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  • Le bâton (n')est (pas) ton ami (Basmath)
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Le bâton (n')est (pas) ton ami


    Avec
    Basmath Yeshua



                

    Et ça fait bim bam boum

    Raol aurait préféré qu’au lieu de s’y prendre comme un manche pour lui apprendre la magie d’eau, Akiya s’attarde à lui apprendre à se défendre physiquement. Parfois, la grenouille se demande si son parent n’avait pas juste peur que cela se retourne contre ellui… elle se demande parfois si Akiya savait qu’iel lui faisait du mal et risquait un jour de se prendre un retour de flamme. Lea Zeteki pense que même si l’occasion se serait présentée, iel n’aurait jamais… pris sa revanche contre son propre parent. Ce n’est pas-- enfin, cela ne lea… iel ne pense pas que ça lui ressemble, paradoxalement, alors qu’iel est si vindicatif.ve et provocateur.ice avec toutes les personnes qui ne sont pas eossiennes.

    Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Comment réagir d’une autre façon quand… quand ce qui me reste de famille est en danger ?!

    « En danger », c’est comme ça que Raol voit les choses, en tout cas. Encore plus depuis l’exécution injuste de Dalma. Pourtant, la personne qui a mit Ziyal en danger sur le moment… c’est surtout Raol, en fait. Mais, justement. C’est pour ça qu’il lui fait s’endurcir, encore, mentalement et physiquement. Dans l’état actuel des choses, la grenouille a plus de chances d’atteindre le point de rupture avant une meilleure forme physique.

    Ce n’est sûrement pas en faisant n’importe quoi et en forçant avec un fichu bâton que Raol passe plus de temps à faire tourner comme un kéké qu’autre chose qu’iel avancera. Iel n’a pas l’air bien malin dans cette arrière cour qu’iel utilise pendant une de ses pauses (donc la pause n’en est plus une). Ce n’est pas comme s’il y avait en ville des guildes où des personnes formées comme maître d’armes pourraient lui donner des conseils, hein… mais bon, il est hors de question que Raol demande conseil à des militaires. Quand iel se sera cassé quelque chose et aura les muscles foutus, il ne faudra pas se plaindre (quoique, justement, ce sera pire encore car iel serait capable de continuer à forcer quand même).

    Bref, voila la grenouille incorrigible qui s’est remis à frapper l’air avec son bâton comme s’il s’agissant d’une lance, pensant que personne ne lea regardait. Dans sa tête, iel gérait totalement : la manière dont iel faisait tourner la baguette entre ses doigts et l’abattait sur ses caisses après un petit saut, dans sa tête, c’était stylé et puissant. Ce serait presque mignon… si Raol avait 12 ans. Mais s’il fallait être honnête, alors disons plutôt que sa performance ressemblait à celle d’une mangouste boiteuse en train de se dépatouiler piteusement avec un bâton trop grand qu’elle tiendrait entre ses dents, ponctuant ses efforts de « gnnéééé » inconscients.

    Après avoir tapé sur ses caisses, la grenouille s’essuya le front puis fit volte-face en faisant tourner son baton entre ses doigts, prêt à aller taper ailleurs. Et c’est là qu’iel capta qu’on était en train de l’observer.

    Qu’est-ce que… ?! Depuis combien de temps elle est là, elle ?!

    Sa prise sur sa baguette lâcha et par l’effet de son mouvement circulaire, le bâton lui atérit en plein visage.

    « AOUTCH !! »

    En frottant son arcane douloureuse, Raol entendit le bâton tomber par terre dans un bruit sec. Évidemment, iel ne se gêna pas pour grogner, en profitant pour cacher partiellement son visage en train de devenir rouge de honte.

    « Gmrbl… qu’est-ce que… qu’est-ce vous faites là… ? C’est… c’est malpoli d’espionner les gens comme ça ! »


    Ah, bravo, super la répartie. T’as quel âge, Raol, 10 ans ?!


    Honteux.se de son absence de répondant, la grenouille se baissa pour ramasser son bâton rapidement.

    Quelle semaine de merde.

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      Petit temps mort pour la Lieutenante. Petit temps mort ou Basmath avait pu prendre le temps d’aller marcher un peu dans la ville. Yggdrasil restait, pour elle, un endroit très inconnu. Elle venait tout juste d’arriver, c’était encore tout nouveau. Déjà, qu’Yggdrasil existe… Oui, ça faisait un an, déjà, mais Basmath n’y croyait presque pas encore avant d’être aussi proche.

      Les bras croisés, la louve-garou marchait dans les rues de la ville-basse. Tout était beaucoup plus simple ici qu’en haut, avec les riches. Les gens semblaient moins superficiels, les enfants, plus enjoués…. Mais il y avait aussi une espèce de crainte constante. Surtout en voyant un nouveau visage qui sortait de nul part. Au moins elle n’était pas habillée comme une militaire, hein. Elle pouvait déjà passer plus subtilement pour une simple touriste.

      Et alors que la guerrière se mettait à continuer son chemin, elle entendit certains bruits qui lui semblèrent familier : des bruits d’effort et de ce qui semblait être une arme qui fendait l’air rapidement. Hm. Quelqu’un qui s’entrainait ? C’était intéressant, ça, à voir comment les Yggdrasiliens (si on dit ça comme ça) étaient capable de se défendre. Bas’ s’était dit que ça ne ferait de mal à personne, si elle allait voir, non ?

      En tournant le coin, Basmath voit ladite personne qui s’entrainait… Si on pouvait appeler ça de l’entrainement. Ouf… Ouais alors euh…. Hm. La soldate ne savait pas trop s’il fallait continuer d’examiner le pauvre qui faisait ses… Trucs, ou bien l’arrêter. Non, plus elle le regardait, plus elle pouvait l’aider. C’était plus fort qu’elle, clairement, il avait besoin d’aide.

      Après quelques temps, la personne qui s’entrainait se frappe le front, faisant très légèrement froncer les sourcils de la rouge et blanche. Et voilà, il l’avait vue. Les bras toujours croisés, la jeune femme s’avance lentement vers lui.

        « J’examinais tes… Prouesses. »


      Ses mains se posent sur ses hanches alors qu’elle regarde l’arme, et puis la personne devant elle. Dans un geste rapide, elle s’empare du bâton en bois pour l’examiner. C’était bien pour s’entrainer, mais déjà…. Il y avait un problème.

        « Ton bâton est trop long pour ta grandeur. » Comme si ce n’était qu’une simple branche sèche, la jeune femme casse le bout de bois en deux pour qu’il soit de la bonne taille. S’il voulait une lance, fallait pas qu’elle dépasse trop, quand même. Mais c’était pas très clair, c’qu’il voulait que cette arme soit. Basmath lui rend l’arme avec un sourire en coin de bouche. « Déjà, avec ça, tu sera plus balancé et tu auras plus de contrôle sur tes mouvements. »


      Un truc de réglé sur…. Beaucoup. Basmath le regarde d’haut en bas, sourcils froncés. Il y avait beaucoup à régler chez lui, mais fallait déjà savoir s’il allait prendre la critique ou non.


