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  • You walk this Earth alone | Samaël Enodril
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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      Aujourd’hui, Rosie avait envie de se payer un truc pour se faire plaisir. Dépenser un peu d’argent pour acheter un truc qui n’était pas vraiment nécessaire, mais qui faisait du bien au moral. Alors elle s’était dirigée dans le quartier des affaires. C’était le meilleur endroit pour trouver des artisans de tout un tas de trucs! La brunette n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait. Un bijou, un vêtement confectionné par quelqu’un d’autre qu’elle, une sculpture en bois ? Elle verrait le moment venu. Et en plus, cette fois, elle n’avait pas oublié son masque! Alors elle n’avait pas à avoir peur des regards… En tout cas, moins. Elle ne pouvait, malheureusement, pas cacher ses branchies et ses yeux et sa peau grise. Ce serait un peu… Étouffant.

      Parlant d’étouffant, il y avait vraiment beaucoup de monde, aujourd’hui. Rosemarie était un peu intimidée par tous ces étrangers qui semblaient savoir ou aller, savoir ce qu’ils voulaient. La plupart étaient plus grands qu’elle, sauf les enfants. Mais les enfants ne la regardaient même pas. Suivant leur mère ou leur père. Le cœur de la requine se serre légèrement, alors qu’elle se met à penser à sa propre maman. Hm….

      Ses yeux se posent sur un petit kiosque, assez tranquille, qui semblait bien joli. Il y avait toutes sortes de colliers, de bijoux et de bagues. Tout semblait très beau et la jeune femme fut attirée par ces couleurs multiples. Le vendeur ne fait que regarder Rosemarie avec un sourire, alors que cette dernière zyeutait un peu de tout.

        « Vous aimez ce que vous voyez ? J’ai tout fait moi-même, vous savez. Ce sont de véritables pierres. »


      Impressionnée, Rosie cligne des yeux quelques fois en regardant le marchant, puis les bijoux. Ses yeux se posent sur un collier fait de pierres bleues… Sa couleur préférée. Bleu comme l’eau, bleu comme le ciel. Tout de suite, le marchant saute sur l’occasion.

        « Ah! Vous avez de l’œil, ma chère dame. Ce collier irait très bien avec vos yeux… Dorés. »


        « A-ah bon ?»


      Sous son masque, Rosie rougit. Il était vrai que les couleurs étaient très belles. Et peut-être que c’était justement ce que la noireaude avait de besoin pour se remonter le moral. Rosie joue inconsciemment avec une mèche de cheveux, pensive. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que ce marchand ne vendait que du toc. Des choses à très faibles valeurs, mais à de prix énormes.

      Et Rosemarie était la cible parfaite : naïve, innocente, ignorante que des gens voulaient simplement faire du mal aux autres.

        « E-eum…. C’est combien ? »


      Dit-elle, en sortant sa petite bourse d’argent. Bien sûr, Rosie n’était pas riche, mais ça n’allait pas empêcher le marchant de la vider de tous les sicams qu’il pourrait se procurer. Il lui dit un montant qui était beaucoup trop haut pour ce que ce collier était vraiment. Mais l’animorphe n’avait aucune idée de la valeur d’un tel produit. Elle hoche la tête, après quelques longues secondes d’hésitation.

        « D-d’accord! »


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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    Beau temps pour un marché aujourd'hui. Mais du temps, il va m'en manquer, pour en profiter. Comme chaque semaine, au moins une fois, je dois patrouiller pour vérifier que tout se passe bien. On est jamais à l'abri d'un vol ou d'un accident comme... Comme cette fois où y'avait le moine Shimomura, oui. C'était assez honteux et je n'ai pas envie de me rappeler de ce moment mais chaque fois que je vais faire un tour au marché et que je repasse là où nous nous sommes battus, cela me revient en tête. J'aimerais vraiment éviter à nouveau devoir me chamailler avec un Eossien ; j'en ai assez d'être méfiant vis-à-vis d'eux et que eux soient méfiants vis-à-vis de moi. J'espère que ce sera une journée tranquille, du coup, aujourd'hui... Même si on m'a prévenu qu'il y avait quelques vendeurs dont la marchandise n'était pas vraiment légale... Entre autre, les fausses pièces et faux matériaux qu'ils font passer pour du vrai auprès de leurs acheteurs crédules. On m'a refilé le profil de quelques uns d'entre eux que je suis susceptible de croiser. Après plusieurs stands où je remarque que tout semble en règle, ma chienne Windie à mes côtés perçoit une conversation qui lui paraît louche. Je la suis jusqu'à l'une des tentes où une jeune femme brune discute avec un des marchands qui ressemble à l'un des portraits que l'on m'a donné. L'air de rien, je marche près d'eux comme si je ne faisais que passer, écoutant en réalité la conversation. Il veut lui vendre un collier. Je suis persuadé que la pierre qui s'y trouve est en vérité une fausse. Je m'approche alors finalement de la scène, observant la consommatrice qui porte un masque sur le visage.

