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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Alors, on attend pas tonton ?
    avec William Soren



    Ma journée a encore été bien remplie ! Je viens de terminer ma distribution de repas dans les quartiers eossiens et de remballer mes affaires. Bien qu’heureux d’avoir pu offrir un peu de mon temps aux natifs, je sais bien que mes efforts ne sont pas aidés par le fait que certains coins de la ville sont moins bien ravitaillé que d’autres, ces derniers temps. Depuis que le dragon a fichu un gros bazar dans la ville haute et le quartier des affaires, certains doivent se rationner… et ce ne sont pas les nobles qui sont lésés, dans cette histoire. Ce sont encore une fois les plus modeste qui doivent payer le prix fort pour une crise dont ils ne sont pas responsables. Enfin… on ne sait pas qui est responsable du chaos récent et des attaques de pourritures récurrentes. Mais ce n’est pas une raison pour léser les plus modestes et les eossiens !

    La tournure des évènements me fait froid dans le dos, mais je n’ai pas vraiment le loisir de m’y apensatir. J’ai une auberge à faire tourner et… je dois bien dire que mes comptes ne sont pas au beau fixe. Alors, je bosse plus tôt et plus tard, je bouge tout le temps partout.. j’m’en plains pas, c’est la vie que j’ai choisi ! Mais les habitués de la taverne disent que je devrais peut-être engager quelqu’un pour m’aider, sinon je vais finir tout pété en quelques mois. Y ont certainement raisons, mes piliers de bars préférés… Mais avec quel argent paierais-je un employé ? Je ne peux pas me permettre d’exploiter quelqu’un ou de le priver d’un salaire juste, même si cela va sans dire que je lui offrirais le gite et le couvert ! Peut-être… peut-être que je trouverais un comprmis. Je devrais commencer par mettre une annonce ! Oui, oui, une annonce !

    En chargeant mon gros sac sur mes épaules, je parcourre les rues pavées qui montent vers la ville basse, le regard pensif. Je réfléchis à la manière dont je pourrais formuler mon annonce, sans être mensonger mais quand même assez vendeur ! « Hey, ça te dit de travailler dans une taverne qui sent le poisson ? »… moi, je trouve que ça sent bon le poisson mais… je ne crois pas que tout le monde soit d’accord… « Salut, moi c’est Aaron, auto-entrepreneur, fan de coworking convivial et de délires entre potes !! J’ai monté ma propre entreprise et je suis maintenant responsable d’un des établissements les plus profitables d’Yggdrasil. Mon secret ? Une audace à tout épreuve, un flair incroyable »… Pouah !! Pitié, soyons sérieux ! Qui va être attiré par ça ?! C’est trop malaisant !!

    Mon fil de pensé s’interrompt quand il me semble entendre un cri, qui sort d’une ruelle peu fréquentée. Mon sang ne fait qu’un tour et j’ai peut-être rêvé mais… j’ai l’impression que quelqu’un a appellé à l’aide… ! Je m’arrête net au milieu du chemin et tend l’oreille… tout d’abbord, rien. Puis, j’entend le même filet de voix au loin. Cette fois, il est accompagné d’une autre voix… qui lui dit de se taire ! Ah !! Je m’engouffre dans la ruelle d’un pas rapide et ne tarde pas à tomber sur une bande de jeunes qui… attaquent un gros poisson derrière un tas de caisses en bois ! Attends un poissson ou… un animorphe ? Attends, les poissons ne parlent pas donc-- P-peu importe !

    « Eh !!! Pas touche, babouche !! Vous faites quoi bande de petits… de ptits salopiots ! »

    Je suis peut-être un peu trop violent avec ces trois gamins… enfin y doivent pas avoir plus de 20 ou 21 ans… ils se sont arrêtés dans leurs brimades et m’observent avec des yeux aussi rond que ma vaisselle du dimanche. Je m’efforce de froncer les sourcils, mains sur les hanches pour me donner de la contenance. Aucune idée de si j’ai l’air crédible, mais, comme d’habitude, ma silhouette imposante a fait temporairement taire les malandrins. Je me tourne vers l’énergumène encore à terre.

    « E-Eh… ptit gars… ça va ? »
    « Eh, papy, mèles toi d’tes affaires ! »

    Un des trois andouilles me coupe la parole, visiblement agacé par la tournure des évènements. Je ne vais pas les laisser faire du mal à quelqu’un sous mes yeux, tout de même ! En plus, ce pauvre petit n’a même pas l’air de se défendre ! Je soupire et fait un nouveau pas vers les vilains garçons. Je grogne et montre un peu les dents. Deux d’entre eux reculent.

    « Vous avez fait quoi à ce gamin ? Vous cherchez les ennuis ? »

    Le chef de la bande se rebique et semble s’énerver.

