Ça faisait une bonne demi-heure que Lykos se reposait dans son bain. Elle en avait de besoin, après les clients de la journée, comme à son habitude. Bien qu’elle faisait ce travail, en grande partie, volontairement, il restait que c’était… Salissant, disons-le comme ça. Alors elle fixait le plafond de sa salle de bain, après s’être complètement nettoyée le corps de toute impureté. Comme elle aimait ça. Ses marques rouges sur son bras étaient presque invisibles… Tant mieux.
Bon, c’est pas tout, mais un jour, il fallait sortir de là. Lykos vide son bain, prend une serviette pour s’essuyer et laisse ses cheveux à l’air libre pour les laisser sécher. Une fois dans la « pièce principale » de sa chambre, la prostituée remarque qu’Aïthria n’était pas là. Huh. Elle allait surement rentrer plus ou moins bientôt. Ça lui laissait le temps de faire sa petite routine.
Alors elle s’habille d’une nuisette semi-transparente noire et brosse ses cheveux, assise à son petit bureau. Elle se regarde, elle-même, plantant son propre regard dans celui de sa réflexion en soupirant. Combien de temps ça allait durer, tout ça ? Aussi longtemps qu’il le faudrait, probablement. Nah mais qu'est-ce que tu penses là, Lykos. Tu aimes ce que tu fais, non ? Oui. Tu aimes ce que tu fais.
Les minutes passent, tandis que Lykos se met à faire plusieurs petits trucs dans sa chambre. Elle va dehors, sur son balcon, pour faire sécher ses cheveux plus rapidement et profiter de l’air extérieur. Elle avait même considéré… Non, c’était fini, ce temps-là. Ça ne servait à rien, de toute façon.
Puis, elle entend la porte de sa chambre s’ouvrir et reconnaît tout de suite les pas lourds de la golem qui viennent d’entrer dans sa chambre. Lykos se retourne sur sa chaise, jambes croisées, en train de brosser ses cheveux secs et lui fait un sourire doux.« Hey Aïth! T’étais passée ou ? »
Plus par curiosité qu’autre chose, la nymphe des neiges prend le temps d’observer son amie tout en s’assurant qu’il n’y avait pas de nœuds. C’était TRÈS important pour Lykos, hein. Il fallait qu’elle soit parfaite. Qu’il n’y ait pas un seul cheveux de travers, que sa peau soit immaculée.
Son corps était son outil de travail principal, après tout.