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  • Je sens que ce matin va être une pure soirée (non)
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Je sens que ce matin
    va être une pure soirée (non)

    avec Aurhododendron



    Le seigneur Ignatus Alcibiade Morticullus est connu en Caldissia pour ses soirées culturelles, auxquelles il convie les nobles de tous horizons. C’est tout naturellement que l’ancien professeur erudit a décidé de continuer ses fameux concours d’étalement de culture, où chacun peut faire des concours de qui aura la plus grosse. C’est comme ça que Thirésias voit les choses, en tout cas. Un rassemblement de gens hautains et qui pensent avoir tout vu et tout vécu car, un jour, ils sont allé faire une retraite avec des moines dans le désert et ça les a « complètement transcendé-han ». Evidemment, les choses ne se sont pas améliorées depuis que Morticullus et ses potes prennent du bon temps en Yggdrasil. Leurs histoires de retraites silencieuses se sont changées en « je suis allé aux quarties eossiens, comme c’est dépaysant, comme ces gens sont exotiques ! ». Et c’est bien pire. Car c’est là que Morticullus saute sur l’occasion pour présenter son garde du corps invoqué « exotique » à l’assemblée et que Thirésias ne peux rien faire d’autre que prier l’Eos pour que ça passe vite.

    Les choses semblent s’être calmées depuis les premières frappes de éclaireurs. Les gens sont plus méfiants et s’autorisent moins à l’approcher de manière intrusive, ou à le toucher sans autorisation. Morticullus l’a prié de se mettre un peu plus à l’écart que d’habitude, sans toutefois le quitter des yeux car « on ne sait jamais ». Vu comme le vieil érudit est capable d’endormir ses convives juste en parlant, cela dit, il est peu probable que quiconque ait assez d’énergie pour l’attaquer dans un lieu public.

    Je ne sais même pas pourquoi on voudrait l’attaquer, à vrai dire ? Est-ce qu’il possède des recherches ultra-secrètes et convoitées ? Pfff… il n’y a bien que les nobles pour s’attacher à ce point à des choses aussi futiles.

    Il parait que dans sa jeunesse, Ignatus Alcibiade était bien plus charismatique et passionnant. Désormais, il ennuie tout le monde et les invités ne viennent plus le voir lui ou écouter ses lectures. Ceux qui ont le malheur de se trouver auprès de lui quand il commence à étaler sa culture peinent à rester debout. Les autres vaquent entre eux à leurs occupations et s’amusent en ricanant et en parlant d’art, de théâtre, de littérature, de magie et des grands jeux caldissiens. Thirésias aimerait bien retourner au théâtre, d’ailleurs. Et se tenter aux grands jeux, également. C’est un caprice d’invocation « privilégiée » que d’avoir eu la chance d’aller voir de grands spectacles caldissiens, certes, mais bon. Ce n’est pas l’emplumé qui va s’en plaindre.

    En regardant au dehors, Thirésias soupire en réalisant que la soirée est très loin d’être terminée. Il est parti pour rester dans son coin à faire de la figuration pour un moment encore. Si seulement il pouvait s’éclipser. Ou trouver une personne qui daignerait parler avec lui sans être interrogé en permanence sur ses origines et qu’on lui demande de lui toucher ses jolies plumes et sa peau écailleuse.

    Avoir un échange normal, pour une fois, en fait, ce serait bien.

    A vrai dire… est-ce que Morticullus s’apercevrait de son absence de sitôt ? Il est parti dans une de ses tirades interminables et semble très inspiré. Le magimorphe commence à le connaître. Il sait que dans cet état, il ne reviendra pas tout de suite à la réalité. Aussi, Thirésias s’autorise à faire quelques pas sur le côté, dans la direction de la porte de sortie, au moins pour passer quelques minutes à l’air, sur la terrasse ou dans le jardin, à observer autre chose que le dos du vieux nerd.

    Une fois dehors, le gros poulet inspire profondément et s’étire. Il descend doucement les marches puis fait un peu les cent pas sur l’herbe, secouant ses ailes au passage. Thirésias ne s’aperçoit pas tout de suite qu’il a envoyé un coup de vent dans une convive qui passait par là. Il se retourne en sentant une présence et s’aperçoit qu’en s’ébrouant, il a décoiffé une invitée. En s’éclairant la gorge, le piaf s’incline par habitude, face à la noblesse.

