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  • Homesick [pv Natsu]
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    avril
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    sick
    Début avril.
    Moi qui adore admirer les crépuscules d'ordinaire, je ne peux pas dire que j'en profite à l'heure actuelle.

    « Les archers, en position ! »

    Âme de guerrier trop longtemps endormi, je ne jugeais pas les Eossiens comme nos ennemis alors on ne peut pas dire que j'avais pu ramener auparavant mes habitudes de soldat. La paix n'a pas cessé entre nos peuples mais celle de la cité est menacée par des monstres qui ne cessent de venir s'en prendre à Yggdrasil et qu'on doit sans cesse repousser. Main dans la main, Altissiens, Caldissiens et même Eossiens se joignent dans un combat similaire pour tenter de vaincre ces créatures des ombres qui menacent les nôtres. En tant que Sentinelles, les natifs peuvent désormais prendre part à un combat dont ils avaient dû se tenir écartés jusqu'à présent. Et si cette histoire de Sentinelles ne réveille pas des pressentiments particulièrement bons chez moi, je me tiens tout de même en alerte des retours que l'on peut me faire à leur sujet, sensible à ce qu'il y ait une bonne entente entre tous. Les Sentinelles sont prises sous la base du volontariat, alors je veux croire qu'il n'y a aucune raison pour que cela se passe vraiment mal : mais je sais que je peux rêver en couleur si j'imagine que ça suffira pour que les problèmes intrinsèques à l'armée soient résolus.
    Les raids de monstres arrivant -bien sûr- à l'improviste, je dois gérer leurs venues sur le moment avec les moyens du bord. Heureusement, nous avons pu déployer davantage d'effectifs autour de la cité pour assurer une défense plus importante. Mais les combats peuvent autant être courts et faciles que longs et fastidieux ; à la manière de celui que nous menons depuis la fin d'après-midi. Pendant des heures, contre une bête écailleuse particulièrement imposante, nous luttons avec ce que nous avons afin de nous débarrasser de cet ennemi trop insistant. Dans ces genres de moments, si je me bats avec les autres autant que possible, je sais qu'on a aussi besoin de moi pour assurer des directives. Si je ne suis pas aussi bon que Faust dans ce domaine, je me débrouille quand même autant que je peux. La bataille, ce soir, s'éternise. J'ai dû abandonner mon post de leader pour soutenir les combattants en en devenant un moi-même. Coups d'épées qui pleuvent sur la bête. Cette dernière riposte. Je me défends. J'attaque. Le manège reprend. Tarde. Il est bien au-delà de minuit quand la créature, bien amochée, capitule et qu'elle renvoie ses subordonnées dans les profondeurs de la forêt. Victoire. Pour combien de temps ? Nous l'ignorons. Mais nous avons tous mérité du repos.

    Mon rôle ne me permet même pas malheureusement de rentrer tout de suite chez moi. Je dois donner de derniers ordres afin d'assurer nos arrières, pour que nous ne soyons pas pris en traître. D'autres chevaliers prennent la relève de ceux qui ont fièrement combattu. Lorsque je les félicite tous pour cette nuit et que je quitte finalement le Grand Mur, je ne rêve que d'une chose : m'étaler sur le lit. Je crois qu'il n'y a bien que mes quelques blessures qui me permettent de ne pas m'écrouler. La douleur m'empêche de vraiment songer à juste dormir à même le pavé. Les soigneurs ont fait ce qu'ils ont pu mais après s'être occupés de mes plaies les plus importantes, je leur ai demandé d'aller voir surtout les autres. Et encore, je m'en suis sorti sans grandes contusions mais ça reste douloureux par moment quand je force trop. Oros aux cieux reçoit une prière de ma part qui demande à ce qu'il m'accorde une trêve, même de quelques petits jours, afin que je puisse me rétablir convenablement. J'espère qu'elle sera entendue.

    Lorsque j'aperçois la façade de chez moi malgré la faible lueur des torches qui commencent à s'éteindre, je finis par sourire faiblement avant de m'approcher de la porte, titubant un peu sur mes jambes qui manquent de flancher. Il me reste encore assez d'énergie pour entrer la clé, ouvrir l'entrée, et la refermer derrière moi. Mais j'oublie, des fois, que j'ai un (gros) chien et qu'il peut être bruyant quand il veut. Voilà mon toutou qui se met à aboyer en m'apercevant, et je dois tout de suite le calmer pour éviter qu'il ne réveille à la fois son frère et le moine.

    « Chhhht Smaug ! Tu vas réveiller toute la maisonnée ! »

    ... Tiens, c'est vrai que j'ai un moine, chez moi.
    La pensée me fait brièvement rire, car je trouve ça drôle, dit comme ça. Je n'oublie pas que j'héberge un religieux mais quand je me rends compte de la chose, il y a un je-ne-sais-quoi d'amusant, quand même. Mais c'est que j'ai fini par m'y faire et à m'accoutumer, considérant surtout rendre service à un ami avant tout. Les mots de Daichi ne m'avaient toujours pas quitté, d'ailleurs, et c'est ce qui me rassure chaque jour sur le fait que je n'ai peut-être pas fait un si mauvais choix que ça en le ramenant chez moi, que je veux qu'il considère comme son chez lui. Je crois qu'il commence d'ailleurs à mettre des marques ici et là, vu que mes pièces sont un peu plus... fleuris qu'avant. Mais c'est plutôt joli. Cela fait des couleurs et des odeurs supplémentaires. Pas que mon flair canin aime accueillir de nouveaux parfums, mais ça reste agréable à sentir quand on rentre.
    Si je parviens à apaiser mon chien, je ne mets pas longtemps avant que mes jambes, fragilisées par la fatigue, ne décident de lâcher quand mon corps se rend compte qu'il est dans un endroit où il se sent en sécurité.

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    La nuit a été longue. Le repos ne l'a pas été.
    Je n'étais pas assez naïf pour croire que nos ennuis allaient finir si simplement. C'était trop simple, trop soudain, trop incompréhensible pour que je ne reste pas méfiant. Toutefois, dans un élan de faiblesse stupide, je m'étais laissé aller, durant les premiers jour, à penser à autre chose. Je ne pourrais pas dire pourquoi, Malgré ce qui s'était passé... Malgré ce qui s'était passé, j'allais mieux. J'allais mieux sans savoir dire exactement pourquoi. Était-ce égoïste de ma part... ? Il y a quelques mois, j'aurais pensé que oui. Maintenant, je n'en suis pas si sûr.

