Alors, on attend pas tonton ?
avec William Soren
avec William Soren
Ma journée a encore été bien remplie ! Je viens de terminer ma distribution de repas dans les quartiers eossiens et de remballer mes affaires. Bien qu’heureux d’avoir pu offrir un peu de mon temps aux natifs, je sais bien que mes efforts ne sont pas aidés par le fait que certains coins de la ville sont moins bien ravitaillé que d’autres, ces derniers temps. Depuis que le dragon a fichu un gros bazar dans la ville haute et le quartier des affaires, certains doivent se rationner… et ce ne sont pas les nobles qui sont lésés, dans cette histoire. Ce sont encore une fois les plus modeste qui doivent payer le prix fort pour une crise dont ils ne sont pas responsables. Enfin… on ne sait pas qui est responsable du chaos récent et des attaques de pourritures récurrentes. Mais ce n’est pas une raison pour léser les plus modestes et les eossiens !
La tournure des évènements me fait froid dans le dos, mais je n’ai pas vraiment le loisir de m’y apensatir. J’ai une auberge à faire tourner et… je dois bien dire que mes comptes ne sont pas au beau fixe. Alors, je bosse plus tôt et plus tard, je bouge tout le temps partout.. j’m’en plains pas, c’est la vie que j’ai choisi ! Mais les habitués de la taverne disent que je devrais peut-être engager quelqu’un pour m’aider, sinon je vais finir tout pété en quelques mois. Y ont certainement raisons, mes piliers de bars préférés… Mais avec quel argent paierais-je un employé ? Je ne peux pas me permettre d’exploiter quelqu’un ou de le priver d’un salaire juste, même si cela va sans dire que je lui offrirais le gite et le couvert ! Peut-être… peut-être que je trouverais un comprmis. Je devrais commencer par mettre une annonce ! Oui, oui, une annonce !
En chargeant mon gros sac sur mes épaules, je parcourre les rues pavées qui montent vers la ville basse, le regard pensif. Je réfléchis à la manière dont je pourrais formuler mon annonce, sans être mensonger mais quand même assez vendeur ! « Hey, ça te dit de travailler dans une taverne qui sent le poisson ? »… moi, je trouve que ça sent bon le poisson mais… je ne crois pas que tout le monde soit d’accord… « Salut, moi c’est Aaron, auto-entrepreneur, fan de coworking convivial et de délires entre potes !! J’ai monté ma propre entreprise et je suis maintenant responsable d’un des établissements les plus profitables d’Yggdrasil. Mon secret ? Une audace à tout épreuve, un flair incroyable »… Pouah !! Pitié, soyons sérieux ! Qui va être attiré par ça ?! C’est trop malaisant !!
Mon fil de pensé s’interrompt quand il me semble entendre un cri, qui sort d’une ruelle peu fréquentée. Mon sang ne fait qu’un tour et j’ai peut-être rêvé mais… j’ai l’impression que quelqu’un a appellé à l’aide… ! Je m’arrête net au milieu du chemin et tend l’oreille… tout d’abbord, rien. Puis, j’entend le même filet de voix au loin. Cette fois, il est accompagné d’une autre voix… qui lui dit de se taire ! Ah !! Je m’engouffre dans la ruelle d’un pas rapide et ne tarde pas à tomber sur une bande de jeunes qui… attaquent un gros poisson derrière un tas de caisses en bois ! Attends un poissson ou… un animorphe ? Attends, les poissons ne parlent pas donc-- P-peu importe !
« Eh !!! Pas touche, babouche !! Vous faites quoi bande de petits… de ptits salopiots ! »
Je suis peut-être un peu trop violent avec ces trois gamins… enfin y doivent pas avoir plus de 20 ou 21 ans… ils se sont arrêtés dans leurs brimades et m’observent avec des yeux aussi rond que ma vaisselle du dimanche. Je m’efforce de froncer les sourcils, mains sur les hanches pour me donner de la contenance. Aucune idée de si j’ai l’air crédible, mais, comme d’habitude, ma silhouette imposante a fait temporairement taire les malandrins. Je me tourne vers l’énergumène encore à terre.
« E-Eh… ptit gars… ça va ? »
« Eh, papy, mèles toi d’tes affaires ! »
Un des trois andouilles me coupe la parole, visiblement agacé par la tournure des évènements. Je ne vais pas les laisser faire du mal à quelqu’un sous mes yeux, tout de même ! En plus, ce pauvre petit n’a même pas l’air de se défendre ! Je soupire et fait un nouveau pas vers les vilains garçons. Je grogne et montre un peu les dents. Deux d’entre eux reculent.
« Vous avez fait quoi à ce gamin ? Vous cherchez les ennuis ? »
Le chef de la bande se rebique et semble s’énerver.
« C’est lui qui cherche la merde !! Il a regardé mon chien de travers ! »
Il pointe du doigt le « poisson » désormais en retrait derrière moi.
« T’as vu sa gueule ? Il allait le bouffer ! »
Ah, d’accord, on est dans cette ambiance, là, alors. Les animorphes sont tous des bouffeurs d’animaux sanguinaire, selon lui, c’est ça ? Super, magnifique. Argh !! Ca m’énerve !
J’aurais vraiment aimé ne pas en arriver là… mais je ne peux vraiment pas laisser passer ce genre de généralités stupides ! la solidarité, tout ça, vous savez… Pfff… J’avance d’un nouveau pas et sans prendre la peine de répondre avec des mots, je rugis dans la direction du trio. Ils glapissent et même le chef commence à suer en voyant toutes mes rangées dedans une fois ma gueule ouverte. Ils décident finalement de se barrer sans demander leur reste. Hmph. Je n'aime vraiment pas me servir de mon apparence de la sorte mais… j’imagine qu’une petite frayeur ne va pas les tuer.
