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  • Dans l'obscurité de la nuit se révèlent bien des surprises [PV Ayla]
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    La seul chose qu'il avait aimé de l'hiver... Enfin, non, Noah aime bien l'hiver en soit, surtout depuis qu'il est dans la cité d'Yggdrasil, mais même s'il préférait les couleurs des autres saisons, l'une des choses qu'il aimait le plus en hiver était le jour qui tombait plus tôt, et pouvait donc lui permettre de sortir à l'extérieur plus tôt aussi. Sa sœur en profite toujours dans ces moments-là pour faire certaines activités avec lui dans les différents quartiers pour lui montrer toutes les choses qu'il rate la journée quand il ne peut pas sortir. C'était pas forcément évident à mettre sur le CV, que c'était un vampire, mais les clients n'ont pas d'autres choix que de s'y faire s'ils désirent une peinture, une illustration ou un croquis de sa part, alors il est souvent appelé pour des travaux de nuit. Comme par exemple aujourd'hui où on l'a appelé assez tardivement -mais ça ne dérangeait pas le client- pour faire le sketch d'une future commande.
    Ses affaires de peintures dans son sac en bandoulière, il arpente les rues sombres d'Yggdrasil dont les pavés sont uniquement éclairés par les lumières venant d'auberges, tavernes, et établissements en tous genres. C'est dans la quartier des loisirs qu'il a dû se déplacer aujourd'hui mais ça ne le dérangeait pas. Noah n'est pas difficile sur les trajets ; il faut dire que tout devient plus rapide à vol d'oiseau, ou plutôt, à vol de chauve-souris. Au moins, à partir d'une certaine heure, les bruits forts se calment et on entend plus un chat ; ou presque. Dans les tavernes, les derniers à se soûler persistent, mais tant qu'ils ne font rien de mal, le vampire les ignore.

    Faisant son petit de chemin tranquille, il est perturbé néanmoins par le bruit d'une voix derrière lui. Il découvre en se retournant une femme aux yeux vairons avec de grandes oreilles touffues. Une animorphe canidé, peut-être. Cette dernière semble toutefois pas très très consciente, qu'il en déduit par les grands "Aaaaroooooon" qu'elle lui lance comme si c'était à lui qu'elle s'adressait. Ou peut-être est-ce réellement à lui qu'elle s'adresse...


    « Hmm... Je... Vous désirez quelque chose ?.. »

    Toujours confus dans ces moments-là, n'aimant pas vraiment les personnes bourrées (surtout quand sa sœur le force à sortir au bar avec les potes militaires de cette dernière qu'il déteste), il reste immobile en observant les mouvements de la nouvelle venue.


    Dernière édition par Noah Legrand le Lun 6 Mar 2023 - 19:21, édité 1 fois

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    Merci Coba pour cette merveille <3

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    Dans l'obscurité de la nuit se révèlent bien des surprises.
    Ft. Noah

    « Un..*huk* UNE AUTRE S'VOUS PLAÎT M'SIEUR ! »

    Le bougre me lance un de ses regards qui veulent dire "casse toi d'ici sale ivrogne", je serre la mâchoire agacée, ok, j'suis peut-être une ivrogne mais j'ai de quoi payée pour une fois, alors j'espère bien qu'il va me servir une énième fois & sans broncher ! Je m'affale sur le comptoir en observant le liquide gazeux s'écouler dans ma pinte, une jeune femme très mignonne s'assied à côté de moi et commande une boisson sans alcool. Elle m'esquisse un sourire, je le lui rends avec une expression taquine dans mes yeux. Le tavernier pousse la boisson dans ma direction et je m'empresse, avec un peu de classe tout de même, d'apporter le liquide à mes lèvres, où je savoures les nuances d'amertume dans le fond de ma gorge, la jeune femme se tourne dans ma direction, le coude affalée sur le comptoir de sorte à ce que sa main soutienne sa tête de côté.

    « Eh, bien ça à l'air d'être la fête ce soir, vous célébrez quelque chose ? »

    D'abord méfiante, je fixe mon verre en recherche de ce que je pourrais inventer comme histoire, puis me souviens qu'en fait, le cadre est bien assez familiale pour que j'ose dire la vérité, alors je me lance.

    « J'ai honorée une mission qui m'a rapporter gros, ça faisait longtemps que j'avais pas pu m'acheter de nouveau habits et de quoi manger à ma faim, alors j'suis *huk* complétement euphorique ce soir éhéh! »

    La jeune femme esquisse à nouveau un sourire et se rapproche de moi, je croise mes jambes un peu gênée de cette soudaine approche. Elle posa sa main délicatement sur mon bras, et plonge son regard doré dans le miens.

    « Je connais d'autres façons de célébrer ça, tu sais. »

    Son regard en dit long et instantanément mes joues se mettent à rougir, c'est une invitation ? Je ne dis jamais non à une belle demoiselle, aaah si Aaron était là à ce moment, il me ferait surement un de ses clins d'œil de "super champion", ou alors il tenterait de me la piquer ? J'en sais rien mais à ce moment, je commande une autre pinte pour la demoiselle qui continue de me caresser subtilement le bras. J'ai un sourire en coin, un peu embarrassée, d'habitude j'aime séduire et je suis toujours la première à me lancer, mais j'ai l'habitude que ce soit des hommes qui viennent à moi alors quand c'est une femme qui fait le premier pas, je perds tout mes moyens, allez savoir pourquoi !