    Même ce soir, alors que mes préoccupations devraient être toute tournées vers ma tâche, ce n'est pas exactement le cas. Les soirs d'attaques arrivent sans que nous ne puissions les prévoir. La ville se terre, les portes se ferment. On se calfeutre chez soi en espérant qu'un monstre ne parviendra à s'infiltrer entre les défenses concentrées devant le Grand Mur. Certains ont pris les devants : je vois de plus en plus de fenêtres barricadées, d'ouvertures dissimulées. D'un point de vue de l'hygiène, ce n'est pas idéal, mais c'est presque secondaire, face au manque de rationnement qui a débuté. Les marchands ne se risquent plus à s'aventurer dans les terres sauvages, trop craintifs d'être au mauvais endroit au mauvais moment, et les convois armé doivent choisir entre arriver léger mais partir vite, ou partir chargé mais risquer de ne pas arriver à temps en sécurité. Alors sans surprise, les heures sont longues au sanctuaire. Nous tentons d'apaiser les plus inquiets, mais cela ne suffit pas toujours. Ce soir, je ne suis pas de garde. J'aurais pourtant bien aimé rester, pour m'occuper l'esprit. Mais même si mon travail devrait occuper toutes mes pensées, il y a cette petite voix, dans le fond de ma tête, qui continue de me poser la même question.
    Est-ce qu'il va bien ?
    Il n'est pourtant pas étonnant qu'il soit sur le front. Je ne devrais pas m'interroger davantage à ce sujet, mais l'inquiétude fait remonter cette même interrogation à intervalles bien trop régulières dans mes pensées. Quand il m'arrive de soigner des blessés, je me demande quels sont les monstres qui causent de pareils dégâts. Quand je prends le temps de préparer malgré tout un semblant de repas en me disant que ça sera déjà ça de prêt, mon regard se perd sur le ciel s'obscurcissant à travers la fenêtre.
    Et quand la nuit s'avance et que la lune se lève, je ne dors toujours pas, la même question me tournant en tête.

    Le repas est froid, depuis le temps, mais c'est bien le dernier de mes problèmes. Après avoir tenté de trouver le sommeil, sans succès, je m'étais mis à mon bureau. Même si je sais qu'Enodril aurait fait les gros yeux si il m'avait vu travailler en dehors du sanctuaire, je m'étais accordé cette brève distraction par pitié envers moi-même. Les parchemins que je lis toutefois, ne semblent pas faire sens. Plusieurs fois, je souffle avec exaspération, jouant machinalement avec les mèches de cheveux à l'arrière de ma tête qu'il faudra définitivement que je coupe, à l'occasion. Les mots se suivent mais ne semblent pas former de phrase sensée.
    Mais bon sang... !

    Dans un grognement agacé, je finis par reposer le parchemin avec énervement. Rien à faire, je n'y arrive pas. Mes pensées finissent toujours par revenir au même point. Depuis quand exactement suis-je devenu si inquiet ? Ne l'étais-je pas déjà un peu, lorsque nous nous écrivions ? Et pourquoi est-ce que me poser cette question m'agace à ce point ?
    Si j'allais y penser davantage, je n'en ai pas l'occasion. A mes pieds, je sens Yû se redresser brusquement, tiré de son somme par un son que je n'ai pas entendu. Surpris, je ne bouge pas sur le moment, avant d'écarquiller les yeux en entendant des aboiements bien familiers.
    Smaug ?

    Je ne mets pas longtemps à faire la connexion. Je me redresse d'un coup net. Mes pas sont rapides jusqu'à l'entrée, comme guidé par une impulsion impérieuse. J'arrive juste à temps pour apercevoir une silhouette familière en train de flancher.

    « Enodril ! »

    Fort heureusement, mes réflexes ne me font pas défaut. Glissant au sol, j'interviens au bon moment pour l'empêcher de s'effondrer à terre. Même si son armure le rend lourd (et que ça ne lui ferait pas de mal de ralentir sur la bière), mes bras parviennent à le soutenir. Un dans son dos, et un à l'avant, sur sa poitrine. Il est en... Assez piteux état, à vrai dire. J'ai vu bien pire le concernant, mais je grimace malgré tout à la vue. Mon regard se teint d'inquiétude, la prise de mes mains se serre inconsciemment. Un nœud d'angoisse m'étreint la cage thoracique.

    « Yggdrasil... »

    Je marmonne, jure un peu. Je ne le fais pas à l'oral, d'ordinaire. Je devrais dire autre chose. Lui poser des questions. L'interroger sur son état, mais je n'ai pas l'impression qu'il me dirait la vérité, de toute manière. Comme d'ordinaire, il sous-estimerait son état de fatigue. Il dirait que tout va bien et qu'il n'est pas le plus mal loti. Mais au-delà de tout ça... Au delà de tout ça, les mots ne sortent pas. Les mots ne sortent pas, mais l'angoisse, elle, vrille mon ventre, ma poitrine et se serre dans ma gorge.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Mon corps me paraît lourd de partout, comme si mon armure faisait le double de son poids. Elle n'a pourtant subi aucune modification magique. La fatigue m'a pris plus que je ne le pensais. Pourtant, je ne me sens pas crevé non plus, je crois que j'ai juste dépensé trop d'énergie avec des blessures qui n'ont pas pris le temps de bien se refermer non plus. Tentant de demander à Smaug de faire moins de bruit pour ne pas déranger le moine qui doit dormir à cette heure-ci, je suis surpris de voir ce dernier débarquer en m'appelant, avant de venir jusqu'à moi pour m'aider à ne pas m'étaler par terre. Cela me frustre de constater que mes jambes sont devenus trop faibles pour pouvoir me soutenir correctement. Le Shimomura place ses mains de part et d'autres de mon buste pour m'aider à me redresser, mais je me trouve gêné de l'avoir dérangé pour si peu.

    « N-Non, ne vous inquiétez pas pour moi, c'est rien... Retournez dormi-... »

    Mes protestions, qui partaient pourtant bien, meurent bien vite quand je manque de m'écrouler à nouveau quand j'avais réussi à me remettre à peu près sur mes genoux. Ceux-ci lâchent toutefois aussitôt et je me serais mangé le sol si le religieux n'avait pas été là pour me supporter en dépit de la charge que je constitue pour lui. Smaug me pousse du bout du museau jusqu'au salon où, avec l'aide du hérissé,  je me permets de m'asseoir sur le canapé devant la cheminée que j'avais laissé pour que mon colocataire reste au chaud. C'est embarrassant de me dire que je l'ai perturbé d'un sommeil dont il a pourtant besoin, lui qui travaille beaucoup ces temps-ci.