    « Vous ne vous méfiez pas ? »

    Je m'adresse à la concernée qui sort déjà sa petite bourse. Ce n'est pas une riche dame, ça se voit ; sinon elle n'irait pas jusqu'au marché pour trouver des bijoux. C'est qu'ils ont l'air beaux, vu comme ça, mais leur aspect me rend perplexe, en dépit du réalisme apporté à l'objet. Je continue sur ma lancée avec un air provocateur et sceptique adressé au vendeur.

    « Je ne sais pas... Moi, je ne fais jamais confiance aux vendeurs non spécialisés. »

    Mais le commerçant n'aime pas du tout mon manège et commence à s'énerver.

    « Qu'est-ce qu'vous insinuez, là ?!.. »

    D'un geste du bras, je fais signe à la demoiselle de reculer. Puis, je m'empare du collier avant de le poser sur la table et le coupe en deux d'une traite à l'aide de ma dague (que je garde au niveau de ma cuisse au cas où, pas besoin de sortir l'épée dans ces moments-là). L'espèce d'aigue-marine qu'il voulait lui vendre se fissure d'une traite et je prends un des morceaux qui s'effrite déjà sous mes doigts, comme si elle était composée de sel.

    « Que ces pierres sont fausses ! Et que vendre du toc, c'est contraire à la loi. »

    Je brandis le pendentif devant le regard ébahi de l'escroc.

    « Mais quelle chance ! Je suis là pour vérifier que tout est en règle, alors vous allez gentiment me suivre. »

    Bon, évidemment, en comprenant que je suis militaire, le trafiquant préfère prendre ses jambes à son cou et détale déjà dans la rue commerçante. Mais hors de question de le laisser filer.

    « Windie, attaque ! »

    Il suffit d'un seul de mes ordres pour que ma fidèle compagne se lance à la poursuite du voleur et se jette sur lui, tous crocs dehors, pour lui mordre le postérieur. On entend à quelques mètres un cri de douleur dont je crois deviner la provenance. Un ricanement m'échappe, tandis que je sais le voleur hors d'état de nuire maintenant que mon alliée le tient sous contrôle. Plus qu'à attendre que mes soldats rappliquent, car ils n'ont pas pu être sourds face au hurlement ; ça a dû les alerter.

    « Je suis navré pour le dérangement. J'espère qu'il ne vous a rien volé. »

    Je me suis finalement tourné vers la jeune femme devant laquelle je m'incline afin de m'excuser pour le désagrément. Franchement, s'en prendre à une innocente personne, quelle honte !

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      La jeune femme sortait doucement sa petite bourse d’argent, celui dont elle avait travaillé terriblement fort pour avoir, mais alors qu’elle allait payer le marchant, une voix retentit à ses cotés, ce qui fait sursauter la petite requine. Un homme qui lui demandait si elle ne se méfiait pas, même un peu. Rosie ne sait pas trop quoi répondre à cette remarque, prise au dépourvu. Est-ce qu’elle devrait se méfier ?

      Heureusement, l’inconnu continue de parler et Rosemarie le laisse faire en sentant son cœur battre de plus en plus fort. Est-ce qu’elle avait fait quelque chose de mal ? Le vendeur ne semblait pas très content des accusations, mais… Oh oui, elle devrait se pousser. En reculant de quelques pas, jouant nerveusement avec ses mains, Rosie observe l’étranger qui prend sa lame oh mais il n’allait pas quand même…..

      Huh ? La pierre elle…. Elle se casse et s’effrite très facilement. Même la requine qui n’était pas très habituée à ce genre de bijou se disait que ça prenait plus qu’une simple petite dague pour en briser un, non ? Et que ça tombe en miettes comme ça… On dirait du sel. Son regard doré se tourne vers le vendeur qui, clairement, se met à paniquer en s’enfuyant et l’inconnu envoie son chien à ses trousses. Rosie pose sa main sur sa bouche par surprise, les yeux grands ouverts.

        « O-oh Oros… »


      Honnêtement, elle ignore quoi dire à son sauveur. Il lui avait empêché de dépenser pour un truc qui ne valait clairement pas l’argent. Mais il s’excuse du dérangement, même si Rosie se dit que ça serait presque à elle de s’excuser d’avoir été aussi naïve et stupide.

        « N-non je…. Il ne m’a r-rien volé… M-merci Monsieur. »


      Un peu intimidée, elle détourne le regard en jouant encore avec ses doigts. Est-ce qu’elle devait le payer ? Est-ce qu’elle devait faire quelque chose ? La brunette n’avait aucune idée à qui elle avait affaire, alors elle ne fait que nerveusement rester là sans trop savoir quoi dire.

        « J-j’oubliais que des gens pouv-vaient être autant…. Mal intentionnés… »


      Rosie baisse les yeux, mal à l’aise, se sentant complètement idiote. Si cet homme était un garde, il avait probablement de biens meilleures choses à faire que de sauver des petites filles stupides comme elle.

      C’est ce qu’elle se dit, en essuyant des débuts de larmes sur ses yeux.

