avec Aurora E. Delacroix
On n’a pas idée d’être nerveux à ce point.
Le nouveau conseiller ne cesse de se demander pourquoi il se sent aussi anxieux cet après-midi. Cela ne lui ressemble pas, d’avoir le ventre noué à ce point et la gorge serrée. Ses allergies ne lui font pourtant plus la vie dure depuis la semaine passée. Normalement, il est imperméable à tout…
Sauf à Aurora, visiblement.
Il est inutile d’être dans le déni. Si Rex ne sent plus ses jambes, qu’il fait la cent pas, qu’il a l’impression que son cœur va sortir de ses énormes pecs musclés… ce n’est certainement pas à cause de son repas remarquablement équilibré et diététique du midi. Tout ça lui fait se dire qu’il est forcément éperdument amoureux. Mais la vérité c’est juste qu’il a un crush. Et même à son âge, avec son immaturité émotionnelle, il confond encore l’attirance avec de l’amour. Et puis, c’est Rex-couilles-de-cristal, quoi, il lui en fait quand même pas grand-chose pour que son égo soit fragilisé.
Il faut dire que ses « potes » de la caserne en ont remis une couche ce matin. Pendant qu’il s’entrainait, le centaure a évidemment passé un moment à parler du fait qu’il allait revoir sa fiancée dans l’après-midi. S’en est suivi une conversation que Rex n’attendait pas vraiment. Avec le recul, il aurait dû se douter que la première chose qu’on lui demanderait serait « ah ouais ? et elle est bonne, alors ? ». Car c’est ce que font les hommes entre eux. Mais Rex est un homme bientôt marié ! Il ne peut plus se permettre de laisser d’autres types parler ainsi de SA fiancée. S’en est donc suivi une bagarre, pendant laquelle le Mandragoras s’est déssapé afin de « défier à la loyale » le grossier personnage. Après un match nul, le blond a tout de même pris un coup au visage et sa joue est encore rouge malgré les soins qu’il y a apportés. Ah, c’est beau la masculinité toxique, hein.
Heureusement, Aurora est aveugle et les résultats de ce combat aux motifs bien pathétiques ne se verront pas. Quoiqu’en même temps, c’est un peu décevant. Rex aimerait débuter la conversation en disant quelque chose comme « Pardonnez moi d’être aussi peu présentable, ma mie. Voyez-vous, je me suis battu pour défendre votre honneur ». Et après ça, elle tomberait surement dans ses bras avec un « oh embrassez-moi grand centaure des plaines ». La pièce de théâtre plutôt gênante qui s’agence dans la tête du blond lui fait monter le rouge aux joues.
Il est temps de se re-concentrer ! Rex jette un œil au cadran solaire et réalise que sa fiancée est en retard. Pas étonnant, se dit-il, les femmes mettent toujours beaucoup de temps à se préparer. En réalité, c’est plutôt flatteur, si la Delacroix traine afin de se faire belle pour lui, conformément à sa désillusion.
Stationné devant la somptueuse entrée des grands jardins de la ville haute (les femmes aiment les fleurs et les jardins non ?), Rex finit par apercevoir au loin une chevelure blanche. Son sourire en coin disparaît rapidement en voyant qu’Edward, le serviteur d’Aurora, colle au train de sa promise. Sans perdre son calme de façade, le centaure se tient droit finit par aller à la rencontre du duo.
« Très chère Aurora… ! Je vous attendais. Cela fait longtemps… Vous êtes toujours aussi charmante, ma promise. »
Avec ses mots dégoulinants des adjectifs les plus clichés du romantisme à deux balles, Rex pense totalement avoir dead ça. Bah oui, les femmes aiment bien ça, non ? Très satisfait de lui-même, il s’incline dignement et pose son regard orangé sur le serviteur brun.
« Edward. »
L’air soudain plus sévère, le Mandagoras inspire avec dédain en direction du Ackermann.
« Je vous prierais de nous laisser seuls. Ou, d’au moins prendre vos distances. »
Ce serait bête de demander à Aurora ce qui la mettrait à l’aise, quand même, hein.
Cela fait un moment que Rex a noté dans un coin de la tête de se débarrasser de « ce gueux de serviteur » une fois que lui et Aurora vivront sous le même toit. Il n’aime vraiment pas qu’Edward soit si proche de sa future épouse. Il est convaincu que le Ackermann est également amoureux de la belle blanche. Après tout, l’amitié entre homme et femme n’existe pas.
« Madame. Je me suis dit qu’une promenade dans les grands jardins serait idéale pour nos retrouvailles. »
Encore une fois, il n’a pas demandé son avis à la principale interessée.
« Je vous en prie. Prenez donc mon bras... je ne voudrais pas vous perdre dans la nature... »
En se croyant le plus galant des hommes et avec son plus beau regard de lover Rex prend délicatement (enfin, aussi délicatement qu’il le peut avec ses gros bras) la main de la Delacroix pour la poser sur son bras. Sa main tremble un peu et ses jambes lui semble soudainement faites de coton. Fort heureusement, Aurora ne peut pas voir son visage empourpré et n’entend surement pas le rythme effréné du cœur du blond. Du moins, il l’espère.