    « C’est lui qui cherche la merde !! Il a regardé mon chien de travers ! »

    Il pointe du doigt le « poisson » désormais en retrait derrière moi.

    « T’as vu sa gueule ? Il allait le bouffer ! »

    Ah, d’accord, on est dans cette ambiance, là, alors. Les animorphes sont tous des bouffeurs d’animaux sanguinaire, selon lui, c’est ça ? Super, magnifique. Argh !! Ca m’énerve !  

    J’aurais vraiment aimé ne pas en arriver là… mais je ne peux vraiment pas laisser passer ce genre de généralités stupides ! la solidarité, tout ça, vous savez… Pfff… J’avance d’un nouveau pas et sans prendre la peine de répondre avec des mots, je rugis dans la direction du trio. Ils glapissent et même le chef commence à suer en voyant toutes mes rangées dedans une fois ma gueule ouverte. Ils décident finalement de se barrer sans demander leur reste. Hmph. Je n'aime vraiment pas me servir de mon apparence de la sorte mais… j’imagine qu’une petite frayeur ne va pas les tuer.

    Je soupire, pose finalement mon gros sac près des caisses et me baisse vers le gamin-poisson resté en retrait. Il n’est pas si petit que j’aurais cru, en fait… je penche la tête sur le côté en m’adressant à nouveau à lui, ma voix infiniment douce en comparaison du cri bestial que je viens de pousser.

    « Tu… il s’est passé quoi ? Tu peux bouger ? »


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    Alors, on attend pas tonton ?
    Le requin voguait dans la ville, aux grès de ses pérégrinations, profitant de l’air frais et de toute ce beau monde qu’il avait à découvrir. Il n’était pas là depuis bien longtemps – mais pour le moment, il ne souhaitait pas bouger. Il avait passé tant de temps à errer entre les villes, sans trouver sa place …. Peut-être qu’il était enfin temps de se poser ? En tout cas, c’était ce qu’il espérait. Mais… c’était si grand !

    C’était récent, oui – et il n’avait pas manqué de se perdre, de laisser son imagination le guider à travers les rues, jusqu’à ce que son cerveau soit incapable de se souvenir de son trajet. Bref. Rien de bien étonnant venant de sa part. Après tout, il n’avait jamais brillé pour son intelligence…
    Sans doute qu’il faisait un peu tâche, avec sa chemise un peu sale, ses habits abimés. Il n’avait pas l’impression de le remarquer. Etonnamment, il se débrouillait plutôt bien. De toute façon, tout son argent partait dans la nourriture. L’avantage de ne pas avoir de maison, c’était de se passer du loyer qui allait avec… pour voir le côté positif des choses. Il ramenait souvent des poissons, aux marchés, histoire de l’échanger et d’avoir une alimentation un minimum équilibrée.

    Puis, au détour d’une rue, quelques personnes attirèrent son attention. Innocemment, il leur lança un regard, puis un sourire, serrant contre son torse ses provisions fraichement achetées. « Bonjour ! Il est trop mignon, votre chien ! » Après quelques instants, l’animorphe s’approcha du groupe, se baissant vers le chien en question. «  Il a l’air gentil, en plus ! J’aimerai trop en avoir un ! » Avec son énergie habituelle, Soren se releva, lançant un petit signe de la main vers les garçons – visiblement des gens d’a peu près son âge. « Bonne journée à vous ! »
    Malheureusement, sur ce coup-là, la bonne humeur n’était pas vraiment réciproque.
    « T’es qui, toi ? T’es pas d’ici, non ? » « Uh ? » Evidement, le requin était perdu, oubliant presque que, non, le monde entier n’avait pas des bonnes intentions. Surtout vis-à-vis des gens de son espèce.

    Un petit cri de surprise s’échappa de ses lèvres, lorsqu’il sentit une main s’agripper à sa manche, pour le tirer dans la rue. « Tes provisions, j’suis sûr que tu les as volés, en plus ! Quelqu’un comme toi mérite pas de bouffer ! »
    Un premier coup – le requin stoppa le bras en question. « Je n’ai rien fait de mal ! » Malheureusement, il était en désavantage numérique. Il n’allait pas pouvoir faire grand-chose et … il n’avait pas envie de se battre, sachant qu’au final, il allait bel et bien passer pour le méchant.

    Alors, il ne savait que faire, restant soumis à ces hommes, le voyant sans doute comme un déchet, un moins que rien … comme s’il avait choisi sa situation ! Cependant, après quelques instants, les hommes se stoppèrent. L’animorphe sentit la main tenant sa tête, tirant ses cheveux, relâcher ses mèches d’argents pour finalement le laisser de nouveau libre de ses mouvements. Pour le moment, il devait rester en retrait – pourtant, il se permit un regard vers le nouvel arrivant.