        « Essaye de me frapper. »



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    Le bâton (n')est (pas) ton ami


    Avec
    Basmath Yeshua



                

    Et ça fait bim bam boum

    Croyez-le ou non, avec son caractère de cochon, la grenouille est plus habituée à la moquerie et à se faire ignorer qu’à voir quelqu’un décidé à l’aider. Aussi, que son interlocutrice au teint mat ignore sa réaction immature et passe directement à autre chose ne put que laisser Raol muet.te sous le coup de la surprise. Haussant les sourcils de surprise, l’animorphe ne put rien dire lorsque la dame à la musculature bien dessinée lui prit son bâton et en cassa une partie sans avoir l’air de faire beaucoup d’efforts. Raol déglutit, non sans être agréablement fasciné par cette vue. Cependant, iel ne devait pas se laisser déconcentrer par des considérations d’ordre physique, là, tout de suite. Ses pensées étaient clairement ailleurs. Notamment, sur son arcade encore douloureuse. Heureusement, malgré sa peau sensible (et par miracle), ça ne saignait pas.

    « Euh mais euh... »

    L’animoprhe avait l’air bête à ne pas savoir quoi rétorquer. Iel ne savait même pas à qui iel avait affaire… mais n’aimerait pas, dans son incurable orgueil mal placé, se faire conseiller par une militaire. Ce qui est tout de même un obstacle assez plutôt débile à se fixer quand on veut s’entraîner car cela réduit quand même considérablement ses chances de progresser… on n’apprend pas à la bagarre ou le maniement de la lance en quelques jours et en frappant contre de l’air. Sûre d’elle, son interlocutrice lui expliqua qu’iel n’aurait pas pu faire grand-chose de toute manière avec un bâton un peu trop long par rapport à sa taille.

    « …Ah. Bah, euh, je… enfin… ça allait, pourtant, j’arrivais bien à-- »


    A nouveau, la grenouille s’interrompit car son interlocutrice continuait ses explications. Ce qu’elle disait faisait sens et même si ce n’était qu’un raisonnement logique, Raol n’aurait pas vraiment pu l’inventer avec ses maigres connaissances en la matière.

    « Ah oui, euh… bah. C’est logique, aussi. »

    Pourquoi on ne peut pas parler de joaillerie ou de cailloux ?! J’ai l’air débile, là !

    Oui, Raol, tu auras souvent l’air débile dans ta vie. Car, désolé de te l’annoncer, tu ne peux pas tout connaître ni tout savoir. Tout en soupesant son bâton plus court entre ses mains, Raol fut pris.e de court à nouveau par la suggestion de la… de la mentor improvisée ?

    La frapper ? Là, comme ça, tout de suite ?

    Bah, quoi Raol, on ne se réjouit plus d’attaquer des militaires, maintenant ? En même temps, iel n’était même pas certain.e qu’elle en était. Son interlocutrice lui avait juste proposé son aide de manière spontanée et même s’iel était totalement débousollé.e, Raol aurait trouvé ingrat de s’en aller en boudant, maintenant. Car iel n’aurait pas pu justifier son attitude détestable, dans une telle configuration. De plus, si l’autre lui demandait d’essayer de frapper, c’est certainement qu’elle avait quelque chose derrière la tête et avait assez confiance en elle pour se défendre.

    Si Raol pris un petit moment avant d’opiner de la tête. Reculant d’un pas pour se préparer, iel ne voulut pas reconnaître en son for intérieur que s’iel hésitait, c’était bien parce que la jeune femme hâlée était physiquement intimidante. Elle n’était pas beaucoup plus grande que la grenouille, mais sa carrure laissait clairement présager qu’elle pouvait lui briser le cou sans trop de mal. Dans d’autres circonstances cela aurait laissé la grenouille rêveuse, mais là, elle avait quand même un peu peur que tout cela ne soit qu’un piège pour au final se prendre un grand coup dans l’estomac.

    Ah ! Mais je ne me dégonflerais pas !

    Enfin bref. Il était temps d’attaquer. La grenouille tenta de ne pas trop réfléchir tandis qu’iel brandissait son bâton. Iel l’abattit en tentant d’y mettre le plus de vitesse possible dans la direction de la tête de son « adversaire »… cela lui semblait être la partie du corps la plus stratégique à viser pour en finir rapidement dans un combat réel. Enfin, pour ça, il faudrait déjà ne pas laisser le reste de son corps totalement à découvert en frappant comme un enfant qui jouerais au chevalier dans son jardin en frappant contre un arbre.

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      Bien qu’elle rouspétait légèrement, la personne devant elle ne semblait pas être en désaccord avec ce que Basmath disait. C’qui était, déjà, bien. Puisque la logique semblait lui parler, la blanche et rouge allait continuer sur cette voie. Un maigre sourire s’étire sur les lèvres de la louve-garou, alors qu’elle voit l’hésitation dans les yeux de son « élève ». Bien sûr, quand une étrangère te demande de la frapper, c’est qu’il y a un piège quelque part d’habitude, non ? Non, bien sûr que non. Basmath ne voulait qu’aider. Même si ça pouvait passer pour de l’arrogance, la soldate était en fait assez heureuse qu’il la laisse l’aider.

      Comme elle s’attendait, Basmath eut tout le temps du monde pour voir le bâton se lever pour venir s’écraser sur sa tête. Elle n’avait qu’à faire un pas rapide vers la droite pour éviter. Poof, le bâton s’écrase par terre comme ça, sans aucune résistance.

        « Bon…. »


      Par ou commencer ? La guerrière pose ses mains sur ses hanches se mettant à tourner, lentement, autour de l’inconnu.

        « Tu mets beaucoup trop d’énergie dans tes mouvements, avant ton coup. C’est facile à éviter quand tu sais ce que ton adversaire va faire dès le début. »


      En même temps, elle le replace en ne s’empêchant pas de lui toucher les bras, les jambes, le placer pour qu’il soit dans une bonne position.