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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    Heureusement, l'escroc n'avait rien volé à la jeune brune. C'était déjà un soulagement ; la pauvre aurait pu se faire dérober bien plus que les quelques sous qu'elle aurait pu dépenser pour acheter un faux bijou, même si ces sous auraient pu déjà valoir une fortune pour elle. Je n'oublie pas qu'on a pas tous la même bourse, mais au moins, l'individu n'a pas été violent ou dangereux physiquement pour la demoiselle. Avec un sourire avenant, j'observe ses yeux dorés qui auraient presque la même couleur que les miens. Mais ces mêmes iris s'humidifient bientôt et je la regarde en clignant des yeux, ne m'étant pas attendu à ce que cela la mette dans un tel état. Mais puisque j'y pense, ce n'est pas foncièrement anormale : la pauvre a failli se faire arnaquer et si elle n'a pas beaucoup de biens ou d'argent, ça aurait pu lui gâcher la vie. Un peu perdu quant à la démarche à suivre, je tente de la consoler maladroitement comme je peux en prenant un ton calme et consolant.

    « Oh... Non, ne vous en faites pas. Vous ne pouviez pas savoir. Ce genre de personnes malhonnêtes sont très fortes, n'importe qui aurait pu se faire avoir. Moi, c'est juste parce que c'est mon travail de les repérer. »

    Faut dire que pour ma part, je n'hésite pas à en venir en mains quand ils vont trop loin et que je vois que ce sont réellement des voleurs, mais je ne pense pas assez au fait que tout le monde n'a pas la même assurance que moi et que les gens croient peut-être qu'il est plus facile de duper les jeunes personnes timides et réservées comme cette jeune femme. Elle n'a pas à être gênée de se faire duper. Mais ça a l'air de vraiment la perturber, au point de la faire arriver aux larmes. Arg ! Je ne peux pas la laisser comme ça. Je réfléchis quelques secondes.

    « Attendez, venez avec moi. »

    Je la guide à travers les petites tentes où sont disposées divers marchandises sur les stands. Mes yeux analysent les attelages un instant avant qu'ils ne soient attirés par des bijoux, qui ressemblent un peu à ceux qu'elle voulait acheter tout à l'heure ; un en particulier, mais qui soit, cette fois-ci, véritable et d'un bel éclat. Je le prends aussitôt avant de le payer au marchand. Puis, une fois fait, je le tends à la brune.

    « Tenez, c'est pour vous, en dédommagement. Une vraie aigue-marine des montagnes d'Altissia, cela vous ira très bien. »

    Je lui présente le collier avec un sourire doux, espérant que cela fera l'affaire et que ça la consolera un peu.

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      Rosie se traitait mentalement de tous les noms possibles. Idiote, surtout. Elle aurait dû vérifier plus que ça, elle aurait dû au moins douter qu’il lui vende un si beau bijou a un prix qui semblait assez « raisonnable ». Mais non, elle avait été naïve encore une fois. Elle était toujours naïve, elle ne changerait jamais.

      Les larmes aux yeux, la requine lève la tête vers le monsieur qui essaye de la réconforter en disant que ces gens là cherchaient des cibles seules et plus faciles à escroquer. La jeune femme baisse la tête, se sentant encore stupide, par contre. Et puis il lui dit de la suivre et Rosemarie obéit sans rien dire. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle doit faire dans une situation comme ça, mais il semble faire partie des forces de l’ordre ou quelque chose du genre. La brunette ne pense même pas à deux fois et elle le suit entre les tentes, machinalement.

      Combien de fois est-ce qu’elle avait pu se faire escroquer comme ça, aurparavant ? Rosie s’attendait à ce que tout le monde soit bon, que tout le monde soit honnête, comme elle l’était, mais ce n’était pas toujours le cas. Bien que la jeune femme n’achetait pas beaucoup de bijoux…. Il fallait dire qu’elle commençait à penser à tout ce qu’elle achetait, dans les autres boutiques.

      Et puis un éclat bleu vient attirer son attention, ce qui lui fait lever la tête et elle… Huh ? La personne qui l’avait sauvée lui tendait un bijou qui ressemblait beaucoup au faux. Rosie le prend dans ses mains en le regardant, incrédule et terriblement gênée.

        « M-m-mais Mons-sieur je…. J-je ne p-p-peux pas accept- Je veux dire c’est c-cher e-et j’ai… Je sais pas si j-j….. »


      Le visage de la petite requine commence à s’enflammer alors qu’au fond d’elle, elle était réellement contente. Après toute cette merde, oui, il y avait encore du bon monde à Yggdrasil. Il en était bien la preuve. Et la brunette savait bien qu’il n’accepterait pas qu’elle refuse ce cadeau. Ça se sentait. Elle ferme son poing, serrant doucement le collier contre son cœur, le visage complètement écarlate.

        « M-merc-ci beauc-coup…. M-merci…. »




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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    La pauvre a l'air bien embêtée, mais je ne veux pas que ça lui pose problème, que je lui offre un bijou. J'estime que ce n'est que justice et qu'elle n'a pas à culpabiliser de s'être faite prendre au jeu de la tromperie. Grr... Il y en a tellement, qui profitent d'âmes aussi innocentes que la sienne... Quelle tristesse. En arrivant sur Yggdrasil, j'avais l'espoir très naïf que ça serait un peu comme une utopie. Que nous pourrions tous vivre en harmonie et que des personnes comme cette jeune femme pourrait vivre leur vie tranquille sans guerre et donc sans soucis. Mais on ne change pas les gens comme ça, malheureusement, et j'oublie parfois que la fin de la grande guerre, si elle fut historique, n'a pas éradiqué les autres problèmes ; bien au contraire.

