25 mai
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Un jour, je prendrai ta place !
avec le Lion
Ce n'est pas parce que la Paix a été signée que l'armée ne sait plus à rien. J'ai décidé de m'établir une mission : je protégeais Altissia contre les Caldissiens autrefois, alors désormais, je vais protéger la population d'Yggdrasil avec la même ferveur. Depuis mon combat contre l'ours près de la rivière, j'ai commencé à douter de moi. J'ai peur d'avoir perdu mes capacités au combat ou de m'être ramolli, la faute à une absence de conflit. Je n'ai pas digéré ma défaite contre la bête : pire encore, Windie a failli mourir à cause de moi. Et je ne veux plus jamais que ça se reproduise. Si Shimomura n'avait pas été là... Je crois que je n'aurais pas fait long feu moi-même. J'aurais probablement fait une hémorragie. Brrr... Quelle mort indigne d'un soldat. Alors cette fois, j'ai bien l'intention de m'entraîner encore plus dur et de persévérer dans mes entraînements pour devenir encore plus fort. Et quoi de mieux pour s'améliorer que d'aller au terrain d'entraînement pour échanger quelques coups d'épées avec mes camarades ? Si j'y allais régulièrement à notre installation sur Yggdrasil, j'ai commencé à y aller de moins en moins avec mes responsabilités de Capitaine. Avec ce qui s'est passé chez les Eossiens, mon quartier est le plus touché par les derniers événements, alors je dois faire preuve d'encore plus de discipline et de rigueur. Et euh... De compassion, aussi, j'imagine... J'ai bien compris que mes anciennes méthodes ne fonctionnaient pas sur les natifs. Pourtant, à Altissia, il suffisait vraiment de peu pour qu'on remarque mon autorité et, surtout, qu'on me trouve admirable. Mais j'ai bien remarqué que nos ancêtres n'étaient pas attirés par les mêmes choses et qu'il fallait que j'use de d'autres stratagèmes pour qu'ils puissent m'accorder leur confiance.

Si je veux pouvoir défendre tout ce beau monde, dans tous les cas, je dois acquérir de la puissance. Et fort heureusement, les coups d'épée que je peux entendre s'échapper du quartier des armes est fort prometteur et tentant. Naturellement, je me mets à sourire, amoureux de ces sons de lames qui s'entrechoquent dans des joutes non sanglantes. J'ai beau être un soldat, ce n'est pas pour autant que j'aime les bains de sang que la guerre a laissé derrière elle. Alors je profite, depuis que nous sommes ici, des duels amicaux dont nous pouvons profiter chaque jour sans risquer que nous attaquions vraiment nos ennemis qui ne sont pas loin et qui parfois viennent même se mêler à nous. Enfin... Pas encore de trop près, ceci dit, et surtout... Quand notre Général est là. Il est bien connu que Layos ne porte pas beaucoup les Caldissiens dans son cœur malgré la trêve, comme encore grand nombre d'Altissiens. En même temps, c'est assez normal : on ne fait pas disparaître un millénaire de rivalité en une année à peine, et encore, on ignore combien de temps cette paix va durer...
Mais je suis bien content de voir que notre Général, malgré ses importants devoirs, vient quand même au terrain d'entraînement pour... eh bien déjà s'entraîner mais aussi s'assurer que nos techniques ne faiblissent pas. Et justement, je crois que c'est l'homme qu'il me fallait, si je veux progresser. Je compte bien lui demander quelques conseils pour être au moins aussi fort que lui. Certains de mes frères et sœurs d'arme m'ont déjà avoué que je n'étais pas si loin d'égaler Layos, mais c'est pourtant bien lui, pour l'instant, qui a le titre que je convoite. Je l'admire beaucoup, pour être honnête, c'est un fait. Mais ça ne m'empêche pas de rêver à prendre sa place un jour, pourtant. Devenir Général est mon plus grand objectif, et je suis sûr que ce rôle finira par me revenir. Mais en attendant, elle est sacrément bien gardée par un féroce lion qui n'a pas volé sa réputation. Tout le monde connaît les exploits de notre fier Général. Il a une carrure et une force que beaucoup lui envient, même moi. J'ai passé qu'il pourrait me donner un coup de main, aujourd'hui. Je profite donc d'un moment où il est un peu isolé pour venir jusqu'à lui, sans oublier de faire un salut poli et respectueux.

« Général Nukéma ! Quel plaisir de vous avoir sur le terrain ! Comment vous portez-vous ? »

Le sourire éclatant, je suis peut-être ambitieux mais je n'oublie pas les bases. Et puis... Je l'apprécie bien, moi, notre Général. Hé... C'est autre chose que Gabryel, ça c'est sûr. Mais il a une telle classe... Je sais bien qu'il s'agit d'un animorphe, mais je me demande quelle serait sa force, sans l'avantage que lui confère son espèce, des fois.
Trépignant sur place, je ne tourne pourtant pas autour du pot bien longtemps avant de me lancer pour faire ma requête.

« Je me demandais si... Vous voudriez bien me donner quelques conseils pour que je devienne aussi fort que vous ! »

Le regard brillant, je ne suis peut-être pas aussi imposant que lui et certains me traiteraient de lèche-botte, mais je m'en fiche. Je sais reconnaître quand j'ai besoin d'aide.