    Les heures passent et on discute de banalité, puis on rit et on danse sur de la musique entrainante, arrive presque l'heure de fermeture de la taverne et la demoiselle se rapproche dangereusement de moi, j'ai d'abord un mouvement de recule, un peu surprise, et finalement lorsqu'elle me saisit fermement le bras et pose son autre main sur ma hanche pour poser un baiser doux et délicat sur mes lèvres, je lâche prise complétement. Elle sourit à ce moment, et je sais que j'vais passer une bonne fin de soirée. Elle m'annonce revenir, qu'elle a besoin de passer aux toilettes et me dit de prendre une dernière pinte avant qu'on puisse s'éclipser pour une nuit endiablée. Je m'exécute, un homme plus vieux et encore plus ivre que moi, vient m'accoster de façon lourde et grotesque, agacée et je lui fou un revers de main dont il se rappellera pour le reste de ses jours. Les minutes passent et la jeune femme ne revient toujours pas. La taverne ne tarde pas à se vider, le bougre me demande de payer, j'approche ma main de ma hanche où se trouve ma bourse et... Et ? Et.... ELLE A DISPARUT ! Oh la salo**, je le savais aussi que c'était bizarre qu'une si jolie demoiselle m'accoste de façon si intéressée ! Tu m'étonnes qu'elle était enjouée, après avoir entendu mon histoire de grosse prime, si Aaron était là, il me ferait la morale pendant dix ans sur, pourquoi ne jamais laisser sa bourse à la vu de tous, pourquoi ne jamais dire à quelqu'un même amical que tu viens d'acquérir une grosse somme, et de pourquoi toujours se méfier des jeunes demoiselles un peu trop entreprenante.

    Il y a un moment d'eyes contact entre moi et le tavernier, rien de glamour non, mais un de ceux qui signifie "oupsi", le tavernier émet un grognement sourd, puisque c'est un animorphe ursidé, et je rabats mes oreilles sur ma tête, gênée, avant de prendre mes jambes à mon cou et de fuir. J'hurle un "JE VIENDRAIS *huk* TE REMBOURSER DEMAIN DESOLEEE!" mais sur le moment je n'ai vraiment pas envie de m'engager dans un règlement de compte au vu de mon état. Le tavernier a l'air de me poursuivre un moment, mais nos rapports de vitesses ne sont pas les mêmes, alors j'arrive assez rapidement à le semer.. Si seulement Aaron était là, si seulement il.. Aaron ? Au loin, éclairé par un rayon de lune, une silhouette blafarde aux cheveux blanc, je crois reconnaître mon frère et me dirige en courant vers lui en hurlant son nom. "AAAAAAROOOON", l'autre a un mouvement de recul, et je m'aperçois à mon grand désarroi que ce n'est pas du tout mon fraternel, mais un jeune homme à la mine triste.

    « Hmm... Je... Vous désirez quelque chose ?.. »

    Du tac au tac, je réponds.

    « Récupérer mon argent, mais j'imagine que ça, tu en es *huk* incapable hein !»

    Essoufflée, je me plies en avant, posant les deux mains sur mes genoux.

    « J'viens de me faire voler la moitié d'ma fortune par une grognasse manipulatrice ! Pfff, méfie toi des femmes jeune homme, elles sont bien cupides parfois ! »

    Qu'est-ce que je dis moi ? Moi aussi j'suis une femme tiens !

    « Fin' moi aussi j'suis une femme, mais j'suis pas cupide t'inquiète pas, j'vais pas te voler ton argent. »

    Mes propos n'ont ni queue, ni tête mais mon état est assez déplorable à cet instant.

    « Tu vas trouver ça marrant,*huk* pendant un quart de seconde, j'ai crus que t'étais mon frangin, cet imbécile est porté disparu depuis deux ans ! *huk* La plupart des gens me disent de renoncer à sa recherche, mais bon sang, c'est mon frère jumeau, jamais je renoncerais !*huk* Et puis il s'est fait enlevé à cause de moi, si j'avais pas encore agis sans réfléchir, on aurait pu consolider un plan et p't'être *huk* qu'il serait avec moi à l'heure qu'il est, et j'me serais pas fais volé mon argent, parce que cet imbécile arrive toujours à voir clair dans les fourberies des gens, qu'est-ce qu'il m'manque ce p'tit con ! *huk* »

    Pourquoi je raconte ma vie à un étranger ? Certainement parce que je ne suis absolument pas lucide, c'est la meilleure excuse que je me trouves actuellement. Mon hoquet répétitif commence à me gaver sérieusement et je tente des positions bizarre avec des exercices de respiration pour le faire passer, tiens le jeune va se dire que j'suis complétement perchée, et il aurait pas faux en soit.