    « Oh, veuillez m'excuser, Madame, je ne vous avais point vu. »

    Surpris tout de même de voir quelqu’un dehors, alors que tout le monde est en haut, à faire la fête, le magimorphe penche la tête sur le côté.

    « Vous… partez déjà ? Je suis navré si la soirée n’est pas à votre convenance. »


    Son ton est quelque peu sarcastique. Et il n'a pas l'air d'être réellement ennuyé, aussi.

    Mais ne vous en faites pas, vous n’êtes pas la seule à vous faire chier. Vous êtes surement mieux à prendre congé, croyez-moi… Mais pourquoi c’est moi qui doit m’excuser, en plus… ? Hurrrg.

    Dommage que l’étiquette l’empêche de dire le fond de sa pensée, hein.

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      L’ambiance de cet endroit est étouffante. Et Oros savait comme Aurora détestait les rassemblements de nobles comme ça. Mais elle n’avait pas pu dire non à l’invitation de ce cher Morticullus. La féline avait eu des ouï-dires à quoi ces soirées allaient ressembler et il faut dire qu’elle n’était pas préparée aux multiples longues histoires ennuyeuses. Et pour ennuyer Aurora avec des histoires, il faut VRAIMENT que celles-ci soient endormantes. Parce qu’Auro, elle adore ça, quand les gens lui racontent des trucs.

      Le fait qu’elle soit aveugle l’aidait à être capable de se dissocier de la réalité présente pour se perdre dans son ‘’palais mental’’. Ses pensées qui fuyaient d’un côté ou de l’autre, sans vraiment avoir de sens. Mais elle s’endormait. La plupart des gens, maintenant, savaient qu’Aurora était une fille avec une cécité totale, alors de la voir avec les yeux fermés, ce n’était pas surprenant. Mais quand elle commençait à tomber de la tête….

      Elle avait besoin d’air. D’un rafraîchissement quelconque, que ce soit mental ou autre.

        « Veuillez m’excuser, un instant. »


      Dit-elle, sourire aux lèvres, de la manière la plus douce qu’elle peut. Elle se lève, aidée de son bâton de magie demandant des instructions pour se rendre à l’extérieur. Non, elle n’allait pas partir tout de suite, voyons. Même si l’envie était forte.

      Doucement, l’Altissienne se dirige jusqu’à l’extérieur. Le doux vent de la soirée lui caresse la peau, inspirant longuement avant d’expirer. Ça faisait du bien, ça. Honnêtement. La Delacroix se laisse un peu (mentalement) emporter par le vent. Les soirées comme celle-là, c’était vraiment ses moments préférés de la jour–

      Un coup de vent la pousse légèrement sur le côté, causant un petit cri de surprise à la féline. Elle replace ses cheveux, doucement, avant d’entendre une voix qui est, à l’évidence, à la source de cette soudaine bourrasque de vent. Le sourire d’Aurora s’étend sur son visage, alors qu’elle sait exactement ce qu’elle va répondre à cette voix. Les yeux ouverts pour montrer qu’elle est, en fait, aveugle, la Delacroix se tourne en direction d’où elle croit que la voix provient.

        « Il n’y a pas de mal, je ne vous avais pas vu non plus. »


      Petit rire fier d’Aurora qui fait un signe négatif de la tête. Ah, mais, serait-ce une touche de sarcasme, dans ses mots ? Hm.

        « Ne vous inquiétez pas, je ne fais que sortir prendre de l’air. La voix de Monsieur Morticullus peut être… Légèrement soporifique. »


      C’était le moins qu’on puisse dire tout en restant polie. La Conseillère du Quartier Éossien ne fait qu’un léger sourire à cette charmante voix.