    « J'dois juste... Enlever mon armure et... argh !.. »

    Mon bras s'est déplacé pour défaire les premières couches de métal qui recouvrent mon corps mais je n'arrive même pas à le faire, car une vive douleur refait surface alors que je tire sur mon épaule blessée. Je suis déjà mieux placé assis que debout, mais je sens que ça va être coton pour me débarrasser de ces plaques qui m'ont bien protégé tout à l'heure mais qui commencent à être gênantes.

    « Ha... Haha... Il faut que j'arrête de vous réveiller au milieu de la nuit. »

    C'est un rire jaune qui m'échappe tandis que je me tortille sur moi-même pour me déshabiller. Ou du moins, essayer de le faire. Sur le moment, je ne pense nullement à ce qui s'est passé tout à l'heure devant le monstre, ou à mon propre état dont je sous-estime d'ailleurs l'aspect. Je ne sais pas pourquoi, sur l'instant, je me suis dit que j'aurais dû être plus discret pour pouvoir laisser le moine dormir, car c'était ce qu'il y avait de plus important. En tout cas, ce qui était plus important que moi.

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    Natsu et Sam by Coba <3

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    Je ne m'étonne pas de le voir se mettre à pleurnicher que je devrais retourner au lit, que c'est un grand garçon pour lequel il ne faut pas s'inquiéter, que c'est juste une égratignure, et patati, et patata. Oui, oui, je la connais, la rengaine. Enodril sort la même chanson à chaque fois qu'il lui arrive quelque chose : c'est justement ce qui fait que je ne l'écoute pas, d'ailleurs. Enfin, en soi, je ne l'ai jamais écouté, mais disons que... Maintenant, j'ignore carrément ses protestations et je fais l'inverse de ce qu'il me dit. Je roule même des yeux avec une impertinence que je ne cache absolument pas alors que je l'aide à se relever grâce à Smaug, l'emmenant jusqu'au canapé pour qu'il puisse au moins se poser sur quelque chose de confortable. Devant, les bûches craquent dans la cheminée. J'entends les braises qui crépitent afin de nous réchauffer. Il lui arrive parfois de mettre le feu en place alors qu'il va partir ; je ne comprends pas exactement pourquoi, à vrai dire. Est-ce parce que l'acte le détend avant de retourner à son poste... ? Il faudra que je lui demande, un jour. Un autre jour, toutefois.

    En le voyant tenter de retirer son armure et échouer lamentablement, je fronce des sourcils avant de rouler des yeux, quoique quelque chose dans ma poitrine se comprime lorsque je l'entends se plaindre de douleur. Ce n'est pas vraiment une petite nature à ce propos, alors cela arrive, je sais que ce n'est pas rien. Et en observant les plaies que je vois, d'ailleurs, j'ouvre des yeux surpris, ne m'étant clairement pas attendu à ça. Je savais que la nuit avait été longue, mais... Pas à ce point.
    Face à sa « plaisanterie », par conséquent, je n'ai pas vraiment envie de rire. J'ai du mal à le faire, étrangement. Je me contente d'afficher une expression blasée et vaguement agacée.

    « J'ai bien le droit de dormir à l'heure que je veux. »

    Il me fera la leçon sur mon sommeil quand il rentrera à l'heure pour le dîner, et toc. Q-quoi, c'est une réflexion parfaitement normale.
    En le voyant tortiller sur place, d'ailleurs, je suis pris de pitié. Posant l'une de mes mains sur son épaule pour le garder immobile et qu'il cesse ses gesticulations qui ne vont faire qu'empirer la situation, je hoche négativement de la tête pour qu'il cesse.

    « Arrêtez de bouger comme un pitre, je vais m'en charger. »

    Ça ne m'a pas l'air bien compliqué, tout ça. C'est juste... Un ensemble de plaques en métal. Ça ne peut pas être aussi compliqué que des vieux traités de magie blanche, n'est-ce pas ? Oui, sûrement. C'est ce que je me dis, en tous cas, alors que je m'attelle à la tâche.
    … C'est peut-être plus compliqué.
    La pensée me vient vite alors que je peine à comprendre comment toutes ces plaques sont superposées et liées ensemble. Je cherche quelques secondes, avant de souffler d'exaspération.

    « Guidez-moi un peu. C'est un vrai casse-têtes. »

    Ma voix, toutefois, est déjà plus calme.. Je ne sonne même pas agacé, en réalité. Je ne le suis pas. Je suis plutôt.... Soulagé, je crois. Soulagé qu'il soit en vie et en un seul morceau. Je m'étonne toutefois presque de la taille du poids qui semble s'être retiré de ma poitrine grâce à cette pensée. Est-ce que c'est de là, que me vient cette tranquillité soudaine... ? Cette paix chaude dans ma poitrine ? Je l'ignore. Alors que je l'examine, d'ailleurs, mes yeux sont attirés par ses plaies que je peux deviner malgré les couches. Elles ne sont pas... Graves en tant que telles, mais j'ai une petite idée de ce qui s'est passé.

    « Vous avez encore refusé de vous faire soigner, je parie. »

    Je sais reconnaître le travail d'un soigneur qui a fait le minimum nécessaire. En temps normal, je soupçonnerais peut-être une tâche bâclée. Mais à force de le côtoyer... J'ai mes suspicions sur le responsable de ce travail à demi-fait.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    C'est paradoxal de lui dire qu'il devrait dormir alors que j'essaye de faire en sorte qu'il soit le plus libre possible ici, voulant faire de mon chez moi son chez lui. Je m'inquiète juste pour son manque de sommeil éventuel. Il n'y a pas de repos qui lui soit accessible au sanctuaire, ou du moins il doit y en avoir peu, avec en plus tous les problèmes que l'encerclement de la ville par les monstres a causé. Alors en plus s'il ne peut pas dormir par ma faute... Mais je sais que ça ne sert à rien d'insister, il ne m'écoutera pas. Je suppose que je n'ai rien à redire là-dessus, étant moi-même très têtu quand je veux. La force me manque pour vraiment vouloir m'obstiner, de toute façon. Le laisser faire est plus simple sur le moment alors je ne me bats pas. Je l'ai assez fait ce soir, je crois.
    Cela me gêne, en plus, qu'il m'aide à défaire mon armure ; il n'a pas à le faire, ce n'est pas son rôle. Cela me fait me sentir encore plus faible et inutile, mais j'ai beau bouger dans tous les sens, les picotements que je ressens dans mes membres quand je fais mes mouvements habituels sont trop brusques. Il y a des nuits plus terribles que d'autres, et celle-ci a été particulièrement éprouvante, quand j'y repense ; du moins plus que d'habitude. La meilleure chose à faire, pour le moment, est toutefois de le laisser s'en charger, guidé donc par mes directives lorsque je finis par capituler. Il n'y a rien de bien compliqué, heureusement. Je limite les gestes trop brusques et soulève donc mes bras pour retirer au moins les plaques sur la partie supérieure de mon corps ainsi que la cotte de maille.