Je soupire, pose finalement mon gros sac près des caisses et me baisse vers le gamin-poisson resté en retrait. Il n’est pas si petit que j’aurais cru, en fait… je penche la tête sur le côté en m’adressant à nouveau à lui, ma voix infiniment douce en comparaison du cri bestial que je viens de pousser.
« Tu… il s’est passé quoi ? Tu peux bouger ? »
La tournure des évènements me fait froid dans le dos, mais je n’ai pas vraiment le loisir de m’y apensatir. J’ai une auberge à faire tourner et… je dois bien dire que mes comptes ne sont pas au beau fixe. Alors, je bosse plus tôt et plus tard, je bouge tout le temps partout.. j’m’en plains pas, c’est la vie que j’ai choisi ! Mais les habitués de la taverne disent que je devrais peut-être engager quelqu’un pour m’aider, sinon je vais finir tout pété en quelques mois. Y ont certainement raisons, mes piliers de bars préférés… Mais avec quel argent paierais-je un employé ? Je ne peux pas me permettre d’exploiter quelqu’un ou de le priver d’un salaire juste, même si cela va sans dire que je lui offrirais le gite et le couvert ! Peut-être… peut-être que je trouverais un comprmis. Je devrais commencer par mettre une annonce ! Oui, oui, une annonce !
En chargeant mon gros sac sur mes épaules, je parcourre les rues pavées qui montent vers la ville basse, le regard pensif. Je réfléchis à la manière dont je pourrais formuler mon annonce, sans être mensonger mais quand même assez vendeur ! « Hey, ça te dit de travailler dans une taverne qui sent le poisson ? »… moi, je trouve que ça sent bon le poisson mais… je ne crois pas que tout le monde soit d’accord… « Salut, moi c’est Aaron, auto-entrepreneur, fan de coworking convivial et de délires entre potes !! J’ai monté ma propre entreprise et je suis maintenant responsable d’un des établissements les plus profitables d’Yggdrasil. Mon secret ? Une audace à tout épreuve, un flair incroyable »… Pouah !! Pitié, soyons sérieux ! Qui va être attiré par ça ?! C’est trop malaisant !!
Mon fil de pensé s’interrompt quand il me semble entendre un cri, qui sort d’une ruelle peu fréquentée. Mon sang ne fait qu’un tour et j’ai peut-être rêvé mais… j’ai l’impression que quelqu’un a appellé à l’aide… ! Je m’arrête net au milieu du chemin et tend l’oreille… tout d’abbord, rien. Puis, j’entend le même filet de voix au loin. Cette fois, il est accompagné d’une autre voix… qui lui dit de se taire ! Ah !! Je m’engouffre dans la ruelle d’un pas rapide et ne tarde pas à tomber sur une bande de jeunes qui… attaquent un gros poisson derrière un tas de caisses en bois ! Attends un poissson ou… un animorphe ? Attends, les poissons ne parlent pas donc-- P-peu importe !
« Eh !!! Pas touche, babouche !! Vous faites quoi bande de petits… de ptits salopiots ! »
Je suis peut-être un peu trop violent avec ces trois gamins… enfin y doivent pas avoir plus de 20 ou 21 ans… ils se sont arrêtés dans leurs brimades et m’observent avec des yeux aussi rond que ma vaisselle du dimanche. Je m’efforce de froncer les sourcils, mains sur les hanches pour me donner de la contenance. Aucune idée de si j’ai l’air crédible, mais, comme d’habitude, ma silhouette imposante a fait temporairement taire les malandrins. Je me tourne vers l’énergumène encore à terre.
« E-Eh… ptit gars… ça va ? »
« Eh, papy, mèles toi d’tes affaires ! »
Un des trois andouilles me coupe la parole, visiblement agacé par la tournure des évènements. Je ne vais pas les laisser faire du mal à quelqu’un sous mes yeux, tout de même ! En plus, ce pauvre petit n’a même pas l’air de se défendre ! Je soupire et fait un nouveau pas vers les vilains garçons. Je grogne et montre un peu les dents. Deux d’entre eux reculent.
« Vous avez fait quoi à ce gamin ? Vous cherchez les ennuis ? »
Le chef de la bande se rebique et semble s’énerver.
« C’est lui qui cherche la merde !! Il a regardé mon chien de travers ! »
Il pointe du doigt le « poisson » désormais en retrait derrière moi.
« T’as vu sa gueule ? Il allait le bouffer ! »
Ah, d’accord, on est dans cette ambiance, là, alors. Les animorphes sont tous des bouffeurs d’animaux sanguinaire, selon lui, c’est ça ? Super, magnifique. Argh !! Ca m’énerve !
J’aurais vraiment aimé ne pas en arriver là… mais je ne peux vraiment pas laisser passer ce genre de généralités stupides ! la solidarité, tout ça, vous savez… Pfff… J’avance d’un nouveau pas et sans prendre la peine de répondre avec des mots, je rugis dans la direction du trio. Ils glapissent et même le chef commence à suer en voyant toutes mes rangées dedans une fois ma gueule ouverte. Ils décident finalement de se barrer sans demander leur reste. Hmph. Je n'aime vraiment pas me servir de mon apparence de la sorte mais… j’imagine qu’une petite frayeur ne va pas les tuer.
Je soupire, pose finalement mon gros sac près des caisses et me baisse vers le gamin-poisson resté en retrait. Il n’est pas si petit que j’aurais cru, en fait… je penche la tête sur le côté en m’adressant à nouveau à lui, ma voix infiniment douce en comparaison du cri bestial que je viens de pousser.
« Tu… il s’est passé quoi ? Tu peux bouger ? »