        « Je pourrais, toutefois, vous renvoyer la même question, Monsieur…..? »


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    Je sens que ce matin
    va être une pure soirée (non)

    avec Aurhododendron



    L’invitée ne tient pas rigueur de son comportement à l’invocation. Au moins elle n’a pas l’air d’être une de ces nobles coincées du bulbe qui simulent un arrêt cardiaque dès qu’on effleure vaguement leur gros orteil. Des excuses ne font tout de même pas de mal, même si son interlocutrice semble plus surprise que gênée. Parlant d’être interloqué, Thirésias ne comprend pas tout de suite les raisons de l’hilarité de la dame aux cheveux blancs. A ce qu’il parait, quand on a son statut de roturier et d’invocation, c’est mal poli de trop regarder la noblesse dans les yeux et de soutenir leur regard. Mais, ça, la féline ne pourra pas le savoir. En voyant la brume qui envahit ses iris clairs, l’emplumé finit par comprendre.

    « O-oh ! Je serais plus vigilant à l’avenir, alors ! »

    Sans s’appesantir, le gros poulet se détend et ricane lorsque l’autre souligne qu’il est difficile de rester éveillé lorsque Morticullus se perd dans ses longs récits. Thirésias se sent bête d’avoir été ironique envers cette inconnue qui n’a pas l’air si hautaine ou désagréable, finalement. Tous les nobles ne sont pas les mêmes… enfin, ça, le magimorphe le savait déjà. Malheureusement, les années passées aux côtés de son invocateur le rendent parfois aigri. Sa tendance à juger sur l’apparence (par son trait le plus glorieux) n’a certainement pas aidé.

    Son visage rosit légèrement lorsqu’on le questionne sur son identité et la raison de sa présence dans le jardin. Il n’est pas censé être là, il devrait plutôt être à son poste… mais personne ne viendra menacer son invocateur ce soir. Comme tous les soirs, d’ailleurs.

    « Veuillez m’excuser. Je m’appelle Thirésias. Je suis le… hm… on va dire que je suis au service de Morti— de Monseigneur Morticullus. »

    Des fois je suis garde du corps, des fois je suis homme de main, des fois je suis un décoration, d’autres fois son poulet eossien de compagnie et un phénomène de foire… je ne vais pas ennuyer cette sympathique madame avec tout ça.

    « Je suis sorti pour les mêmes raisons que vous… il n’a pas vraiment besoin de moi, quand il est lancé comme ça. »

    L’emplumé hausse les épaules et émet un petit rire.

    « J’irais tout de même le surveiller de temps en temps pour voir s’il n’est pas en train de s’endormir lui-même ! »

    Elle ne m’en tiendra pas rigueur, si je vanne mon invocateur, hein ? Pas que mes propos soient spécialement osés non plus. Je suis convaincu que c'est ce que tout le monde pense tout bas.

    Thirésias prend un petit moment pour observer la dame aux oreilles félines en face de lui. Ses robes et les bijoux qu’elle porte ainsi que les armoiries qu’il y distinguent ne lui disent rien. Morticullus l’a poussé à apprendre les blasons, symboles et armoiries de la noblesse caldissienne et ce qu’il voit là ne lui rappelle absolument rien.

    « Je ne crois pas vous avoir déjà croisée aux soirées de mon invocateur ? Vous êtes Madame… ? »

    Toujours prendre des pincettes avec les nobles. Plus par habitude que par réelle précaution. Je sonne surement un peu ridicule, à marcher comme ça sur des œufs.

    « Je ne connais pas non plus le blason de votre famille… puis-je vous demander d’où vous venez ? »

    Il s’interrompt un instant et se met à rire doucement.

    « Pardonnez-moi, tout ça doit sonner comme un interrogatoire ! »

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      Aurora ne fait qu’un petit sourire fasse à la gêne de son interlocuteur. Elle a toujours bien aimé faire des blagues sur sa cécité, comme elle a toujours vécu avec. Et les gens aiment bien lui dire qu’elle faisait pitié alors que bon… La féline trouvait qu’elle se débrouillait plutôt bien.

      Monsieur Thiresias, au serveur de Morticullus. La noble pose une main sur son sternum, penchant légèrement la tête en signe de respect, avant qu’il ne continue de parler. Elle écoute Thiresias avec un sourire aux lèvres. Il semble sincère. Ça fait du bien.

      Elle fait même un petit rire à son commentaire. Il est drôle, ce Thiresias, elle l'aime bien. En tout cas, du (très) peu qu'elle avait interagit avec lui. Ce serait hilarant si Morticullus s’endormait sur ses propres histoires. Ce Thiresias semblait bien le connaitre, honnêtement. Et puis il lui demande son nom et sa famille, ce qui fait presque sursauter la féline qui met sa main libre devant sa bouche, par surprise.