    « Je n'ai pas... Ah, attendez, ça, ça se défait là. Ahem. Je n'ai pas "refusé". Mes plaies n'étaient pas si graves que ça et-ouch ! »

    J'ai peut-être soulevé un peu trop mon épaule, là. Malgré mes entraînements, il se peut que je me sois rouillé. Les combats intenses, cela faisait un moment que je n'en avais pas eu, et Oros nous en a préservé depuis le traité de paix. Je ne pouvais pas m'en plaindre ; d'ailleurs, je ne l'ai pas fait. Même si cela signifiait que j'étais un peu moins actif, je préférais savoir que les générations futures n'allaient pas être confrontés aux batailles incessantes qui ont marqué le dernier millénaire. Et je ferai en sorte qu'aucun monstre n'atteigne le Grand Mur. Je ne suis pas seul dans ce défi. Mes soldats se sont battus vaillamment, et c'est ensemble que nous avons pu repousser ces créatures malveillantes.

    « Il y avait plus urgent que moi. Je leur ai dit d'aller s'occuper de ceux qui en avaient davantage besoin. »

    J'ai tendance, il est vrai, à moins me préoccuper de mon état plutôt que celui des autres. Mes priorités n'ont jamais été mes blessures. J'ai souvent eu de la chance, en plus de ça, d'avoir de la résistance et de l'endurance (probablement en raison de mon héritage animorphe) mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Protéger les plus faibles a toujours été mon devoir, à la fois en tant que chevalier et encore plus depuis que je suis devenu Général. Donc quitte à ce que je sois négligé... Mais je me rends compte que, de la bouche du moine, ça sonne un peu comme quelque chose de mal.
    Est-ce qu'il s'est inquiété pour moi ?
    Si j'étais moins aveugle et stupide, la réponse aurait été claire comme de l'eau de roche ; mais je peine encore à me dire que le natif ait pu avoir peur de ce qui aurait pu m'arriver, quand bien même il a déjà démontré du souci à mon égard lors de l'attaque du dragon.
    Mon corps me paraît en tout cas déjà moins lourd depuis qu'il m'a aidé à me débarrassé de mon armure. J'ai pu enlever le reste tout seul, mais il n'y avait plus grand chose à enlever. Je me permets de soupirer légèrement, plus confortable maintenant que je me trouve en tenue légère.

    « Mais ça fait du bien d'être de retour à la maison. »

    "De retour chez moi" aurais-je dit auparavant. Désormais... C'est "chez nous". Mais cette pensée suffit à colorer mes joues de teintes chaudes qui n'ont rien à voir avec le feu brûlant dans le foyer. Mon regard passe brièvement sur le reste de la maison. C'est calme et silencieux, contrairement à l'extérieur de la cité qui était tout à l'heure bruyante et chaotique. C'est une ambiance paisible qui me détend, en plus de la présence de mon colocataire qui a quelque chose de rassurant. Smaug aussi est moins agité : il dort devant le feu de cheminée.
    Mon regard passe sur une assiette qui semble remplie sur la table de la cuisine.

    « Huh ?.. Vous n'avez pas dîné ? »

    Je cligne des yeux, tout à coup inquiet à mon tour, mais cette fois pour lui. J'espère qu'il ne m'a pas attendu ou qu'il n'a pas pensé à manger pendant que je n'étais pas là...

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    Fort heureusement pour ma patience, Enodril ne proteste pas pendant quarante ans. Ou du moins, il se rend compte que ça ne servirait à rien et baisse les bras, ce qui m'arrangé. Aidé par ses conseils, je défaits le haut de son armure sans un mot, me contentant d'écouter ses justifications. Non sans lever les yeux au ciel, au passage. Je vous jure, j'ai l'impression que je pourrais donner ses excuses à  sa place, à force. Petit à petit, toutefois, le tas de ferraille disparaît et je le laisse terminer, non sans m'immobiliser un instant lorsqu'il confie être heureux d'être de retour à la maison. J'ignore pourquoi, mais la formulation me fait m'arrêter. Mes joues rosissent. Mon regard divague sur le banc de tissu. Quelque chose se noue dans ma gorge. On dirait... De la nervosité. D'où vient-elle... ? Pourquoi est-elle là ?
    Pris dans mes pensées, je suis ramené à la réalité par l'interrogation d'Enodril concernant l'assiette laissée du côté de la cuisine. Sa question fait remonter de l'embarras dans mon ventre et dans ma poitrine lorsqu'il la pose, me sentant soudainement très stupide d'avoir pris la peine de disposer cette assiette alors que j'aurais dû me douter qu'il ne serait pas là pour la vider. Et en même temps... Mon comportement me paraît embarrassant, pour une raison que j'ignore. Je détourne le regard, les joues rouges, simulant quelque peu la vexation pour qu'il ne creuse pas davantage.

    « C'est la vôtre, crétin. »

    Puisque je n'ai aucun talent pour la cuisine et suis même un désastre absolu dès lors qu'il faut interpréter, je m'étais limité à quelque chose que j'avais vu ma mère faire des milliers de fois : un bouillon de porc et de haricot fermenté. Garni de viande car j'avais déjà constaté qu'il était quelque peu dubitatif devant la définition commune du mot 'salade' ou 'soupe' (en réclamant du lard et du fromage, notamment), de nouilles pour être consistant, et de légumes pour qu'il mange quelque chose de sain. Ne me demandez pas pourquoi ça me préoccupe autant, je ne veux pas répondre à la question.

    Maintenant que le haut de son armure est débarrassé, d'ailleurs, je peux pleinement voir ses blessures. Elles me font grimacer. Mais quel... Rah, je vous jure, c'est un vrai crétin ! Dans un soupir, je me rapproche de telle manière à me pencher un peu, juste assez pour poser mes mains face aux plaies que je vois.

