avril 1002 | Home |
sick
Il ne me faut pas longtemps avant de finir le bouillon de nouilles. Je savoure le repas, mais plus je me remplis l'estomac et plus je me rends compte qu'il en avait besoin. Comme un affamé qui n'aurait rien avalé depuis des jours, je me délecte du plat. Si je pouvais ronronner, je le ferais assurément. Mais je sens déjà que ça va bien mieux, et pas seulement parce que mes plaies se sont refermées. C'est bon à la fois pour le corps mais aussi pour le mental. C'est réconfortant. C'est doux. C'est chaud. Et ça a été fait avec amou-... affection. Ça a été fait avec affection. Et je me régale. Le bol fini, je le repose sur un meuble à côté du canapé.Et si je lui accorde que l'état des ingrédients ainsi que leur qualité est pour beaucoup dans l'élaboration d'une recette, cela ne suffit pas pour que ça puisse faire un repas digne de ce nom. Je suis le premier à le savoir : vivant seul, il a bien fallu que je sache cuisiner pour moi aussi. Et puis c'est une logique qui s'applique à tout. Ce n'est pas parce qu'on a des armes puissantes que l'on va forcément remporter une bataille avec : il faut aussi pouvoir s'en servir et les manier correctement.
Sa mère ?..
Je m'en souviens. Elle n'était pas dans un très bon état, quand je l'ai rencontré. Et en même temps, c'était une situation et une période un peu... particulières. Mais cela m'émeut qu'il ait fait une recette de sa mère. Qu'il l'ait faite pour moi, surtout. Un Altissien ; un soldat, même. Je veux croire que c'est grâce à ça que je me sens déjà mieux.
« Ça fonctionne très bien. »
Dis-je avec une expression douce. Je m'en veux un peu qu'il se montre aussi bienveillant avec moi quand j'ai l'impression de ne pas lui donner autant en retour. J'ai toujours cette impression que je peux faire plus, que je dois faire plus, qu'il mérite plus aussi. J'espère qu'il sait, au fond de lui, qu'il est capable de prouesses extraordinaires et qu'il n'a rien à envier à personne, car on dirait qu'il ne s'en rend pas compte.
« Ne vous sous-estimez pas. Vous savez faire des choses merveilleuses, vous aussi. »
Mon regard se pose sur lui tandis qu'une lueur admirative y danse sans que je n'en ai conscience. Je veux qu'il se sente valorisé. Qu'il sache ou du moins entende qu'il est bien comme il est et qu'il est capable de beaucoup de choses.
Mes paupières tombent toutefois un peu de fatigue. Je laisse ma tête reposer sur mes épaules, mais ils ne parviennent pas à la supporter complètement. Mon corps tombe sur le côté. En douceur, elle finit se reposer malgré moi sur l'épaule du Shimomura. J'ignore d'où vient cette envie de l'avoir près de moi. Ce n'était pas aussi fort auparavant, mais j'ai l'impression que ça a empiré depuis quelques jours.
Spoiler :
Natsu et Sam by Coba <3