Lentement, un pas après l’autre, Rosemarie se promenait dans le marché. Il y avait tellement de boutiques, c’était toujours impressionnant. Peut-être qu’un jour, elle pourrait déménager son propre magasin dans cet endroit, même si… En vrai, elle était très bien ou elle était. Et en étant directement dans la basse-ville, bah, les gens venaient plus « localement ». Et les gens étaient gentils, en général. Rosie avait mis son masque, aujourd’hui. Un masque bleu foncé qui cachait sa mâchoire terrifiante. C’était difficile de se faire comprendre par les marchants, mais c’était mieux ça que… Que de se montrer au grand jour.
Avec un panier dans le creux du coude, Rosie avait déjà acheté quelques trucs dont elle avait de besoin : du pain, quelques légumes, mais aussi, de la ficelle. Les sourcils froncés, elle essayait de se rappeler de ce qu’elle avait voulu acheter, mais son train de pensée fut dérangé par une odeur. Une odeur tellement… Envoutante. Les yeux dorés de la belle brunette cherchent rapidement d’ou provenait cette odeur, puis, elle la trouve : un petit kiosque à pâtisserie.
Rosie s’approche doucement du kiosque et le marchant lui sourit. Elle le lui rend, bien sûr, même s’il ne peut pas le voir. Tout avait l’air si bon… Toutes sortes de desserts, chauds, semblerait-il, qui avaient tous l’air plus délicieux les uns que les autres. Après quelques secondes qui semblèrent interminables pour la brunette, elle se décida à prendre quelques petits gâteaux, payant le marchant, avant de s’en aller.
Mais son ventre grondait. Elle avait faim et l’idée de dévorer ces petits gâteaux lui passe dans la tête…Non, pas en publique, voyons. Pas en publique. C’est… Non. Alors Rosie décide d’aller s’assoir sur un banc. C’était épuisant de marcher comme ça. Un autre regard à ses gâteaux… Ah et pui merde.
Rosie enlève son masque, le déposant dans le fond de son panier, avant de se mettre à manger une des pâtisseries. Elle ferme les yeux, frissonnant et savourant ce petit moment de paix. Enfin… C’est ce qu’elle pensait.
Quelque chose vient heurter sa main, rapidement, ce qui lui fait échapper son gâteau. Avec un sursaut, Rosie ouvre les yeux pour voir un homme (grand) qui la regardait. Clairement, de la façon qu’il s’habillait, c’était un noble. Tout de suite, Rosemarie regrettait sa décision d’être venue au marché. Elle voulait disparaitre complètement.« Non mais, tu fous quoi, là ? À manger comme ça, en plein publique ?! Tu t’es vu le visage ? Va te cacher, merde, tu fais peur aux enfants! »
La requine adorait les enfants, mais ils avaient toujours eu peur d’elle. C’était malheureux, mais ce noble avait raison. Elle avait été stupide. Stupide, égoïste et débile. Rosie murmure quelques excuses, baissant la tête, alors que le noble semblait s’impatienter.
Elle ne savait plus comment réagir, Elle commençait à paniquer.