    C’était … un requin, comme lui ! Il n’avait pas de mauvaises intention, non ? S’il était venu, c’était probablement pour l’aider ! Ses yeux se chargèrent presque d’étoiles, d’une admiration démesurée. Après tout, il n’en avait jamais trop rencontré, des gens comme lui !
    Le requin avait question avait rugit et … ça avait été suffisant pour faire fuir la bande d’agresseur. Soren soupira doucement. Maintenant, c’était à lui que l’autre requin s’adressait.

    « Je… Je vais bien ! Je peux me lever ! » De nouveau debout, l’animorphe baissa un peu la tête, en signe de remerciement. « Merci beaucoup. Je suis content de rencontrer un autre comme moi ! En fait, c’est la première fois, sans compter mes parents !  Et… ils ont commencés à s’en prendre à moi … je sais pas trop pourquoi ! Je crois qu’ils n’aiment pas beaucoup les requins, haha… » Il s’interrompu quelques instants, le temps d’un petit rire jaune. « Promis, je ... voulais pas le manger, son chien ! Au contraire, il était trop mignon, comment faire du mal à un tel animal ?! Maintenant, il devait récupérer ses provisions …

    Regardant de droite à gauche, son regard clair s’arrêta finalement sur ce qui lui restait de son sachet ; un vieux machin piétiné, qu’il ouvrit pour découvrir que, sans surprise, tout était désormais immangeable. Il soupira, murmurant quelques mots pour lui-même. « Tout est foutu… »
    Gardant le sachet contre lui, il se dit qu’il allait bien trouver quelques choses de consommable à l’intérieur.
    Il retourna vers le requin, prêt à reprendre la parole … mais son ventre fut plus rapide : un bruyant gargouillement se fit entendre, gênant un peu le plus jeune.

    nénuphar

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    Alors, on attend pas tonton ?
    avec William Soren



    Main sur la poitrine, je soupire de soulagement en constatant que le petit requin n’a rien. En l’aidant à se relever, je réalise qu’il n’est si petit que ça ! C’est juste moi qui prend beaucoup de place. Si j’avais constaté que j’avais affaire à un camarade poisson, je n’espérais pas rencontrer un autre requin de cette manière. Ah ! C’est Rosie qui sera contente de connaître un semblable de son âge !  

    « Oh, ben, enchanté de te connaitre aussi ! Et me remercie pas, va. C’est normal. »

    Je ne peux m’empêcher de sourire devant l’enthousiasme du jeune requin. Pourtant, ses propos me serrent un peu le cœur. Je sais très bien de quoi il parle. Certains animorphes réputés pour être des bêtes sauvages ou dangereuses, comme nous, sont souvent victimes de propos blessants. Et pourtant… il faut vraiment ne jamais avoir vu un requin de près pour s’imaginer que nous sommes féroces ! Mais bon… il n’y a qu’à voir comment certains déguerpissent quand je montre les dents. Après, on va encore dire que c’est la faute des animorphes comme moi, s’il y a de la méfiance envers nous ! Pffff, comme si on avait choisi, nous !

    « Pfff, ce sont des abrutis ! »

    Enfin, des abrutis violents, quand même.

    « S’ils reviennent te faire du mal, je te promets que je les remettrais à leur place encore une fois !! »

    Je ne suis pas du genre à faillir à mes promesses. Surtout s’il s’agit de protéger les gens dans le besoin. En réalisant que je manque à toutes les politesses, je m’apprête à me présenter. Mais je constate que mon nouvel ami cherche quelque chose par terre, un regard de détresse se peignant sur son visage. Il a.. perdu quelque chose ? Je suis son regard et remarque la nourriture écrasée par terre.

    « Oh… »

    Bien qu’attristé par cette vue, je pense être en mesure d’aider le jeune requin !

    « J’pense que j’ai de quoi t’aider ! »

    Je lui fait signe de me suivre hors de la ruelle, afin de rejoindre une place de la ville basse un peu plus hospitalière et surtout, où l’on pourra s’asseoir tranquillement. Une fois arrivé près d’une fontaine, je pose mon gros sac sur les pavés et commence à fouiller dans mes affaires. Je trouve rapidement quelques poissons grillés et il reste une bonne dose de riz dans mon panier en bambou.

    « Et voila ! C’est un peu tiède mais… tu m’en diras des nouvelles ! »

    Je laisse le plus jeune se repaître, sans me départir de mon large sourire.

    « J’m’apelle Aaron. Et toi ? J’crois pas t’avoir déjà vu dans l’coin… t’es nouveau par ici ? »


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