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  • Silver for Monsters.... | Layos Nukéma
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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      Lentement, un pas après l’autre, Rosemarie se promenait dans le marché. Il y avait tellement de boutiques, c’était toujours impressionnant. Peut-être qu’un jour, elle pourrait déménager son propre magasin dans cet endroit, même si… En vrai, elle était très bien ou elle était. Et en étant directement dans la basse-ville, bah, les gens venaient plus « localement ». Et les gens étaient gentils, en général. Rosie avait mis son masque, aujourd’hui. Un masque bleu foncé qui cachait sa mâchoire terrifiante. C’était difficile de se faire comprendre par les marchants, mais c’était mieux ça que… Que de se montrer au grand jour.

      Avec un panier dans le creux du coude, Rosie avait déjà acheté quelques trucs dont elle avait de besoin : du pain, quelques légumes, mais aussi, de la ficelle. Les sourcils froncés, elle essayait de se rappeler de ce qu’elle avait voulu acheter, mais son train de pensée fut dérangé par une odeur. Une odeur tellement… Envoutante. Les yeux dorés de la belle brunette cherchent rapidement d’ou provenait cette odeur, puis, elle la trouve : un petit kiosque à pâtisserie.

      Rosie s’approche doucement du kiosque et le marchant lui sourit. Elle le lui rend, bien sûr, même s’il ne peut pas le voir. Tout avait l’air si bon… Toutes sortes de desserts, chauds, semblerait-il, qui avaient tous l’air plus délicieux les uns que les autres. Après quelques secondes qui semblèrent interminables pour la brunette, elle se décida à prendre quelques petits gâteaux, payant le marchant, avant de s’en aller.

      Mais son ventre grondait. Elle avait faim et l’idée de dévorer ces petits gâteaux lui passe dans la tête…Non, pas en publique, voyons. Pas en publique. C’est… Non. Alors Rosie décide d’aller s’assoir sur un banc. C’était épuisant de marcher comme ça. Un autre regard à ses gâteaux… Ah et pui merde.

      Rosie enlève son masque, le déposant dans le fond de son panier, avant de se mettre à manger une des pâtisseries. Elle ferme les yeux, frissonnant et savourant ce petit moment de paix. Enfin… C’est ce qu’elle pensait.

      Quelque chose vient heurter sa main, rapidement, ce qui lui fait échapper son gâteau. Avec un sursaut, Rosie ouvre les yeux pour voir un homme (grand) qui la regardait. Clairement, de la façon qu’il s’habillait, c’était un noble. Tout de suite, Rosemarie regrettait sa décision d’être venue au marché. Elle voulait disparaitre complètement.

        « Non mais, tu fous quoi, là ? À manger comme ça, en plein publique ?! Tu t’es vu le visage ? Va te cacher, merde, tu fais peur aux enfants! »


      La requine adorait les enfants, mais ils avaient toujours eu peur d’elle. C’était malheureux, mais ce noble avait raison. Elle avait été stupide. Stupide, égoïste et débile. Rosie murmure quelques excuses, baissant la tête, alors que le noble semblait s’impatienter.

      Elle ne savait plus comment réagir, Elle commençait à paniquer.



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    Silver for Monster...
    Avec Rosemarie Förstner                       #TeamHybride

    Retenant un grondement mécontent, Layos prit sa bourse et en sortit assez de pièces pour payer le livre. Ce n'était pas tous les jours qu'on dégotait un bouquin parlant des formes de magie particulières de Caldissia et même s'il trouvait le prix exagéré par rapport à sa valeur (quelque chose venant du royaume ennemi ne devrait jamais coûter autant voyons), le lion tenait à le lire. Connaître ses adversaires était un des points les plus importants de la victoire et s'il pouvait avoir facilement de nouvelles informations, il n'allait clairement pas se priver... Même si cela voulait dire marchander pendant une demi-heure avec le vendeur et ne toujours pas être satisfait du prix de vente. La guerre était finie depuis un an déjà, il ne devrait plus chercher la moindre faiblesse des Caldissiens mais les habitudes avaient la vie dure. Et on n'était jamais trop prudent.