        « Toutes mes excuses, mon cher, j’ai oublié de me présenter. Je me prénomme Aurora Elizabeth Delacroix et je suis… Relativement nouvelle à Yggdrasil. Quelques mois, tout au plus. Je suis Conseillère du Quartier d’Éossiens. »


      Deux ou trois mois, environ ? Aurora avait oublié comment le temps semblait passer vite. Il y avait toujours quelque chose, mais c’était ça, la politique.

        « Ma famille est connue majoritairement du côté Altissien du monde, mais mes parents tentent de déployer leurs ailes un peu partout. »


      Étant une personne officielle du gouvernement, Morticullus avait, bien évidemment, voulu l’avoir chez lui. Ça paraissait mieux. Bien qu’elle soit relativement nouvelle dans la scène politique, la noble avait tout de même réussi à faire sa place avec des idéaux très pro-Éossiens. Étonnant, n’est-ce pas ? Elle essayait du mieux qu’elle pouvait, d’aider les Éossiens, en tout cas. Même si ce n’était pas facile. Aurora laisse un petit soupire passer ses lèvres, alors qu’elle laisse le vent doux de la soirée passer dans ses cheveux, dans sa fourrure.

        « Ne trouvez-vous pas qu’il y a quelque chose de simplement magique, à cette heure de la soirée ? »


      Ses oreilles frétillent, elle cligne des yeux et secoue la tête légèrement, un peu gênée.

        « Pardonnez-moi, c’est sorti de nul part. Ce genre de température m’a toujours énormément plu. »



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    Je sens que ce matin
    va être une pure soirée (non)

    avec Aurhododendron



    La féline ne tient pas rigueur au poulet pour ses questions cavalières. Quoique contrairement à ce qu’avance souvent l’invocateur de Thirésias, il n’est pas si malpoli. Si l’on ne demandait que l’avis de l’eossien, il dirait que ce qui est malpoli, c’est de bercer les gens d’illusions et briser ses fausses promesses sans aucun scrupule. Imposer sa science « infuse » à tout le monde sans accepter la moindre rectification, c’est assez peu urbain, également.

    Mais bon, ça, je pense que les nobles ne peuvent pas le comprendre, pour la plus grande part d’entre eux. J’imagine que le fait que Morticullus soit pété de fric aide à faire passer beaucoup d’énormités.

    Son interlocutrice actuelle a l’air, en revanche, beaucoup plus aimable et intéressante. L’oiseau hausse les sourcils en entendant parler des quartiers de ses concitoyens. Entre Aurora et Samaël… c’est rassurant de constater que lui et les autres natifs ont l’air d’être sous la surveillances de personnes qui n’ont pas l’air trop bête. Du moins, la Delacroix et le Général inspirent plutôt de bonnes choses à Thirésias, malgré sa noblesse pour la première, et malgré son grade pour le second.

    « Vraiment ? Je suis éossien, justement. »

    Il continue, sur un ton plus joueur.

    « Vous n’avez pas l’air trop méchante, alors… j’imagine que c’est une bonne chose que ce soit vous plus qu’un autre qui occupe cette place ! »

    Force est de constater que l’emplumé est tout de même bien placé pour croiser le gratin d’Yggdrasil. Si Morticullus le surveillait moins, certainement que Thirésias aurait souvent l’occasion de s’organiser avec des membres de la noblesse déterminés à aider les natifs. Mais bon, ceux-ci sont plutôt rares.

    « Je ne connais pas Altissia, malheureusement. Mais quand je vous voie et vous entend, vous et le Général… vous ne pouvez que me donner envie de visiter votre pays. »

    Comprenez : si le pays est aussi beau que ses représentant.e.s. Allons. Vous avez cru que je faisais du tourisme pour voir des vieux cailloux et me les cailler au milieu des montagnes enneigées, moi ?

    Un petit rire plus tard, le magimorphe dirige son regard vers le ciel nocturne et imite Aurora qui profite de la brise. Celle-ci a l’odeur si particulière des soirs qui suivent une journée ensoleillée.