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    La jeune femme aux cheveux immaculée semble forte bourrée. Même si Noah est parfois mal à l'aise avec les personnes soûles, il a aussi un peu pitié de cette inconnue. Elle explique s'être faite voler ses sous. Le vampire grimace, quoique légèrement amusé peut-être par sa mise en garde et la façon dont elle se reprend par la suite. Elle n'a pas l'air d'avoir pleinement conscience de ce qu'elle dit, la pauvre. N'importe qui aurait pu se méfier de lupine qui avait un peu trop d'alcool dans le sang, mais peu de choses effraient Noah en soit. Il doit se cacher du soleil et ne boire que du sang mais il possède en contrepartie une force non négligeable qui le rend parfois téméraire et arrogant sur sa capacité à se défendre. Au moindre geste suspect, il s'occupera du cas de la dame. De toute façon, cette dernière ne semble pas bien méchante. N'osant pas trop lui répondre tout de suite, il reste muet face à son monologue car elle a apparemment bien besoin de parler à quelqu'un ; et si elle le fait devant un parfait étranger en état d'ébriété, c'est qu'elle ne doit pas avoir beaucoup de confidents dans sa vie de tous les jours. Par politesse, il la laisse déballer sa vie et les méandres de celle-ci ; ou plutôt elle se concentre surtout sur l'existence d'un certain Aaron avec lequel elle l'a confondu tout à l'heure déjà. Un jumeau disparu
    qu'elle regrette.

    « Euh... A-Allons vous mettre quelque part où vous pourrez décuver. »

    Gêné par la situation mais ne pouvant pas la laisser comme ça, il l'amène se poser sur un banc pour qu'elle ait au moins une position stable. Non loin d'eux, une fontaine d'eau potable. Noah se lève pour en prendre de l'eau avec la gourde qu'il garde dans son sac. Il ne peut pas boire, bien sûr, mais il s'en sert pour sa peinture. Il revient vers l'inconnue.

    « Vous voulez un peu d'eau ? Ça peut... Peut-être vous faire du bien. »

    Il aimerait que sa propre jumelle soit là, quand il y pense. Maëlle, au moins, avec l'habitude, elle sait comment traiter ce genre de cas.

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    Dans l'obscurité de la nuit révèle bien des surprises.
    Ft. Noah

    « Euh... A-Allons vous mettre quelque part où vous pourrez décuver. »

    Oups, j'ai l'air de pas faire vraiment bonne impression, m'enfin je parais si torchée que ça ? Soit, je le suis et on s'assoit non loin sur un banc éclairé faiblement par une lanterne à la lueur jaunâtre. Je jettes ma tête en arrière, j'ai la vision qui tourne et je me sens étrangement fatiguée, les émotions redescendent en même temps que je m'assois, et je sens une vague de mélancolie qui monte. Je retiens des larmes, tentant de faire barrage à la crise existentielle qui est en train de m'envahir.

    « Vous voulez un peu d'eau ? Ça peut... Peut-être vous faire du bien. »

    Je redresse la tête et l'observe un moment avant de tendre la main au même moment où il me propose une gourde.

    « Avec plaisir, je crois que j'en ai bien besoin.. »

    Je bois goulument, comme voulant réhydrater mon corps des semaines de cuite que j'ai enchainée, une fois la gourde terminée, je remercies d'un hochement de tête mon interlocuteur et l'examine de plus près. Déjà son odeur, je reconnais son espèce qui est vampirique, il n'a pas du tout une chevelure blanche aux reflets d'argent comme mon jumeau et moi même, mais plutôt une tignasse blonde pâle, ses yeux sont d'un rouge écarlate presque envoutant, je cligne des miens, troublée par leur intensité, c'est donc ça des yeux de vampire ? J'avais entendu bien des choses sur eux, qu'ils étaient pâle, hautains, sournois et bien d'autre choses, mais on ne m'avait jamais décrit leurs yeux. Peut-être parce que c'est un détail sur lequel les gens ne s'attarde pas généralement, pour ma part, j'ai une fâcheuse tendance à fixer les gens pour détailler leurs pupilles dans la moindre nuance, c'est un toc que j'ai quand je rencontre quelqu'un.

    « C'était pas ma journée eheh, ni ma soirée d'ailleurs, pas facile la vie des fois hein ! »

    Ma main vient frôler ma frange et je joue avec une mèche de cheveux mal à l'aise, je me sens bien pitoyable et ce petit jeune doit regretter d'avoir pris la mauvaise route à cet instant, si il n'avait pas prit ce chemin, il n'aurait pas croisé ma route, si il n'avait pas croisé ma route, il serait peut-être déjà chez lui paisiblement à lire un bouquin ou à faire je ne sais quoi d'autre comme activité a laquelle s'apprête les nobles dans son genre. Je soupire, et esquissa un sourire un peu minable.

    « Tu fais quoi par ici ? »

    J'essaye de me lever pour m'étirer mais je titube instantanément et mon fessier s'écroule sur le banc, bon ok, mon état ne me permet pas de faire quoi que ce soit, j'vais attendre que ça redescende.