    Sortant enfin de la boutique, le livre en poche, Layos continua sa route au cœur du quartier des affaires. Il n'était pas officiellement en service aujourd'hui mais il portait comme à son habitude son armure et surveillait les environs d'un œil. Vu les troubles actuels, on n'était jamais trop prudent et le général ne voulait pas que le moindre incident prenne des conséquences disproportionnées.

    Après avoir fait un tour des étals, le lion était sur le point de quitter le quartier pour enfin rentrer chez lui quand un éclat de voix piqua son attention. Tournant la tête vers le bruit, il vit un homme, certainement un noble au vu de l'apparence, en train de crier sur une jeune femme. Si cela semblait anodin au premier abord, ce que vit le lion lui fit dresser les poils de colère.

    Un fait qui était bien connu et reconnu dans l'armée Altissienne était le fait que le général ne supportait pas le moindre commentaire ou la moindre discrimination quant à l'espèce de chacun. Si ce genre de chose arrivait aux oreilles de Layos, il fallait s'attendre à être muté quelque mois les coins les moins agréables du pays ou avoir pour les années à venir les tâches les plus ingrates possibles à la hauteur de son grade. Le lion n'acceptait sous aucun prétexte ces comportements et n'hésitait pas à le faire savoir.

    Mais cela ne semblait pas être quelque chose qui sortait du cercle de l'armée vu la scène qu'il avait sous les yeux. Un noble dédaigneux était en train de faire une scène par rapport à la bouche d'une jeune femme, certainement une animorphe vu la forme étrange de sa mâchoire. L'éclat de voix attirait de plus en plus les regards et la pauvre animorphe semblait tétanisée face à la situation. Le lion n'hésita pas un instant avant de se diriger vers eux, agacé et bien décidé à stopper le noble.

    « Il y a un problème ? demandait-‘il en un grognement. »

    En s'approchant autant, il dominait totalement le noble et lui cachait même en parti le soleil grâce à sa taille. Être aussi grand avait tout de même certains avantages, se dit-il en observant avec mépris le noble sursauter et se tourner vers lui avec un air gêné et intimidé. Il pouvait rapidement régler le moindre conflit au moins et aider ceux qui en avait besoin. Même s'il effrayait aussi ceux qu'il aidait en même temps vu la tête de la jeune animorphe.

    « O-Oh bonjour monsieur ! Il n'y a aucun problème, je discutais... aimablement avec cette jeune demoiselle de son... importante dentition. »

    Toujours pareil avec ce type de personne, aucun problème pour cracher sur les plus faibles que soi mais dès qu'ils font face à plus fort, il n'y a plus personne. Layos haïssait ces gens-là et il mourrait d'envie de lui mettre un poing en pleine face. Mais ce n'était absolument pas un comportement acceptable, encore moins pour un général. Alors le lion serra les dents, sa queue battant l'air d'agacement, avant de répondre d'une voix presque mielleuse.

    « J'espère que vous ne la dérangiez pas à ce sujet alors. Vous savez, beaucoup d'animorphes ont des crocs et le faire remarquer n'est pas très poli, dit-il en remontant ses lèvres et découvrant en un sourire ses crocs acérés.
    - N-Non voyons, bien sûr que non mais vous pouvez avouer que sa mâchoire est terrifi...
    - On m'a souvent dit que j'effrayais les plus jeunes avec ma taille pourtant je ne vais pas me cacher constamment non plus, interrompit le lion en grognant. Je ne fais pas de commentaire sur votre nez écrasé non plus. Alors je ne pense pas que vous ayez le droit de faire la moindre remarque sur l'apparence de quelqu'un d'autre. »

    Le noble, maintenant blanc comme un linge, ne semblait plus savoir parler. Il essayait de bredouiller quelque chose mais avoir animorphe grondant en face de lui semblait lui couper la voix. Finalement, le noble bégaya qu'il avait une urgence à régler chez lui et s'enfuyait sans demander son reste. Layos l'observa disparaître dans la foule avant de se tourner vers la jeune femme. Essayant de paraître le plus amicale possible malgré son apparence intimidante, il demanda de la voix la plus douce dont il était capable :

    « Vous allez bien ? »
    agora


    HRP :

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      Oh non. Tout allait mal. Tout allait si mal. L’homme, le noble, l’humain, il… Il n’arrêtait pas. Il parlait des enfants, il parlait des personnes sensibles et que de voir son visage, à découvert, comme ça, c’était quelque chose d’ignoble. Rosie, elle, regardait ses genoux en les serrant très forts l’un contre l’autre. Elle tremble, elle pleure, elle ne sait pas quoi dire. Toutes les pensées négatives du monde lui passent dans la tête.

