avril 1002 | Joyeux bordel |
parske que ta compri lol c litéraleman un ...
Lykos n'est pas dans le jugement. Elle n'en avait déjà pas l'air, mais sa réaction me fait sourire avec timidité. Des puceaux, elle doit forcément en avoir souvent, de toute façon. Beaucoup plus de gens qu'on ne le croit décident de franchir ce pas avec une prostituée pour avoir moins peur par la suite. De plus, elles sont forcément plus expérimentées et ne doivent pas manquer de conseils lorsqu'on a des doutes.Je l'écoute me parler de ses autres rôles qu'elle joue auprès de ses clients, ne m'étant pas forcément attendu à ce qu'elle ait tant d'autres fonctions dans son travail. Mais quand j'y pense, si j'avais su, moi aussi j'aurais pu aller dans des maisons closes pour chercher un peu de chaleur humaine. Au moins, elle ne doit pas s'ennuyer, dans ce qu'elle fait.
Faite de glace... Ce doit être une nymphe, si elle le dit comme ça.
L'ironie qu'elle fait là-dessus me tire un sourire amusé, attendri par le naturel dont la blanche fait preuve alors que je me suis montré si prude de mon côté. Mais elle semble au contraire très à l'aise avec son métier et ce genre de sujets ; ce qui est normal, évidemment. Je suppose que parler de ces choses ne doit pas être si différent de quand mes soldats font les fier en racontant comment ils ont dévissé la tête d'un ennemi. Un gloussement m'échappe en imaginant d'ailleurs ces même soldats imaginer des tas de choses sur nous quant à ce qui a pu se passer dans la chambre alors qu'il est vrai que nous aurions juste pu faire des jeux de société toute la nuit jusqu'à être trop épuisés.
« En fait... Je ne savais pas moi-même ce que je voulais. »
Je prends une viennoiserie pour me changer les idées même si les images de la veille sont encore récentes dans mon esprit et qu'il y a une personne en particulier qui n'a jamais vraiment quitté mes pensées même sous l'emprise de l'alcool et dans les bras d'une ravissante jeune femme.
« Il y a... quelqu'un que j'aime... vraiment beaucoup. »
Mon regard se pose sur le sol de la chambre avec cette impression de sentir tout à coup cette odeur qui m'est à présent familière et que j'aime tant quand je parle de son propriétaire à la blanche. Les commentaires gras sur le moine que font de plus en plus mes collègues commencent à m'agacer, sans savoir si c'est à cause de leurs propos déplacés ou si c'est parce que je n'assume moi-même pas la relation que nous avons, bien que nous ne soyons qu'amis. Et encore, je sais que notre lien est un peu plus fort et intime que ça. J'ai eu tout de même, jusqu'à hier soir, des difficultés à ne pas le nier.
« J'ai accepté la pression hier parce que je me disais que je m'imaginais peut-être des choses vis-à-vis de ce que je ressentais. Que si je me rapprochais d'une des employées d'ici, cela me passerait. Mais... »
Je suppose qu'à présent, si même une femme comme Lykos n'a pas su m'en détourner, c'est qu'il y a réellement quelque chose et que je devrais peut-être arrêter de me cacher.
« Ça a l'air... plus compliqué que ça. »
La lueur de mes yeux se fait plus terne. Je suis en réalité un peu triste, quelque part, que les choses se passent ainsi. Pas parce que je ne voulais pas avoir de sentiments, mais parce que l'Eossien me paraît inatteignable, tant je le trouve formidable et hors de ma portée.
« Ce que tu as entendu hier... Ce que je voulais... C'était Shimomura, le nom, n'est-ce pas ? »
Mon expression se fait légèrement plus morne alors que je tente quand même de garder le sourire au moment où mon visage se relève à nouveau sur la nymphe. Je n'ai pas de doute sur ce qu'elle va me dire, toutefois. Cela semblait plutôt clair. Et c'est pour ça que tenter de ne pas l'assumer est vain, finalement.
Spoiler :
Natsu et Sam by Coba <3