    « Ça doit être froid, maintenant. Il faudra le réchauffer dans la marmite. »

    Je ferme brièvement les yeux, mais je n'ai pas besoin de me concentrer longtemps. Je commence à connaître la magie qui se trouve en lui et que j'ai côtoyé plus d'une fois à force de le soigner. Cela me rend assez efficace, d'ailleurs : je sais immédiatement comment m'y prendre. C'est presque naturel, et j'en suis moins fatigué. Mes mains s'illuminent doucement et je laisse, petit à petit, ma magie s'infuser dans la sienne pour que les plaies terminent de se refermer et que les lésions que je vois d'ici s'effacent petit à petit.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    avril
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    J'avais mal compris. L'assiette n'est pas pour lui. Elle est pour moi. Il l'a préparé à mon intention, pour que je la prenne à mon retour. J'observe le plat avec un drôle d'air, surpris mais quand même flatté qu'il ait pensé à moi pour cette attention, toute simple en soit mais qui signifie beaucoup pour ma part. Mon visage reprend de plus belle des couleurs qu'heureusement la semi-pénombre me permet de dissimuler un peu, même si je sens aussi que ma poitrine a commencé à augmenter ses battements pour une raison que j'ignore.

    « Pour moi ?.. Mais... Il ne fallait pas vous déranger... »

    Je suis affreusement gêné qu'il se soit donné cette peine alors que, comme un goujat, je rentre pourtant bien tard. Mais ça, il ne pouvait pas le savoir, après tout. Je culpabilise à présent d'avoir mis du temps à rentrer. En un sens, même si j'avais su, je ne pouvais pas quitter le champ de bataille juste pour "rentrer dîner". Même si... J'aurais passé un bien meilleur moment, haha. Cela me fait tout de même... plaisir qu'il soit allé jusque là. Il a eu une pensée pour moi en préparant ce repas, et me dire ça me fait chaud au cœur. Je suis embarrassé mais maintenant que c'est fait, je suppose que je ne peux pas faire comme si ça ne me faisait rien. J'adresse donc à mon interlocuteur un sourire à la fois doux et reconnaissant.

    « Cela me touche beaucoup. Merci. »

    C'est une chose de faire le timide, c'en est une autre de quand même lui exprimer l'effet que ça me fait pour ne pas qu'il croit qu'il a mal agi ; au contraire. C'est la première fois qu'on cuisine pour moi de manière aussi intime et spéciale. Et je mentirai si je disais que je n'apprécie pas l'attention. Surtout de sa part.

    « A chaque fois vous devez finir par me soigner. Je m'en veux un peu. Je ne veux pas que vous vous sentiez obligé. »

    Mais je ne vais pas ma plaindre non plus. Les mains qui s'occupent de mes plaies laissent sortir une magie qui m'est tendre et réconfortante. Comme une sensation familière. Car ce n'est pas la première fois qu'il me soigne non plus. Pourtant j'en ai eu, des soigneurs pour nous gérer après les batailles, mais ça n'a jamais été aussi... agréable. L'expérience du moine permet à mes blessures de se refermer doucement mais sûrement en me prodiguant une chaleur qui m'apaise et détend mes muscles en même temps. Cela donnerait presque envie de se faire blesser à nouveau, mais ça serait vraiment abusé, haha.

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    Les joues rouges, je prétends être préoccupé par mon sort lorsqu'il apprend à qui était destiné l'assiette sur la table. Je pourrais lui dire que je fais bien ce que je veux, mais à l'heure actuelle, je préférerais plutôt qu'il lâche l'affaire et pense à autre chose. Et lorsqu'il me remercie, d'ailleurs, je m'arrête un instant dans mon sort. Ma gorge se noue, mon regard fuit au plus loin, mes joues se parent de rouge et, pire encore, je crois presque entendre le battement de cœur dans ma poitrine. Je suis gêné. C'est tout. Je suis juste... Gêné. Flatté. Et ça me fait plaisir. Pourquoi, d'ailleurs ? C'est normal, un remerciement quand on fait quelque chose pour quelqu'un. Pourtant, je le sens, c'est différent, ce soir. Alors, bien piteusement, je me contente de hocher de la tête. Oui, voilà, passons à autre chose. Ca m'aidera peut-être à me débarrasser de cette sensation étrange dans mon ventre.

    Face à sa remarque, toutefois, je ne réagis pas tout de suite. Je hausse des sourcils, vaguement. Une expression désabusée sur le visage, je soupire d'exaspération.

    « Pour la millième fois, je ne me sens obligé de rien. »

    Pense-t-il vraiment que je n'ai pas assez mauvais caractère pour décider de le laisser planté là, si jamais il était mal en point... ? … Non, c'est vrai. Même si je détestais quelqu'un, j'aurais dû mal à ne pas agir. Je ne dirais pas, toutefois, que je me sens obligé. C'est juste... Comme ça. Petit à petit, d'ailleurs, mon sort de soin faiblit. J'arrive au bout de ce que j'avais à faire. Je ne veux pas, toutefois, qu'il se préoccupe trop de ça. Ça ne me coûte pas grand chose, de le soigner, et dans le pire des cas...

    « Essayez de rester en vie et de ne pas vous blesser, sinon, ça me rassurera. »

    Je m'arrête. Le sens de mes mots ne me frappe que lorsque je les ai prononcé. Immédiatement, mon visage prend feu. En mettant fin à mon sort, je termine ce que je fais en vérifiant qu'il n'y aurait pas de bandage à rajouter et autre, profitant de la trousse de soins que j'avais laissé sur la table.

    « J-je veux dire... Faites attention, c'est tout. »

    Oui, voilà, c'est mieux.

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    J'exagère, à lui poser toujours les mêmes questions. Je me fais juste du souci, pour lui. En-Enfin dans le sens où... où je veux juste pas qu'il se force ou je-ne-sais-quoi. Mais apparemment, ce n'est pas le cas. Tant mieux, alors. Je n'ai pas envie qu'il ait l'impression que je compte toujours sur lui pour me soigner. Je ne fais pas exprès, d'ailleurs. Mais ce serait probablement mentir de dire que je n'aime pas quand... quand il prend soin de moi. Sûrement parce que j'en ai pas l'habitude, haha. Mais quand je vois cette petite lueur autour de ses paumes et que je sens la chaleur qui s'en dégage, je sais qu'il s'agit aussi de sa propre énergie qu'il met dedans pour me guérir. Il y a quelque chose de plus doux que je perçois, mais qui n'a rien à voir avec les autres médecins qui ont déjà usé de magie blanche sur moi.
    Bien des fois, Shimomura m'a recommandé de faire attention, mais c'est un peu différent ce soir, et je ne saurais dire pourquoi. C'est une demande qui paraît plus personnelle, quand il le dit ainsi. Est-ce que je m'imagine des choses ?.. Il se reprend aussitôt, comme gêné d'avoir dit quelque chose d'embarrassant. Je rêve ou...

