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  • [EVENT N°4] Chant Funeste
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
    Forum Fantasy
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    Ayako Yukimura
    Samaël Enodril
    Natsume Shimomura
    Helmut Edenweiss
    Gwendolyn Ashworth
    Clarence Montgomery
    Elliott Donovan
    Satoshi Kurosawa
    Judith Yeshua
    Basmath Yeshua
    Howl Wintersong
    Raol Zeteki
    Rosemarie Förstner
    Carnby Dellombrey
    Yggdrasil
    19 participants

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    Event n°4


    Chant Funeste



    {…}

    A l'aube lorsque fleurira le printemps,
    Et lorsque le Gardien lèvera la tête,
    Alors Yggdrasil brillera et ses racines s'illumineront.
    De tous les maux tu recevras guérison.
    N'oublie jamais cette dette,
    Honore-le d'hommages chantants.


    {…}

    Miracle est arrivé, l'été avec lui. Les Pourritures ont disparu, les nuits sont redevenues calmes, la cité a repris sa tranquillité paisible. Après des mois de siège épuisants, les rues semblent retrouver leur énergie. On recommence à sortir le soir, on reprend peu à peu l'habitude de s'éloigner des Grand Murs sans avoir la craindre de ne pouvoir revenir. Et bien au de-là de la sécurité, ce qui rassure tant les habitants d'Yggdrasil, c'est le retour progressif des vivres. Les marchands osent enfin reprendre les routes et avec eux, les cargaisons reviennent, plus nombreuses que jamais. La nourriture passe de mains en mains, les foyers retrouvent enfin des mets plus copieux. Si l'ambiance fut un temps à la révolte frémissante, le soulagement fut tel que le mot n'est même plus un sujet. La cité est apaisée. Elle respire à nouveau.

    Miracle est arrivé mais pas sans mal ; et surtout, sans cause. Miracle a été offert par Yggdrasil : et ça, les éossiens l'ont bien compris. Ils pansent non sans mal leurs plaies, peut-être plus difficilement encore que les autres. Plus minces et maigre que leurs comparses altissiens et caldissiens, ils sont ceux qui ont eu le plus des leurs à enterrer. Les Sentinelles survivantes narrent de temps à autre des histoires qu'on évoque à demi-mots, avec une hésitation humble et incertaine. Le choc est certain. Des terres qui n'ont jamais connu la guerre l'ont découvert et ne l'oublieront pas de sitôt.
    Alors le miracle est d'autant plus grandiose. Yggdrasil les a sauvé et ils ne l'oublieront pas. Ce soir, comme tant d'autres soirs depuis la levée du siège, les éossiens se rassemblent autour des racines d'Yggdrasil à la nuit tombée. Les repas communautaires n'étaient pas si rares avant leur sommeil millénaire mais ils s'étaient fait moins nombreux après l'arrivée des élysians. Ces derniers, bien peu à l'aise en voyant tant de ces derniers réunis, se montrent toutefois discrets. Quelques soldats veillent ici et là, mais ils restent à distance. Les habitants originels d'Yggdrasil, en tous cas, ne les regarde même pas ; l'ambiance est à la fête et aux prières. Ces veillées sont devenues leur assemblée.

    La nuit est joyeuse. L'été arrive et la lueur des lucioles vient décorer le ciel nocturne comme autant de petites étoiles fluorescentes. Comme chaque nuit depuis la chute du dragon, le feuillage d'Yggdrasil s'illumine d'une douce lueur d'émeraude. Sur la place des vignes, on a installé des torches et des bougies, dispersé des banquets sans faste mais qui ne demandent aucune invitation. Quelques uns dansent et se laissent aller au rythme tranquille des santhours et des luths. Aux coins des racines, des petites estrades, bien rudimentaires, ont été dressées pour que des artistes masqués s'adonnent à une spécialité éossienne : les spectacles d'ombres et de lumières. Derrière la toile, on imite des formes, des personnes, des concepts, des idées. Leurs gestes suivent le rythme du chant de chorales situées au devant de la scène.
    Une bizarrerie, toutefois, dénote aujourd'hui. Sur les estrades, divers objets ont été déposés.

    Ils n'ont pas forcément de lien entre eux. Les bougies accompagnent les petits couteaux, les bijoux de fortune se retrouvent à côté des pots de confiture vides ou remplis ; tout cela semble plus être un amoncellement de babioles et de bibelots dispersés ici et là, sans grand sens général.
    Aujourd'hui, pourtant, est une fête particulière. C'est une veillée un peu différente des autres.
    C'est un enterrement.

    Ici et là, les éossiens déposent des souvenirs, des objets du quotidien. Les estrades où on danse et on chante sont devenus autant de petits autels, disséminés ici et là, tantôt par hasard que par accointance passées. On aurait bien du mal à deviner celles dédiées aux sentinelles, à ceux s'étant trouvés au mauvais endroit au moment, ou à celles des malheureux fauchés par la misère.

    Chez les éossiens, pourtant, on veut croire au Miracle. On veut croire à la protection d'Yggdrasil, on veut se réjouir de cette lumière qui les a protégé. Alors on le remercie, on célèbre la réincarnation des disparus, on trinque à un futur qui paraît plus prospère, soudainement.
    A demi-mots, certains se demandent si Yggdrasil ne cherche pas à chasser les envahisseurs.

