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  • "Je cherche un poisson nommé w-" "Men balek frèr" [Aïthria - Raol]
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Aujourd'hui, ce sera pas une journée de travail à l'écurie. Nan, aujourd'hui, Aïthria part en mission pour le compte de la guilde des explorateurs ! La bleue les a rejoint très peu de temps après que Lykos lui a apprise leur existence. Elle a beau préférer un quotidien bien ancré et rassurant, son temps à errer seule lui a malgré tout donné le goût du voyage. Et puis, surtout, c'est un autre moyen de continuer à chercher ses parents, surtout avec l'aide de la guilde. Toutes les occasions sont bonnes et aujourd'hui en est une ! Même s'il s'agit d'une situation plutôt sérieuse. Un éboulement est apparemment survenu sur l'un des grands chemins menant à la cité. Un éboulement qui aurait causé des inondations à cause des courants d'eau menant au lac. Il faut que des membres s'y rendent pour reporter et confirmer l'incident. Il n'y a pas eu de blessés recensés mais c'est à elle et son partenaire du jour de confirmer (ou non) cela.

    Le site est quasi-montagneux et Findo n'a pas galoper depuis un moment, c'est l'occasion parfaite pour le faire sortir avec elle. C'est ce qu'elle vient de faire d'ailleurs. Il a beau ne plus être tout jeune (en plus de supporter le poids d'Aïth), ça n'a pas empêché le vieux canasson d'être ravi à l'idée de se dégourdir les sabots. Le voyage à dos de Findo a été comme tous les autres (ou presque), tranquille. Tranquille mais, mine de rien, un peu long. La bleue finit même par plus contempler le paysage plutôt que de prêter attention à la route. Peu de pensées qui lui viennent à l'esprit cette fois. Il y a bien l'idée qu'elle pourrait peut-être retrouver ses parents aujourd'hui mais elle essaye de se chasser ça de la tête. Plus elle y penserait et plus ça la travaillerait. Proche des falaises, elle peut contempler les champs et la ville d'ici; sans parler des tout petit courant d'eau qui descendent le long du chemin. C'est vraiment magnifique ! Elle pourrait emmener Noah ici tiens ! Lui qui veut de l'inspiration pour peindre. Si ce sont les trucs les plus jolis qui peuvent inspirer les peintres, il pourrait en avoir besoin ! Oh et Lykos aussi ti-

    Findo vient de hennir de nulle part en s'arrêtant brusquement, ramenant Aïthria sur terre. Un rocher vient de s'effondrer et débouler juste devant eux. Findo a eu le temps de voir et s'arrêter avant. La tête de son destrier lui cachant la vue, La bleue se penche pour voir ce qu'il se passe. Les yeux grand ouvert, elle regarde d'abord en haut puis en bas jusqu'à la trajectoire du rocher désormais en contre-bas.

    Oh bah on doit être pas loin alors. Dit-elle avant de remarquer qu'il y a quelque chose devant eux.

    Une personne en tenue un peu coloré, à moins que ce soit la peau? Oh peu importe. Ce quelqu'un a l'air de s'être tenu juste de l'autre côté de là où le rocher est tombé. Il est tout propre alors il a sûrement pas eu de . Grand sourire de la bleue en agitant la main vers la personne.

    Coucou monsieur !

    Il est blanc ou jaune le monsieur? Ca n'arrête pas de travailler Aïthria depuis tout à l'heure. Mais il faut pas qu'elle se laisse distraire à nouveau. Elle a un travail à faire. Oh mais - C'est peut-être la personne avec qui elle doit aller travailler !

    Vous êtes de chez la guilde pour l'éboulement aussi?

    Non sérieusement, sa couleur de peau lui rappelle quelque-chose mais elle arrive plus à se le remémorer. Elle voyait ça tous les jours pourtant au village.

