juillet 1002
Look at my horse
my horse is amaaazing
"Vous avez l'air de bonne humeur ce matin, Général !"
Ce n'est pas le premier chevalier qui me fait la remarque, mais c'est que ça doit se voir sur mon visage. Pourtant, je n'ai pas l'impression d'avoir tant changé que ça, mais je ne vois pas en vérité à quel point je rayonne. A quel point je suis plus souriant. Plus lumineux. Plus énergique. A cela il faut ajouter la comparaison avec comment j'étais il y a une quinzaine de jours, après l'incident de la cérémonie. Pendant une semaine, on ne put me reconnaître. J'étais vide, déprimé, ne voulais rien faire et m'énervais sur des choses futiles, même aux entraînements. Je n'étais pas bien, et ça se sentait.
Mais le bal a été une réussite, et j'en fus le premier surpris. Pendant les raids de Pourritures, aux derniers événements un peu festifs organisés pour détendre l'ambiance, j'en ai entendu qui ont râlé que ce n'était "pas le moment". C'est sûr, c'était pas les mêmes qui devaient aller au front le lendemain soir. Mais il fallait décompresser ou ma garde devenait complètement folle, à enchaîner des nuits blanches à cause des monstres. Alors je n'écoute jamais les critiques. Si la soirée du bal s'était bien déroulée pour moi, j'ignorais qu'il en avait été de même pour les autres, mais tout le monde semble s'être amusé. On en oublierait presque les quelques petites tensions qui ont pu refaire surface dernièrement ; à l'instar, par exemple, des regards de mes collègues dirigés avec méfiance contre les Sentinelles, comme s'ils craignaient que du jour au lendemain ils se remettent à devenir fous. J'ai eu bien des peurs, mais pas celle-là, ironiquement. Depuis son retour à la maison, en tout cas, Natsume s'est comporté de manière tout à fait normal, et je vis de façon idyllique en oubliant mes tracas du quotidien dès que je franchis le pas de la porte. Je profite qu'il n'ait pas encore retrouvé de travail pour le couvrir d'attention, comme s'il n'en avait jamais assez. Alors, peut-être qu'effectivement je suis plus en forme que jamais.
Quand je n'allais pas très bien, il y a un être qui arrivait un peu à me faire oublier le reste. Ma jument Mearas m'est fidèle depuis huit ans maintenant et m'a accompagné sur bien des terrains, militaires ou non. Gardée aux écuries de la caserne, je n'ai malheureusement pas assez de place chez moi pour l'y accueillir mais elle est bien mieux ici, entourée de d'autres chevaux et de palefreniers qui s'occupent bien d'elle. Plusieurs fois par mois, je m'occupe quand même de la monter et de la sortir pour que nous puissions faire des balades. J'aimerais bien emmener Natsume avec moi pour une promenade à cheval à l'occasion... Enfin bref !
Aujourd'hui, je voulais voir comment elle se portait. Eventuellement aussi, peut-être lui faire un peu d'exercices sur le parcours d'obstacles, ça fait un moment.
« Martin ?.. »
Depuis l'entrée des écuries, j'appelle le palefrenier que je connais le mieux et qui s'occupe parfois de ma jument (si ce n'est tout le temps ? Je ne sais pas trop comment ils se relèguent, ici)
« Tu es occupé ? »
Je sais que sa spécialité sont les bêtes volantes, mais son expertise en équidé est large et précieuse.
« Je voulais voir comment se portait Mearas. »
Si toutefois le timing est mauvais, je peux repasser un peu plus tard dans la journée.
Spoiler :
Natsu et Sam by Coba <3