    « Ne vous en faites pas, je vous comprends ! Depuis que je travaille avec mon invocateur, j’ai appris à apprécier cette fraicheur, ce calme. Normalement, mon espèce préfère la chaleur des déserts, mais parait-il que l’on s’habitue à tout ! »

    Même si c’est contre mon gré à la base, j’imagine que je suis un plutôt bon exemple d’adaptation aux climats hostiles. Dans tous les sens du terme.

    Les étoiles brillent fort ce soir. Thirésias sait cependant que son interlocutrice ne peut les voir.

    « Je ne sais pas si vous le saviez, mais dans le ciel d’Yggdrasil, nous voyons particulièrement bien la constellation du Dragonnet printanier, à cette saison. C’est assez mignon, comme histoire. »

    De bonne humeur, l’eossien s’enjaille à l’idée de compter ce petit élément de lore eossien à la féline blanche.

    « Elle forme une sorte de petit serpent ailé -du moins, telle que nous l’imaginons…- qui ondule, en forme de « W ». L’on dit que les plus petites constellations qui l’entourent sont des yeux de cerfs -une fleur qui pousse autour des racines de l’arbre- qui éclosent à la proximité du Dragonnet et donnent naissance à ses petits. Il parait que la veille du printemps, ce sont ces mêmes dragonnets qui descendent du ciel pendant la nuit et font pousser les yeux de cerfs dans toute la ville. »


    Le grand piaf en robe sourit et glousse un peu, avec nostalgie.

    « Enfin, c’est une des légendes que les moines apprennent aux enfants eossiens, pour leur permettre de se repérer en regardant la voie lactée ! »

    Content de lui, son attitude de vieux conteur lui semble tout de même ironique. Mais, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de s’amuser en parlant des légendes eossienne à une elysiane. La plupart du temps, les questions qu’on lui posent à ce sujet sont au pire indiscrètes et peintes d’un racisme crasse, au mieux toujours les mêmes.  

    « Ah, me voila à vous raconter des légendes, comme mon maître barbant ! J’espère que je suis un peu plus captivant à écouter ! »

    Ça ne devrait pas être trop difficile.

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      La surprise est évidente sur le visage de la féline alors qu’elle entend que son interlocuteur est un natif d’Yggdrasil. La conseillère l’écoute parler, patiemment, sourire au visage, se rappelant de ses années à Altis. Elle le laisse parler, visage tourné vers le haut comme si elle pouvait ‘’regarder’’ les étoiles.

      La matte tourne légèrement son attention sur Thiresias alors qu’il raconte une légende. Immédiatement, Aurora imagine tout ce que l’Éossien raconte. Elle avait toujours adoré les histoires, les légendes, pouvant passer des heures et des heures à laisser son imagination voguer dans tous les sens.

      Lorsque Thiresias s’excuse, l’Altissiene secoue doucement la tête.

        « Ne vous en faites pas, je trouve ça totalement fascinant… Je vous remercie énormément d’avoir partagé cette légende avec moi. »


      La blanche se tourne vers l’oiseau, mettant une main délicate sur son propre sternum avant de pencher légèrement la tête en signe de respect et de remerciement. Bien qu’elle soit conseillère du Quartier Éossien, la Delacroix n’avait pas énormément de temps à associer à simplement s’arrêter et écouter les natifs parler de leur culture. C’était quelque chose qui devrait être bien plus important qu’une soirée de nobles inutile où tout le monde essayaient de respectueusement se montrer plus important que les autres.

      Une autre pièce d’information était arrivée à ses oreilles, un peu plus tôt, le fait que Thiresias soit une invocation. Aurora savait à quel point ces apparitions peuvent être… dénigrées et oppressées. Et pourtant, s’il ne lui avait jamais dit, Aurora ne l’aurait probablement jamais su. La matte laisse sortir un long soupir de ses lèvres.

        « Si seulement plus de gens prenaient le temps de s’asseoir pour écouter… »


      Peut-être que les Éossiens ne seraient pas autant martyrisés. Le sourire de la féline revient sur ses lèvres.

