[LIBRE] Détente à la taverne [TERMINE !]

Un animorphe chat, mais certainement plus un chat de gouttière qu'un chat de salon vu son comportement. La gamine déclarait qu'Iris n'avait surement jamais mis les mains dans la terre une fois de sa vie, c'était vrai mais l'insinuation qu'Iris ne devait surement pas se fouler car c'était clairement ça que cet animorphe voulait essayer de dire, était fausse.

La femme-chat insinue aussi qu'Iris doit mieux s'y connaître en meurtre. La chevalière grimaçante regrette d'être venue en aide à cette saletée pour le moment, affichant une moue agacée.

- Si vous souhaitez nous rendre service, puisque vous nous en "devez une" vous n'avez qu'a ne plus recroiser notre chemin. Cela sera amplement suffisant.

La chevalière dégageait énormément d'amertume pour le coup, elle n'aime pas qu'on parle d'elle comme une meurtrière étant donné qu'elle a déjà tué quelqu'un par légitime défense. C'est une chose qui n'aurait jamais du arriver si la mission d'évacuation s'était passée correctement. Iris serre les dents frustrée.

- Elle aurait pu au moins respecter ce que tu lui disais Judith...

C'est vrai que Judith avait fait des efforts pour parler clairement malgré ses bégaiements et l'aider, l'animorphe n'avait pas eu plus de respect pour elle. Dans sa tournure de phrase Iris faisait peut être comprendre qu'elle ne se sentait pas respectée ? Non, plutôt qu'elle n'a même pas envie d'être respectée par des gens de ce type. Elle a un mauvais souvenir revenu en tête tout ça parce qu'elle a sauvé une animorphe qui n'est au final qu'une misérable voleuse.

- Cela aurait pu mieux se passer cette journée, ce n'est jamais que 4 personnes au total aujourd'hui qui nous l'auront rendue médiocre...entre les deux harceleurs de tout à l'heure et l'ivrogne et cet animorphe maintenant.

Heureusement qu'il y avait eu la rencontre avec Judith, seul point non négatif de tout ce bazar et encore leur repas avait été gâché, Iris soupire.

Alors là, franchement, Judith s'attendait à beaucoup de choses mais pas à ça. Enfin si, elle se doutait bien que la voleuse les enverrait balader, mais à ce point... Bon dieu ce qu'elle peut être MAIS TETUE cette gamine. Pire que feu son père. "Prends ton argent pour le pauvre du coin qui sera mort de faim". Mais...Mais elle se rends pas compte qu'aux yeux de Judith, le pauvre du coin ça pourrait être elle? Evidemment que non, clairement elle a l'air de faire partie de celles qui se forcent à jouer les durs. Judith n'aime pas ça, pas ça du tout. C'était le genre de personne qui se moquaient d'elle et de ses bégaiements.

Et l'ado s'en va vers un toit, sans rien prendre de l'argent. Pour le coup, Judith est surprise, et ça se voit avec les grands yeux et la bouche moitié ouverte. Et si c'était que ça, voilà qu'elle se met à enchaîner les piques à l'encontre d'Iris. Ça aurait été une inconnue à ses yeux, la métisse serait resté indifférente, mais pas là. Elle se contente de froncer les sourcils, à serrer la bourse de ses mains, en silence. La gamine la met en colère oui, mais c'est dur de juste la détester, pour Judith en tout cas. Par réflexe, la métisse a fait un pas dans la direction de l'animorphe, alors qu'elle ne compte pourtant pas la rattraper. Elle reste comme ça, dos tourné à "Blanchette". Pas de réaction à la deuxième phrase d'Iris. La mate est déjà entrain de se calmer. Il y a quelque-chose d'autre qui la préoccupe, de nettement plus important.