    « Ce n'est rien, ne vous en faites pas. »

    D'un geste poli, je lui indique que ce n'est pas grand chose et nous nous éloignons du stand pour marcher entre les étalages. Au moins, ça a l'air de lui faire réellement plaisir et c'est le principal. Je suis content qu'elle finisse par accepter ce modeste cadeau. Alors j'esquisse un sourire tranquille dans l'espoir de la mettre plus à l'aise. Je ne veux pas qu'elle se sente gênée en ma présence.

    « Et puis entre Altissiens, on peut bien s'entraider. Je vous ai entendu parler au nom d'Oros, tout à l'heure. »

    Comme n'importe qui (je crois), je vais être naturellement plus amené à aller vers les personnes qui viennent du même endroit que moi plutôt que vers nos rivaux de toujours ou les natifs de l'arbre. Si je m'efforce d'aider tout le monde, je partage avec les Altissiens des traits et des conversations qui nous rapprochent instinctivement.

    « Je suis le Capitaine Samaël Enodril, de l'armée Altissienne. Si vous avez un souci, n'hésitez jamais à venir me voir. »

    J'esquisse un sourire doux.

    « Est-ce que... Vous venez souvent au marché ? »

    Cela ne m'étonnerait pas que la demoiselle soit nouvelle ici. Peut-être vient-elle d'arriver dans la ville ? Cela arrive encore que des curieux désirent venir jusqu'ici pour connaître la vie que Yggdrasil peut nous offrir. Dans ce cas, j'espère juste qu'elle ne s'est pas faite berner trop souvent...

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      Rien ? Non ce n’était pas rien. Rosie venait de se faire offrir, gratuitement, un beau collier (véritable). Le genre de collier qui aurait peut-être couté un peu trop cher… Mais non. Elle pouvait… Wow…

      La jeune femme lève les yeux dorés vers le garde, un peu perdue. Il savait qu’elle venait d’Altissia ? Oh elle avait mentionné Oros. Rosie fait un petit sourire gêné, se frottant le nez. Oui, c’était une partie quand même importante de sa vie alors bon…

      Il se présente, Samaël, un capitaine de l’armée. La requine se sent tout de suite un peu intimidée, détournant le regard. Il n’était pas méchant, au contraire, il avait l’air très gentil, mais l’armée c’était gros, ça avait du pouvoir et c’est… Bah c’est des gens qui se battent. Rosie hoche la tête doucement, quand il lui dit qu’elle pouvait aller le voir.

        « J-je m’appelle R-Rosemarie. M-mais d’habitude les g-gens m’appellent Rosie. »


      Quand il lui demande si elle vient souvent au marché, la jeune femme secoue la tête négativement. Elle venait surtout pour acheter les trucs essentiels, comme la nourriture ou des tissus pour sa couture.

        « C’est l-la première fois que je venais m’achet-ter des euh… D-des bijoux. »


      Un petit rire gêné s’échappe de ses lèvres, se sentant presque mal ? Pour une raison quelconque. Comme si elle n’avait pas le droit, elle, de s’acheter des petits trucs ‘inutiles’. C’était bizarre.

        « J-je veux d-dire je suis ici depuis quel-quelques mois e-et je-j’ai un peu d-de difficulté à euh… B-bah je suis toute seule a-avec mon magas-sin et j-j— »


      Elle s’arrête dans ses paroles. Elle parlait trop, elle devait l’ennuyer. La jeune femme baisse la tête, serre le collier dans sa main et se frotte la nuque avec son autre main, mal à l’aise.

        « Désolée M-Monsieur Samaël, v-vous devez être… V-vous devez être trop occupé pour éc-couter mes histoires déb-biles. »


      Rosie met le collier dans la sacoche qu’elle avait apportée avec elle, se préparant à rentrer chez elle et laisser le garde de l’armée tranquille.


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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    « Enchanté, Rosie. »

    Je ne sais pas si je peux me permettre de l'appeler ainsi, mais puisqu'elle m'en a parlé, j'ai supposé qu'il devait s'agir peut-être d'une invitation à le faire. Mais comme je l'ai deviné, elle ne vient pas souvent au marché, du moins, comme elle semble dire, pas pour des bijoux. Je ne suis donc pas vraiment surpris que la pauvre se soit faite avoir par un des marchands peu scrupuleux de l'allée. Heureusement qu'elle est tombée sur moi, dans tous les cas, ou plutôt que ce soit moi qui suis tombé sur elle. En plus, ce n'est pas trop le genre de femme à être intimidante ou avec l'œil pour repérer les arnaques. Erf... Combien de gens ont pu jouer d'elle ainsi ? Je ne préfère pas me demander. Voilà qu'elle sous-estime en plus ses propres propos.

