Flambeurs flambés flambette Avec Coconan |
I see dead people.
« Ziyal… ? Je vais travailler, tu… »
« …Akiya ? Où vas-tu ? »
Raol soupire en voyant Ziyal, assis à la table de la cuisine, parler au vide. Une fois de plus, iel était désemparé devant le comportement de son parent à qui ce genre de moments arrivait de plus en plus souvent depuis le réveil. Ziyal n’était pas lea seul.e à qui sa mémoire jouait des tours. L’état de la mère de Natsume, notamment, était tout aussi alarmant.
« Iel n’est pas là. C’est moi. C’est Raol. »
Fit lea plus jeune Zeteki d’une voix lasse.
« Non, non, ne t’en fais pas, Raol reste avec moi et iel a même trouvé un travail… bien sûr qu’iel veille sur moi ! Ne t’inquiètes donc pas tant ! »
Si seulement c’était vrai. Si seulement c’était vrai, qu’Akiya se souciait vraiment de Ziyal et moi.
Ziyal n’écoutait pas. Iel était parti dans son délire, une fois de plus. Raol décida de lea laisser, après tout, s’iel pensait être en bonne compagnie… Mais au moment ou la grenouille dorée allait passer la porte pour aller gagner sa paye quotidienne, iel fut surpris.e par des paroles plus alarmantes.
« Mais je m’inquiète… tu sais, depuis que le centre a brûlé, il y a des rumeurs… tu crois qu’ils vont vraiment venir brûler nos maisons… ? …Tu as raison, ce ne sont que des rumeurs… Mais… si nous perdons une fois de plus notre maison, je… on a déjà perdu tous les souvenirs de toi depuis la Chute… »
Les interventions de Ziyal était entrecoupées de pauses, pendant lesquelles iel avait l’air d’entendre des réponses audibles à ses oreilles seules. Cela dit, les rumeurs dont iel parlait semblaient alarmantes et faisaient sens. Depuis le début, les elysians prenaient un malin plaisir à faire comprendre aux eossiens qu’iels n’avaient pas le droit de refuser les conditions déplorables de la « cohabitation ». Après que les Eclaireurs aient incendié la ville haute (avec raison), il était logique que certain.e.s voudraient se venger.
Comme iel était un peu affolé.e, Raol se rapprocha de son parent et oublia sa course immédiatement.
« Qui t’a dit ça ? Qui t’a parlé de ces rumeurs… ? »
Ziyal se tourna finalement vers sa progéniture et eu l’air surpris.e de lea voir.
« Raol, tu étais là… ? Oh, ne t’en fais pas mon enfant, c’est juste quelque chose que j’ai entendu au coin de la rue, hier, quand nous revenions du sanctuaire. »
Iel lui parlait comme s’iel avait 8 ans. Raol soupira et se redressa, prêt.e à élucider ce mystère.
« Je vais aller voir. Si tu vois ou sens quelque chose d’inquiètant, sors tout de suite de la maison et vas à la rivière, d’accord… ? »
« Oui… merci Akiya d’être là pour nous… »
Ziyal retourna à ses monologues. Ce n’était pas la première fois qu’iel voyait Akiya en son enfant. Lea plus vieux disait souvent que les deux avaient les mêmes yeux. Enfin, ce n’était pas le moment d’être nostalgique. Raol sortit de la maison en vitesse et s’en alla fouiller les rues adjacentes.
Iel ne vit rien de suspect ou d’alarmant durant un bon moment. Du coup, iel présuma que ce n’étaient que des rumeurs. Mais après une bonne demi-heure et après avoir interrogé de nombreux eossiens (en essayant de ne pas créer de panique), on lui parla d’un type en armure louche qui trainait dans le coin et qui n’était apparemment pas un soldat. Fronçant les sourcils, la grenouille se mit en marche vers la ruelle qu’on lui avait indiqué et tomba nez-à-nez avec un type a l’air familier… enfin, c’était l’armure qui égtait familière, malgré le fait qu’iel avait essayé d’oublier ce qui s’était passé le soir de l’incendie.
« Hé ! Qu’est-ce que vous foutez là, vous ?! C’est chez nous, ici ! »
Oui, pour le coup, iel n’avait pas la conviction que l’armure était dans le coin pour faire quelque chose de bien. Du coup, iel était très sur la défensive et pas très agréable, vociférant (comme d'habitude) dès le matin à qui voudrait bien l’entendre. Chose qui n'était pas franchement judicieuse quand on cherchait les coupable d'un potentiel incendie criminel.