        « En tant que représentante de votre quartier, bien que j’ignore si votre invocateur s’y rend souvent, n’hésitez pas à me laisser savoir s’il y a quelque chose que je peux faire pour vous. Je sais que je suis une étrangère au peuple Éossien, mais je vous promets que j’utilise tout le pouvoir que j’ai pour essayer d’aider votre peuple. »


      Une expression plus mélancolique apparaît sur son visage, alors qu’elle tourne ce dernier vers le ciel, une fois de plus. Peut-être, un jour. Peut-être…


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    Je sens que ce matin
    va être une pure soirée (non)

    avec Aurhododendron



    Les habitudes finissent toujours par nos rattraper. Thirésias a du s’habituer au fait d’être l’eossien exotique de service, qui distrait les convives avec ses légendes locales. C’est un rôle qu’il a pris, un peu un système de défense pour se sortir de situations inconfortables. Pourtant, Aurora ne le met pas mal à l’aise. Les histoires sur sa culture native lui sont venues naturellement.

    Et après, je m’étonne que l’on me réduise à ça.

    Bon, ça n’a pas l’air d’être le genre de son interlocutrice actuelle. Elle se montre très enthousiaste, sans tomber dans le traditionnel « oh, vous les eossiens vous êtes tellement étranges et exotiques » pour une simple histoire pour enfants. Elle semble sincère dans ses remerciements et s’incline même, ce qui prend de court l’emplumé.

    « Ah ! Je, euh… ce n’est rien ! »

    Il ricane, un peu embarrassé en réalisant qu’il n’est vraiment pas habitué à de la gentillesse (ou même a un comportement décent) venant des représentants de la noblesse. Aurora semble plutôt désolée de cet état de fait. Les mots qu’elle prononce touchent Thirésias, car il lui arrive bien souvent de penser la même chose. Utopiste, il aimerait que les natifs et les elysians arrivent à un accord et s’unissent pour un monde meilleur. Il n’a pas envie que les morts continuent de se multiplier des deux côtés… même s’il y a probablement des gens qui mériteraient pire que la mort dans chaque camp.

    Lorsque la féline parle de « son » quartier, l’invocation sent sa gorge se serrer. Est-ce que c’est encore réellement cher lui, dans les quartiers eossiens ? Il n’y vit même pas. Les gens ne sont pas tous prêts à accepter un mort vivant parmi eux, même un ancien éclaireur. Et puis, Morticullus lui interdit déjà de s’y rendre.

    « Hm… non, mon invocateur ne sort pas vraiment de la ville haute. Ni vraiment de son manoir, d’ailleurs. Les quartiers eossiens ne l’intéressent pas. »

    Et je dois donc être à ses côtés la plupart du temps. Le fait que je sois eossien ne l’interesse pas plus que ça, à part pour avoir un trophée à montrer aux invités. Au début, je pensais qu’il me posait toutes ses questions sur ma culture et ma religion par réel interêt pour ma personne. Tss… quel gros naïf.

    Tout ce qui importe Morticullus, c’est d’échanger avec d’autres vieux intellos et d’agrandir ses connaissances sur la mort et la nécromancie. Il ne se déplacerait certainement pas pour aller se renseigner sur la réincarnation auprès des moines eonistes, alors il attend qu’on lui apporte des ouvrages.

    « Mais bon, mes problèmes personnels avec Morticullus sont bien futiles, en comparaison de la situation actuelle. Je ne devrais pas me plaindre à vous de cette manière. »

    Il s’incline de manière formelle, par pure habitude.

    « Mais, je vous crois. C’est toujours rassurant de voir que mes concitoyens sont en de bonnes mains. Mais pour ce qui est d’améliorer leur sort… les écouter, c’est le minimum. Du reste… tout ce qu’ils— nous voulons, c’est l’égalité et vivre paisiblement.

    Le piaf hausse les épaules, toujours un peu morose.

    « Je ne vis pas là-bas et je ne pourrais pas vraiment vous dire de quoi les autres auraient besoin, à part d’aide et de personnes qui défendent réellement leurs interêts. Qui contribuent à améliorer leurs conditions de vie… je sais que certains refusent de faire affaire avec les eossiens et leur coupent parfois les vivres. Mais comme ce n’est techniquement pas interdit… »

    Autant dire qu’Aurora a beaucoup de travail. Ce n’est pas pour lui mettre la pression, bien entendu. Mais les diplomates peuvent faire quelque chose pour les lois, non ?

