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  • Le gros lézard et le gros chat {Linko
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Le gros lézard et le gros chat


    Ou des tentatives de bonne volonté
    Alors.
    Je suis bien d'accord pour dire que nous avons des raisons, surtout chez les moines, de nous méfier des caldissien.ne.s et des altissien.ne.s que nous rencontrons, même si ça n'apparaît pas toujours juste. Je serais bien hypocrite de venir faire la leçon à ce sujet, d'ailleurs, vu comme je peux être sur la défensive, mais... Mais là, je trouve tout de même qu'ils exagèrent un peu, les novices. Et les moines, d'ailleurs, car je suis persuadé qu'ils n'ont pas tous subitement trouvé une passion dans le rangement (encore) de la bibliothèque. Dans un soupir agacé, je ne peux que me pincer l'arrête du nez en croisant le regard fuyard du novice qui m'a rapporté la présence d'un curieux inconnu au bataillon près de l'entrée du sanctuaire. « Rapporté » au sens, « on ne veut pas y aller, alors il ne reste plus que vous ». Manque de chance, j'avais prévu de prendre la soirée pour la réserver à mes études, ce soir, et... Je crois que c'est raté. Forçant toutefois un sourire faux mais censé rassurer le cadet, je lui fais signe qu'il peut retourner à ses activités pendant que je m'en charge : même si j'ai un peu l'impression d'être une bonne poire, je me dis que c'est aussi mon rôle, de montrer l'exemple.

    Délaissant mon office, je prends donc le chemin des escaliers relativement tranquillement, sans m'attarder plus que ça. L'étage extérieur a le mérite d'être agréable, je ne vais pas nier, surtout par cette température. Je préfère la fraîcheur à la chaleur, mais celle du soleil n'est pas déplaisante après des heures passées entre les pierres et l'humidité. Par ailleurs, le printemps n'est pas ma saison favorite pour rien : les fleurs que nous avons fait pousser de part et d'autre du sanctuaire sont on ne peut plus vivaces. Voir les abeilles s'y empresser me met de relative bonne humeur ; comme si leur présence me permettait de me dire que dans le fond, les derniers événements n'étaient pas si importants.
    Qu'est-ce que je fais là, d'ailleurs... ?
    … Et je crois que cela fait plus de quelques secondes que j'ai le regard fixé sur les fleurs, au lieu de... De... Tiens, qui c'est, celui-là... ?
    Ah. Oui.

    Revenant enfin à la réalité, je cligne des yeux de manière somme toute assez bête, comme si j'avais besoin d'une seconde pour comprendre là où je suis et ce que je suis en train de faire. Dans un premier lieu, je peux comprendre deux choses : de un, je ne l'ai jamais vu, alors il est très probable qu'il ne soit pas éossien (je ne prétends pas avoir la science infuse, mais si personne parmi mes collègues ne l'a jamais vu, il y a de fortes chances que ce soit le cas). De deux, je comprends soudainement mieux pourquoi certains novices avaient l'air bizarrement intimidés, mais cela me ferait presque soupirer. Roh... C'est mal, d'avoir peur des apparences, même si l'individu en face de moi me dépasse d'au moins trente centimètres, en largeur comme en hauteur, d'ailleurs. Un peu désabusé par le comportement des novices que j'ai croisé, je prends toutefois une mine neutre mais polie pour le saluer.

    « Bonjour. Cherchez-vous quelque chose ? »

    Je suppose que cela doit être le cas. Très peu sont les altissiens et les caldissiens qui sont venus car intéressés par notre pratique religieuse, et je ne porte aucun jugement là-dessus, pour le coup. Cela m'importe très peu, mais cela ne me rend que plus confus quant à la présence de la personne en face de moi. Je suis certes un peu procédurier, mais je ne vois pas comment procéder autrement, cachant comme je le peux ma curiosité par une apparence désintéressée. Pourtant, je peux m'empêcher une remarque, tournant légèrement la tête sur le côté, quelque peu curieux.