Judith se tourne vers la blanche, d'un air inquiet, attristé, presque grave. Tout ce que la voleuse a dit, elle aurait pu le dire elle aussi avant de connaitre la chevalière. Elle aussi a de la haine à revendre envers les militaires. Seulement, Iris, elle est l'exemple qu'ils ne sont pas tous les mêmes. Elle ne la connait que depuis peu de temps mais, elle l'aime beaucoup, d'une certaine manière. Elle dégage quelque-chose auquel elle s'identifie, ou autre chose, c'est compliqué. Suffisamment pour qu'elle se sente suffisamment concernée pour la journée que la blanche vient de passer. C'est que les mots de la garde touchent des cordes sensibles. Tous les malheurs qui viennent d'arriver, tout ça parce qu'elle a voulu aider Judith. Judith qui range la bourse dans son manteau avant de croiser ses mains, presque comme si elle priait, en la regardant. L'altissienne est en colère mais la nomade...

C-...Ca v-va Iris...? D'une voix aussi douce et inquiète que son regard.

Oui juste un "ça va?". Que la journée soit gâchée elle s'en fiche. Elle était déjà fichue d'avance de toute façon. A ce stade, c'est plutôt de voir comment va le moral. Se faire traiter de gosse de riche puis passivement de meurtrière après avoir secouru deux personnes. Il faut croire que sur l'instant, Judith a le pincement au coeur à la place d'Iris.

...J-je veu-je veux d-dire...Enfin je... Ses yeux fuient, elle déglutit. T-tu...Tu as p-p-enfin j-... Elle relève les yeux pour enfin lui faire face.

T-tu a-tu as aidé un e-un enfant, me s-me sauver de n-noy-iii-yade, c-coco-corriger 3 i-didi-idiots en pr-popo-prot-proté-p r o t é g e a n t qu-quelqu'un. ...Et t-tu, t'es...enfin tu... Difficile d'aborder le repas sans que ça redevienne soudainement ambigu et malaisant, alors elle s'arrête dans son élan. T-tu au-tu aurais p-pas ét-été là. La j-journée au-aura-aurait été b-b-bien pi-pire.

Elle hausse les épaules, petit rire nerveux en baissant les yeux.

O-on mangera un-une autre fois. C'est p-pas -g-grave.

En se grattant le bout du nez.

Iris avait baissé la tête, journée de merde, des efforts fait pour s'en prendre juste plein la gueule d'une gamine qui aurait mieux trouvé sa place dans un cirque avec ses acrobaties ridicules. Gamine qu'elle avait aidé après que cette dernière aie ruiné sa table où elle mangeait un repas avec Judith pour l'aider à aller mieux, après avoir été trempée en allant chercher Judith dans l'eau qui était agressée par deux mécréants.

La chevalière soupire, se demandant si ses efforts valent quelque chose au bout du compte vu que tout tourne mal dès que la situation s'améliore un peu. Judith  tire Iris de sa torpeur, en lui demanda si elle allait bien, Iris relève la tête regardant la métisse dans les yeux. Des yeux inquiets doux, les yeux de la fille qu'elle avait aidé plus tôt dans la journée, en cela au moins ses efforts valaient la peine mais...

...

Iris se contente de hocher la tête en regardant la caldissienne, l'air toujours déprimée. Elle a de beaux yeux Judith. Se retenant de plonger son regard dans celui de son amie, réconfortée par ses mots, Iris reprend un peu courage. C'est vrai, elle a aidé un enfant et sauvé Judith de la noyade, bien que cette dernière sache en fait nager.

Oui, manger une autre fois. Mais il faudra faire ça ailleurs surement, les tavernes ne sont que des nids à embrouilles et à rustres. Peut être un restaurant plus noble ? Mais cela mettrait surement la pression à Judith, chez elle alors ? Ce... Ce serait peut être bizarre ? Iris rougit légèrement et baisse les yeux sans avoir dit un mot. Elle espère juste que ça ne tournera pas mal la prochaine fois qu'elle reverra Judith et essaie de réfléchir aux meilleures conditions possibles.

...

Si elle savait dans quelle situation elle allait bientôt se retrouver, elle n'en mènerait probablement pas large.

