Sans rien dire, je me relève à mon tour, avant de froncer légèrement des sourcils avec perplexité quand il me demande de fermer les yeux. L'idée ne me plaît pas, ne mentons pas, je ne suis pas totalement à l'aise avec le fait de ne pas voir devant moi. Et quand il me parle de surprise, si je suis effectivement pris d'une légère inquiétude à l'idée d'avoir encore le droit à un choc semblable à celui de tout à l'heure, je me détends davantage quand il m'explique que ce n'est rien d'aussi... Explosif, disons. Dubitatif et pas forcément d'humeur à être conciliant, j'esquisse une moue incertaine, avant de soupirer et de hocher de la tête.

    « Je vous fais bouillir, sinon. »

    Finalement, j'accepte de fermer les yeux et le laisse prendre ma main, ne me posant pas plus de questions sur ce geste sur le moment. Mes pas sont hésitants, mais je lui fais confiance pour me guider sans que je ne m'étale sur le sol. Je sens cette nervosité qui me reprend, qui s'agite dans mes tripes et me fait hésiter quant à mes gestes.
    Quand il me demande ensuite de rouvrir les yeux, je le fais avec lenteur, peut-être marqué par un peu de méfiance. Toutefois, comme prévu, il n'y a pas de cris ni une douzaine de personnes qui se montrent soudainement. Il n'y a que le calme plat de la nuit, que la légère brise du soir qui passe entre mes cheveux et sur mon visage. Je ne comprends pas tout de suite où il veut en venir, le fixant avec curiosité et incompréhension sincère.
    Un cadeau d'anniversaire... ?
    Je suis un  peu lent. D'ordinaire assez perceptif, il me faut plusieurs secondes avant que je ne remarque finalement les branches fleuries au dessus de nos têtes. J'ouvre grand les yeux, ne reconnaissant pas cet arbre alors que je connais la plupart des plantes de ce jardin comme ma poche. Muet, mon regard passe sur les pétales roses et rouges qui nous surplombent avec un émerveillement à peine caché. Je ne les reconnais pas, alors j'imagine que... Qu'il s'agit d'un arbre qui ne vient pas d'ici. Petit à petit, je fais le lien avec ses propos. Mes joues prennent des teintes plus vives encore que celles des fleurs que j'observe. Elles brûlent comme si mon visage entier allait prendre feu.

    « O-oh. »

    Je sens mon cœur taper si fortement dans ma poitrine qu'il pourrait en sortir. Ma gorge s'assèche et je ne sais pas vraiment quoi dire, même si j'avais la sensation que je devais dire quelque chose.  

    « C'est... »

    Les mots ne viennent pas, en revanche. J'ai l'impression de ne plus entendre que le bruit dans ma propre poitrine et de ne plus sentir que la chaleur qui bourdonne là et dans ma tête. Gêné par les vives couleurs sur mes joues, je passe ma main libre sur mon visage dans l'espoir somme toute assez ridicule de le dissimuler.

    « C'est beaucoup trop, je... »

    Beaucoup trop pour moi qui ne mérite pas tant, à vrai dire. Je n'ose pas le dire, toutefois, persuadé, au fond, qu'il me contredirait et je ne suis définitivement pas prêt à entendre ça maintenant. J'essaie de me calmer, mais ce n'est pas simple, ne voulant pas qu'il interprète mal ma réaction, même si faire autre chose que balbutier stupidement est devenu quasiment impossible. Je ravale ma salive, les épaules toujours haussées par difficulté à réagir. Inconsciemment, ma main se resserre contre la sienne.

    « Il... Il est magnifique. M-merci. »

    Qu'est-ce que je peux dire, à l'heure actuelle ? Qu'est-ce que je dois faire... ? Je n'arrive pas à aligner une pensée pleinement cohérente. C'est comme une vague d'émotions et de sensations qui me submerge quelque peu. Cela m'arrive souvent, avec lui.