    « Que dites-vous ?.. Ce ne sont absolument pas des histoires débiles, au contraire ! Un militaire qui n'écoute pas les citoyens qu'il doit protéger ne mérite pas son armure ! »

    Je m'emporte peut-être pour rien, mais un soldat se doit de servir son peuple avant tout, pas de le dénigrer ! Bon, il est vrai que y'a des gens qui aiment pas écouter les autres parler de leur vie personnelle, mais je veux que cette dame sache qu'elle ne me dérange pas du tout et que c'est moi, au contraire, qui est venu jouer au squatteur.

    « Vous avez un magasin, alors ?.. C'est intéressant. Que vendez-vous ? »

    Elle porte sur elle une douce odeur d'atelier en bois. Je l'imagine faire un travail manuel quelconque, mais ses doigts fins ne permettent pas quelque chose de vraiment rude au toucher... J'aurais bien dit confection de bijoux mais si c'était le cas, elle ne se serait pas dupée tout à l'heure. Malgré moi, je ne peux m'empêcher de jouer les curieux.

    « Vous avez un stand, sur ce marché ? Peut-être que je suis passé devant sans faire attention... Si c'est le cas, je m'en excuse. Une jeune femme aussi charmante ne devrait pas se faire ignorer. »

    Je lui fais un sourire doux, voulant me montrer accueillant. Elle a un joli regard... D'un doré brillant et intense, un peu comme les miens. Sauf qu'elle le porte bien mieux. Mais je suis sincère quand je dis que je la trouve charmante. Elle semble naïve mais avec un bon cœur. En plus, elle doit avoir à peu près mon âge, non ? Elle fait plutôt mature. Et si je dois me contenter de son masque, elle doit avoir aussi un joli visage. D'ailleurs, je l'importune peut-être, en fait.

    « Oh, mais... Peut-être que je vous dérange en plein rendez-vous galant ?.. Vous êtes venue accompagnée ? »

    Oui, ça doit sûrement être ça. Quelqu'un comme elle doit avoir une personne dans sa vie, c'est évident. Dans ce cas, je ne veux pas m'imposer ainsi.

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      Rosie sourit et rit, gênée par l’homme qui était très gentil avec elle. Il l’écoutait parler de ses trucs sans même râler ou, au contraire, semblait dire que c’était son devoir d’écouter les citoyens. Même si Rosemarie avait toujours cru que c’était tout le monde SAUF elle. Qu’elle n’en valait pas la peine. Et quand le garde lui demande quel sorte de magasin elle avait, la requine baisse les yeux, un peu gênée

        « U-un magasin de… J-je fais des v-vêtements. »


      Et puis elle allait répondre à son autre question, mais fut arrêtée dans son élan par la fin de sa phrase. ‘Une jeune femme aussi charmante’ ? Rosie sent les palpitations de son cœur s’accélérer et elle cligne des yeux quelques fois.

        « O-oh euh… J-je… N-non j-j’ai… »


      Mais il continue en lui demandUN RENDEZ-VOUS GALANT ? Elle ? Non, non non non, jamais, voyons!....... En fait, non, elle aurait aimé ça, mais elle était loin… Enfin elle…. Oh merde qu’elle commençait à avoir chaud. Son visage qui passait du grisâtre au pourpre, alors que son regard doré, fuyant, n’osait pas le fixer dans les yeux.

        « P-pas du t-tout, e-euh j-je veux dir-re q-que n-non j’ai…. Je n’ai pas d-de r-r-rendez…. P-pas moi, j-je…. J’ai… J-je ne suis p-pas, enf-fin…. »


      Pas assez belle ? Pas assez quoi ? Rosie se gratte le nez en oubliant qu’elle a son masque sur le visage. Elle a vraiment chaud et veut l’enlever, mais est-ce qu’il aurait peur d’elle ? Est-ce qu’il voudrait l’arrêter ? Cette pensée lui fait peur. La jeune femme prend quelques secondes pour respirer, reprendre le contrôle de ses émotions et lève les yeux dans ceux de Samaël.

        « J’ét-tais… Vraiment juste venue p-pour m’achet-ter un truc pour moi, je… Je ne crois p-pas être assez jol-jolie pour même envi-visager un rendez-vous…. Galant…. »


      Elle joue nerveusement avec ses doigts, se disant qu’elle devait, encore une fois, le déranger avec ses conneries. Son manque de confiance en elle et tout, ça tombait sur les nerfs des gens, la plupart du temps… Enfin, c’est ce qu’elle croyait.



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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    Je sens chez elle quelque chose de particulier qui m'attire. J'ai envie de croire que c'est le destin qui l'a poussé sur mon chemin aujourd'hui, mais en vérité, je sens... de la gentillesse et de l'honnêteté chez elle. C'est ce qui la rend si facile d'accès et donne envie de lui parler davantage. Quel dommage qu'elle porte un masque... Elle doit être très mignonne sans, aussi. Je suis curieux de savoir ce qu'il y a en-dessous... Mais bon, si elle le porte, c'est pour une raison; ce serait impoli de lui demander de me dire ce qu'elle cache ou même de l'enlever. Certains de mes camarades au front en mettaient bien pour masquer leurs visages défigurés que même la magie n'avait pas su réparer. Je me trouve toutefois attristé qu'elle sous-estime grandement l'effet que cette Rosemarie peut produire chez les autres.