        « Tu vas te faire du mal à frapper comme ça, sans une bonne posture. Ça peut sembler peu important, mais à la longue, ces muscles inutiles peuvent se déchirer au plus mauvais moment. Ça t’empêche aussi de tomber avec une simple…. Poussée. »


      Sans avertir, Basmath pousse, fortement de sa main, l’étranger pour lui montrer qu’une bonne posture, c’était la clé de tout. La rouge et blanche s’éloigne un peu, mains de retour sur ses hanches, avant de trouver un bout de bois un peu sec qu’elle prend par terre, l’examinant quelques secondes. Ça allait devoir faire. Même si elle était plus habituée aux armes plus lourdes…

        « Au combat, ton arme n’est pas qu’une arme. C’est une extension de ton bras. Ça peut sembler cliché, mais c’est ce que c’est. Tu perds ton arme, tu perds ta vie. »


      La louve-garou tourne son regard vers son élève. Même si elle n’était pas habituée à entrainer des nouvelles recrues, ce qu’elle lui transmettait là, c’était la base. Ça allait pouvoir l’aider, qu’il le veuille ou non.

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    Le bâton (n')est (pas) ton ami


    Avec
    Basmath Yeshua



                

    Et ça fait bim bam boum

    /HRP : je me suis permis quelques trucs sur la fin, j'espère que ça fera sens avec babas, sinon, n'hésites pas à me le dire ^^ Ah et tu as l'autorisation de taper Rara si nécéssaire, hein/

    Avec le recul, cela aurait étonné Raol de toucher son interlocutrice du premier coup. Clairement, elle était entraînée et en avait vu d’autres. La grenouille se sentait vraiment toute petite et un peu ridicule. Iel avait envie de se cacher et d’apprendre quelques trucs utiles en même temps… c’est que sa timidité ressortait, d’un coup, iel ne faisait plus du tout lea malin.e, lea Zeteki. Sans dire un mot, iel digéra les paroles de son entraîneuse dont le nom était encore inconnu et ne pouvait pas la contredire : quand iel va s’amuser à escalader des trucs, c’est vrai qu’iel force clairement trop d’un coup dès le début et ne sait absolument pas économiser son énergie de manière optimale.

    « Je… je pensais qu’en étant plus rapide et en tapant la tête et les points faibles, c’était le plus efficace… non ? »

    La grenouille n’avait plus grande certitude dans sa voix. Au contraire, elle eut envie de se taire vite fait bien fait à l’idée qu’on lea trouve stupide. Ça lui fera les pieds pour toutes les fois ou Raol se sent obligé de prendre les gens de haut.

    Quand iel se retrouve dans une situation ou il lui faut se défendre, sa tactique a toujours été « on frappe en traître là où c’est douloureux et on s’en va en sautant sur le toit ». Contre des petites frappes qui ne s’y attendent pas, c’est très efficace, mais, quand on a affaire à des personnes plus entraînées, c’est une autre affaire. Car, iel aura beau frapper là où ça fait mal, sauter et courir, les autres auront plus d’endurance et dans le cas où iel serait poursuivie, eh bien, iel se retrouverait à coup sûr dans la panade.

    Les propos de la femme aux teint mat lui rapellait qu’iel avait facilement des courbatures aux jambes à force de faire n’importe quoi avec ces temps-ci.

    Pas étonnant que je ne progresse pas, alors--

    « Hééééé !! »

    S’insurgea la grenouille en titubant sur un pied lorsque que la soldate lea poussa dans le dos. Iel manqua de dégringoler par terre et fronça les sourcils dans la direction de sa « prof ».

    « M’enfin ! J’aurais compris sans que vous me poussiez, je ne suis pas stupide ! »

    Émettant un « gmrmblbl » pour la forme, Raol solidifia quand même ses appuis et se re-concentra. Iel avait beau protester avec mauvaise foi, les consignes s’intégraient plutôt bien quand lui rentrait dans le lard. En revanche, le coup de « l’extension de son bras », ça avait du mal à percuter. Trop imagé, pas assez littéral, sans doute.

    « Euh… si vous l’dites... »

    Raol regarda son bâton et chercha à comprendre le sens des mots de son interlocutrice. Peut-être veut-elle dire qu’à force, on s’habitue tellement au maniement son arme que c’est comme si elle faisait en quelque sorte « partie » de soi ?

    « Hm, j’imagine que c’est comme pour mes outils pour la joallerie, à force, je les ai tellement utilisés que je n’y pense même plus. »

    Pensa Raol an voix haute sans cesser de fixer et d’ajuster sa prise sur le bâton. Juste après avoir terminé sa phrase, iel raffermit sa prise, fit volte-face rapidement et tenta un nouveau coup dans la direction de son interlocutrice, visant cette fois-ci sa taille. Iel eut en effet l’impression, après avoir ajusté sa position, que le mouvement lui avait demandé moins d’efforts. D’ailleurs, cela lui permettait de replacer rapidement ses mains sur son bâton et de retenter de frapper sur le retour, en refaisant un pas vers son adversaire. Cette fois, le bâton glissa contre l’avant-bras de son « adversaire », ce n’est pas comme si Raol avait vraiment réussi à la toucher, mais presque.

    Oh-oh. C’est pas que des conneries, tout ça, alors !


    Bah, non, évidemment que non. Voilà, maintenant, la grenouille était fière d’elle et se redressa en s’appuyant sur son bâton, se remettant à sourire d’un air satisfait alors que ce n’était qu’un petit début. Pas de quoi en faire tout un plat.

    « Oh, j’ai réussi, là, non ? Ça va, ce n’était pas si difficile, en fait... »

    Bah, voyons. Voilà que l’animorphe se remettait à compenser. Ce serait dommage de se prendre un retour de flamme pour tant d’arrogance, hein.

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      La guerrière s’empêche de faire un sourire mesquin lorsque son « élève » rétorque après avoir été poussé. Déjà, s’il n’avait pas eu une bonne posture, il serait tombé. Ses cours soudains semblaient porter fruits, malgré toutes les plaintes qu’elle entendait. Et puis elle l’examine, en train de réfléchir à ce qu’elle lui avait dit. Il semblait y avoir toute une gymnastique mentale, dans sa tête, pour comprendre ce que Basmath racontait. En vrai, ce truc d’extension du bras, c’était quelque chose qu’elle non plus, n’avait pas pris au sérieux jusqu’à ce qu’elle ne le vive elle-même.

      Surprise, elle vit ses mouvements changer, sa position meilleure et l’inconnu avait même réussi à la frapper. Si on pouvait appeler ça frapper, en tout cas. Disons, toucher. Ouais. Mais déjà, sa forme était bien meilleure qu’avant et son élève avait réussi à apprendre rapidement ces bases simples. Cette fois, un sourire s’étire sur ses lèvres en le voyant prendre appui sur son bâton.

        « Félicitations. »


      Comme si Basmath n’avait plus rien à lui apprendre, bien sûr. Peut-être que pour l’instant, c’était assez…. Mais la guerrière ne pu s’empêcher de donner un coup de pied sur le bâton sur lequel il posait son poids. Juste pour le faire tomber, juste pour montrer qu’il y avait toujours quelque chose à apprendre.