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    21 avril
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    La confusion est d'abord ce qui prime le plus chez lui ; je peux le sentir. Ce qui est logique, après tout ; même si on peut clairement s'apercevoir qu'il y a un tronc en plus ici quand on est familier avec l'endroit, il reste assez discret avec le peu de luminosité que nous avons. Ce n'est qu'au moment où il lève les yeux vers les fleurs que je les vois s'illuminer d'une lueur nouvelle, comme émerveillé. Et mon propre regard ne peut plus se détacher de lui tandis qu'il contemple le pommier et qu'il cherche ses mots, visiblement gêné, mais... flatté par ce présent. J'en rougis moi-même, mais tout en souriant d'un air transi. Il est mignon, quand il est embarrassé de cette façon.
    Je ne tombe plus amoureux, là, je m'écrase.
    Je crois que c'est définitivement plus la peine de nier ce que je ressens, même si je ne pensais plus nécessairement à le faire. Je ne me suis pas trompé en faisant confiance à ce doute qui persistait même si je refusais d'y croire au début. C'est flagrant, désormais, mais on dirait que pour lui, ça ne l'est pas tant que ça, ou du moins il ne m'en a pas parlé. Cela me rassure de plutôt m'imaginer qu'il ne sait rien. Mon sourire reste tendre mais s'élargit un peu plus quand je sens la pression de sa main contre la mienne. Il ne l'a pas rejetée. Au contraire, il a raffermi la prise, ce qui me convainc de ne pas le lâcher. Du moins, pas tout de suite. Cela ne veut pas dire nécessaire qu'il partage ce que je ressens, bien sûr, mais ça me fait plaisir de profiter de ce contact, aussi léger et innocent soit-il. Rien ne pourrait me combler davantage à cet instant quand il me remercie de manière tout à fait sincère.

    « Ce n'est même pas un dixième de ce que je vous dois en réalité. Vous méritez plus qu'un arbre. Mais... J'ai trouvé qu'il irait très bien avec le... avec notre jardin. »

    D'où vient cette audace soudaine, je l'ignore. Peut-être est-ce le fait qu'il n'a toujours pas repoussé le contact physique, même s'il est mince. Il n'a plus besoin d'être rassuré sur le fait qu'il a sa place en cette demeure mais je souhaitais tout de même appuyer le fait que ce qui est à moi est à lui et qu'en s'occupant de ce jardin, c'est d'ailleurs devenu bien plus le sien.

    « Je suis ravi, alors, si ça vous plaît. »

    Plus ou moins discrètement, je me suis moi-même rapproché de telle sorte à ce que nos épaules se touchent. Une brise fait tomber des pétales sur nous, ce qui me fait glousser légèrement. Brave, je retire délicatement quelques unes qui se sont logées dans ses cheveux, même si cela formerait presque une couronne. Je crois que cette année, ce sera à mon tour de lui en offrir une. Pourquoi pas composée d' œil-de-cerf et de pétales de pommier ?..
    A cet instant, alors que je contemple les traits de son visage, je rêverai de pouvoir à nouveau le prendre dans mes bras et de le sentir contre moi comme tout à l'heure, devenu avare d'un toucher que je ne pensais pas accessible. Je ne devrais pas en abuser, alors je me contente de me pencher un peu vers son oreille pour qu'il m'entende bien.

    « Bon anniversaire. »

    En espérant que minuit ne soit pas encore passé. Je sais que techniquement il a passé sa soirée à entendre cette phrase venant de diverses personnes, mais je tenais tout particulièrement à lui souhaiter de manière plus personnelle. Il y a certaines banalités auxquelles je tiens.

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    Je crois que je m'étoufferais presque dans ma salive devant ses compliments qui brûlent tant mon visage que j'aurais presque l'impression que je vais brûler d'une seconde à l'autre. Je ne sais pas si c'est l'idée qu'il pense que je mérite quoi qui ce soit qui m'embarrasse le plus ou si c'est le pronom qu'il utilise. Dans tous les cas, je m'embrase sur place et mon cœur bat tellement fortement dans ma poitrine que je ne vais finir par plus entendre que ça. Même le son de sa voix me fait un effet étrange. La gorge sèche et nouée, je sens un frisson descendre mon dos en sentant son épaule contre la mienne
    Mais qu'est-ce qui me...
    Je sens que quelque chose est différent de d'ordinaire. Mes yeux suivent avec une fascination inhabituelle ses mains qui viennent retirer les pétales tombés sur mes cheveux. Je me surprends à me dire que ce serait agréable, de les sentir contre mes mèches. J'ignore pourquoi c'est si différent de l'entendre me souhaiter mon anniversaire par rapport à d'autres. Pourquoi je suis dans cet état, pourquoi je sens quelque chose dans l'air qui me rend si fébrile. Je n'arrive pas à répondre sur le moment ni même l'instant d'après ; c'est comme si les mots étaient bloqués dans ma gorge. Au lieu de cela, mon regard se perd sur son visage. Fait le tour de ses traits comme si j'avais soudainement besoin de m'en rappeler, comme un besoin impérieux dont je ne sens pas vraiment l'origine. Une sensation étrange au ventre, je reste là une seconde, sans saisir pourquoi j'apprécie autant de le dévisager de cette manière, soudainement. De peur qu'il ne me trouve impoli, je me force à rediriger mes yeux vers la nuit qui nous entoure, mais c'est presque à regrets.