    « Vous étiez... inquiet ?.. »

    Est-ce que c'est pour ça, qu'il ne dormait pas ? Car je ne pense pas que je l'ai réveillé, tout compte fait. Il ne se reposait même pas, ayant conservé ses habits normaux. La pensée me vient alors tout à coup, comme une révélation.

    « Est-ce que vous ne dormiez pas à cause de ça ? »

    J'ai peur de me tromper, car si c'est le cas, alors je passerai non seulement pour un idiot mais aussi pour un égocentrique. Je crains un peu la réponse. S'il dit non, je me sentirai très bête mais je serais rassuré. S'il dit oui... Eh bien la pensée ravive le feu sur mes joues.

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    Au début, je pensais qu'il allait passer à autre chose, ou du moins c'était ce que j'espérais. Je me serais levé, j'aurais peut-être réchauffé le plat dans la marmite, et cela aurait été tout. Une porte de sortie somme toute très lâche, mais qui me convenait. Ses plaies, en plus de ça, me paraissaient être suffisamment renfermées pour que je range mon matériel et que je le laisse tranquille pour cette nuit.
    Enfin, ça, c'était avant qu'il ne me pose une question qui me fit m'immobiliser sur place, comme si on venait de me tirer une flèche dessus. Mortifié, mes joues prennent des couleurs, mais c'est tout mon visage qui vire à l'écarlate lorsqu'il pointe du doigt la raison encore plus embarrassante de mon incapacité d'aller me coucher. Le regard se détournant je sens la chaleur éclater au niveau de ma tête et peine à balbutier.

    « E-et alors ? »

    Par défaut, ou alors car il est plus simple pour moi de supposer qu'il s'agit d'un reproche, je me mets sur la défensive. Je prétends même trifouiller dans ma trousse de soins sur le côté pour ne pas avoir à croiser son regard trop longtemps. Ma tête me paraît chaude, comme l'intérieur de ma poitrine où mon rythme cardiaque semble s'être accéléré.

    « J'ai vu ce que ces monstres peuvent faire. C'est tout. »

    J'ignore pourquoi admettre que je m'inquiétais pour lui ce soir m'embarrasse à ce point. Pourquoi je suis gêné d'avoir eu cette pensée dans un coin de ma tête à chaque instant, de ne pas avoir pu me concentrer sur quoi que ce soit alors que j'avais tout de même des raisons de croire que tout irait bien. Pourquoi, même, je suis mortifié qu'il l'ait deviné et pourquoi cela me donne envie de changer de sujet au plus vite, sans que je ne trouve toutefois le moyen de le faire.

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    Le magimorphe détourne aussitôt le regard, comme pris en flagrant délit. Et comme je l'avais pressenti, mes joues chauffent aussitôt et ma poitrine bat tout aussi vivement, tant et si bien que je peux l'entendre sans mal. J'aurais pu comprendre de travers et prendre ses paroles à la lettre. Croire qu'effectivement il se préoccupait de ce que les monstres pouvaient faire en général. Mais cela ne fait pas sens qu'il réagisse comme ça pour si peu, et je commence à le connaître et à lire un peu en lui. Ses yeux dévient pour admirer la trousse de secours qu'il a sorti exprès pour moi. Oui, je suis gêné qu'il soit resté éveillé en étant nerveux pour mon sort, mais... La vérité c'est que...

    « Ça me fait... plaisir. »

    Moi-même je peine à le regarder en disant ça, préférant concentrer l'attention sur ce feu de cheminée qui pourrait très bien être en train de me consumer que je ne verrai pas la différence. Car je ne sais pas trop ce que je dis, ou ce que j'ai envie de dire. Si c'est une bonne idée que je sois aussi honnête. Malgré tout, j'ai envie de dire ce que je ressens. J'ai envie qu'il sache que c'est important, tout ce qu'il fait pour moi, indirectement ou non. Qu'il sache qu'il m'a soutenu à sa manière à différentes reprises même sans s'en rendre compte. Que ses lettres furent une de mes distractions préférées quand j'étais de retour au pays.

    « Pas de vous inquiéter jusqu'à l'épuisement, mais... »

    Non, ça... Je n'aime pas du tout. Le savoir fatigué, à cause de moi, en plus, que je le veuille ou non. De manière plus personnelle, toutefois, j'en reste touché.

    « De me dire qu'il y a quelqu'un qui m'attend à la maison. Quelqu'un qui pense à moi même quand je suis au front. »

    Mon regard repasse timidement sur lui. Je gêne probablement tout seul, à vrai dire. Mais je n'ai plus envie de jouer aux idiots et de lui faire de la peine comme ça a pu arriver autrefois. C'est sans doute pour ça que je me force à aller au-delà de mon appréhension à dire ce qui me passe par la tête. A l'armée, je me suis obligé à ne pas en dévoiler trop sur ma personne, mais le moine m'a fait comprendre, petit à petit, que je n'avais pas forcément besoin de cacher qui j'étais. Que ça ne donnait d'ailleurs rien de bon quand je prétendais. J'ai juste remarqué, aussi, qu'être davantage honnête avait permis à notre relation d'évoluer dans un sens positif. Alors ça m'a motivé, naturellement, à continuer sur ce chemin-là, même si je m'amuse de le voir embarrassé pour si peu, quand d'ordinaire il est le plus calme des deux.

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    Rouge de gêne, je suis toutefois en manque de méthode d'esquive pour le moment. Je ne m'attendais certainement pas, toutefois, à ce qu'Enodril me dise clairement que mon inquiétude à son propos lui fait plaisir. Même si ma tête est tournée sur le côté, mes yeux s'ouvrent davantage, pris par la surprise que je suis. Si mes épaules sont serrées contre mon cou car je m'attendais, inconsciemment, à ce qu'on me moque de moi, mon corps ne bouge plus. Ses paroles sont sincères, je le sens. Tandis qu'il parle, la mortification qui avait pris mes membres s'étiole doucement. Je me rends compte qu'il ne comptait pas se ficher de moi et de ce que je pouvais ressentir, même si je ne comprends pas moi-même ce dont il s'agit. Alors, même si l'embarras brûle mon visage, je finis par reposer mon regard sur lui, timidement. Brièvement, nos yeux se croisent. J'ignore si c'est le feu de cheminée qui provoque une pareille brûlure dans ma poitrine, mais je sens mon cœur rater un battement.