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    Elle ne proteste pas à sa proposition, l'acceptant même avec plaisir. Au moins une idée qui n'avait pas été mauvaise, même si Noah n'est vraiment pas le mieux placé pour parler de l'alcool ainsi que des effets secondaires ; même avant d'être vampire, il n'était pas vraiment fan de ça. Désormais, c'est une bonne excuse de ne pas pouvoir en boire pour refuser les verres qu'on lui tend. L'inconnue était tellement assoiffée qu'elle finit la gourde en un rien de temps, mais au moins, ça a l'air de lui avoir fait un peu de bien. Lorsqu'elle se met tout à coup à le dévisager, Noah cligne des yeux avant de tourner brièvement le regard, peu habitué à ce qu'on le dévisage comme ça. Surtout de la part de quelqu'un qu'il ne connaît pas. S'il était gêné en temps normal, il met ça sur le compte encore une fois de l'état de la blanche. Elle semble pourtant mieux tenir l'alcool qu'elle ne laisse paraître ; au moins, quand elle parle, ses mots font sens entre eux. Il est peut-être un peu curieux de cette louve qui parle des difficultés de la vie.
    A qui le dites-vous...
    Il est le premier à râler de sa condition en aimant se plaindre et dire à tout le monde comme sa condition est dure. En général, s'il n'aime pas que les autres disent la même chose car il compare sans arrêt sa situation avec la leur, il sent que l'inconnue a vécu certaines choses qui ont dû être douloureuses ; et il n'y a peut-être pas que cette histoire de jumeau disparu, même si l'idée est assez traumatisante en soit. Si Maëlle venait à disparaître, Noah serait dévasté. En plus, si elle dit s'être faite voler son argent, il y aurait de quoi effectivement parler de mauvaise soirée. 'Elle n'avait qu'à pas boire', pourrait-il se dire de manière condescendante (et parce qu'il dit des bêtises d'aigri), mais ce n'est pas vraiment le moment de faire la morale et il n'a pas l'impression que c'est ce dont la dame aux longues oreilles touffues a besoin. Il est toutefois un peu surpris qu'elle lui demande ce que lui faisait. Un peu intimidé par la plus âgée, surtout quand il vérifie qu'elle ne tombe quand elle veut se lever du banc, il hésite à répondre, avant de se dire que de toute façon peut-être que ce n'est qu'une rencontre d'un soir et qu'ils ne se reverront probablement jamais.

    « Je sortais de mon travail. J'allais rentrer chez moi. Enfin... C'était une possibilité. »

    Le vampire hausse les épaules. En fait, il dit ça, mais il n'y avait pas réfléchi. Initialement, vu qu'il avait fini pour ce soir, il pouvait rentrer directement à la maison, mais pour quoi faire, s'il n'arrivait pas à dormir ? Plutôt se reposer dans la journée, quand il sait qu'il ne peut pas sortir.

    « J'aime bien juste flâner le soir. »

    Cela lui permet, après tout, de faire parfois de belles rencontres. Enfin, des belles et des moins belles. Pas qu'il considère la louve comme une gêne, mais il a déjà eu affaire à des gens un peu lourds à de rares occasions où il se baladait tard dans les rues. Il est même intrigué par l'inconnue ; il ne peut de toute façon pas la laisser toute seule pour l'instant, livrée à elle-même alors qu'elle est en état de "faiblesse".

    « Vous sortez souvent juste pour aller dans une taverne et boire ? »

    Alors autant en profiter pour l'instant en parlant un peu. Avec un peu de chance, pense-t-il, cela la dessoûlera un peu.

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    « Je sortais de mon travail. J'allais rentrer chez moi. Enfin... C'était une possibilité. »

    C'est bien ce que je pensais, j'ai malheureusement interrompue sa routine nocturne, ma main vient frotter frénétiquement l'arrière de mon crâne dans un rictus de gêne, et je pose mon menton sur mon autre main qui est elle-même posée via le coude sur ma jambe. Je balaye du regard les alentours, une expression fatiguée quelque peu blasée dans mes iris vairons. Je m'apprête à lui dire qu'il peut me laisser là, que j'ai bien l'habitude de m'occuper de moi même dans cet état, et que au moment des choses sérieuse, ma transformation accentue ma tolérance à l'alcool, mais le jeune homme brise à nouveau le silence, et je tends une de mes oreilles pointues dans sa direction.

    « J'aime bien juste flâner le soir. »

    Oh ? Alors peut-être que je ne le dérange pas tant que ça ? Enfin, à partir de quel moment on juge qu'une folle dingue torchée ne vient pas perturber votre tranquillité ? En soit, c'est peut-être juste un vampire qui s'ennui par une nuit trop silencieuse. Je me suis toujours demandé comment faisaient-ils pour remplir leurs emplois du temps ? Dormir le jour, éveillé la nuit, c'est un sacré mode de vie, finalement on se ressemble pas mal, les loups ont quand même un penchant pour la vie nocturne, et mes journées commencent généralement aux alentours du début d'après-midi, je restes énormément éveillée la nuit, c'est mon moment préférée pour aller chasser. Bien que la chasse en meute me manque beaucoup, si on peut considérer que deux individu forment une meute bien sûr. Je suis une louve solitaire à présent, errant seule dans la forêt, mes doigts s'accrochant aux écorces des arbres, mes pattes s'enfonçant dans la terre riche de végétation. Je soupire à nouveau, je sens ma solitude plus que jamais ce soir, habituellement, je m'y fais bien, mais je crois que l'accumulation des événements d'aujourd'hui m'ont trop touchés malgré ce que je veux bien me l'admettre.