    « Vous... Êtes doué pour les surprises, en tous cas. »

    Oui, voilà. Voilà, je peux dire ça. Parler me demander un effort qui ne devrait pas être si conséquent, qui ne devrait pas être si complexe à réaliser. L'air frais me fait du bien, ou du moins m'aide à supporter mon visage et ma poitrine chaudes. Je me force à m'éloigner au maximum de ce que je ressens pour ne pas me retrouver à nouveau bloqué dans mes mots.

    « J'imagine que... Je vais vous devoir une tarte ou deux, avec ça. »

    Je bredouille. Ce n'est pas la plus grande éloquence dont j'ai fait preuve, oui. Je suis sincère toutefois dans mon envie de lui rendre un peu de tout ce qu'il m'offre, d'une façon ou d'une autre, et je sais qu'appeler son estomac est généralement une méthode qui marche, avec lui. Ne voulant pas rentrer tout de suite, je me permets de m'asseoir un peu pour reposer au moins mes jambes qui ont eu bien assez à faire ce soir. Je relève un peu les yeux vers le ciel, dans une contemplation silencieuse d'une nuit qui est somme toute assez claire.

    « C'est... Une jolie nuit, en tous cas. Et bonne. »

    J'esquisse un sourire légèrement timide, voulant tout de même lui signifier qu'il n'a définitivement plus à s'inquiéter de mon humeur pour ce soir.

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    J'ai oublié tout le reste soudainement. Ce serait bien, pour le coup, que cette soirée dure un peu plus. Que je puisse rester encore un peu comme ça avec lui, car même si nous vivons ensemble, je ne sais pas quand sera la prochaine occasion où nous pourrions nous retrouver ainsi ; aussi proches l'un de l'autre et comme si le temps s'était arrêté. Comme si nous étions seuls au monde. Comme si ce jardin, en plus de nous fournir un coin tranquille, nous protégeait de tous les malheurs possibles.
    Moi ? Doué pour les surprises ?
    Je n'aurais pas cru, pourtant, vu comment j'ai un peu raté celle du début de soirée. Ou alors veut-il dire que même si ça l'a rendu très nerveux, ce n'était pas une mauvaise surprise en soi ?.. Dans tous les cas, c'est agréable à entendre. Cela veut dire qu'il a vraiment aimé celle que je viens de lui faire. Je ne crois pas être si doué pour quoi que ce soit comme il le dit, mais comme cela me fait trop plaisir, je ne vais pas le contredire. Je préfère profiter de ces quelques paroles qui flattent à la fois mon ego et ma poitrine. C'est inutile aussi de lui dire qu'il ne me "doit" rien en particulier. J'ai fait ça parce que j'en avais envie et parce que c'est le principe des anniversaires de faire des cadeaux, surtout quand c'est quelqu'un que l'on apprécie tout particulièrement. Alors il n'a pas à me renvoyer la pareille ; mais ses tartes sont, ma foi, plutôt bonnes alors j'imagine que ce serait dommage de s'en priver. Dommage et idiot alors qu'il souhaite préparer quelque chose spécialement pour moi et que je sais qu'il ne le fait pas pour tout le monde. Cela me rend bêtement heureux de me dire ça. Heureux aussi d'entendre qu'il trouve que la nuit est bonne. De comprendre qu'il n'a définitivement pas passé une mauvaise soirée. En effet, il a l'air... détendu et en paix. Il est bien, ici. Cela me réjouit.