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      Il semblerait que l’invocateur de Thiresias ne visite que très peu le quartier Éossien. C’était dommage, parce qu’honnêtement, ces gens pouvaient tellement leur en apprendre plus sur… Bah tout. La féline hoche la tête doucement, en signe de compréhension quand il lui dit que Morticulus sort très rarement de son manoir.

      Il pourrait faire un effort, quand même.

      L’oiseau continue de parler et Aurora écoute. Il semble dénigrer ses propres problèmes face à ceux de son peuple. La noble pouvait comprendre, mais en même temps… Avant qu’elle ne puisse répondre, l’invocation continue de parler. Bien sûr, l’écoute du peuple Éossien était la moindre des choses. L’argentée faisait du mieux qu’elle pouvait avec le pouvoir qu’elle avait. La dernière phrase de Thiresias l’étonne, causant un haussement de sourcil de la part de la noble.

        « Vraiment ? Je vois… »


      Ce serait quelque chose à investiguer d’elle-même. Si elle était capable d’imposer une loi ou, en tout cas, tenter d’amadouer ces cœurs de pierre. La féline pose une main sur son coeur et se penche légèrement vers l’invocation, en signe de respect.

        « Merci beaucoup pour cela. Je ferai de mon mieux pour tenter de régler ces problèmes le plus rapidement possible. »


      Elle fait un long soupire, posant sa main libre sur sa hanche en imaginant le défi qui l’attendait.

        « Je ne peux, malheureusement, rien promettre. Les politiciens sont des personnes… Difficiles, orgueilleuses et enfantines. J’irai faire ma propre enquête auprès de votre peuple, mais j’ai l’impression que certains ne me font pas confiance. Et bon… Je ne peux pas leur en vouloir pour ça. »


      L’aveugle se remémore toutes les atrocités qui s’étaient passées récemment envers les Éossiens. Elle n’arrivait pas à comprendre comment des gens pouvaient penser comme ça.

        « Toutefois, pour revenir à vous, même s’il est vrai que le peuple Éossien soufre beaucoup, il ne faut pas négliger notre propre personne. Je sais que de ‘vivre’ en tant qu’invocation n’est pas chose facile. Surtout avec…»


      Sa dernière phrase est dite un peu plus doucement, plus basse. Elle a un sourire en coin en pointant la direction des bruits de la soirée qui continuait son cours, sans même avoir remarqué la disparition d’Aurora et de Thiresias.

        « Gardez-vous à l'œil, hm ? Ce serait dommage de perdre cette si belle humeur infectieuse. »


      Un sourire sincère s’étire sur les lèvres de la féline. C’était dans sa nature comme ça, de s’en faire pour les autres. Même ceux rencontrés récemment.



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    Je sens que ce matin
    va être une pure soirée (non)

    avec Aurhododendron



    Des politiciens, l’invocation en croise beaucoup. Il ne prétend pas comprendre la politique, mais il a constaté que pour certains, il s’agit plus d’un exercice de pensée qu’une véritable opportunité pour agir. Beaucoup dans les salons organisés par Morticullus se contentent de réfléchir à coup de grandes phrases remplies de mots compliqués, pour ne rien faire au final. C’est un peu désolant. Mais cela rend l’échange avec Aurora d’autant plus plaisant.

    « Merci, Aurora… »

    Il prononce ces mots avec sincèrité, la voix pleine de chaleur. Evidemment, si parler sans rien faire n’arrange rien, les beaux efforts et les actions directes ne sont pas toujours bien accueillies selon les personnes qui en bénéficient.

    « Ne vous en faites pas, je suis certain que si vous poursuivez vos efforts, certains finiront par comprendre et vous voir comme une alliée. »

    L’altissienne semble reconnaissante. Ce n’est pas tous les jours que les Elysians acceptent avec le sourire les rappels des eossiens. Même si Thirésias se demande parfois s’il peut encore se considérer comme eossien. Cela dit, il n’est pas nécessaire d’être un enfant d’Eos pour se être sensible au sort des natifs et en tant qu’invocation, il a pu découvrir un nouveau rayon en matière de vivre en tant qu’entité plutôt mal traitées et mésestimée. Mais peut-être se plaint-il un peu trop pour rien. Oui… le salut de ses concitoyens est le plus important.  Et c’est justement ce raisonnement un peu foireux que l’animorphe lui reproche à demi-mots. Thirésias en rougirait presque d’embarras (enfin, disons plutôt qu’il verdit, vu la couleur de son sang reptilien).

