Depuis le réveil du dragon, les nouvelles torches sont peu nombreuses. Ce qui n'est pas tant anormal, puisque nous sommes nous-mêmes moins actifs ; Aliès semble préoccupé par quelque chose et appuie sur de la prudence pour le moment, du moins tant que la situation ne s'apaise pas. Quant aux autres lieutenants dont je fais partie... Disons que nous avons temporairement atténué nos désaccords en même temps que nos actions. Ce n'est pas tant le moment de lancer quoi que ce soit, du moins rien qui ne soit trop conséquent. Au mieux, nous arrivons à faire passer un peu de nourriture dans les quartiers qui nous sont réservés en les récupérant directement des stocks généraux, mais c'est bien rare. Ces derniers sont de mieux en mieux sécurisés. Les élysians sont sur les nerfs et à vrai dire, nous aussi. Patients ne veut pas dire que nous ne sommes pas méfiants.
Voilà pourquoi lorsqu'on m'avait parlé d'une éventuelle nouvelle torche, j'avais été surpris, puis perplexe. Ces temps-ci, les gens barricadent leurs maisons ou vont se battre au niveau du grand mur ; ils ne cherchent pas à rentrer en contact avec nous. Enfin, pas les gens normaux ; évidemment, les espions que les élysians tentent de nous mettre dans les bottes le font, oui, mais nous avons un processus de sélection assez stricte. Processus de sélection dont je suis responsable aujourd'hui. Quand bien même cela ne m'enchante pas particulièrement, il faut croire que je suis bien apprécié pour ça. Allez savoir pourquoi.
C'était donc dans mes pattes qu'on avait mis une potentielle torche et autant dire que je n'étais pas particulièrement ravi. Probablement, aussi, parce que je passe plus de soirées seul au fur et à mesure que les semaines passent et que cela n'aide pas mon humeur, même si je refuserai de me demander pourquoi. Pour éviter toute mauvaise surprise, j'avais choisi un terrain dans lequel nous, éossiens, sommes plus à l'aise que les élysians : les tunnels. Ils sont tortueux, voyez-vous, et il suffit d'un rien pour s'y perdre. Ce n'est pas pour rien, qu'il est aisé de distancer les soldats lorsque l'on y passe.
Les instructions que j'avais fait passer étaient assez claires. Quelques tournures à prendre une fois entré par le biais d'une trappe bien connue aux abords des bas-fonds, un peu de chemin, puis un signe à effectuer une fois arrivé dans une impasse. Rien de très compliqué : taper cinq fois sur la paroi d'un des murs en laissant une bref intervalle de quelques secondes à chaque fois. Le sol est humide, le plafond est bas, les murs semblent plus anciens que le monde et ce n'est peut-être pas entièrement faux ; en tous cas, ils ont vu leur lot de secrets.
Une fois cela fait, le mur sur lequel notre invité frappe se dérobe peu à peu, ouvrant sur une pièce très faiblement éclairée par la lumière de quelques torches, plutôt étroite et fournie de part et d'autres de petites meurtrières. Au milieu de celle-ci, je me suis assis sur une chaise sans dorures ni sans confort particulier. La même se trouve en face de moi.
« Solo, c'est cela ? »
Les mains liées entre elles pendant que je dévisage le nouvel arrivant, je suppose, en tous cas, qu'il s'agit bien de lui. Si ce n'est pas le cas et qu'il s'agit d'un piège, cela dit, je ne suis pas tout seul. Mais ça, ça ne le regarde pas pour le moment. Derrière le masque blanc sur mon visage, toutefois, mon regard est autant marqué par de la curiosité que par de la méfiance. Allons bon. Peut-être aura-t-on une surprise...
Voilà pourquoi lorsqu'on m'avait parlé d'une éventuelle nouvelle torche, j'avais été surpris, puis perplexe. Ces temps-ci, les gens barricadent leurs maisons ou vont se battre au niveau du grand mur ; ils ne cherchent pas à rentrer en contact avec nous. Enfin, pas les gens normaux ; évidemment, les espions que les élysians tentent de nous mettre dans les bottes le font, oui, mais nous avons un processus de sélection assez stricte. Processus de sélection dont je suis responsable aujourd'hui. Quand bien même cela ne m'enchante pas particulièrement, il faut croire que je suis bien apprécié pour ça. Allez savoir pourquoi.
C'était donc dans mes pattes qu'on avait mis une potentielle torche et autant dire que je n'étais pas particulièrement ravi. Probablement, aussi, parce que je passe plus de soirées seul au fur et à mesure que les semaines passent et que cela n'aide pas mon humeur, même si je refuserai de me demander pourquoi. Pour éviter toute mauvaise surprise, j'avais choisi un terrain dans lequel nous, éossiens, sommes plus à l'aise que les élysians : les tunnels. Ils sont tortueux, voyez-vous, et il suffit d'un rien pour s'y perdre. Ce n'est pas pour rien, qu'il est aisé de distancer les soldats lorsque l'on y passe.
Les instructions que j'avais fait passer étaient assez claires. Quelques tournures à prendre une fois entré par le biais d'une trappe bien connue aux abords des bas-fonds, un peu de chemin, puis un signe à effectuer une fois arrivé dans une impasse. Rien de très compliqué : taper cinq fois sur la paroi d'un des murs en laissant une bref intervalle de quelques secondes à chaque fois. Le sol est humide, le plafond est bas, les murs semblent plus anciens que le monde et ce n'est peut-être pas entièrement faux ; en tous cas, ils ont vu leur lot de secrets.
Une fois cela fait, le mur sur lequel notre invité frappe se dérobe peu à peu, ouvrant sur une pièce très faiblement éclairée par la lumière de quelques torches, plutôt étroite et fournie de part et d'autres de petites meurtrières. Au milieu de celle-ci, je me suis assis sur une chaise sans dorures ni sans confort particulier. La même se trouve en face de moi.
« Solo, c'est cela ? »
Les mains liées entre elles pendant que je dévisage le nouvel arrivant, je suppose, en tous cas, qu'il s'agit bien de lui. Si ce n'est pas le cas et qu'il s'agit d'un piège, cela dit, je ne suis pas tout seul. Mais ça, ça ne le regarde pas pour le moment. Derrière le masque blanc sur mon visage, toutefois, mon regard est autant marqué par de la curiosité que par de la méfiance. Allons bon. Peut-être aura-t-on une surprise...
Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08