    « C'est vrai... »

    Pendant qu'il regarde le ciel, je me permets de l'observer, ou plutôt de l'admirer dans la pâleur du soir.
    Il n'y a pas que la nuit qui est jolie.
    Mais ce ne sont pas des choses à dire. Ce serait bizarre, non ?..
    Le voir s'assoir par terre me donne pourtant une idée.

    « Ne bougez pas. »

    Il va peut-être trouver ça bizarre aussi, remarque, mais... On ne sait jamais.
    Je rentre à l'intérieur de la maison pour en sortir quelques instants plus tard avec les bras chargés de coussins et de couvertures que je dépose autour de nous au moment où je m'assois à côté de Shimomura.

    « Je me disais depuis un moment que ça serait pas mal, un coin dans le jardin où on pourrait se reposer. »

    Parfois nous déjeunons dehors quand nous voulons profiter de cet environnement fleuri, mais je n'avais pas pensé auparavant à installer de quoi faire une sieste à l'extérieur. Les oreilles et autres sont disposés de telle sorte à nous offrir un nid douillet et confortable. C'est vrai que c'est reposant, de juste se poser sous la voûte nocturne. Il m'arrivait de le faire parfois à l'orphelinat. De juste regarder le ciel en rêvant. Mais c'était un peu triste, à cette période. Je me sens beaucoup mieux aujourd'hui. Plus apaisé. Il s'est passé tant de choses en juste un an dans cette cité... Je n'y connais rien aux constellations, mais je les observe d'un autre œil à présent.

    « Si vous aimez les étoiles, il faudra... que je vous emmène à l'observatoire, près du Grand Mur. Il y a vraiment une vue imprenable. »

    Je n'y suis allé qu'une fois par curiosité quand nous faisions un peu tout le tour de la ville et des bâtiments pour la connaître un peu plus après que les travaux aient été faits, mais je pense que ça pourrait lui plaire.
    En m'étirant, je m'allonge finalement, levant mes yeux dorés sur le firmament et la voie lactée au-dessus de nos têtes. Ce plafond m'est familier. C'est évident, et pourtant je ne l'avais pas forcément réalisé avant.

    « C'est vraiment... le même ciel que celui d'Altis. »

    La première fois qu'on nous a proposé de nous installer ici, ça me faisait étrange de partir vivre aussi loin de l'endroit où j'avais toujours grandi. Puis en fait, j'ai découvert que ce n'était pas si différent. Les gens n'étaient pas les mêmes mais ressemblaient à des visages que je connaissais. Les bâtiments n'ont plus ne sont pas tous les mêmes mais même parmi les constructions éossiennes, je discerne ça et là des choses que je crois déjà avoir vu en Altissia. C'est à la fois rassurant et logique quand on y pense puisque les natifs font partie de notre passé et qu'ils sont désormais notre présent. Mais de plus en plus, Yggdrasil ressemble à un endroit où cela ne me dérangeait pas de vivre. Cela a néanmoins peut-être quelque chose à voir avec le moine situé juste à côté de moi.

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    Je voulais profiter de l'air frais avant d'aller me coucher. Cela me tranquillise, après tant de rebondissements et d'émotions. Je ne l'obligeais pas à rester, cela dit, mais sa présence n'est pas... Désagréable non plus. Je m'étonne donc de le voir retourner dans la maison en m'indiquant qu'il sera vite de retour, fronçant les sourcils avec un mélange de curiosité et d'étonnement.  Et, clairement, je n' m’attendais pas à le voir débarquer avec des coussins et des couvertures, comme pour constituer une sorte de... Nid ? Pseudo-couchage ? Peu importe le terme en soi, mais si cela m'étonne, je ne trouve pas que ce soit une si mauvaise idée.
    Je le laisse donc procéder à son installation et m'appuie ensuite sur les coussins sans y réfléchir plus que ça, levant la tête au dessus de nous. Je ne suis pas un grand admirateur des étoiles et autre, mais... C'est relaxante, je dois dire, surtout quand la vue est aussi claire. J'esquisse un léger sourire lorsqu'il me propose d'aller à l'observatoire, à l'occasion.