    « Vous sortez souvent juste pour aller dans une taverne et boire ? »

    "Vous, vous, vous" je ne comprends pas vraiment pourquoi les nobles ont ce besoin systématique de vouvoyer les gens, c'est une marque de respect ou de supériorité ? Je n'arrives pas vraiment à savoir.

    « Tu sais, tu peux me tutoyer, je me suis pas gênée de mon côté, je trouves ça moins... embarrassant. Je regarde le ciel un moment, des étoiles brillent dans la toison argentée et j'esquisse un sourire ravie. Oui ça m'arrive souvent, surtout depuis que mon frère.. Aaron a disparu. Je bois pour combler mon manque je crois, et puis l'alcool aide pas mal à se désinhiber, en temps normal, j'suis assez méfiante des gens, j'ai un côté social certes, mais je noues moins facilement des rapports humains que quand j'ai bu un coup ahah.. Ouais je sais, pathétique n'est-ce pas ? M'enfin, j'essaye de me faire des potes parfois durant les missions, mais faut dire que les chasseurs de primes sont pas toujours heu.. Abordables ? Ca doit être un truc de chasseur ça, jouer la personne mystérieuse et inaccessible, je trouves ça vraiment nul parfois. »

    Encore une fois, je racontes ma vie et me rend compte que je déblatère beaucoup de conneries, qu'est-ce qu'il en a, à foutre de savoir que les chasseurs de primes sont des cons hautains et imbus d'eux même ? Il ne fréquentera surement jamais ce milieu, je me demande quel genre de métier il fait, surement un truc de riche intellectuel, tout le monde sait que l'accès à l'éducation est obligatoire chez les nobles, pas comme nous autre roturiers qui faisons souvent des métiers plus.. rustres.

    « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? Un truc surement très passionnant j'imagine.. Tu sais à la base, je n'aime pas chasser les monstres, je suis une chasseuse de bétails, mais depuis la multiplications des monstres, on trouve moins de proies, on est obligé de s'en remettre aux missions d'exterminations pour gagner un peu notre vie, d'ailleurs je vais me prendre un savon avec l'aubergiste, j'viens de me faire voler ce que je devais lui payer, raaah la misère, j'vais peut-être aller taper du monstre à nouveau ce soir, j'ai entendu que dans les plaines, y'avait pas mal d'araignées géantes, les métiers de tisseur sont toujours en demande de toile, ça paye pas beaucoup, mais ça compensera un peu ma connerie j'imagine, et puis les araignées se tuent en deux temps trois mouvements, elles sont si faibles, ça me désole, j'espère pourvoir trouver une vraie mission d'ici quelques jours.. »

    Et me voilà encore entrain de tout débaler au jeune homme, si il ne rentre pas avec un mal de tête effroyable à la fin de cette entrevue je ne comprendrais pas.

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    Pourquoi lui a-t-il posé la question ? Il ne sait pas trop, au fond. Il ignore déjà si elle est même consciente de ce qu'elle dit, et surtout si elle dit la vérité. Mais il ne s'en préoccupe pas plus que ça, au final. Il fait avec. Il voit jusqu'où elle va aller, dans son récit. Déjà elle veut qu'il la tutoie. Compliqué pour Noah. Trop poli pour ça, mais vaut mieux ne pas froisser la louve. Si elle trouve ça moins "embarrassant"... Après tout ils ne se connaissent, il ne voit pas pourquoi ils devraient se tutoyer. Mais ce n'est pas trop grave, le vampire peut bien faire cette effort, si ça fait tant plaisir à l'inconnue. Elle reprend son histoire avec Aaron, son fameux jumeau (il finira par en savoir plus sur lui que sur elle sans avoir jamais vu le bougre) disparu. Elle parle de l'alcool. Pourquoi elle boit. C'est Noah qui a demandé, après tout. A y penser, sa sœur lui disait d'ailleurs une chose un peu similaire : que l'on devient plus social avec un peu d'alcool dans le sang. Voilà une autre raison pour laquelle Noah n'aime pas les gens qui boivent : leur sang est moins bon et plus fade. La blanche semble pourtant trouver réconfort dans l'abus de boisson ; aux yeux du blond, c'est peut-être parce qu'il n'y a rien d'autre pour remplacer.
    Elle fait toutefois mine de s'intéresser à son interlocuteur, tout de même un peu. Mais elle reprend rapidement le sujet pour le faire revenir sur elle, parlant d'un métier qui n'a pas l'air de lui plaire tant que ça. Une chasseuse. En effet, ce ne doit pas être le travail qui manque, depuis l'attaque du dragon. Il frissonne légèrement en repensant à ce jour chaotique, où depuis lors la cité est encerclée de bêtes qui ne veulent pas les laisser tranquilles. Ce sont donc des gens comme... eh bien il ne sait pas encore son nom, mais ce sont des gens comme elle qui leur sont bénéfiques en cette période. Quand elle finit de parler (ce qui prend un petit moment car elle est très bavarde quand même la madame), le Caldissien la scrute un court instant, avant de remplir à nouveau sa gourde qu'elle a bu d'un coup sec.

    « Je... Je suis peintre. »

    Puis, se réinstallant près d'elle, il lui montre brièvement ses outils de travail : pinceaux, petits pots de peinture et crayons sans quoi il ne pourrait pas exercer son métier.