        « Bien sûr, si tu laisses tomber ta garde, c’est fini aussi. »


      Mains sur les hanches, Basmath s’empêche de rire avec un sourire aux lèvres. Puis, elle tend la main vers cette pauvre personne par terre, pour l’aider à se relever. Quelqu’un qui passait aurait presque pu croire que Basmath était en train de l’intimider, avec ce qu’elle faisait, mais bon, elle espérait avoir pu l’aider un peu, au moins….

        « J’m’appelle Basmath. Je viens presque d’arriver en ville et en te voyant ‘t’entrainer’, j’ai pas pu m’empêcher de m’imposer. »


      La soldate se demandait encore pour quelle raison il avait voulu apprendre à se battre aussi soudainement. Basmath espérait simplement qu’il n’avait pas perdu des heures à faire…. Ce qu’il faisait, avant qu’elle n’arrive. Sinon, ce serait beaucoup d’heures gaspillées.

        « Tu apprends vite, par contre, je dois le dire. »



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    Le bâton (n')est (pas) ton ami


    Avec
    Basmath Yeshua



                

    Et ça fait bim bam boum

    /!/ C'est le retour de la xénophobie crasse de Rara :no:

    La petite fierté de Raol ne fut que de courte durée. A peine eut-iel terminé de se satisfaire de sa minuscule victoire et des félictations de son interlocutrice, sa professeure d’un jour lea remettait par terre en dégageant son bâton sur le côté d’un coup de pied. La grenouille ne parvint pas à éviter la chute cette fois-ci et se retrouva à plat ventre par terre en étouffant un « oumph ».

    Bon… je l’ai peut-être un peu cherché, ce coup-ci, je l’avoue.

    N’allait pas dire Raol à voix haute. Quand même, la grenouille avait trop de fierté (pour pas grand-chose) pour admettre qu’iel se reposait sur ses lauriers à la moindre occasion car il était rare qu’iel réussisse un truc hors de ses domaines de prédilection. Il était rare que Raol soit satisfait.e, aussi (on se demande pourquoi). Bref.  

    La grenouille se releva en grognant pour la forme et épousseta ses habits avec un air de duchesse avant de reprendre son bâton. Pendant ce temps, la femme aux teint hâlé se présenta finalement et la grenouille, même si elle avait toujours un peu de mal avec les convenances, décida d’en faire de même.

    « Raol. »

    Iel arqua un sourcil en percutant les propos de son interlocutrice. Elle venait d’arriver en ville, donc n’était sûrement pas eossienne. Bon, Raol en a rencontré des largement pires, des étranger.e.s. ça lea titillait un peu, de s’être fait.e aider par une non-eossienne, hein. En plus, elle l’avait fait de manière désintéressée, et ça… bon, bah, ça invalide quelques certitudes de la grenouille, c’est ballot, hein ?  

    Restons sur nos gardes quand même, hein. On sait pas ce qu’elle peut avoir derrière la tête.

    « Je vois, c’est… aimable à vous. Je vous en dois une, j'imagine... »

    Quelque peu bloqué.e entre les actions désintéressées de la caldisiennes et ses préjugés xénophobes, la grenouille se cacha derrière des formules plan plan.

    Pas question de devoir quelque chose à une étrangère !

    Sur un autre sujet, Raol avait déjà entendu qu’iel apprenait vite. Iel ne put s’empêcher d’avoir un sourire en coin un peu narquois. Iel a le souvenir que ses parents lea traitaient d’idiot.e ou de « mou » assez souvent.

    « Ah, oui, j’ai toujours été bon élève, parait-il. »


    Pince sans rire, la grenouille haussa les épaules. Un peu gêné et toujours intimidé par la présence plus imposante de Basmath, Raol ne sut pas vraiment comment continuer la conversation. Ce n’est vraiment pas son fort.

    « Bref. D’où venez-vous, d’ailleurs ? Vous avez appris tout ça dans l’armée ? »

    L’animorphe se sentit se tendre de la tête aux pieds. On ne change pas les mauvaises habitudes et sa méfiance grimpait en flèche à l’idée qu’iel était peut-être en train de causer avec une militaire. Son ton n’était d’ailleurs pas très chaleureux, avait perdu sa dimension arrogante et un peu joueuse de tantôt.

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      Raol, hm ? La jeune femme le regarde dans les yeux. Il y avait une méfiance dans son regard, même si, bon, c’était un peu normal. Avec tout ce qui s’était passé dernièrement dans cette ville, Basmath ne pouvait s’attendre au contraire. Il en faudrait bien plus pour gagner la confiance des habitants, probablement. Aider les plus faibles, aider les autre à pouvoir s’aider. Comme Raol, qui allait probablement pouvoir tenir plus d’une seconde et demi dans un combat, maintenant qu’il avait certaines bases.

      Un sourire en coin s’étire sur les lèvres de la guerrière quand elle voit qu’un simple compliment semblait être capable de faire changer bien des choses chez Raol. Mains sur les hanches, la jeune femme le regarde, alors qu’il pose sa question. Son ton avait changé, son air aussi. Il devait y avoir quelque chose contre l’armée…. Bien évidemment, qu’il avait quelque chose contre l’armée.

      Il va falloir bien choisir tes mots, Basmath. Son sourire devient moins mesquin, plus doux.

        « J’ai vécu dans les alentours de Caldissia une bonne partie de ma vie. Mon père m’a appris les bases que je t’ai enseignées aujourd’hui. Nous étions une famille nomade, alors il… Fallait apprendre à nous défendre, qu’on le veuille ou non. »


      Basmath soupire en détournant le regard, se remémorant les 18 premières années de sa vie. Une vie qui semblait si lointaine et si…. Irréelle. Judith, Isaac, qu’est-ce que ça lui faisait mal de repenser à eux, à chaque fois.

        « Je fais bel et bien partie de l’armée de Caldissia, mais… Pas aujourd’hui. Aujour’hui, je ne suis que Basmath. »


      Son regard rouge sang revient vers Raol, alors qu’elle lui sourit toujours. Elle savait bien que si ce dernier décidait de lui en vouloir pour être une soldate, alors… La louve-garou ne pouvait pas le blâmer. Pas après les dernières conneries qu’elle avait entendues. Il faudrait trouver des moyens pour regagner la confiance du peuple. Peut-être que c’était ça, sa vraie mission, en fait. Les généraux avaient sûrement entendu parler à quel point la militaire faisait tout pour détruire l’injustice et qu’elle était, généralement, aimée de la population pour son cœur et son honnêteté.