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    Aith la hess



                

    "Moi j'aime pas les chevaux" - Raol, 1001

    Raol est parti très tôt ce matin. Beaucoup plus tôt que cela était nécessaire pour se rendre au point de rendez-vous de sa mission du jour. A vrai dire, iel a saisi l’occasion pour sortir de la cité et esquiver les jérémiades de Ziyal dès le matin, qui lui aurait surement fait une scène à base de « c’est dangereux dehors ma rainette râleuse ! ». Comme s’iel avait encore 10 ans. Bah oui, Raol a beau se comporter comme un ado atrocement pénible tout le temps, iel refuse qu’on lea traite comme tel.

    Cela dit, la quête offerte par la guilde des explorateurs avait reussi à donner un peu le sourire à la grenouille. Dès qu’il s’agit d’aller à l’extérieur, Raol est content.e, disons-le. Même ses expériences mitigées dans la forêt sombre avec Gabryel la dernière fois n’avaient pas réussir à lea dégouter. Iel aimait toujours autant l’odeur des forêts, des petites rivières et de la vase. Lea Zeteki avait même pris sa forme animale pour barbotter dans les ruisseaux tout en progressant vers le point de rendez-vous. Iel se sentait plus chez lui ici qu’à Yggdrasil, même s’iel n’avait pas de maison dans le coin. Iel pourrait survivre un petit moment dehors, en réalité. Sans penser à ce qui se passe entre les murs de la cité. Inviter Gabryel de temps à autre à se retrouver à leur étang.

    Bon faut pas croire, en revanche, c’est pas parce que Raol se laisse aller à quelques pensées mièvres qui lui mettent du beaume au cœur qu’iel a soudainement été guéri par le pouvoir de l’amour. Non non, pas que « bim bam boum et hop magie du wholesome, disparus le xenophobie et tout le reste des tares de Raol ! », mais ça remet un peu les choses en perspectives.

    Le naturel revient bien vite au galop quand l’amphibien commence à grogner dans son coin en se rappelant qu’il lui faudra collaborer avec quelqu’un dans sa mission de surveillance d’éboulement. A ce stade, même les eossien.ne.s lui sont devenus insupportables. Il était donc impossible, au vu de sa xenophobie, que quiconque soit saon partenaire du jour trouve satisfaction à ses yeux. Oui, hein, l’étape « gngngn je suis con je déteste tout le monde et je souffre ouin » elle est pas prête d’être passée. En plus maintenant qu’iel était dans la flotte, iel n'avait pas trop envie de travailler. Mais bon, il faudra bien.

    A force de remonter les courants, Raol se retrouve dans les environs de l’éboulement. En restant à une distance raisonnable du glissement de terrain, iel observa l’etendue des dégâts en faisant la moue. La catastrophe n’était pas titanesque, mais iel n’avait pas pensé qu’elle aurait fait tant de dégâts non plus.

    Rien que je ne puisse pas gérer moi-même,hein. C’est con de me mettre quelqu’un dans les pattes juste pour ça. Peuh…

    Le grenouille regarda autour d’elle. Quelques arbres avaient été malmenés et le plus embêtant, c’était qu’un cours d’eau risquait d’être paralysée et des inondations à déplorer si les pierres et le sable s’y entassaient trop longtemps. Lea Zeteki fut interrompu par un bruit sourd venant d’en haut. En craignant un nouvel ébouli, iel sauta immédiatement pour se placer en hauteur et éviter un nouvel ébouli. Fort heureusement, rien ne bougea à part un gros rocher qui est tombé jusqu’en bas. Raol sursauta en entendant un hénissement tout près. En grimpant encore un peu, iel finit par apercevoir une cavalière et son canasson.

    Gnnnnn… je déteste ces bestioles. Elles piétinent tout sans faire gaffe du haut de leur perchoir.

