Les émotions semblaient vraiment fortes chez la bleue et Lykos restait là, à sourire, contente de voir que ça lui avait plu. En vrai, c’était un peu étonnant à quel point ça la faisait réagir. Aïthria, pour la blanche, avait toujours été très jolie. Peut-être qu’elle avait plus de problèmes de confiance en soit que Lykos ne le pensait ? Peut-être qu’elle ne lui disait pas tout… Probablement pas.
Quand Aïthria se remet à pleurer, Lykos se sent presque mal de la voir comme ça. Elle pose une main sur son épaule, doucement, ne sachant pas trop quoi faire d’autre pour la calmer. En vrai, peut-être que c’était comme elle la dernière fois. Lyk’ ne se rappelait pas de tout ce qui s’était passé, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait beaucoup pleuré et beaucoup parlé. De quoi ?.... En vrai, elle ne s’en rappelait pas énormément. Cette soirée était floue, pour elle. Mais Lykos se rappelait des paroles d’Aïthria, un peu.
Puis soudainement, Aïth s’en va vers le bureau, prend une plume et une feuille et commence à écrire des choses. Peut-être que c’était plus facile pour elle comme ça. Alors Lykos patiente, la regardant faire, tranquillement. Une fois la lettre dans les mains, la nymphe ne peut s’empêcher de voir la golem s’effondrer sur le lit, épuisée. Woah, c’était la première fois qu’elle voyait ça.« Ça va, Aïth ? J’t’ai jamais vue comme ça… »
Sans plus attendre, elle regarde la lettre et se met à lire…. Ouf c’était pas facile de décrypter ses mots et son style d’écriture, mais Lykos fit de son mieux pour tout lire. Elle prit le temps qu’il fallait.
……..
Oh son cœur allait fondre.« Owh Aïth….. »
Lykos sourit et s’assoit sur le bord du lit pour être à ses cotés, une petite larme à l’œil. Elle pose sa main sur sa jambe, essayant à son tour de trouver les mots pour lui répondre. Et la fin, je t-- ? Je te ? Je t’ai ? Eh, ça devait pas être important. Ce que Lykos retenait le plus, c’était que les gens la traitaient de stupide ? De pas belle ? De trop grande ? Tch, tous des imbéciles. C’était vraiment que des imbéciles.« Je savais pas, Aïth, c’est… Enfin, c’est horrible de dire des trucs comme ça à quelqu’un. Moi j’crois qu’ils étaient jaloux de ta beauté! Et en plus, t’étais mieux avec ‘des vieux et des animaux’ si c’est comme ça que les autres te traitaient. »
Ça l’enrageait, en vrai. Elle avait envie d’aller au village d’Aïthria pour leur dire ce qu’elle pensait. Oui, là, maintenant, mais bon, la jeune femme se calme en soupirant, frustrée.« Tu sais, tout ce maquillage, ta coiffure et tout ça…. Techniquement, j’ai fais qu’embellir ce qui était déjà là. T’es pas laide, Aïth, au contraire, t’es vraiment, vraiment ban— »
Attends, non, tu peux pas dire ça dans un moment comme ça, Lyk.« Moi je t’ai toujours trouvée hyper jolie et même si tu penses un peu ‘différemment’ des autres, ça te rend pas bête pour autant. T’es… T’es toi, t’es unique, t’es jolie et je t’apprécie beaucoup. T’es autant une vrai fille que moi. »
Lykos rougit légèrement, souriant. Pourquoi son cœur battait plus vite ? Et pourquoi elle avait envie de l’embrasser ? Est-ce que c’était à cause de tout ça ? La situation ? Ou de la voir comme ça ? Allez, cerveau, c’est pas le temps de faire des conneries.