        « Si tu veux que je dégage, tu n’as qu’à le dire. »


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    Le bâton (n')est (pas) ton ami


    Avec
    Basmath Yeshua



                

    Et ça fait bim bam boum

    Raol_has_issues.txt

    Maintenant que son entraînement improvisé se terminait, Raol avait plus que jamais l’impression que le contrôle de la situation lui échappait. Ce n’est pas nouveau, qu’iel ressente ça dans un situation qui demande d’interagir avec quelqu’un d’autre. Mais, là, ce n’est pas uniquement une histoire de sociabilisation, un domaine dans lequel la grenouille est déjà mauvaise. Raol est renfermé.e, c’est un fait que son entourage n’ignore plus vraiment, tout comme sa xénophobie et ses tendances manipulatrices. Bah, oui, le voisinage Eossien n’est pas bien grand et ne s’est pas agrandi depuis la Chute, au contraire. Aussi, les gens se connaissent et parlent entre eux. En dehors de Natsume, lea Zeteki avait la sensation que cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas attardé sur son cas… d’une manière qui ne serait pas négative ou avec une curiosité malsaine.

    Le comportement de Basmath allait pour le moment à l’encontre des choses que l’eossien.ne avait vécu ces derniers temps. Elle était franche, visiblement sincère et… et elle n’essayait pas de se justifier. Pas de discours de « il faut bien vous expliquer votre vie à vous, les eossiens, vous avez besoin d’être remis à jour, la civilisation a changé », pas de « estimes-toi heureux d’être déjà en vie et ne te plains pas de ton sort ».

    Pas de raisons de la détester. De l’accuser d’être comme tous les autres. Même si elle est une soldate, je…

    En plus, elle n’est pas une de ces nobles comme le Général Ouin Ouin qui s’offusque au moindre signe de méfiance. Elle ne demande rien en échange du moindre semblant de décence. Les doigts de Raol se crispèrent sur le bâton. Iel soutint le regard de son interlocutrice, refusant de détourner les yeux, de peur de « perdre ». De peur que cela signifie baisser ses défenses.

    Son histoire de nomadisme rappela quelques évènements récents, et résonna en lea Zeteki qui repensa à l’histoire de sa propre famille. D’ailleurs, elle n’était même pas liée à l’armée Caldissienne à l’origine, de ses dires. Cela expliquait sa manière de réagir… oui, elle réagissait différaient d’autres militaires que Raol avait croisé. L’animorphe se sentait de plus en plus confus.e.

    Et si… si elle n’était pas la seule à être « comme ça » ? A être… décente ?

    Et si Raol ne désavouait pas juste les personnes non-eossiennes… mais simplement la possibilité de changer, de s’ouvrir à autre chose ? La possibilité que cette « autre chose » ne soit pas forcement un danger, une déception, une manière de lea manipuler et de l’utiliser comme un objet, un faire valoir ?

    Sauf que cet « autre », cet étranger… il nous a menacé. Il a tué Erys Dalma. Il tuera sûrement d’autre innocents.  

    « Que.. Basmath… ? »

    Iel réagit enfin verbalement, répétant à mi-vois les dernières paroles de la femme au teint hâlé. Raol pensa qu’iel devait avoir l’air bien stupide à son interlocutrice.

    Pourquoi est-ce que j’ai l’impression que tout ça s’est passé hier ? Pourquoi je n’arrive pas à me calmer et à arrêter de trembler quand j’y pense ? Pourquoi je ne suis pas plus digne, plus… fort.e ?

    Son manque de répondant devait donner l’impression à la caldisienne qu’elle l’ennuyait. Elle demanda sans la moindre trace de menace dans le ton employé si la grenouille préférait qu’elle s’en aille.

    Je suis si transparent.e que ça ?

    Ses phalanges blanchirent à force de se serrer contre le bois. Raol trouva le moyen, sans trop savoir comment, de délier le nœud dans sa gorge afin de se remettre à parler.

    « Je ne sais pas. »

    Iel marqua une pause, le ton monocorde. Iel essayait de ne rien laisser paraître mais dans la situation actuelle, cela ne pouvait que trahir son trouble.

    « Je ne comprends pas pourquoi vous faites ça. »

    Toujours aussi tendue, la grenouille s’attendait à que ses paroles confuses et sa manière de toujours chercher les complications allait simplement faire fuir Basmath. Iel comprendrait. C’est ce qui arrivait toujours, après tout. Iel ne se croyait plus capable de sympathiser avec quelqu’un depuis un moment.

    D’ailleurs, c’est probablement mieux ainsi.

    « Pour être franc, je ne crois pas que la cohabitation soit possible entre nous et vous autres. »

    Encore une fois, ne surtout pas faire la différence. Considérer tous les non-eossien.ne comme une seule et même personne, forcèment coupable.

    « Donc votre comportement me- »

    Me déstabilise. Me donne envie de sauter par-dessus le pont.

    Raol grimaça en s’interrompant au milieu de sa phrase. Mais ce n’est pas que le fait qu’elle soit  caldissienne, hein… ? Peut-être juste le fait d’être traité.e comme une personne. La grenouille secoua la tête et raffermit sa prise sur son bâton, le faisant glisser dans son autre main.

    « Je… il y a d’autres trucs que je pourrais apprendre avec ce... » Un mouvement de tête vers son bout de bois. Un peu pince sans rire sans le vouloir. « Cette chose ? »

    Cela dit, vu son état, ce n'est peut-être pas raisonnable.

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      Son petit élève surprise semblait penser très fort. Très, très fort. Il avait clairement un gros débat interne en lui… Ou elle. Basmath n’arrivait pas vraiment à déterminer son genre, mais bon, c’était pas plus grave que ça. Mains sur les hanches, la guerrière patiente. Elle s’attend à un ‘dégage’ ou un truc du genre et, honnêtement, elle ne pourrait pas le blamer. C’était assez compréhensible.

      Quand ce dernier semble sortir de sa réflexion intense, Basmath ne fait que sourire légèrement. Ses yeux rouge sang se posent sur les mains qui serraient le bâton avec force. Déjà, la soldate semblait être en train de travailler certains stéréotypes de Raol et c’était un bon début. Si elle pouvait le faire…. À chacun, si elle pouvait prouver que les militaires pouvaient être des gens en qu’ils pouvaient faire confiance, alors la louve-garou aurait atteint son but. Quand Raol lui dit qu’il ne comprend pas pourquoi elle faisait un truc du genre, Basmath ne fait qu’hausser les épaules, mollement, avec un petit rire.

        « En vrai, je ne réfléchis pas trop. Je me dit que des gens ont besoin d’aide et j’agis. »


      Réponse satisfaisante ou pas pour Raol, Basmath l’ignorait, mais c’était la vérité. Et puis Raol continue de parler. Son comportement le…. Le quoi ? Troublait ? Peut-être. La militaire n’en demande pas plus, puisque Raol continue en parlant du bâton. Le sourire s’étire sur les lèvres de la louve-garou et elle s’approche un peu.