    L’amphibien plisse les yeux dans la direction du cheval qui l’ingnora en soufflant des naseaux. Par défauts, la proie que constitue la grenouille n’aime pas vraiment les grosses bêtes. Elle ne peut pas s’empêcher de gonfler les joues à leur vue et de s’accroupir en se faisant gros en bombant le torse. C’est dans cette position que la cavalière aux cheveux bleus finit par s’adresser à l’eossien.ne. En comprenant à qui iel avait affaire et en entendant l’amabilité dans la voix de la grande perche, la grenouille se détendit. Enfin, elle dégonfla juste les joues pour pouvoir parler normalement.

    « B’jour. Oui, c’est moi. »

    En descendant de sa hauteur pour se rapprocher de la grande bleue (tout en restant à distance raisonnable du cheval), Raol pointa ses yeux avec l’index et le majeur, puis ceux du cheval, avec un regard d’avertissement. Puis, iel revint à ce qui les amenait tous ici.

    « Ouais, bref. J’viens d’arriver aussi m’fin j’ai un peu fait l’tour du coin. Les dégâts sont pas dramatiques mais j’crois que ça a du faire fuir des animaux de leur habitat et faudrait voir si la rivière risque pas d’être bouchée puis d’inonder le coin. »

    Iel porta sa main sur sa peau d’amphibien, bien hydratée à cet endroit de la forêt et pinça les lèvres en pensant à ses « camarades » vivant dans les rivières qui pourraient être délogés et en danger en cas de débordement ou de détournement du cours d’eau.

    « En plus, j’sens l’endroit est pas mal humide, doit y avoir d’autres cours d’eau dans l’coin. Ptet même dans les hauteurs. C’est ptet ça qu’a provoqué l’éboulis. »

    Si l’érosion ou des précipitations étaient en cause, alors peut-être que ce genre d’éboulements auraient encore lieu. Cela rendrait la route impraticable et dangereuse.

    « Z’avez vu d’autres trucs sur vot’chemin ? »


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    Oh bah oui c'est lui (ellui, mais on en est pas encore là). La bleue continue de regarder son nouveau compagnon du jour qui s'approche vers elle. La golem continue de lea fixer et suivre du regard tout le long. Une seule chose à l'esprit tout du long pour elle. Un truc du village en plus, rah elle l'a sur le bout de la langue. Et puis, d'un coup, la golem lève le regard, les yeux perdus dans l'horizon, bouche entrouverte. Ca y est, ça lui revient.

    Du jaune d'oeuf moisi... D'une voix un peu éteinte, presque emportée par sa réalisation soudaine. Faut croire que Zeteki ressemble à du jaune d'oeuf pas bon aux yeux d'Aïthria. Il faudra lui expliquer à la bleue, éventuellement.

    Et puis, d'un coup, elle redescends sur terre, se rappelant qu'elle a quand-même du travail et des responsabilités. Heureusement pour elle, elle s'est reprise en main juste à temps pour entendre ce que l'nouveau collègue a à dire. Des trucs comme quoi la rivière pourrait peut-être être bouchée et les animaux qui ont dû fuir. Et que ça inon-...Oh. Oh... La bleue perds d'un coup le sourire et son visage qui pâlit d'un coup. De l'eau, de l'eau partout, ça serait, pas l'idéal pour Aïthria, pas du tout. Ses yeux qui s'enfuit dans plusieurs directions, beaucoup moins sereine d'un coup.

    M-ma-hum, non...

    Vrai qu'elle a passé plus de temps à regarder le paysage qu'à faire l'analyste. Et maintenant, son esprit est plus occupé par la peur de l'eau que par la mission. La bleue finit par se résigner et descends de son cheval sans se tenir bien droite. Le regard un peu baissé, clairement pas bien confiante d'un coup, elle tente de réfléchir, de trouver un truc pour rester un minimum responsable. Après tout, c'est pas parce qu'on va baigner dans un truc humide qu'il va forcément falloir se mouiller hein? Hein...? La golem finit par pointer plus haut, vers la source du rocher qui a chuté.