    « Rien d'extraordinaire à ça. Je suppose que c'est moins palpitant que d'être chasseur. Mais ça me convient. »

    Maëlle, sa sœur, a toujours rêvé d'exploration et de batailles contre des créatures féroces. Lui, il préfère largement être tranquille dans son coin sans personne pour l'embêter. En un sens, même s'il se plaint de sa condition de vampire, il est vrai qu'il n'a jamais été autant en paix. Un mal pour un bien, même si la solitude lui pèse parfois. Mais peut-être que la louve aussi sent le poids de la solitude, depuis que le fameux Aaron n'est plus là.

    « Je m'appelle Noah. Et vou-... enfin... Et... toi ? »

    Quitte à continuer à discuter... Le blond ne désire pas s'éterniser non plus puisqu'il faudra bien qu'il rentre un moment ou un autre (il suppose), mais au moins, il saura mettre un nom sur cette étrange personnalité.

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    Ft. Noah



    « Je... Je suis peintre. »

    Peintre ? Mes yeux s'écarquillent de curiosité, et j'ouvre la bouche béante lorsqu'il déploie son arsenal d'outils de travail, si je m'attendais à ça tiens ! J'aurais pu croire à bien des choses, un diplomate, un chercheur, un scientifique, mais un peintre ? Je commence à caresser timidement le bout de ses pinceaux, l'envie de les renifler me titille, mais ça serait mal vu, eux autres, ne peuvent pas comprendre notre besoin de s'imprégner des odeurs qui est parfois presque vitale pour nous autre lycanthrope. Je détaille la finesse de ses outils, il a dû les acheter à un prix exorbitant à un bon marchant, parce que la perfection avec laquelle sont taillés ses multiples outils sont incroyable. Une lueur animée brille dans mes yeux et je tourne mon regard vers lui pour croiser ses yeux écarlates.

    « Rien d'extraordinaire à ça. Je suppose que c'est moins palpitant que d'être chasseur. Mais ça me convient. »

    « C'est... Incroyable ! Je... Peux voir un de tes travaux ? »

    J'ai toujours été fascinée par l'art, la façon avec laquelle les artistes pouvaient retranscrire des paysages, des émotions, que ce soit la peinture, ou la musique, j'étais très sensible à toutes ces pratiques, alors même que j'étais incapable de produire le moindre son mélodieux, ou ne serait-ce que de dessiner une simple pomme, mais ces gens étaient des magiciens, d'une magie délicate et incomparable à mes yeux.

    « Être chasseur c'est palpitant quand on traque du cerf ou de l'élan, c'est tout de suite moins excitant quand faut se battre avec des monstres qui nous infligent des dégâts considérable.. Enfin, ça peut être marrant à deux, mais tout seul, je trouves ça trop stressant. »

    Il est vrai que je préfère largement la chasse basique que la traque aux monstres, la violence n'est pas quelque chose que j'affectionne, pourtant je sais que bon nombre de personne y trouvent quelque chose de valorisant, prouver sa valeur en tuant des méchantes bêtes, prouver qu'on est un héro… C'est pas pour moi, je préfère vivre une vie paisible, me promener dans les bois, tuer une proie, remercier la forêt pour son cadeau, rentrer chez moi satisfaite, dépecer ma proie, me cuisiner un petit plat, utiliser la peau pour me faire une couverture ou une belle cape. Ironiquement, je portes une cape faite d'une peau de loup blanc arctique, je ne l'ai pas tuée. Dans mon code d'honneur, même si ceux-ci étaient de simple bêtes, nous sommes de la même espèce, si je ne dois pas le faire pour ma survie, alors je ne tues pas les loups. Mais celui-ci avait été un vieux loup que j'avais connu à Altissia, on partageait nos terrains de chasse, un jour j'ai retrouvée sa dépouille près d'un sanglier énorme. Il avait péri de ses blessures après son combat acharné avec l'autre bête, et pour lui rendre hommage, j'ai gardée sa fourrure, je ne racontes jamais cette histoire à personne, parce que les gens pourraient trouver ça bizarre, et ne pas comprendre, m'enfin pour moi c'était assez normal..

    « Je m'appelle Noah. Et vou-... enfin... Et... toi ? »

    Oups, je me suis perdue dans mes pensées, donc son nom c'est Noah ? C'est joli, ça donne bien, j'apprécie. Je lui tends la main, un sourire sincère se dessine sur mon visage.