        « Il y a beaucoup de choses à apprendre, Raol. J’ignore pourquoi tu veux t’entrainer comme ça, mais si tu veux, je peux te rencontrer ici, quand nous sommes libres tous les deux. »


      Peut-être que, pour aujourd’hui, c’était assez. Raol semblait déjà être mentalement épuisé par tout ce combat interne entre ses pensées préfaites et celles que Basmath apportaient. Elle lui sourit, encore, chaleureusement. D’une manière, ça lui rappelait des moments avec… Judith.

        « Et la prochaine fois, j’t’apporterai une vrai arme. Tu verras que c’est beaucoup plus lourd. »


      Elle lui fait un clin d’œil amical. Surement qu’elle pourrait emprunter un bâton, une lance ou un truc du genre, non ? De toute façon, si ça dégénérait, elle serait présente pour s’en occuper. Elle avait la force pour le faire.

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    Cette rencontre et cet échangé était un peu hors du temps. Raol était très préoccupé.e par les gens qui agissaient sans interêt calculateur, car c’était… à ses yeux, ça cache forcèment quelque chose. C’est assez pathétique, mais Raol n’arrive plus vraiment à croire à la sincérité depuis un moment, surtout quand celle-ci lui est (peut-être destinée). Même quand tout semble indiquer la sécurité, Raol n’a qu’une envie : se taire et fuir. Pire encore, se défendre péniblement et mordre comme un chat maltraité qui feule. La sincérité de Basmath l’avait fait.e se pétrifier un petit moment, jusqu’à ce qu’elle s’explique. Patiemment, sans jamais lui reprocher ses… eh bien, disons, ses difficultés à communiquer. Quand est-ce qu’une personne s’était avancée comme ça vers la grenouille pour la dernière fois ? Iel ne put s’empêcher de penser à Natsume, à Melchior, à la jeune Judith, même à cet foutu général… mais surtout…

    Pourquoi me fait-elle penser à Junya ? Elle ne lui ressemble pas… pas tellement ?

    Parfois, il ne faut pas grand-chose à Raol pour se rappeler son exe-copine. Une preuve d’acceptation suffit, bien souvent. Lea Zeteki n’aime pas l’idée que d’autres personnes qu’elles peuvent l’accepter telle qu’iel est.

    Hmph. C’était il y a fort longtemps. Les temps ont changé et moi aussi.

    Dans tous les cas, Basmath lui proposait de renouveler leur petite séance d’entraînement régulièrement. Sur le coup, la grenouille se sentit embarrassée et tripota son bâton sans savoir comment réagir. Est-ce que la chose n’était pas ennuyante pour la vétérante ?

    « Euh… vous avez le temps pour ça ? Vous n’avez pas des… enfin, des « vraies » recrues qui auraient réellement besoin de vos… de vos conseils ? Je ne veux pas être militaire, moi, hein ! Juste, euh, protéger ma famil-- »

    En s’emballant, Raol parlait un peu trop. Ce n’était pas une honte, de vouloir protéger ses proches, mais, lea Zeteki n’avait pas trop envie que cela se sache. Car en fait, iel ne voulait pas qu’on l’interroge… iel n’était même pas certain de réellement faire ça pour protéger Ziyal.

    « Mais… pourquoi pas. Je n’ai juste pas beaucoup de temps libre en dehors de certains après-midi en milieu de semaine. »

    Oh, alors c’est ça, on va vraiment s’entraîner ensemble ? Bon… C’est bizarre tout ça.

    Honnêtement, c’est un peu trop beau pour être vrai que Raol soit aussi concilliant.e. Depuis quelques jours, iel fait profil bas. Peut-être est-iel un peu lucide, pour une fois… ? Et puis, l'animorphe ne pouvait pas s'empêcher d'être curieux.se.

    « Dans tous les cas, même si vous-- tu-- ne fais pas ça par intérêt... »

    Ça reste à voir, ça. Je n’arrive pas à envisager que quelqu’un fasse les choses sans aucune attente.

    « Je tiens à te retourner la faveur, d’une manière ou d’une autre. Est-ce que… il y a quelque chose que tu voudrais ou qui t’intéresserait pour lequel je pourrais… intervenir ? »

    Raol avait hésité à dire « aider ». Iel avait déjà l’impression de donner un bras et de prendre un énorme risque. Une boule s’était formé dans son ventre, comme s’iel se préparer à sauter par-dessus le vide.

    Basmath ne lui semblait pas être le genre de personne à être fan de bijoux ou de charmes… peut-être aime-t-elle les pierres, cela dit ? Enfin, si elle venait d’arriver, peut-être avait-elle besoin de visiter le coin ou… bref, Raol n’a pas grand-chose à offrir, mais on verra bien de quoi son interlocutrice pourrait avoir besoin.

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      Basmath eut un petit sourire en entendant Raol PRESQUE dire qu’il voulait protéger sa famille. C’était donc la raison pourquoi il voulait apprendre à se battre, hm ? L’instinct de la louve-garou avait donc bien fait de le mener à lui. Clairement, Basmath trouvait ça plus important que d’entrainer des recrues qui ne souhaitaient qu’à « se battre ». Bon, ils n’étaient pas tous comme ça, mais la lieutenante l’avait vu plus d’une fois, en vrai et c’était… Démoralisant.

      Certains après-midi en milieu de semaine, hm ? C’était déjà un bon début. Elle pourrait passer dans ces alentours-là, quand elle serait libre pour voir si Raol était présent ou pas. La jeune femme hausse les épaules, à son commentaire

        « Boh tu sais, c’est pas mon travail d’entrainer les nouveaux. Moi c’est de m’assurer que la justice règne, pour n’importe quelle nation. »


      Même si, bien sûr, elle ne lui dirait pas qu’elle cherchait aussi le ou les tueurs des têtes principales des royaumes. Pour elle, apprendre à Raol à défendre sa famille, c’était aussi important que d’arrêter des bandits. S’il pouvait, au moins, tenir tête à ceux qui voulait s’en prendre à lui et sa famille, alors…. Basmath serait satisfaite.

      Et puis Raol lui propose quelque chose en retour. Honnêtement, elle n’avait même pas vraiment pensé à ça. Pas comme si Basmath était une personne très matérialiste. En vivant comme une nomade avec sa famille, et puis après, avec l’armée, la guerrière n’avait jamais eu tant d’attachements à des objets qui n’étaient pas ‘utiles’.

      Mais elle peut comprendre d’ou le sentiment vient. Il était rare que les gens faisaient des bonnes actions ainsi de bonté de cœur…. Encore moins des militaires, si elle en croyait ce qu’elle avait légèrement entendu. Pensant pendant quelques secondes, la louve-garou replante son regard écarlate dans celui de son élève.