    On peut aller voir en haut s'il y a des trucs?

    Elle rabaisse assez vite son doigt avant de laisser son bras tomber un peu. Elle continue d'observer les hauteurs, essayant de se dire que c'est sûrement juste des rochers, et pas l'eau. De l'eau, dans un coin un peu montagneux...

    On...On va pas forcément aller aux cours d'eau?

    Oh elle commence déjà à regrette d'avoir accepté la mission.

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    "Moi j'aime pas les chevaux" - Raol, 1001

    Comme à chaque fois que la grenouille croise un nouveau visage, elle fixe son interlocutrice avec ses gros yeux d’amphibiens un peu malaisants. La grande fille aux cheveux bleus semble confuse en observant lea Zeteki et Raol ne comprend pas bien pourquoi. Enfin, si, iel sait qu’il est déjà arrivé que son apparence provoque quelque surprise (voir un peu de dégout, parfois) chez les autres. Mais, depuis le temps, l’amphibien a tellement pris l’habitude qu’il oublie tout ça. Aussi, quand l’autre articula quelques mots, il ne fit absolument pas le lien avec la couleur de sa peau.

    … Elle a bouffé du jaune d’œuf pourri ? Je plains son estomac et son intestin dans les heures et les jours à venir.

    Après une brève grimace, la grenouille se concentre sur le travail à faire et décide d’oublier ces histoires d’aliments avariés et de transit. Ses propositions n’ont pas l’air d’emballer la grande dame qui suggère qu’iels grimpe plutôt sur les hauteurs avant de vérifier l’état de la rivière. Son sourire a disparu et elle n’a pas l’air très à l’aise, d’un coup (probablement le jaune d’œuf pourri, ça). Ça ennuie un peu l’eossien.ne, qu’on ne suive pas son plan, mais, ce que suggère la cavalière reste pertinent. Il serait bon de repérer la zone qui s’est effondrée pour voir si d’autres incidents du même genre pourraient arriver. Raol hausse donc les épaules et se dirige vers le petit dénivelé afin de repérer une piste praticable.

    « Mouais. On peut faire ça. On fera du repérage depuis les hauteurs. »

    Tout de même, le changement soudain d’attitude de la bleue parait étrange à lea Zeteki. Et un peu pénible, aussi, maintenant qu’elle demande, voix tremblante, s’iels sont forcé.e.s d’aller voir la rivière.

    Elle est consciente qu’en grimpant, on n’est pas à l’abri de croiser un torrent ou de voir jaillir de l’eau de la montagne, si l’érosion poursuit son œuvre ?

    « … Pourquoi ? Z’avez un problème avec les rivières ? V’savez que là-haut aussi, y’aura surement de la flotte ? »


    Pourquoi elle aurait peur ? Une grande perche aussi large qu’elle… si je faisais sa taille et on poids, je n’aurais littéralement rien à craindre de personne et encore moins d’une pauvre petite rivière et—

    Attends.


    En clignant des yeux et en allongeant ses pupilles, soudain plus concentré.e, la grenouille scrute les membres de son interlocutrice. Sa « peau » n’est pas de la même couleur partout et par endroits on dirait… du métal ? De là où iel est, Raol ne saurait pas dire s’il s’agit de prothèses ou d’autre chose. Et iel n’a pas spécialement envie de demander. Si cette grande gaillarde est en fer, alors elle n’a définitivement rien à craindre d’un potentiel éboulement. Pour l’eau, en revanche, c’est effectivement autre chose.

    M’enfin, c’est pas mon problème, ça...! Elle avait qu’à prévoir le coup ! Elle s’imaginait quoi ? Une balade en forêt avec des chansons d’explorateurs juniors ?

    « …Dans tous les cas. On va grimper. Y’a un chemin praticable dans la roche, par-là. Votre canasson, il grimpe aussi ? »


    Sur ces mots, iel commença son ascension, de manière à montrer le chemin à sa "camarade".

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