    « Et moi c'est Ayla, Ayla Snow, je suis une louve-garou, mais j'penses que t'avais dû remarquer, ma queue et mes oreilles ne sont pas très discrètes… Le ciel est super dégagé ce soir, tu ne trouves pas que la nuit regorge de merveille ? Les gens ratent le meilleur, ils profitent du soleil, alors que c'est chaud et que ça aveugle les yeux, mais la nuit, quand le ciel est aussi éclairé par la lune, on peut tout voir, et dans les territoires plus reculés on a droit à des paysages époustouflant, je suis sûr que tu adorerais en voir pour les peindre, tu dois pas souvent y aller, si ? Ca regorge de bêtes, mais bon, une fois que tu t'en débarrasse, t'es tranquille pour un moment. »

    Je me sens beaucoup mieux depuis que je me suis assise et que j'ai pu boire de l'eau, comme quoi, l'eau est vraiment notre allié face aux inconvenances de l'alcool.[/color]

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    Ses travaux... à lui ? Il ne pensait pas que ça pourrait l'intéresser. En dépit de son épiderme pâle, il parvient à avoir quelques rougeurs sur ses joues, plus timide d'un coup. Noah n'est pas peu fier de ce qu'il fait, mais le montrer à d'autres que ses clients est inhabituel. Il n'a pas toujours l'occasion de le faire dans un cadre non commerciale, n'ayant encore jamais exposé plusieurs toiles à la fois si ce n'était pas pour les vendre sur le marché. Il y aussi quelques toiles qu'il garde précieusement chez lui. Des tableaux qu'il aimait et ne voulait partager avec personne. D'ordinaire, il ne se trimballe pas avec ses œuvres dans son sac, d'ailleurs. Mais lorsqu'il rend visite à des personnes pour qui il peint, cela lui arrive d'avoir quelques exemples en petits formats sur lui. Noah se met à les chercher pour lui montrer, pendant qu'elle reprend la parole en parlant des différences entre chasse aux monstres et chasse classique. Quand il est difficile de trouver du sang au marché noir, cela lui est arrive aussi de partir à l'extérieur des murs pour goûter à celui de proies fraîchement capturées. La louve lui donne en outre également son identité. Ayla est le nom qu'il met enfin sur cette étrange dame bourrée. Il se disait bien qu'elle avait un air canidé, mais sans parvenir à identifier précisément son espèce. Pas que cela importe, en soit, mais au moins, il n'est pas dépaysé par les loups-garous. Au moins, ils se découvrent en commun leur affection pour le monde nocturne ; si Ayla est épargnée de restriction journalière, elle préfère quand même la nuit et les merveilles qu'elle laisse à la merci des quelques rares qui peuvent en profiter. Il trouve peut-être Ayla un peu étrange, mais... Au fond, elle n'a pas l'air si méchante que ça.

    « Cela m'est arrivé de sortir. Mais pas très loin. »

    Des paysages époustouflants ? Il en avait déjà vu dans sa vie, heureusement. Il a même pu en perdre sous le soleil quand il le pouvait encore. S'il avait su, il en aurait d'ailleurs profité davantage.

    « A Caldissia, il y avait déjà des paysages époustouflants. »

    Faisant écho à sa question de tout à l'heure, il sort de son sac des petits tableaux représentants des décors de son pays natal où la présence du désert n'empêchait pas la végétation luxuriante et colorée de s'installer. Lacs, jungles, dunes de sables, ou même habitations Caldissiennes regorgeaient d'une palette très riche qu'il avait tenté d'honorer de son mieux en peinture, captant toute la beauté de ce qu'il pouvait voir pour la partager à d'autres par le biais de simples pigments.

    « Mais de quels paysages parle-tu ? C'est si intéressant que ça, à voir ? »

    Car il se fait tout de même curieux de ce à quoi elle faisait allusion. Si elle aime chasser, cela doit arriver bien sûr au-delà du mur, dans des terres bien plus sauvages. Alors des paysages, il ne doute pas qu'elle a dû en voir. Une expérience qu'elle pourrait éventuellement partager avec lui même s'il se doute que des mots ne sauraient retranscrire avec fidélité ce qu'elle a pu observer et qu'il est de toute façon qui marche aussi beaucoup au visuel.

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    Merci Coba pour cette merveille <3

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    Dans l'obscurité de la nuit se révèlent bien des surprises.
    Ft. Noah


    « Cela m'est arrivé de sortir. Mais pas très loin. »

    Hm, c'est qu'il doit être plutôt casanier ? Ou alors peut-être que les vampires ne se déplacent par sur de longues distantes à cause du soleil au petit matin, m'enfin je n'en sais rien.

    « A Caldissia, il y avait déjà des paysages époustouflants. »

    Ah c'est un caldissien donc ? Hm, ça m'importe peu finalement à partir du moment où il ne commence pas à débattre politique, j'ai toujours voué une haine aux altiessiens & au caldissiens qui prétendent que la guerre était essentiel et tout le blabla habituel. Je n'aurais pas été orpheline si la guerre avait été essentielle comme certains aiment dire, et peut-être que j'aurais eu une enfance plus heureuse avec mon frangin, m'enfin pas qu'on était malheureux non plus, disons juste que qu'être pauvres, c'était compliqué à vivre. J'essaye d'imaginer à quoi peu bien ressemble Caldissia, j'en ai entendu des choses, un désert aride avec un oasis florissant de vie, il fait chaud, voir parfois très chaud. Je grimace, je déteste la chaleur et les paysages trop desséchés. M'enfin il doit y avoir tout de même des choses très belles, je n'en doute pas là dessus, mais ayant grandit moi même dans les montagnes enneigées d'Altissia, j'ai toujours eu un attrait particulière pour les paysages hivernales, le froid et la neige partout. J'imagine que ça nous oppose sur ce point là.