Un hochement de tête qui ne convaincs qu'à moitié la métisse. Du rose sur les joues blanches de "Blanchette". Heh, c'est drôle mais, ça lui va bien comme petit surnom. ...Judith ne devrait pas penser ça, ça la vexerait...Même si la mate trouve ça mignon. Cela dit, quelque-chose la préoccupe bien plus. Le silence, du peu qu'elle la connait, Iris ne l'a jamais habitué au silence, pas venant d'elle. Ça l'inquiète. Est-ce que Judith n'a pas su trouver les bons mots? Pas assez convaincante? Pourquoi Iris arrive à apporter un peu de baume à son coeur mais qu'elle est incapable de rendre aussi bien la pareille? Judith se sent nulle, impuissante. ...Mais Iris n'a pas à le voir. Elle en a déjà vu assez venant de l'invocation.

Et puis, ses yeux croisent ceux d'Iris. Iris, c'est drôle, est-ce que ses parents lui ont donnés ce nom par rapport à ses yeux? C'est qu'ils sont d'un bleu foncé et coloré, comme la fleur. Maman en gardait parfois, pour décorer. Elles tenaient rarement longtemps avec le climat du désert mais, le peu que ça durait, c'était jol-Judith sursaute et fuis le regard d'Iris. Dans sa bulle, elle n'a pas réalisé qu'elle fixait les diama-les yeux d'Iris. ...Mais c'est vrai qu'ils ressemblent à des topazes. Non non, te reperds pas Jud'. Ce n'est pas le moment. Iris et Judith baissent les yeux toutes les deux en même temps, chacune les joues rosées, sans que l'une se rende compte pour l'autre.

Un silence un peut gênant entre les deux. Gênant mais sur une meilleure base que tout à l'heure. Mais la métisse ne peut s'empêcher de continuer de s'inquiéter. Le mutisme d'Iris l'angoisse. Elle veut l'entendre, juste un peu.

Tu... Elle se mords l'intérieur des lèvres avant de s'approcher d'Iris, se courber pour la regarder d'en bas.

Hey... Toujours avec la même douceur, dans la voix comme dans le regard. Elle stresse mais l'envie de bien faire pour la blanche est plus forte encore. C'est étrange à quel point ses réactions avec elle sont si hâtives et viscérales.

Se c-coc-connaitre, ça v-valait b-bien qu-quelques em-m-merdes.

Wow c'était, extrêmement cliché comme phrase, et étonnement grossier comme vocabulaire. Pourtant, c'était sincère, vraiment. Elle laisse un sourire se dessiner sur son visage. Un sourire qui se veut rassurant. Elle se redresse et, d'un geste très hésitant, frotte maladroitement le bras d'Iris, pour réconforter. Maladresse bien intentionnée pour quelqu'un qui a aussi besoin de réconfort. Et puis, d'un coup, la métisse libère sa main pour ressortir la bourse, son regard fuyant à nouveau.

J-je v-tut-tu as p-payé le p-ou- Non ne dit pas le mot, ça va t’embarrasser. R-repas; je p-peux b-bien payer la t-t-table. Ponctué d'un petit rire nerveux.

Judith reste plantée là, droite comme une pique. C'est comme si elle est incapable de savoir quoi faire alors qu'elle s'est déjà donné l'objectif. D'un coup, mini-sursaut alors qu'elle prends la bourse à deux mains pour s'en aller vers le bâtiment...Non sans s'arrêter en cours de route. Lentement, elle se tourne vers la blanche, un peu inquiète.

Iris...?

"Merci." "On se reverra?" "On se retrouve en fin de semaine" "Le poulet c'est pas ce que tu crois", ect ect... Tellement de choses qu'elle veut lui dire. Tant de mots que sa gorge ne peut extirper. La nervosité commence à avoir raison d'elle et de sa verve. Sa nature bègue, ça l'emmerde tellement. Elle qui veut dire autant de choses mais qui n'en a pas la capacité physique de l'exprimer.

Tout juste lance-t-elle un regard légèrement triste mais au sourire plus large, en hochant la tête. C'est le plus proche d'un "c'était bien" saupoudré de "à la prochaine fois" sans pour autant pouvoir le dire. Elle fait un petit signe de la main avant de s'en aller. Elles ne se sont pas donnés rendez-vous mais, quelque-chose lui dit qu'elle la retrouvera, même sans aide. Elle est capable de la reconnaître dans la foule.


Si seulement elle avait su qu'elles se retrouveraient le lendemain pour l'éxecution; et que tout allait basculer pour elles...