    « Je ne crois pas vous avoir vu auparavant, mais le sanctuaire est ouvert à tous, aux curieux comme aux disciples. »

    « D'où qu'ils viennent », me retiens-je de dire, mais ce serait probablement plus maladroit qu'autre chose. Et un peu impoli, aussi. Mine de rien, plus que l'hospitalité, c'est aussi ça, qui me fait me tenir là en ce moment.

    ft. Lïnko Ackerman
    Mars 1001

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    Ψ Le gros lézard et le gros chatNATSUME & LÏNKO Ψ xx Mars
    La fin de journée approchait, et l'animorphe était finalement fatigué de n'avoir rien fait. Ou presque. Le matin, il avait quand même assisté sa soeur lors d'une ronde dans la Ville-Basse. Puis des obligations imprévues l'avaient retenue au bureau pour l'après-midi... Lïnko détestait ça. Bien sûr, Aloe ne pouvait constament être de sortie, mais dans des cas comme cet après-midi, lui se sentait parfaitement inutile. Bon, il en profitait pour entretenir un peu leur domicile, et il était sorti faire des courses pour que sa cadette ait de quoi cuisiner ce soir. Elle aimait ça, faire la cuisine. Et puis bon, si c'était un soir sans motivation, Lïnko s'en occuperait bien, il avait rien fait de l'aprem lui. Enfin rien fait, disons qu'il avait flâné Place des Vignes un bon moment. Le costaud adorait cet endroit. Pas forcément pour les étals assez insolites qui s'y tenaient, mais plutôt pour la configuration des lieux. Du moins, récente, puisqu'on pouvait trouver quelques indices qui rappelaient que la place était complètement abandonnée il y a peu encore...

    En fait, peut être que Lïnk y voyait là un symbole des plus concrets de la période d'Éveil. Alors que lui, ainsi qu'Aloe, découvraient la vérité sur leurs origines en pleine ville de Caldis, cette place était sur le point de retrouver un semblant des siennes. A plusieurs jours de marche, et pourtant peu de temps de décalage, il y avait quand même quelque chose de... Déstabilisant, à se dire ça, non ? Quoiqu'il en soit, après avoir levé son nez entre les échoppes, Lïnko s'était fait connaître de deux enfants qui courraient en tout sens entre les passants. Il avait finalement compris que leurs parents s'étaient rendus un instant aux Racines d'Yggdrasil, et que la personne chargée de les surveiller pendant ce temps était débordée par les questions sur sa marchandise. Accoûtré à l'arrache, et coiffé comme tel (enfin, le Lïnko dans son skin habituel quoi) la dame n'avait sembler se méfier du barbu pourtant assez costaud qu'il était. Après tout, tant mieux, hein. Pas de sous-entendus pour connaître ses origines éossiennes ou non, parfait !

    Fallait dire aussi qu'elle semblait surtout bien soulagée de ne pas avoir à rappeler les deux gamins toutes les minutes. Pour palier à cette éventualité, Lïnko les avait installé sur ses épaules, un de chaque côté. Comme ça, pas de risque de les perdre. Ne souhaitant pas s'éloigner, l'animorphe avait simplement prétendu ne pas connaître les produits présentés (quoi que, c'était bien vrai pour certains d'entre eux !) et les bambins de se lancer dans des explications plus ou moins claires. Après cette petite revue commerciale de la place, les parents refirent leur apparition, et l'aîné Ackerman n'avait plus de raison de s'attarder ici. Toutefois, il était prit d'une certaine curiosité. Qu'est-ce qui avait poussé les deux adultes à se rendre jusqu'au racines ? Pourquoi maintenant ? Et pourquoi sans leurs enfants ? Lïnko avait lu quelques écrits, sur la culture éossienne en général, mais... Faut avouer qu'il y avait des biais immenses, et peu de considération pour les traditions et croyances. En fait, les ouvrages qu'il avait parcourus à Caldis consistaient plutôt en des comparaisons assez défavorables de l'Éonisme à l'Omnisme.

    Pourtant... L'un de ses ancêtres, bien que très éloigné, avait pratiqué ces rites. Il avait partagé les mêmes croyances que les parents de ses deux enfants. Il s'était même très certainement rendu aux racines, lui aussi. Lïnko... Avait encore beaucoup de mal, à se dire que finalement, lui aussi était un peu de tout ça. Bien évidemment, les principes Omnistes étaient chers à son coeur, et dirigaient globalement son quotidien. Mais... Si tout avait été différent... Si son ancêtre Éossien avait été plus proche... Comment... A quoi ressemblerait sa vie, maintenant ? Tout celà rendait le Caldissien très perplexe, et semblait creuser un étrange ressenti sous ses côtes. Perdu dans ses refléxions depuis un bon moment visiblement, il releva le nez quand il faillit buter contre une marche : celle qui menait au Sanctuaire d'Éos. Fallait-il y voir un signe ?

