Aujourd’hui, Rosie avait envie de se payer un truc pour se faire plaisir. Dépenser un peu d’argent pour acheter un truc qui n’était pas vraiment nécessaire, mais qui faisait du bien au moral. Alors elle s’était dirigée dans le quartier des affaires. C’était le meilleur endroit pour trouver des artisans de tout un tas de trucs! La brunette n’avait aucune idée de ce qu’elle voulait. Un bijou, un vêtement confectionné par quelqu’un d’autre qu’elle, une sculpture en bois ? Elle verrait le moment venu. Et en plus, cette fois, elle n’avait pas oublié son masque! Alors elle n’avait pas à avoir peur des regards… En tout cas, moins. Elle ne pouvait, malheureusement, pas cacher ses branchies et ses yeux et sa peau grise. Ce serait un peu… Étouffant.
Parlant d’étouffant, il y avait vraiment beaucoup de monde, aujourd’hui. Rosemarie était un peu intimidée par tous ces étrangers qui semblaient savoir ou aller, savoir ce qu’ils voulaient. La plupart étaient plus grands qu’elle, sauf les enfants. Mais les enfants ne la regardaient même pas. Suivant leur mère ou leur père. Le cœur de la requine se serre légèrement, alors qu’elle se met à penser à sa propre maman. Hm….
Ses yeux se posent sur un petit kiosque, assez tranquille, qui semblait bien joli. Il y avait toutes sortes de colliers, de bijoux et de bagues. Tout semblait très beau et la jeune femme fut attirée par ces couleurs multiples. Le vendeur ne fait que regarder Rosemarie avec un sourire, alors que cette dernière zyeutait un peu de tout.« Vous aimez ce que vous voyez ? J’ai tout fait moi-même, vous savez. Ce sont de véritables pierres. »
Impressionnée, Rosie cligne des yeux quelques fois en regardant le marchant, puis les bijoux. Ses yeux se posent sur un collier fait de pierres bleues… Sa couleur préférée. Bleu comme l’eau, bleu comme le ciel. Tout de suite, le marchant saute sur l’occasion.« Ah! Vous avez de l’œil, ma chère dame. Ce collier irait très bien avec vos yeux… Dorés. »
« A-ah bon ?»
Sous son masque, Rosie rougit. Il était vrai que les couleurs étaient très belles. Et peut-être que c’était justement ce que la noireaude avait de besoin pour se remonter le moral. Rosie joue inconsciemment avec une mèche de cheveux, pensive. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que ce marchand ne vendait que du toc. Des choses à très faibles valeurs, mais à de prix énormes.
Et Rosemarie était la cible parfaite : naïve, innocente, ignorante que des gens voulaient simplement faire du mal aux autres.« E-eum…. C’est combien ? »
Dit-elle, en sortant sa petite bourse d’argent. Bien sûr, Rosie n’était pas riche, mais ça n’allait pas empêcher le marchant de la vider de tous les sicams qu’il pourrait se procurer. Il lui dit un montant qui était beaucoup trop haut pour ce que ce collier était vraiment. Mais l’animorphe n’avait aucune idée de la valeur d’un tel produit. Elle hoche la tête, après quelques longues secondes d’hésitation.« D-d’accord! »