    « Oooh... Que dites-vous là... »

    Je rêverais sans doute d'avoir à mes côtés une personne aussi délicate et douce qu'elle.

    « On ne sait pas sur qui on va tomber d'un jour à l'autre, hm ?.. »

    Vu que j'aime porter des beaux habits et que mes vêtements sont souvent en mauvais état à cause de mes entraînements réguliers, une couturière ne serait pas de trop dans mon carnet de contacts.

    « Surtout, qui ne rêverait pas de quelqu'un qui sait confectionner des habits ? C'est vraiment un talent merveilleux ! Vous devez avoir des doigts de fée ! Peut-être en êtes-vous une ?.. »

    J'essaye de la rassurer comme je peux pour qu'elle cesse de se mésestimer. Je ne voudrais pas que l'opinion qu'elle puisse avoir de ses capacités ou de sa propre personne finisse par la noyer. Alors je lui offre un sourire chevaleresque et amusé, espérant pouvoir l'éclairer un peu alors que sa journée a failli être très mal partie.

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      Les sourcils froncés, Rosie sent son moral descendre de plus en plus. Non, bien sûr qu’elle n’est pas assez jolie, voyons. C’était assez facile de le voir, dès qu’elle voyait sa réflection. Personne au monde ne pourrait trouver une personne comme elle, jolie. Même sa maman devait….

      La requine se fait tirer de ses pensées par les paroles de l’homme. Le voilà encore qui la complimentait sur ses talents de couturière. Les joues grisâtres deviennent de plus en plus rouges, encore une fois.

        « M-moi, une fée ? O-oh n-non, je…. E-en fait j’aimerais bi-bien, mais je ne c-crois pas que ce q-que je fais est dans l-les meilleures…. D-de la meilleure q-quali-lité. Je-je veux dire, je suis c-cap-capable de vivre de c-ce t-trav-vail, mais… »


      Elle joue nerveusement avec ses doigts, anxieuse. À chaque fois qu’elle se mettait à parler un peu trop, les battements de son cœur augmentaient de vitesse. Par contre, là, elle se met à avoir chaud. Au visage, surtout.

        « J-j-je… Ne c-criez p-pas, s-s’il vous plait... »


      Elle avait de la difficulté à respirer, avec l’anxiété et tout. Alors, le visage baissé, la requine enlève très lentement son masque, révélant à l’homme, un visage parsemé de dents tranchantes. Samael semblait être gentil, mais… On ne savait jamais. La jeune femme prend quelques grandes respirations, posant une main sur son sternum, comme si ça allait aider d’une manière quelconque.

        « P-p-par-pardon.. »


      Elle remet son masque rapidement, sans avoir réellement pris le temps de reprendre son souffle. Elle ne voulait pas qu’il ait peur ou… Qu’il la traite de monstre. Car maintenant qu’il avait vu son visage, Rosie n’était, surement, plus une fée ou une femme charmante, maintenant. Ça ne l’étonnerait pas s’il lui mettait une claque au visage ou si elle devrait lui rendre le cadeau qu’il lui avait donné. Cadeau qu’elle serre dans lla paume de sa petite main grisâtre, tremblante.

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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    On me dit habile avec une épée, une hache ou une arbalète, mais je ne sais rien faire de mes doigts. Je manque de dextérité pour les choses qui demandent de la précision comme la couture. Alors je suis admiratif des couturier.es qui arrivent à créer des tenues remarquables. La modestie et la timidité de Rosemarie m'attendrissent. C'est presque dommage que le masque cache son visage... Oh, mais on dirait qu'il suffisait de le penser pour qu'elle l'enlève. Curieux, je tente de ne pas être trop fixateur et la laisse me dévoiler les traits qu'elle dissimulait sous le tissu. Je sursaute alors brièvement en apercevant une rangée de dents pointues parsemée sa bouche. Je ne m'attendais pas vraiment à ça, alors je demeure assez surpris. Mais si elle cachait son visage, ce doit être à cause de ça, me dis-je tout à coup. Bouche bée, je continue de l'observer avec un air figé avant que ses excuses ne me ramènent à la réalité. Je ressens comme une vague d'émotions autour d'elle.

    « Vous avez... peur. »

    Je cligne des yeux alors que je sors cette banalité comme si je venais de faire une découverte. Je me demande sur le moment pourquoi elle est si stressée et pourquoi elle a tenu à faire ça.

    « De quoi avez-vous peur ? »

    Je pose cette question de manière tout à fait innocente. Cela peut paraître idiot, mais il y a vraiment de toutes les espèces en ce monde, surtout sur Yggdrasil. J'ignorais qu'il y en avait encore qui devaient se cacher. Pour ma part, rien ne pourrait me surprendre. Dans l'armée, il n'y a pas que des humains, après tout, et notre général est bien un animorphe lion.

    « C'est vos dents, que vous cachez sous ce masque ? »

    Je demande quand même ce qu'elle tentait de préserver à mon regard ; ou au regard de tous, en l'occurrence, vu qu'elle garde ce masque depuis tout à l'heure. Est-ce qu'elle a reçu de mauvaises critiques sur son physique ? D'accord, il y a toujours des personnes affreuses pour émettre des jugements sur n'importe quoi, mais ça ne m'a pas vraiment choqué. Surpris, oui, mais pas choqué. Ou horrifié. Cela contrastait juste avec la douceur qui se dégage de Rosie, mais dès que j'ai senti qu'elle était anxieuse, j'ai tout de suite laissé de côté son visage pour me concentrer sur ce qu'elle pouvait ressentir.