    Curieux, et souhaitant admirer plus en détail la construction, il s'approcha. L'édifice était assez sobre, clairement marqué par les affres du temps. Cela semblait cependant ajouter de la profondeur au bâtiment, façonnait davantage son identité, et encore une fois, cristallisait l'évènement de l'Éveil. Pas de fioritures, pas de sculptures ou de gigantesques vitraux à l'efigie d'une divinité. Quelque part, ça renforçait le mystère qui planait à ses yeux, ou du moins à son oeil sur la religion suivie à Yggdrasil. Est-ce que c'était pas un peu triste de vivre dans une Cité de laquelle on ne connaissait presque rien ? Était-ce vraiment nécessaire de façonner Yggdrasil afin qu'elle soit un mélange d'Altissia et Caldissia...? Dérangé dans son cheminement mental par un bruit de pas, Lïnko posa les yeux sur un moine, qui l'avisa lui aussi. « Bonjour ! » commença-t-il poliment. Avait-il seulement le droit de parler en ce lieu...? Lïnko allait justement le lui demander, quand l'homme s'éloigna, après lui avoir retourné un timide "bonjour". Ah.

    Bon, ben, peut être qu'effectivement, il fallait pas parler devant l'entrée du Sanctuaire ? A ce moment, autant mettre un petit panneau non ? Heureusement que c'était pas un établissement dont il aurait innocement ouvert la porte, sinon elle lui serait probablement revenue en pleine tête... Ma foi tant pis, autant faire le tour du monument, peut être qu'il tomberait sur des gravures ou inscriptions ? Il avait pas la prétention de pouvoir les interpréter ou quoi, mais ça aurait été plutôt classe quoi. Si le garde du corps trouve en effet quelques sujets de curiosités, il tombe sur quelque chose de plus intrigant en finissant sa petite ronde d'exploration. Ou plutôt quelqu'un. Un moine aussi visiblement, mais on dirait qu'il est un petit peu perdu dans ses pensées pour l'instant. Est-ce que ça vaut bien le coup de retenter un brin de causette...? « Bonjour. Cherchez-vous quelque chose ? » Se réveille finalement l'homme en question. Lïnko hausse les sourcils, surpris de l'initiative qui contraste avec la quasi fuite du premier moine. Il détaille un instant son nouvel interlocuteur, visiblement jeune, les cheveux bien mis, lui...

    « Ah ! On peut parler alors ! » qu'il répond spontanément. Inclinant prestement la tête ayant momentanément oublié la politesse, il ajoute : « Bonjour ! » Son sourire colgate cache assez bien le fait qu'il ne soit pas assez idiot pour ne pas se sentir quelque peu évalué... « Je ne crois pas vous avoir vu auparavant, mais le sanctuaire est ouvert à tous, aux curieux comme aux disciples. » Ouais, c'était la question du sang. Quoi qu'il en soit, le bonhomme a pas l'air antipathique, ou alors il cache son jeu, donc dans tout les cas, tant mieux ! « Je cherche... Euh... Non en fait je cherche pas vraiment, disons que je suis peut être curieux juste ? » qu'il ajoute en se grattant pensivement la barbe. Le type en question à un regard un peu bizarre. Genre très fixe. Ça lui rappellerait bien un peu quelqu'un.

    En plus, il a une odeur bizarre. Ou plutôt une absence d'odeur ? Hm. Lïnko ne se rappelle pas avoir déjà senti un truc pareil... Peut être que c'est l'odeur des moines ? Dirigeant finalement sa main en direction du Monsieur, il entreprends de se présenter (on serre la main d'un religieux ici ou pas trop ?) au risque d'encore passer pour un empoté. « Je m'appelle Lïnko, de la famille Ackerman, à Caldis. » Inutile de mentir de toute façon, non ? « J'ai lu quelques euh... Descriptions, et récits sur l'Éonisme, mais enfin, je pense pas que ce soit les écrits les plus euh... Détaillés. » Pour une fois, voilà qui était bien présenté. Pas trop mal, disons. « Et comme je suis arrivé là, et bien... Je me suis effectivement demandé si je pouvais entrer pour voir à quoi ressemble l'intérieur. » Est-ce que le gars allait lui dire oui, et lui faire une visite ? Est-ce qu'il le prennait actuellement pour un gros curieux qui n'avait vraiment rien à faire de ses dix doigts pour se laisser tenter par du tourisme...? Dans le pire des cas, il aurait l'impression de se prendre une deuxième porte dans la face, ça renforcerait les rumeurs sur les abrutis de Caldissiens, et puis c'est tout.