    « Je vous fais confiance là-dessus. Mais je vous rappelle que j'ai le vertige, alors je risque de trembler un peu des jambes. »

    Je ne suis pas très friand des sorties là où il peut y avoir beaucoup de monde, mais... J'imagine que ce ne serait pas si mal si je ne suis pas seul. Là, par exemple, je me sens bien. Alors ce serait sans doute la même chose.
    Je m'étire distraitement, comme un félin qui aurait besoin de mettre un peu d'effort sur ses muscles pour se relaxer. Je commence à sentir un peu de fatigue, pour être honnête. Me sentant pleinement à l'aise, je laisse mes ailes venir se décontracter dans mon dos et ma queue se lover autour de ma taille. Je suis étonné toutefois de sa constatation car, même si elle est évidente... Je ne vois pas pourquoi il y pense maintenant. Je relève un regard étonné vers le sien, restant silencieux pendant quelques secondes. En un sens, c'est logique que le ciel soit le même, mais... Cela me tire une légère curiosité, que je ne peux pas m'empêcher d'évoquer en reposant mes yeux sur les étoiles.

    « Hmm... Si un jour c'est possible... »

    J'avance avec le plus de pincettes au monde car je sais que c'est impossible. Ou que, disons, ce serait compliqué et qu'il y a bien d'autres priorités avant ça. Mais je ne peux pas m'empêcher de poser ma question, même si elle se fait avec un peu moins d'assurance.

    « … Vous pensez que vous pourriez me le montrer ? »

    Au delà de ma curiosité naturelle pour tout ce que je ne connais pas, il y a peut-être une part de moi qui... Qui me demande à quoi ressemble l'endroit où il a grandi et vécu pendant six longtemps, oui. Une part de moi qui ait envie de voir ça. J'ignore depuis quand exactement.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    21 avril
    1002
    Quiet home
    (après l'anniv)
    La proposition ne semble pas le désintéresser. En même temps, c'est un endroit très beau, je suis sûr que ça lui plaira. Et en plus c'est très romantiqu-euh panoramique. J'avais juste, en effet, oublié cette histoire de vertige. Bah... Comment il fait pour voler, alors...
    ... Ah oui, c'est vrai que... Il sait pas voler.
    L'information m'échappe de temps à autre. J'ai parfois du mal à me dire qu'un dragon ne sache pas voler, mais je ne vais pas le juger là-dessus : n'importe qui peut avoir le vertige, après tout, mais c'est dommage d'avoir la capacité de planer et de ne pas s'en servir. J'aurais bien aimé avoir des ailes, moi, d'ailleurs. En parlant d'ailes, j'observe les siennes qui se déploient brièvement pour s'étirer, avant de se mettre au repos. C'est un regard fasciné et curieux que je pose dessus. Il y avait un moment que je n'avais pas eu l'occasion de les voir, mais elles sont plutôt impressionnantes. Le moine, après tout, est un dragon. Ça aussi, j'ai tendance à oublier des fois. Je me demande ce que ça fait, de se transformer en dragon. La même chose que d'être un chien, sans doute. Mais en plus gros. Et avec des ailes pour voler. Enfin, quand on veut bien voler.
    Je ne m'attendais pas, néanmoins, à ce qu'il évoque le ciel d'Altis, et, du coup, indirectement Altis (si je n'ai pas mal compris à quoi il faisait allusion). Stupéfait, je tourne mon visage vers le religieux.
    Altis ?.. Il voudrait visiter Altis et Altissia ?..
    Je me redresse d'un coup, un sourire plus jovial sur le visage et les yeux brillants. M'appuyant sur mon coude, je me tourne pour me retrouver presque au-dessus du moine.

    « Bien sûr ! Si vous le désirez, alors... C'est une promesse ! »

    Je ne pensais pas qu'il pouvait émettre ce souhait de voir à quoi ressembler le pays de mon enfance, mais j'ai hâte à présent de lui faire découvrir toutes les merveilles qui s'y trouvent et, je suis sûr, qui lui plairont aussi.