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      Elle n’ose pas le regarder dans les yeux. Elle a trop peur. Son coeur bat à toute allure, elle ignore s’il va dire ou faire quelque chose. Est-ce qu’il allait la frapper ? Se mettre à l’insulter ? Reprendre le cadeau qu’il venait de lui donner ? Honnêtement, ça ne l’étonnerait pas et la requine ne pourrait pas vraiment faire quelque chose contre ça… Mais inconsciemment, sa main se serre sur le pendentif qu’elle venait de recevoir.

      Mais les mots qui sortent de la bouche du soldat semblent… En fait, c’est pas vraiment à quoi la jeune femme s’était attendue. Son regard doré se lève, légèrement, alors qu’elle joue nerveusement avec ses doigts, le collier toujours dans le creux de sa main.

      Tu as peur.

      Tu caches tes dents.

      Pourquoi tu as peur ?

      Ces questions résonnent dans sa tête encore et encore et encore. Oui, elle a peur. Elle a peur de ce que les autres peuvent dire parce que ça l’affecte beaucoup trop. Elle a peur de ne jamais être aimée, de ne jamais être appréciée par quelqu’un. Elle a tellement peur de vivre seule et de finir sa vie dans la noirceur et la solitude. Alors Rosie hoche la tête, doucement.

        « O-on m’a déj-jà dit que je… Que je d-devrais être un mons-stre de foire…. »


      C’était il y a longtemps, ça. Quand elle était à Altis, encore, des jeunes de son âge qui l’intimidaient à chaque fois qu’elle les rencontrait. Bien sûr, sa maman faisait de son mieux pour défendre la petite Rosemarie, mais… Elle n’était pas toujours là.

        « E-et… Que je fais p-peur aux enfants…….. »


      Cette simple idée réussi à mettre les larmes aux yeux de la grise qui, en aucun cas, ne voulait mettre des enfants dans des situations inconfortables. Elle aimait les enfants plus que tout, alors qu’elle ne pourrait jamais leur approcher… Et si elle, en avait des enfants, un jour ? Est-ce qu’elle allait leur donner la même malédiction ?

      ………

      Sans même le réaliser, quelques larmes s’étaient mises à couler de ses joues. Les gens ne réalisent pas à quel point des mots, des insultes ou des commentaires, ça peut faire mal, à la longue. Rosie, elle, le savait beaucoup trop bien.

        « A-alors j’ai dé-décidé de me cach-cacher... »


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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    Monstre de foire.
    Les mots sont forts, et pourtant je pourrais presque moi-même les entendre. Après tout, si personne ne lui avait jamais dit, elle n'aurait probablement pas pensé à cacher son visage sous un masque. Cela m'a moi-même surpris, il est vrai, mais de là à trouver ça 'monstrueux'... Je n'en ai pas été choqué. Et je crois que c'est lié à la douceur que j'ai associé à Rosie plutôt qu'à son physique. L'idée ne m'est même pas venue d'être apeuré ou dégoûté. Mais quand on a connu les champs de bataille, ce n'est de toute façon pas une animorphe comme elle qui fait peur ou traumatise. Je sens toutefois ma poitrine se serrer en constatant qu'elle souffre véritablement du regard des autres, qu'elle a déjà été blessée à de nombreuses reprises par des mots, ou même des gestes malveillants à son encontre. Ce genre d'injustice me met en colère. Et encore plus que ça fait pleurer les autres. Doucement, je décide alors de la prendre par les épaules pour la guider hors du marché où des personnes pourraient potentiellement nous remarquer. C'est de calme, dont elle a besoin.

    « Venez, allons nous asseoir quelque part. »

    Je la guide sans brusquerie dans un endroit plus désert, au bord d'une fontaine tranquille qui n'attire pas forcément les passants les jours de marché. Il faut dire que les échoppes sont bien plus attrayantes, mais ce n'est plus ce qui nous intéresse. Windie finit d'ailleurs par nous rejoindre et s'approche de la brune pour poser sa tête sur ses cuisses.

    « Je suis désolé, je ne voulais pas ramener un sujet douloureux. Tenez. »

    Je sors un mouchoir de ma petite besace pour lui tendre afin qu'elle puisse sécher ses larmes.

    « J'ai côtoyé de nombreux enfants pendant plusieurs années, et... Je peux vous dire que... Ce n'est pas ce genre de choses qui les effraie le plus. Ils ont bien plus peur de ce qu'ils ne peuvent pas voir. »

    Combien de fois ai-je été appelé au beau milieu de la nuit pour calmer ceux qui avaient peur des monstres sous leur lit ou dans leur placard ? Je ne les compte plus. J'en garde de drôles de souvenirs aujourd'hui car je sais que c'est important de les rassurer mais mes heures de sommeil, sur le moment, m'en voulaient un peu.