    « Eu-euh… je… »

    Il en perd son elysian, le piaf. Il s’éclaircit la gorge sans savoir quoi répondre, bien qu’il se sente flatté que la féline se soucie de lui. Un peu attristé, aussi, par certains constats. Il n’aime pas trop qu’on lui rappelle qu’il n’est désormais qu’une invocation, avec tous les soucis que cela sous-entend.

    « Ce… c’est gentil. Je n’ai… pas souvent l’occasion de.. d’entendre ce genre de paroles. »

    L’emplumé est toujours surpris qu’on s’en fasse pour lui. Il se sait sympathique, il est conscient qu’il est assez joli pour ne pas faire tâche dans un décor riche… mais de là à s’imaginer pouvoir lier à nouveau des amitiés après ces dernières années.

    « J’imagine que je me suis trop habitué à mon isolement de ces dernières années. C’est… c’est difficile de se soucier de soi-même à nouveau, quand on… enfin. »

    Tout ça pourrait juste être résumé par le fait que Thirésias est en grande dépression, mais bon. Il se voile un peu la face, le pepère. Il a peur de tout laisser tomber, s’il se rend à l’évidence. Puis, sa situation rend tout de même difficile le fait de prendre soin de lui-même, bien qu’il occupe son temps libre à aller batifoler dès qu’il en a l’occasion. Lui-même ne sait pas si c’est très sain, mais bon, ça lui fait quand même du bien. Ça le fait se sentir humain, au moins.

    Afin de ne pas trop s'appesantir, l'emplumé reprend un ton plus enjoué afin de poursuivre.

    « Dans tous les cas ! Je suis content de vous avoir fait passer un bon moment ! Je suppose que je ne devrais pas tarder à retourner faire semblant de travailler… »

    Toutefois, Thirésias ne sait pas si c’est bien correct de laisser Aurora seule.  

    « Qu’avez-vous prévu de faire ? Je ne voudrais pas vous laisser livrée à vous-même en pleine nuit ! »

    Pas qu’il pense qu’Aurora ne pourrait pas retrouver son chemin ou se défendre par elle-même. Mais il fait nuit et même dans les rues de la ville haute, on peut avoir de mauvaises surprises.

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      Un sourire légèrement triste s’étire sur les lèvres fines de la féline. Il semblerait que ses mots l’avaient plus touchés qu’elle ne l’aurait pensé. Aurora l’écoute parler, l’envie de poser sa main sur lui pour lui montrer son soutien était très fort. Elle se retient, toutefois. Ils ne se connaissaient que très peu et, si d’autres personnes les ‘’surprenaient’’ comme ça, ça pourrait causer d’autres rumeurs. Et des rumeurs, la Delacroix en avait déjà entendu beaucoup.

      Alors elle ne dit rien et hoche la tête. Elle sympathise beaucoup avec Thiresias. C’était dommage de voir qu’il se sentait comme ça, surtout avec la bonne humeur qu’il avait. L’animorphe espérait vraiment qu’il ne sombre pas plus loin…

      Sa voix redevient heureuse, pleine d’énergie comme juste avant. Aurora sourit, avant de faire un long soupir.

        « J’imagine qu’il faudrait que j’y retourne aussi… »


      Bien que son absence n’avait probablement même pas été remarquée, si jamais dans l’éventualité qu’elle l’avait été, elle pourrait s’attirer d’autres ennuis. L’Altissienne frotte ses tempes doucement, comme pour se préparer, avant de sourire une fois de plus à Thiresias.

        « Nous pourrons dire que vous m’avez retrouvée complètement perdue, dans un coin de la demeure. Le truc de l’aveugle désorienté, ça marche à tous les coups, croyez-moi. »


      Petit rire d’Aurora qui aimait beaucoup jouer des tours avec le fait qu’elle ne voyait rien. Ça ne changera jamais, même avec l’âge. La Conseillère se prépare alors à repartir vers la soirée, bâton en main.

        « Pourrais-je compter sur vous pour m’y reconduire ? »



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