    « Mais de quels paysages parle-tu ? C'est si intéressant que ça, à voir ? »

    Une lueur d'excitation s'anime dans mes yeux, et je meurs d'envie de lui décrire la beauté des terres sauvages, les plaines verdoyantes, les forêt immense, les falaises abrupte, c'était un territoire qui regorge de paysages variés en tout genre, et à la tombée de la nuit, certains baignent sous les rayons de la lune, c'est époustouflant.

    « Hmm, les terres sauvages, la forêt du Cerf blanc, et même le lac d'Yggdrasil.. oui mais c'est mieux de voir ça par toi-même. »

    J'esquissa un sourire malicieux lorsque je lâche mon sous-entendu pas très subtilement, après tout, la nuit est encore longue et on a largement le temps d'aller visiter quelques terres, j'imagine à une destination en particulier dans mon esprit. Les Plaines Indomptées seraient une belle destination, celles-ci sont parsemées de fleurs en tout genre qui brillent sous les faibles éclats de la lune et le ciel est toujours dégagé, dévoilant une magnifique voie lactée. Sinon, y'a le lac d'Yggdrasil mais je doute fortement qu'il n'y soit jamais allé, c'est quand même un endroit merveilleux pour peindre, surtout en sachant que le ciel se reflète dans les eaux calmes du lac..

    « On peut y aller si tu veux, en courant sous ma forme lupine, on peut y être dans une heure environs, j'observe le ciel, tentant de définir l'heure dans ma tête, il nous reste peut-être un peu plus que la moitié de la nuit. T'es partant ? Tu pourras monter sur mon dos, ça ne me dérange pas, et puis courir, ça va m'faire du bien j'penses »

    Oui très clairement, ça va me permettre de complétement décuvée, donc c'est plutôt avantageux pour moi. M'enfin à voir si la chauve-souris a envie de traîner encore un peu. J'imagine qu'il a mieux à faire et qu'il va surement décliner mon offre, de toute façon j'irais quand même de moi-même, je me suis enjouée toute seule à l'idée d'aller admirer des paysages, et puis pourquoi pas tuer quelques monstres si j'en croise, ça me permettra de compenser un peu la perte de ma soirée.

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    Aussitôt qu'il eut posé la question, les iris de son interlocutrice brillent d'enthousiasme. Il avoue n'avoir jamais trop émis l'intérêt de sortir ; du moins, pas seul. Avec sa jumelle, ça leur était arrivé de rares fois ; et surtout parce que c'était Maëlle qui l'obligeait presque à venir, insistant tellement pour qu'il l'accompagne qu'il a souvent fini par céder. Et une fois par mois, lorsque la lune est pleine, il la suit telle une ombre lorsqu'elle se défoule sous sa forme bestiale incontrôlable pour l'aider à canaliser la fureur de la louve. En revanche, le vampire a entendu parler des endroits dont elle parle. Magnifiques probablement plus de jour que de nuit, il n'aura malheureusement jamais la chance d'apercevoir de ses propres yeux ces fameuses terres sous leur plus bel aspect. On pourra argumenter que sous la lumière de la nuit, leur charme n'est pas amoindri pour le moins du monde mais le vampire a une fâcheuse tendance encore au pessimisme. Quand elle lui propose soudainement d'y aller, il hésite donc.

    « Euhm... Je... Je ne sais pas... »

    Est-ce prudent de partir comme ça, dans la nuit, avec une inconnue ? Pas comme si elle n'avait pas déballé toute sa vie devant lui depuis tout à l'heure, remarque. En soit, il n'y a personne qui l'attend spécifiquement à la maison non plus puisque son père et sa sœur sont encore en train de dormir. Au fond, il est assez curieux, aussi, malgré tout, de voir cette nature sauvage dont elle parle et qu'il n'a pas encore pu explorer. Si c'est vraiment aussi beau qu'elle le prétend, alors peut-être pourra-t-il y emmener Maëlle la prochaine fois ?

    « Bon... Si vous ins-... Si tu insistes. »

    Ses affaires rangées dans sa sacoche qu'il tient bien fermement contre lui en veillant à ce que rien ne s'y échappe, il attend qu'elle se transforme avant, comme elle lui a demandé, de monter sur son dos. Par politesse et gêne, d'ordinaire, il ne se serait pas permis de vraiment la chevaucher mais elle semblait être si excitée de l'emmener qu'il n'a pas su lui dire non, ayant l'impression qu'il allait la contrarier ou la vexé s'il rejetait sa proposition. Après tout, les vampires sont aussi eux-mêmes très vifs, mais il se serait senti idiot de se vanter si sa comparse, au final, le dépassait largement. La forme animale de la plus âgée est déjà assez impressionnante en soit, par la taille de la louve et la blancheur de ses poils qui semblent miroiter sous la lune.

    « Mais tu sais, je suis aussi très rapide quand-WAOOW ! »

    Et, comme il aurait dû s'y attendre, au final, lorsque la bête démarre au quart de tour, il a bien vite fait de se taire pour profiter de la vitesse à laquelle Ayla s'élance. Filant comme le vent, Noah doit serrer les lanières de son sac contre lui afin qu'il ne s'envole pas. Mais la sensation du courant d'air sur son visage et dans ses cheveux est bien plus grisante qu'il ne l'aurait cru.

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    Merci Coba pour cette merveille <3

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