    :copyright:️ 2981 12289 0

    HRP :

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    Le gros lézard et le gros chat


    Ou de tentatives de bonne volonté
    Je ne ressens pas d'animosité de la part de l'individu en face de moi, ce qui me fait me poser de plus en plus de questions sur les raisons qui ont pu pousser les jeunes novices à préférer me relayer la tâche.  Au contraire, il semble même... Je ne sais pas, spontané ? Clignant des yeux, je l'observe attentivement, curieux et quelque peu étonné de son honnêteté. Je ne vais pas me mentir, cela me met davantage en confiance. Moi qui ait horreur que l'on tourne autour du pot ou que l'on dissimule son intention, je sens que la petite méfiance que je peux ressentir face à ceux que je connais pas se résorbe progressivement. Je suis peut-être assez mauvais juge en général, mais je me détends instinctivement. Vu comme mon interlocuteur me semble perdu, en plus, ce ne sera probablement pas de trop.

    Un curieux, alors... ? Ce ne serait pas le premier, en un sens, même si beaucoup tendent à le cacher, que ce soit parce qu'ils nous regardent un peu de haut ou parce que j'imagine qu'ils ont un peu de honte, pour une raison quelconque. Toujours est-il que je ne me méfie pas sur le moment, haussant tout de même les sourcils lorsqu'il me propose sa main pour la serrer. Peu habitué à ce genre de contacts mais ne voulant pas être impoli, j'approche donc maladroitement la mienne pour la lui rendre, non sans une certaine hésitation. N-ne me regardez pas comme ça, je suis juste... Comprenez, d'ordinaire, ce n'est pas moi, qui s'occupe de tout ce qui est sociabilité ! Je me suis toujours caché derrière les autres là-dessus, alors je suis un peu perdu sur la marche à suivre à l'heure actuelle.

    … Alors c'est à dire que je n'ai pas l'annuaire des familles caldissiennes dans ma tête, et ça m'importe peu, mais...
    Perplexe, je fronce légèrement les sourcils. Rien à faire, je ne comprends définitivement pas cette manie élysiane de mentionner son arbre généalogique à chaque nouvelle rencontre, mais je sais que chez eux, tout cela est plus important que chez nous. Puisqu'il s'attend visiblement à ce que je comprenne de quelle famille il parle (j'ai déjà du mal à me rappeler du nom de deux gugusses qui sont morts ce mois-ci), je présuppose qu'il doit faire partie des nobles (qui sont bien les seuls à s'intéresser à leurs ancêtres sur plus de deux générations). Pas que cela m'importe, mais visiblement, il voulait me le signifier.

    Dans tous les cas, de ce que je comprends, je n'ai pas de soucis à me faire. Je suis même plutôt intrigué par son intérêt, quand bien même je me dis qu'il s'agit simplement de curiosité devant la nouveauté. Mais après tout, notre rôle est d'aussi d'accueillir ce genre de personnes, alors...

     «… Eh bien, je ne peux pas vous autoriser l'accès au deuxième sous-sol, puisqu'il est réservé aux moines et aux moniales, mais... Je peux vous accompagner dans le premier, du moins. Mais je vous demanderais de parler doucement, certains d'entre nous sont en train de se recueillir. »

    J'aimerais éviter les regards de travers de la part des vieux réactionnaires qui ne doivent déjà pas être enchantés de me voir organiser la visite touristique, si je puis dire, mais d'une part, ça m'importe peu car je me considère dans mon bon droit, et ensuite... Ensuite, je fais ce que je veux. J'ai bien conscience que c'est un peu autocratique, mais tout de même. J'ai beau être très influencé par l'avis de mes pairs, que je mets souvent bien au dessus du mien, il y a certaines fois où j'estime qu'ils abusent un peu.
    Faisant signe au dénommé Linko de me suivre, je l'accompagne jusqu'à l'escalier portant vers le premier sous-sol. À cette heure-ci, la plupart des présents sont là pour une forme de méditation quelconque, ou pour des études, alors je ne vois pas l'intérêt de les déranger. La salle commune, si elle est grande, me semble encore peu remplie. Je remarque d'ici que la bibliothèque semble grouiller de monde, alors je me contente de nous faire traverser la salle de prière avec lenteur.

     « En premier lieu... Qu'est-ce que vous savez, déjà ? Ou ce qui vous intéresse ? Je crois que je serais plus à même de vous répondre si je sais ce que vous avez pu lire. »

    Et pour être honnête, je suis quelque peu curieux de savoir ce qu'ils peuvent penser ou penser savoir de nous, de l'extérieur. Cela m'aiderait d'ailleurs probablement à comprendre au moins un peu leur façon de faire.

    ft. Lïnko Ackerman
    Mars 1001

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