      Et puis elle entend des pas qui viennent vers eux. Ça y’est, tout est fini. Elle allait se faire embarquer par des gardes ou quelque chose du genre. On allait l’enfermer, dans une prison, pour avoir voulu manger un gâteau en publique. Elle allait… Elle allait mourir de faim, toute seule en prison, sans avoir jamais vraiment pu vivre, en laissant tomber sa mère.

      Mais l’homme qui était venu les rejoindre ne pris pas le coté du noble. Non, au contraire. Il se mis à faire la moral à ce dernier, à lui dire que les animorphes avaient souvent des crocs. Les yeux humides, les joues rosés, la requine regarde le noble partir après les commentaires de ce qui semblait être un autre animorphe… Si elle en croyait ses mots. Contrairement à elle, par contre, il était beaucoup plus impressionnant. Beaucoup plus imposant. Et si Rosemarie l’avait rencontré dans la rue, elle aurait probablement voulu se cacher.

      Toutefois, là, il était venu à son aide. Il avait l’air… Il avait l’air gentil. La jeune femme s’essuie les yeux avec la paume de sa main en hochant la tête pour répondre à sa question.

        « J-je vais b-bien…. M-merci… »


      Sa voix est faible et sa gorge, clairement serrée. Rosie a envie de pleurer encore, et encore, mais elle se retient. Tout ce qu’elle se demande, c’est pourquoi les gens sont méchants avec elle, comme ça. Rosie regarde ses genoux, encore une fois. Elle ne sait pas quoi dire à cet homme qui vient de lui venir en aide. Alors elle fait la première chose qui lui vient en tête et… Elle prend une patisserie dans sa main en la tendant au grand monsieur.

        « T-tenez, c’est… C-c’est tout ce-ce que j’ai à v-vous off-frir… M-monsieur… »




    HRP :

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    Silver for Monster...
    Avec Rosemarie Förstner                       #TeamHybride

    L'animorphe ne réagit pas immédiatement et Layos craint un instant de l'avoir terrorisé au point qu'elle n'ose plus bouger. Ça ne serait pas la première fois qu'il effrayait quelqu'un en voulant l'aider et très certainement pas la dernière. Mais le grand lion était toujours gêné et un peu triste d’éveiller ce genre de sentiment chez les autres, parfois il regrettait presque son apparence intimidante face à ce genre de situation.

    Heureusement, ce ne fut finalement pas le cas ici. La jeune femme ne s'enfuit pas en courant et ne resta pas pétrifiée comme une statue, elle finit par hocher la tête en séchant ses larmes. Rassuré, Layos lui adressa un nouveau sourire. Elle avait l'air encore secouée par l'altercation avec le noble alors il n'ajouta rien de plus et resta silencieux à ses côtés. Autour d'eux, les passants se désintéressaient de l'affaire et retournaient à leurs occupations, leurs donnant enfin un peu de calme et d’anonymat. La jeune femme finit par prendre la parole, bégayant faiblement des remerciements. Cela fit d’autant plus sourire le lion, laissant cette fois même ses crocs apparaître. Heureux d’avoir pu faire son devoir et aider un autre animorphe, il ne demandait rien de plus.

    « Ce n’est rien, c’était même parfaitement normal. Je n’allais tout de même pas le laisser dire de tels bêtises. »

    N’osant pas partir sans s’être assurée qu’elle allait parfaitement bien et était capable de repartir, le lion resta immobile à ses côtés, surveillant du coin de l’œil les alentours. Pas question qu’un autre imbécile de noble décide de l’insulter de la même manière, il était bien décidé à la protéger si un nouvel accident arrivait, pas question de la laisser subir de telles injustices. Mais il ne s’attendait pas du tout à se voir offrir une pâtisserie pour le remercier.