    Je ne sais pas quoi dire. Ou du moins, je ne sais pas comment le dire, et en même temps, je n'ose pas totalement le faire. Mais lui a osé, n'est-ce pas ? Lui a écouté ce que je lui disais, que ce soit directement ou dans mes courrier, et a parlé sincèrement. Je le trouve courageux d'avoir dépassé, même temporairement, ses propres réticences. Ne lui dois-je pas la pareille ? J'en ai la sensation, intérieurement. Je sens que quelque chose veut sortir. Alors je le laisse.
    Sans un mot, je viens l'enlacer avec douceur, faisant attention à ses membres. La tête tournée dans la direction de son dos, pour qu'il ne voit pas mon visage, je reste sans dire un mot durant quelques secondes. Je dois ravaler ma salive pour me débarrasser de la nervosité qui m'empêche de parler clairement.

    « Je... »

    C'est stupide. C'est stupide et je suis stupide, au passage, d'avoir besoin d'une pareille manœuvre pour avouer des choses si simples. Je me permets peut-être trop, d'ailleurs, et je crains quelque part d'être allé trop loin, même si ce n'est pas la première enlaçade de ce genre que nous partageons. Toutefois, il me fallait bien ça pour me donner du courage et prononcer ces quelques stupides paroles que je ressens pourtant jusqu'au fond de moi-même. Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

    « … Suis soulagé que vous alliez bien. »

    Je le suis. Vraiment. Jusqu'à ce qu'il ne rentre, il y avait cette angoisse logée au fond de mon ventre. Une angoisse qui s'est seulement calmée lorsque j'ai commencé à soigner ses plaies. Je ne comprends pas vraiment pourquoi le sentiment fut si fort, mais... Mais j'avais le besoin de le dire, après son aveu.

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    Je n'étais pas accoutumé à trouver une présence humain de retour de mission ou de bataille. Il y avait toujours un animal, à la place. Cela me suffisait pour me motiver à rentrer, mais c'est quand même différent d'avoir une personne qui m'attend ; si bien sûr on ne compte pas ma génitrice, vu que j'ai toujours pensé que c'était juste un chien. Cela me faisait drôle, au départ, de voir que la maison était occupée quand je rentrais ou de m'attendre à ce que quelqu'un d'autre que moi revienne à la maison. Cela me faisait drôle aussi quand je devais prendre en compte un couvert en plus, alors que j'étais toujours tout seul. Une tranquillité qui me convenait dans les faits, mais je prends conscience qu'avoir le moine sous mon toit me rend... heureux et serein. Peut-être parce qu'il y a un sentiment rassurant en sachant que quelqu'un habite ici aussi.
    Quelqu'un en plus que j'apprécie. Peut-être un peu trop. Ou je n'explique les tambours au sein de ma cage thoracique lorsqu'il me prend dans ses bras pour m'enlacer. Le contact m'est inhabituel avec lui ; hormis quelques fois comme lorsqu'il a trop bu ou qu'il me console, les gestes affectueux comme ceux-là ne sont plutôt rares. Je mets un temps avant de savoir comment accueillir ce mouvement avant que mes muscles ne se détendent tout à fait. Je peux, plus que jamais, sentir son odeur envahir mes sens alors qu'il se trouve collé à moi. C'est une sensation de bien-être qui m'entoure, comme un voile protecteur qui paraît infranchissable à tout mal que l'on pourrait me faire. J'aime un peu trop cette chaleur qui émane de lui et ce parfum enivrant dont je ne pourrais me lasser.
    Plus encore, je suis surpris mais attendri par son aveu, après qu'il ait finalement décidé d'abandonner sa carapace. J'avais donc deviné juste à propos des sentiments qu'il ne parvenait pas à me dire directement. Le courage est finalement venu jusqu'à lui pour accueillir ce qu'il tentait de me transmettre. Je suis honoré de sa confession car je me doute qu'elle n'a pas dû être facile à sortir. Cela compte beaucoup à dire comme pour moi à entendre, au point où j'en suis ému. Je ne me souci plus de ces flammes sur mon visage qui me brûlent, car je me sens bien trop à l'aise, blotti ainsi contre lui.

    « Vous faites... toujours de votre mieux pour panser mes blessures. Je me dois au moins de rester vivant. »

    En temps normal, pourtant, je dis toujours que je ne peux rien promettre. Mais cette fois... J'en ai vraiment envie. Car l'idée qu'il puisse se faire un sang d'encre à m'attendre me peine plus que ce que je ne pensais.

    « Mais j'ignorais... que vous vous faisiez du souci pour moi. »

    C'est désormais plus clair, même si ça pouvait se voir et s'observer avec un œil attentif. Et je n'ai pas le même sens de perception qu'avant. J'ai appris à reconnaître certains signes chez lui, mais j'ignore depuis combien de temps j'arrive à lire entre ses lignes. Cela s'est fait là, naturellement, comme s'il s'agissait d'un livre ouvert. C'est que, lui aussi, s'est ouvert un peu plus avec moi. Les câlins, par exemple, sont nouveaux. Mais... Cela ne me gêne pas. Du tout.
    Encore un peu timoré, je lui rends cet enlacement comme je peux en l'entourant de mes propres bras. Grâce à lui, j'ai déjà moins mal à mes blessures les plus sévères.

    « T-Tout va bien, maintenant. Je vais bien. Je suis en vie, et... et je suis en sécurité. Avec vous. »

    Rien ne pourrait m'arriver. C'est un peu l'impression que j'ai, en tout cas, quand je suis avec lui. Peut-être parce que je le sais intelligent, sage et bon en magie. Oui, sûrement ça.

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    Je crois avoir largement dépassé mon quota d'aveu embarrassants pour le mois, voir pour l'année au moins. Devenu silencieux, le visage aussi rouge qu'il ne l'est chaud, le crépitement de la cheminée ne parvient que distraitement à mes oreilles. Il n'y a pas, étrangement, de tension dans mon corps lorsqu'il referme ses bras contre ce dernier. D'ordinaire, j'ai le rejet facile des contacts étrangers, mais c'est comme si j'avais pris l'habitude du sien, petit à petit. Progressivement, d'ailleurs, ce qui restait d'angoisse dans mon ventre finit par disparaître. Pourtant, je suis touché par ses mots, gardant le silence mais en dissimulant comme je peux mon visage dans son épaule. En revanche, il n'était pas obligé de souligner l'évidence. Oui, b-bon, je me fais du souci, d'accord... C'est normal, non ? Pas besoin d'en faire un épilogue. Je marmonne.