Le nouveau conseiller ne cesse de se demander pourquoi il se sent aussi anxieux cet après-midi. Cela ne lui ressemble pas, d’avoir le ventre noué à ce point et la gorge serrée. Ses allergies ne lui font pourtant plus la vie dure depuis la semaine passée. Normalement, il est imperméable à tout…
Sauf à Aurora, visiblement.
Il est inutile d’être dans le déni. Si Rex ne sent plus ses jambes, qu’il fait la cent pas, qu’il a l’impression que son cœur va sortir de ses énormes pecs musclés… ce n’est certainement pas à cause de son repas remarquablement équilibré et diététique du midi. Tout ça lui fait se dire qu’il est forcément éperdument amoureux. Mais la vérité c’est juste qu’il a un crush. Et même à son âge, avec son immaturité émotionnelle, il confond encore l’attirance avec de l’amour. Et puis, c’est Rex-couilles-de-cristal, quoi, il lui en fait quand même pas grand-chose pour que son égo soit fragilisé.
Il faut dire que ses « potes » de la caserne en ont remis une couche ce matin. Pendant qu’il s’entrainait, le centaure a évidemment passé un moment à parler du fait qu’il allait revoir sa fiancée dans l’après-midi. S’en est suivi une conversation que Rex n’attendait pas vraiment. Avec le recul, il aurait dû se douter que la première chose qu’on lui demanderait serait « ah ouais ? et elle est bonne, alors ? ». Car c’est ce que font les hommes entre eux. Mais Rex est un homme bientôt marié ! Il ne peut plus se permettre de laisser d’autres types parler ainsi de SA fiancée. S’en est donc suivi une bagarre, pendant laquelle le Mandragoras s’est déssapé afin de « défier à la loyale » le grossier personnage. Après un match nul, le blond a tout de même pris un coup au visage et sa joue est encore rouge malgré les soins qu’il y a apportés. Ah, c’est beau la masculinité toxique, hein.
Heureusement, Aurora est aveugle et les résultats de ce combat aux motifs bien pathétiques ne se verront pas. Quoiqu’en même temps, c’est un peu décevant. Rex aimerait débuter la conversation en disant quelque chose comme « Pardonnez moi d’être aussi peu présentable, ma mie. Voyez-vous, je me suis battu pour défendre votre honneur ». Et après ça, elle tomberait surement dans ses bras avec un « oh embrassez-moi grand centaure des plaines ». La pièce de théâtre plutôt gênante qui s’agence dans la tête du blond lui fait monter le rouge aux joues.
Il est temps de se re-concentrer ! Rex jette un œil au cadran solaire et réalise que sa fiancée est en retard. Pas étonnant, se dit-il, les femmes mettent toujours beaucoup de temps à se préparer. En réalité, c’est plutôt flatteur, si la Delacroix traine afin de se faire belle pour lui, conformément à sa désillusion.
Stationné devant la somptueuse entrée des grands jardins de la ville haute (les femmes aiment les fleurs et les jardins non ?), Rex finit par apercevoir au loin une chevelure blanche. Son sourire en coin disparaît rapidement en voyant qu’Edward, le serviteur d’Aurora, colle au train de sa promise. Sans perdre son calme de façade, le centaure se tient droit finit par aller à la rencontre du duo.
« Très chère Aurora… ! Je vous attendais. Cela fait longtemps… Vous êtes toujours aussi charmante, ma promise. »
Avec ses mots dégoulinants des adjectifs les plus clichés du romantisme à deux balles, Rex pense totalement avoir dead ça. Bah oui, les femmes aiment bien ça, non ? Très satisfait de lui-même, il s’incline dignement et pose son regard orangé sur le serviteur brun.
« Edward. »
L’air soudain plus sévère, le Mandagoras inspire avec dédain en direction du Ackermann.
« Je vous prierais de nous laisser seuls. Ou, d’au moins prendre vos distances. »
Ce serait bête de demander à Aurora ce qui la mettrait à l’aise, quand même, hein.
Cela fait un moment que Rex a noté dans un coin de la tête de se débarrasser de « ce gueux de serviteur » une fois que lui et Aurora vivront sous le même toit. Il n’aime vraiment pas qu’Edward soit si proche de sa future épouse. Il est convaincu que le Ackermann est également amoureux de la belle blanche. Après tout, l’amitié entre homme et femme n’existe pas.
« Madame. Je me suis dit qu’une promenade dans les grands jardins serait idéale pour nos retrouvailles. »
Encore une fois, il n’a pas demandé son avis à la principale interessée.
« Je vous en prie. Prenez donc mon bras... je ne voudrais pas vous perdre dans la nature... »
En se croyant le plus galant des hommes et avec son plus beau regard de lover Rex prend délicatement (enfin, aussi délicatement qu’il le peut avec ses gros bras) la main de la Delacroix pour la poser sur son bras. Sa main tremble un peu et ses jambes lui semble soudainement faites de coton. Fort heureusement, Aurora ne peut pas voir son visage empourpré et n’entend surement pas le rythme effréné du cœur du blond. Du moins, il l’espère.