    « Et puis, il y a bien des enfants comme vous. Vous en avez été une. Je pense au contraire qu'il faut des modèles pour tout le monde. Si vous en aviez eu, peut-être que vous ne penseriez pas ça de vous. »

    On prend tous exemple sur quelqu'un dès lors qu'on finit par s'attacher aux autres, après tout. Je sais que c'est bien plus complexe de parler de ce genre de choses avec Rosie, que sa vie ne doit pas être facile tous les jours de ce point de vue... Mais je pense que les gamins ont au contraire beaucoup à enseigner aux adultes sur bien des points.

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      Rosie regarde le sol, timide, nerveuse, alors qu’elle tente d’essuyer les larmes sur ses joues. Elle n’aurait pas dû tout raconter ça à Mr. Samael. Il était trop gentil avec elle, c’était pas quelque chose auquel la requine était super habituée. Elle sent, alors, ses mains se poser gentiment sur ses épaules et puis elle se fait guider dans un coin un peu plus calme.

      La jeune femme est étonnée de voir la chienne du capitaine venir déposer sa tête sur ses cuisses. Mais ça lui fait du bien, ça la fait sourire alors qu’elle la flatte doucement, un peu hésitante. Elle prend, aussi, le mouchoir en hochant la tête rapidement…. Faudrait enlever le masque.

      Ce qu’elle fait, pour mieux s’essuyer le visage. Et elle dépose celui-ci sur les roches de la fontaine, regardant la chienne sur ses genoux et écoutant ce que Samael disait. Être une modèle pour les enfants ? Rosie, ça ? Non, jamais de la vie. Jamais jamais...

        « Q-quand j’étais… Quand j’étais petite, une bande n’arrêtait p-pas de m’intimid-der…. Elle était toujours a-après moi et ma m…….. Ma…….. »


      C’était encore tellement difficile de parler de sa mère. Elle sent sa gorge se serrer, prenant une petite pause. Elle déglutit, essuyant de nouvelles larmes.

        « Ma maman me dis-sait toujours d-de ne pas m’en faire et d-de…. Qu’ils étaient prob-bablement beaucoup plus misér-rables que moi, à la m-maison…. E-et que c’est pour ça qu’i-ils se défoulaient s-sur moi. »


      Pendant un moment, la requine se demande où ces enfants étaient, aujorud’hui. Toujours à Aldis ? Toujours avec le même groupe d’amis ?

        « U-un jour je… J’aimerais ê-être capable d-de…. D’aider ces enf-fants, pour qu’Ils ne fassent pas de mal à-à des personnes plus v...Plus vulnérables. »


      La grise pousse une mèche de ses cheveux d’ébène derrière son oreille. Elle lève son regard doré dans celui de Samael, un peu gênée d’avouer un truc comme ça. Mais c’est facile de lui parler, en vrai.

        « J-je sais pas c-comment le f-faire mais j-je…. »


      Elle rebaisse la tête, un peu embarrassée et ne sachant pas trop comment finir sa phrase.

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    13 avril
    1001
    You walk this Earth alone
    avec Rosie
    Je ne sais pas si ce que je dis pourra l'aider, mais cela me peine de la voir dans cet état. J'en ai oublié la partie animorphe de son visage qui m'avait surprise au début, mais elle a été assez courageuse de me la montrer, alors je dois y faire honneur. Windie aboie joyeusement en remuant la queue pour espérer la faire penser à autre chose. En essuyant ses larmes, elle me raconte, avec difficulté, une anecdote qui lui est arrivée étant enfant. C'est avec beaucoup d'émotion qu'elle parle de son rêve de pouvoir aider les gamins qui ont vécu la même chose. Je ressens très nettement à la fois sa tristesse et son désir de soutenir les autres. Une cause noble qui me tire un sourire doux, attendrit par la volonté de la brune.

    « Un jour, vous trouverez. Si vous le voulez, cela arrivera. Et peut-être que vous permettrez aux enfants d'être plus tolérants les uns avec les autres. »

    En vérité, il y a un bout de temps, avant que j'aille visiter l'école éossienne, que je n'avais eu de contact avec des enfants. Je n'ai pas pu visiter l'orphelinat d'où je viens depuis que je suis arrivé à Yggdrasil étant donné que je n'ai pas eu le temps ni l'occasion d'effectuer le voyage jusqu'à Altissia, encore. Mais cette jeune femme semble si gentille et bienveillante que cela me paraîtrait insensé que des enfants ne l'apprécient pas.

    « Et puis... Vous aiderez sûrement de jeunes animorphes à prendre confiance en eux. »

    J'ai abandonné la stratégie de drague que j'avais. Ce n'est clairement plus le moment pour ça, mais en tout cas, elle est vraiment charmante. Je souhaiterais pouvoir faire quelque chose pour l'aider, mais malheureusement, je ne dispose pas de grand chose pour le faire ; je m'occupe principalement de la sécurité et moins de la scolarité.

    « Les vêtements... Vous en faites pour les enfants aussi, je présume ? »

    Je repars sur un terrain qu'elle doit bien connaître, puisque c'est son métier. Il est déjà possible d'établir un premier lien avec sa jeune clientèle si elle en a. C'est sûrement mieux que rien.

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