    « Vous n'allez pas rester en sécurité bien longtemps si vous gardez le ventre vide. »

    Sous-entendu que c'est moi, qui vais attenter sa vie. Je plaisante un peu pour tenter de me tirer de l'embarras que je ressens sur le moment, même si ce n'est pas simple. Et que ça ne fonctionne pas forcément. Je pourrais m'éloigner, pourtant, mais je ne le fais pas. Il y a quelque chose de... Rassurant, de chaleureux et d'agréable, même, dans cette enlaçade dont je profite bien que je ne l'avouerais pas même sous la torture.

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    Je pourrais m'endormir contre lui. Ce n'est pas quelque chose que je devrais faire, mais je me sens si bien que mes paupières se ferment et qu'il y a autour de moi cette sensation chaleureuse qui m'enveloppe comme un drap de soie. Cela me donne envie de me laisser aller, de me détendre pour prendre du repos après la mission éprouvante de ce soir. Il y a quelque chose dans l'air d'inexplicable qui m'attire et me donne envie de rester à ma place. De même me coller davantage. Je ne peux, toutefois, me permettre une telle chose. Déjà car il va sans doute trouver ça bizarre que je l'enlace encore un peu, et puis parce que, comme il le dit, je me dois d'honorer le plat qu'il m'a préparé.

    « Oh ! Oh euh... Oui, c'est vrai, vous avez raison. En plus vous l'avez fait spécialement pour moi, alors... »

    Gêné, les fossettes rouges, je me lève péniblement, les jambes encore lourdes, pour aller mettre le repas dans une marmite que je reviens aussi suspendre au-dessus du feu pour le réchauffer. Puis, je reviens m'assoir sur le canapé comme si de rien n'était. Cela me donne hâte d'y goûter, encore plus quand j'imagine, avec tendresse, comment il a pensé à moi en le faisant. Pourquoi ça me fait plaisir à ce point ? Ce n'est qu'un bouillon, en soi. Mais mon regard se perd dessus comme s'il possédait un sens caché.
    Je sais pourquoi ça me touche autant.
    C'est évident. Sa présence m'est devenue précieuse. Elle me réconforte. Me tire de mes cauchemars. Me donne envie de rentrer. M'éloigne même des tavernes où j'avais l'habitude de traîner pour ne pas repenser au fait que j'étais l'un des seuls parmi mes camarades à ne pas avoir quelqu'un pour m'attendre à la maison.

    « Je sais que... Vous pouvez choisir de partir quand vous voulez... »

    Et, intérieurement, j'espère qu'il ne s'en ira pas tout de suite.

    « Mais... Ce n'est pas désagréable, d'être avec quelqu'un. »

    J'ai l'impression pourtant que c'est fourbe de lui avouer ça, car je ne veux pas qu'il considère son départ comme un poids, une menace, ou qu'il s'en culpabilise plus tard. Si Oros et Yggdrasil pouvaient seulement le retenir encore un peu. J'aime... bien qu'il soit là. Et je ne sais pas depuis quand c'est devenu un besoin. Mais je sais que ça n'arriverait pas spécialement avec quelqu'un d'autre.
    Lorsque la marmite est prête, je l'enlève de son emplacement pour remettre le bouillon de nouilles dans un bol, avant de commencer à y goûter. Même réchauffée, les saveurs de viande et de sel emplissent mes narines et mes papilles avec bonheur, comme si je n'avais pas mangé depuis des jours.

    « Vous avez dit que vous n'étiez pas très bon cuisinier... Mais c'est délicieux. »

    J'en souris doucement, me resservant malgré mes membres un peu endoloris. Du plat, néanmoins, se dégagent tous les sentiments que mon colocataire a placé dedans à le préparant, ravivant en moi une flamme que la fatigue voulait éteindre.

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    Je lui fais ce rappel car j'ai bien conscience qu'il ne peut rester le ventre vide, surtout après une nuit pareil. Ironiquement, pourtant, une partie de moi n'est pas particulièrement enchantée lorsqu'il s'éloigne, mais je la rejette assez sèchement, déjà car... Car... Car c'est comme ça, voilà. Je le laisse donc réchauffer le plat dans la marmite pendant que j'offre à Yû quelques caresses sur la tête, le jeune chien étant venu en quémander. Il aura vite fait de rejoindre son frère bientôt.
    Je suis étonné, toutefois, qu'Enodril reprenne la parole pour énoncer potentiel départ. Immédiatement, je m'immobilise. Hm. Il est vrai que... Que je suis peut-être resté trop longtemps. On pourrait bien vite considérer que j'abuse de son hospitalité. Je me tiens d'ailleurs presque prêt à m'excuser, d'ailleurs, si... Si je ne comprenais pas qu'il semble en fait... Heureux de ma présence ? Je comprends peut-être mal. Je le fixe avec surprise, ne m'étant pas attendu à ce qu'il me dise ça.

    « … Oh. »

    C'est bien bête, je vous l'accorde, comme réaction. Mais je ne sais que dire de plus, alors je hoche de la tête, les joues toujours roses, choisissant plutôt de chercher à me concentrer sur la tête de mon chien qui est particulièrement bien conçue pour recevoir des caresses. J'ai du mal à interpréter le sens de ses paroles. Quel est le message, derrière ? Cherche-t-il à me dire que je ne dérange pas ? Ou simplement partager une pensée qui a pu le traverser, vu qu'il n'a pas été habitué au fait de rentrer dans une maison habitée ? Je ne sais pas, mais je n'ai pas le courage de lui poser la question, à vrai dire. Je le laisse plutôt manger sans rien dire, grattant le ventre de mon chien qui s'étale sans honte devant la cheminée. Pourtant, le militaire me surprend par un nouveau compliment qui me donne sincèrement envie de disparaître pour de bon. Je le trouve bien généreux en mots positifs, ce soir. Pour m'extirper de là, je tente une fuite en avant.

    « Je... Je n'ai rien fait, le mérite est aux ingrédients du marché, voilà tout. »

    A force, je crois que mon visage va rester rouge. Je suis presque habitué à cette chaleur au niveau de ma tête depuis son retour. C'est problématique, tout de même, d'être gêné pour si peu.
    Je le laisse donc manger pour le moment. Bien que j'ai déjà terminé ma part, l'odeur qui remonte à mes narines a quelque chose de réconfortante. Je sais pourquoi, d'ailleurs. Et tandis que je continue de caresser Yû, les mots semblent sortir tout seul.

    « C'est ma mère, qui m'en faisait. Je m'affaiblissais vite, alors il fallait trouver quelque chose qui me remettrait sur pieds. »

    Ai-je appliqué la même logique... ? On va dire que je ne sais pas.

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