        « Hmm…. Disons que j’aimerais bien savoir quelles sont les meilleures tavernes en ville. »


      Petit sourire en coin de bouche avec un clin d’œil amical. C’est, très honnêtement, la seule chose à laquelle elle peut penser. Basmath aimait bien décompresser dans les tavernes de Caldissia, alors pourquoi pas ici ? Il devait y avoir des spécialités locales ? Éossiennes ?

        « Pour être honnête, je n’attends rien, réellement. Je sais qu’il s’est passé des choses assez…. Horribles, ici et je veux aider, peu importe comment. »


      Surtout les Éossiens. Ils ne méritaient rien de ce qui leur arrivaient.

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    La grenouille fit la moue sans trop pouvoir s’en empêcher. La « justice », voici une notion qui lea laissait franchement perplexe. Iel ne savait pas bien ce que Basmath entendait par là. La caldisienne n’est clairement pas la pire de son espèce et n’a pas l’air de celleux qui brandissent la justice pour légitimer leurs abus.

    La justice pour n’importe quelle nation, hein ? Ça me semble complexe. Voire carrément utopique et impossible.

    L’animoprphe se contenta d’un clignement d’yeux un peu confus. C’est probablement très pessimiste, mais pour ellui, il n’existe pas de « justice pour tous » dans ce monde. Raol ne peut se débarasser de l’impression permanente que la justice est plus souvent réservée aux puissants, aux gens qui n’ont que cela  à faire de la réclamer et de se battre pour. Oh, Raol se battrait bien pour la justice pour les eossien.ne.s. Pour qu’on leur rendre « leur » cité, pour qu’on leur présente des excuses et des compensations réelles pour l’assassinat de Dalma. Et encore, ça n’effacerait pas ce qui est arrivé.

    Dans tous les cas, les belles paroles utopiques venant de personnes qui ont déjà plus de pouvoir que la majorité, ce n’est pas ça, la « justice ». J’ai juste l’impression qu’on cherche à m’humilier encore plus, quand on tient ce type de discours devant moi.

    Si Basmath n’apparaissait pas vraiment comme un.e de ces « nobles » comme le Général Ouin-Ouin, Raol n’avait pas pu s’empêcher de se tendre à nouveau. Iel était toujours dans sa méfiance et aussi, un peu, dans son habituelle terreur de ce qui pouvait lui arriver n’importe quand, tant que les militaires étaient dans le coin.

    Basmath eut l’air désireuse de détendre l’atmosphère et proposa à Raol, en échange, de lui indiquer les bonnes tavernes du coin. Son sourire déstabilisa encore lea Zeteki. Ah, ça non, Raol ne se fera jamais aux tentatives d’attention positives. Ça en devenait franchement excessif et ridicule.

    Raol fit de son mieux pour ignorer et ne pas poser de questions lorsque l’autre lui répéta qu’elle n’attendait rien et que, comme d’habitude, l’eossien.ne n’arrivait pas à le concevoir. Ça lea fatiguait, de ne jamais rien comprendre. De se sentir sans cesse à la ramasse sans avoir le courage et l’énergie d’avancer ni d’évoluer. De ne jamais parvenir à faire confiance à qui que ce soit.

    « Hm… j’en connais deux ou trois où j’aime bien me rendre. Ça ne veut pas dire que ce sont les « meilleures », mais- enfin, ça dépend de ce que entends par là. »

    Des gens diront que les tavernes les plus animées et bruyantes sont celles qui ont les meilleures ambiances, tandis que la grenouille préfère avoir l’alternative de se poser dans un coin au calme. Sa définition d’une bonne taverne était « une taverne avec de l’espace, des endroits où l’on peut se mettre au calme, qui sert du jus de pomme, de gingembre ou de la bière sucrée et des gens agréables à regarder ».

    Ça tombe à pic, avec ces exercices j’ai besoin de m’hydrater.

    « Suis-moi, je vais te montrer. J’ai soif, en plus. »

    Finit par dire sobrement la grenouille en envoyant son bâton au fond de la ruelle avec d’autres bouts de bois qui traînaient par là.

    Si Raol allait plus souvent boire dans les commerces des quartiers eossiens de la ville basse (histoire d’éviter de croiser trop de richards ou de militaires), il connaissait quelques lieux sympa dans le quartier des affaires. Iel y allait de temps en temps avec melchior, avant, mais maintenant, les deux joalliers ne font plus grand-chose ensemble.

    En arpentant les rues de la ville basse, confiant.e en son sens de l’orientation,  Raol conduit Basmath jusqu’à une première taverne dont l’enseigne de forme féline lisait « Le Chat-Soifé ». Voir des gens boire au milieu de l’après-midi donna encore plus soif à la grenouille.

    « Je vais demander à boire quelque chose. »

    Fit-iel de manière observatrice. Puis son regard se dirigea vers Basmath. Si Raol n’était pas doué pour la sociabilisation et que pour ellui, cela tombait sous le sens qu’à moins qu’iel dise l’inverse, Basmath pouvait venir avec, iel fit tout de même l’effort d’ajouter :

    « Tu veux venir ? »


    Sur ces mots, la grenouille s’assit sur une table libre et demanda à boire un jus de pomme bien frais.

    « Normalement il y a plus de monde le soir, évidemment. Il y en a une autre un peu plus loin, le Noris-Tourne, c'est plus animé si tu aimes ce genre d'ambiance. »

    L’animorphe ne savait pas trop pourquoi iel faisait cette observation. Sûrement pour meubler. Iel ne sait jamais trop quoi dire pour faire la conversation sur des sujets « normaux » ou « qui ne fâchent pas ».

    Bloub :

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      Comme à chaque fois que Basmath parle, Raol a l’air de prendre un long temps pour réfléchir. Et la guerrière attend, patiemment, que son élève se remette à parler. Elle regarde autour, croisant les bras. C’était quand même un beau quartier. Même s’ils n’étaient clairement pas riches, ici, c’était… Beaucoup plus accueillant et amical qu la ville haute. Basmath soupire doucement, silencieusement, avant de regarder Raol qui se remettait à parler. Un maigre sourire s’étire sur ses lèvres, doucement, quand il lui parle de certains endroits. Jusqu’à ce qu’il lui dise de la suivre.

      Ah non, mais… Pas tout de suit—et puis merde. Pas comme si elle n’allait pas en trouver une, éventuellement, toute seule. Il n’était pas rare que la jeune femme finisse une soirée dans une taverne calme. Pour noyer ses peines ? Peut-être. Mais ça lui permettait de ventiler, un peu.