    « Non non non, je ne peux pas accepter voyons. Je vous l’ai dit, c’est parfaitement normal et vous ne me devez absolument rien. J’ai passé ma vie à me battre contre ce genre de situation et ce n’est certainement pas pour des récompenses. »

    Le silence se fit pendant quelques secondes, laissant au général le temps de réfléchir à la suite de ses paroles.

    « Je ne me suis pas présenté d’ailleurs, mes excuses. Je suis Layos Nukéma, animorphe lion Altissien… Et vous êtes ? »

    Intérieurement, le lion espérait sincèrement ne pas avoir affaire à une Caldissienne. Il ne regrettait absolument pas de l’avoir aidé, qu’importe sa nation d’origine, mais il restait méfiant envers le royaume ennemi et ses habitants. La jeune femme ne portait pas de vêtement indiquant de façon explicite qu’elle venait du royaume bleu mais on n’était jamais trop prudent.

    Il avait par ailleurs laissé de côté le fait qu’il était général. La jeune femme semblait déjà bien assez impressionnée comme cela et il ne voulait pas l’effrayer en lui faisant prendre conscience qu’elle discutait avec un haut gradé de l’armée. Les gens se comportaient toujours différemment en apprenant ce qu’il faisait après tout. En donnant simplement son nom, il ne savait pas si elle sera capable de replacer qui il était ou non, après tout on le connaissait bien plus sous le surnom de Général Lion qu’autre chose.
    agora

    HRP :

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      La main de Rosie tremble encore, comme le reste de son corps, les mots du nobles se répétant dans sa tête encore et encore. C’était son quotidien d’entendre de telles choses, dans sa propre tête, mais quand ça venait de quelque part d’autre, quand ça venait de l’extérieur… Ça faisait encore plus mal. Et l’homme refuse sa pâtisserie, disant que tout ça, c’était normal. Rosie hoche la tête en baissant la tête et reposant la pâtisserie dans son petit panier, reniflant et essuyant ses yeux humides avec la paume de ses mains.

      Il y a un petit silence malaisant alors que Rosemarie ne sait plus trop quoi dire, avant que l’homme ne se présente. La jeune femme lève la tête pour le regarder avec ses yeux dorés. Layos Nukéma d’Altissia. Ah, alors ils venaient tous les deux d’Altissia… Et ils étaient tous les deux des animorphes. Alors c’est peut-être une des raisons pourquoi il ‘avait aidée comme ça.

        « J-je m’appelle R-R-Rosemarie Först-tner… Je s-suis une animorph-phe grand r-requin blanc. »


      Elle détourne les yeux, encore une fois, toujours gênée quand elle mentionnait ce détail. Elle qui était toute petite, gênée et soumise, c’était complètement le contraire de ce prédateur de la mer. Si ce n’était de sa mâchoire, les gens ne la croiraient surement même pas. T’es qu’un stupide poisson.

        « J-je-Moi aussi je viens d’Altissia. J’y ai v-vécu toute… T-toute ma vie, presque. »


      Ça ne faisait que quelques mois que Rosemarie était arrivée à Yggdrasil. Il fallait encore qu’elle s’y fasse, que tout soit aussi différent. C’était bien, mais en même temps, elle s’ennuyait de sa ville… Le temps était généralement plus froid et plus agréable et bon, il y avait son ancien magasin. Ou le magasin de sa mère, en fait. Même si ça lui faisait mal à tous les jours d’y vivre, Rosie s’en ennuyait tout de même.

      La requine renifle et joue nerveusement avec ses doigts en essayant de paraître un peu mieux. Il l’avait aidée, tout de même, elle ne pouvait pas juste… Rester là à pleurer, ça allait donner la mauvaise impression.

        « J’av-vais une boutique av-vec ma… Avec ma maman, u-une boutique d-de couture. E-et je l’ai ref-faite ici. »


      Petit rire semi-triste, semi-heureux, plus pour tenter de rassurer le monsieur. Elle ne voulait pas le retenir inutilement, non plus, mais les larmes avaient de la difficulté à arrêter de couler.

      HRP :



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