    « Je vous montrerai tout ce qu'il y a à voir. Les monuments, les montagnes, les forêts, les lacs... Y'a des tas de belles choses en Altissia ! »

    On pourrait argumenter que mon opinion n'est pas la plus fiable en raison de la manière dont, enfant, j'ai vraiment fait tout mon possible pour m'intégrer quitte à devenir trop chauvin. Mais avec du recul, en grandissant, j'ai appris à apprécier la nature altissienne pour ce qu'elle a à nous offrir et c'est un voyage qui vaut, selon moi, largement le détour. Je crois savoir en plus que Shimomura n'a pas énormément voyagé en dehors de la cité, alors ce serait l'occasion que nous allions quelque part ensemble. Enfin... Dès que la situation se sera un peu apaisée, bien sûr, et... et que les Eossiens auront moins d'interdits également. Je... J'ai envie que ça arrive. J'ai envie de montrer tout ça au moine. C'est pour ça que je veux en faire une promesse. Je le désire vraiment et je veux faire mon possible pour que ça arrive. Un jour, ça arrivera.

    « Et... Et on pourra même... survoler un peu certaines zones ?.. »

    Mon expression se fait plus hésitante, comme si j'attendais qu'il me le confirme lui-même alors que je lui fais davantage une proposition et une demande. Mon regard passe sur ses ailes draconiques, une idée me trottant en tête.

    « Vous savez... Je peux... vous aider à surmonter votre vertige, et... vous apprendre à voler. Que ces jolies ailes vous servent à quelque chose. »

    J'esquisse un rictus plus malicieux, essayant de trouver un moyen de le convaincre si ça ne lui suffit pas. En plus de vouloir vraiment l'aider à apprendre une capacité dont il pourrait pleinement profiter avec sa condition afin de lui ouvrir de nouvelles opportunités, je serais... très curieux de monter sur un dragon.

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    Je me trouvais peut-être péremptoire, à supposer qu'il aurait le temps, l'envie ou la capacité de le faire, éventuellement. Mais contrairement à ce que j'aurais pu croire, il semble particulièrement enthousiaste à cette idée. Cela me flatte, quelque part, et je mets, assez lâchement, la justification de sa bonne humeur à ce propos quant à son chauvinisme qui n'est pas nouveau. Un léger sourire passe sur mon visage malgré ça, attendri par sa bonne volonté.
    Je ne vois pas tout de suite de quoi il veut parler quand il mentionne l'idée de 'survoler' certains endroits. Je me tends quand je comprends qu'il... Qu'il voudrait que j'essaie de voler. Oh, Yggdrasil, c'est une très mauvaise idée. Je le fixe avec des yeux ronds, surpris et assez peu rassuré, faisant déjà passer dans ma tête des dizaines d'images toutes plus effrayantes les unes par rapport aux autres. Je ne m'attendais certainement pas à ce qu'il me propose de m'aider à voler, en tous cas, mais c'est un autre détail, plus anecdotique, qui attire mon attention.
    'Jolies' ?!
    Mes joues prennent de vives couleurs et je sens mon visage s'enflammer à nouveau. Mes ailes, comme prises d'un embarras qui leur est propre, se replient contre mon dos. Je n'ai vraiment pas l'habitude des compliments à ce propos, que ce soit sur mon physique ou mes attributs de magimorphe. Il faut dire que la première interaction que j'ai eu avec lui était justement le fait qu'il les méprise, alors le changement est vraiment particulier. Je me dis qu'il se moque un peu gentiment de moi, plus curieux par le vol qu'autre chose, mais je ne sais pas si je pourrais lui offrir ce qu'il cherche.

    « J-je... Je ne sais pas si... »

    Pas que je sois contre l'idée en soi, mais j'ai surtout peur de nous blesser par inadvertance ou de le décevoir. Néanmoins... Néanmoins, il m'est déjà arrivé de me dire que ce ne serait pas inutile, que j'apprenne à me servir de mes ailes. Dans beaucoup de situations, cela pourrait être très pratique. Un peu timidement, je finis par hocher de la tête, même si c'est sans doute une très mauvaise idée.

    « Je veux bien... Essayer, à l'occasion. »

    Je veux dire... Je n'y perds pas grand chose, non... ? Et, quelque part, ce serait sans doute une activité qui pourrait nous permettre de passer du temps ensemble, et... De plus en plus, je constate que c'est devenu important, pour moi. J'en ai davantage envie. Je vis pourtant avec lui, mais c'est comme si ce n'était pas forcément beaucoup. Ce n'est pas un mal, non... ?


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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