        « Je te suis. »


      Alors c’est ce qu’elle fait en regardant les alentours rapidement. Elle n’avait aucune idée d’ou ils allaient, mais elle le suivait. Yggdrasil était, quand même, une ville très multi-culturelle. Tellement de gens différents, c’était beau à voir.

      Le « Chat-soiffé »… Huh. Beau petit jeu de mot qui tira un sourire à la soldate, avant que Raol ne s’adresse à elle encore une fois. Sourire mesquin qui s’étire sur ses lèvres en haussant les épaules.

        « Bien sûr. »


      La jeune femme s’assoit devant son élève en demandant un verre de whiskey. Juste un, pour ce soir. Elle avait quand même d’autres endroits à patrouiller avant la fin de la soirée. Basmath l’écoute parler, regardant la taverne, les clients et souriant doucement.

        « Je trouve ça bien comme ça. Je n’aime pas trop les tavernes trop bruyantes. »


      Semblerait-il qu’ils partageaient certains gouts. En plus, la serveuse qui vient leur donner leur verre était… Rousse. Basmath ne pu s’empêcher de la fixer pendant quelques secondes avec un mélange de bonnes et mauvaises émotions dans son ventre. Puis elle reposa son attention sur son élève.

        « Tu viens d’ou, Raol ? Caldissia, Altissia ?..... Yggdrasil ? »


      Ce n’était même pas quelque chose que la louve-garou avait pensé quand elle l’avait vu la première fois. Elle prend une gorgée de son whiskey en plantant son regard rouge dans le sien, attendant patiemment une réponse.

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    C'est pas bien de juger.

    C’est qu’elle a tendance à être un peu premier degré, la grenouille. Donc, quand on lui dit « je veux savoir quelles sont les bonnes tarvernes en ville », ça lui semble logique de montrer directement les tavernes en question. Basmath avait eu l’air un peu surprise sur le moment mais l’avait quand même suivi sans rien dire. La présence de la jeune femme au teint mat était plutôt tranquille, même pour la nature stressée de Raol. Ce.tte dernier.e avait toujours autant le cul entre deux chaises, d’ailleurs, tenté de croire que l’autre était juste polie en acceptant son invitation. Enfin, c’était plus que Raol se sentait con.ne se s’asseoir seul.e à la table et de garder l’autre debout. Maintenant, iel se demandait juste ce qu’iel allait bien pouvoir dire à son interlocutrice en dehors de « est-ce qu’il est bon ton whisky ? ».

    En plus je déteste le whisky. Pourquoi j’ai l’impression que tous les militaires boivent sans arrêts… c’est comme le général qui sentait l’alcool, l’autre fois. Berk.

    Lea Zeteki ignora son malaise et commença à siroter son jus de pomme tranquillement. La soldate semblait contente d’être là au final.

    « Bon, c'est bien alors. »

    Le ton toujours neutre (est-ce que ça se voit que la grenouille ne sait pas dialoguer ?), iel but quelques autres gorgées en fixant Basmath du coin de l’œil. Celle-ci tenta de relancer la conversation avec un sujet des plus banals. Enfin, c’était intéressant.

    « Euh, bah, je suis né.e ici. A Yggdrasil. Y’a 32-- 1000 ans et quelques. »

    On est plus vraiment à 32 ans près, à force.

    La grenouille savait déjà que son interlocutrice était de Caldissia, iel ne pouvait donc pas lui retourner la question. Ses yeux s’étaient mis à fixer le verre rempli d’un alcool brun-doré que sirottait la dame aux gros muscles.

    « Vous- Tu bois tôt, non ? Ça ne te monte pas à la tête ? Quoiqu’avec ta carrure, tu ne prends pas trop de risques. »

    Se sentit de relever Raol sans plus sourciller. Va savoir pourquoi, comme Akiya avait clairement un problème avec l’alcool,  la grenouille se sentait obligé.e d’être vigilant.e dès que quelqu’un bivait près d’ellui. La chose était devenue supportable, avec le temps, mais c’est probablement la raison pour laquelle l’animorphe refusait de toucher à plus d’un verre alcoolisé les soirs où la boisson circulait.

    « C’est, enfin… les militaires boivent tous beaucoup, j’ai remarqué. Surtout les haut gradés… »

    Me lancez pas sur son foutu général. Quoique, elle le reconnaîtra peut-être.

    Il continua d’avaler des gorgées fraiches de jus de pomme. Encore quelque chose qui ne donnait pas envie de faire confiance aux soldats. Raol se douta qu’iel aurait l’air de juger, mais bon, pour ellui, ce n’était que des faits.

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      Hm. Née à Yggdrasil il y avait de ça plus de mille ans. C’était impressionnant, en y pensant bien. Bah Basmath avait bien fait d’arrêter pour l’aider à s’entrainer un peu, tout de même. Les Éossiens avaient besoin qu’on leur apprenne à se défendre… Pour toutes les raisons possibles. C’était dommage, vu comment ils étaient un peuple tellement pacifique, dans les écrits, mais le monde a changé. Énormément.

      Et puis voilà que Raol s’inquiète sur sa consommation d’alcool. Basmath ne fait que sourire, doucement, en regardant son verre. Par contre, son prochain commentaire lui fait lever les yeux pour les planter dans les siens. Les militaires buvaient beaucoup, hein ? Hm. C’était peut-être un problème, alors.

        « Ne t’inquiètes pas, ce n’est qu’un verre et je peux en prendre beaucoup. »


      Pas comme si elle planifiait de se saouler en fin d’après-midi, mais voilà. Bas avait toujours eu une grande résistance à l’alcool, encore plus depuis qu’elle en prenait semi-régulièrement.

        « Je garde ce que tu me dis en tête... Il y a des choses qui doivent changer, dans la manière que cet endroit est géré. Je ne peux qu’agir sur ceux de Caldissia, mais c’est ce que je compte faire. Si les militaires causent des problèmes, alors ils finiront en prison comme n’importe qui. »


      L’abus de pouvoir était quelque chose qui venait chercher la guerrière au plus profond d’elle-même. C’était, pour elle, totalement inacceptable. Et bien que la rouge et blanche savait qu’elle ne pouvait pas tout faire toute seule, elle avait la conviction et la motivation de faire le plus qu’elle pouvait. Et son statut de lieutenante pouvait déjà aider avec les recrues qui étaient plus problématiques.

      Se faisant cette promesse mentale, Basmath fini son verre qu’elle tasse sur le coté, se craquant le cou avant de regarder Raol une autre fois.

        « Je sais que ça peut sonner comme des paroles en l’air, dit comme ça, mais je veux vraiment essayer de changer les choses ici. Du mieux que je peux, en tout cas. »


      Elle lui fait un sourire qui se veut rassurant. Faire ce qu’elle avait échouer de faire avec sa petite sœur et son petit frère : les protéger.

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