    Plus au nord de la place, là où le tronc de l'Arbre sacré semble s'enfoncer dans la terre, on dépose cadeaux, remerciements et bougies. On prie d'une même voix, mais surtout, on chante. On chante des chants qui ont traversé les âges et ont changé avec eux mais qui n'ont, au final, jamais vraiment perdu leur sens. Le chant du Gardien avait perdu sa popularité au début du siège ; il semble, toutefois, qu'elle soit maintenant toute retrouvée. Qu'il ait pris un tout autre sens.

    {…}

    Miracle est arrivé et arrivera,
    En son coeur Yggdrasil les fidèles comblera,
    Une seule âme l'éos formera.
    Peine ne saurait durer, l'émoi tu oublieras.
    Au cycle tu retourneras,
    Miracle est arrivé et arrivera.

    Sous les étoiles, vérité apparaîtra.


    {…}

    Les pertes furent grandes et les réparations bien maigres ; qu'importe, pourtant. Miracle est arrivé. Miracle arrivera encore. Ce soir, l'humeur est à la fête.

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    Le silence de la forêt est revenu. "Silence" étant toutefois assez faux à dire : la forêt n'est jamais vraiment silencieuse, mais n'abrite plus les perturbations causées par les Pourritures. Carnby n'a pas tout compris à ce qui s'est passé : un coup, elles apparaissaient toutes les nuits, puis l'arbre a fait briller ses racines et elles ont toutes disparues, réduisant en poussière le dragon au passage. Le fonctionnement de l'arbre est un mystère pour la nymphe qui possède l'élément contraire à cet être fait de sève et de bois, mais il ignore s'il doit s'en méfier ou considérer que la magie qui flotte en son sein est bénéfique.
    Bah, c'est sans importance.
    Pour l'heure, du moins. Tant que sa ferme et ses bêtes sont de nouveau tranquilles, il peut dormir sur ses deux oreilles et arrêter de faire des heures supplémentaires pour la protection de son terrain. Même les autres fermiers alentours sont rassurés et ils peuvent tous reprendre plus sereinement le chemin pour vendre leurs produits au marché, même avant que le soleil ne se lève et après qu'il se soit couché. Il arrêtera aussi de se faire du souci pour ses amis qui vivent dans le cœur de la cité, à l'instar de quelques camarades de beuverie mais surtout la jeune Rosemarie qui n'est pas vraiment le genre à se défendre contre des gros monstres bien gluants (ou elle cache très bien son jeu).

    Ce soir, pour rendre hommages aux courageux tombés au combat et célébrer la fin de mois terribles, une fête est organisée par les Eossiens qui laissent exprimer leur joie au travers de chants et de danses. Carnby il aime ça, la musique et la danse, même si ce n'est pas un expert lui-même. Il a tenu à venir cependant pour participer aux festivités car personne n'a été laissé de côté et que le banquet ainsi que les spectacles sont ouverts à tous.
    Avec lui, il a amené dans un bagage des produits de sa ferme qu'il dispose sur un coin de table pour inviter autrui à y goûter, notamment ses fameux fromages, un peu de laine, et quelques fruits qui ont poussé de son potager. Un peu de publicité au vol, ça n'a jamais tué personne.
    résumé :

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      Il arrive encore souvent que Rosemarie se réveille, la nuit, en sueur et en pleurs, parce qu’elle rêve aux Pourritures qui auraient pu envahir sa maison n’importe quand. Les derniers mois ont été encore plus stressants que d’habitude, pour la requine, qui avait déjà beaucoup de problèmes intérieurs, en plus de ça. À chaque fois qu’elle se réveillait, elle regardait les feuilles d’Yggdrasil qui rayonnaient d’un vert doux et ça la calmait. Jusqu’au prochain cauchemar, cela-dit.

      Pendant les raids, l’Altissienne avait fait de son mieux pour apporter des vivres aux Éossiens, de ce qu’elle pouvait se permettre. Surtout aux enfants, puisqu’elle trouvait ça complètement inacceptable qu’ils ne puissent pas manger. Déjà qu’elle était un peu en sous-poids avec sa dépression, la requine avait encore un peu perdu de gras sur son corps. Mais cette fois, c’était pour une bonne cause.

      Un des enfants lui avait parlé d’une fête et que ça lui ferait peut-être du bien, de décompresser. Il était vrai que Rosemarie n’était pas vraiment du genre à faire la fête tous les soirs, plus introvertie, dans son coin, mais peut-être que… C’est ce qu’elle avait de besoin ? La requine avait donc décidé d’y aller.

      La jeune femme regarde les festivités, les yeux dorés brillants. Tout est si beau, surtout avec la lumière des feuilles d’Yggdrasil, mais les chants l’hypnotisent aussi. Jusqu’à ce que son regard se pose sur un brun qu’elle n’avait pas vu depuis quelques mois, depuis qu’elle avait été jusqu’à chez lui en marchant. Probablement qu’il avait dû être affecté par le Gardien aussi… Tout de suite, la jeune femme marche rapidement dans sa direction.

        « C-Carnby! Je s-suis tellemetn cont-tente que tu ailles bien. »


      Presque immédiatement, ses yeux se mouillent et, instinctivement, la requine lui donne un calin en l’enlaçant. Elle avait oublié à quel point il était grand, dites donc.

      Après quelques secondes, Rosie brise leur lien, essuyant ses larmes avec le dos de ses mains.

        « Pard-don je… J’ai beaucoup pensé à t-toi, j’étais terrib-blement anxieuse que quelq-que chose te soit arrivé. »


      Résumé :



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    « Regardes comme c’est beau ! »

    Cela fait longtemps que Ziyal n’a pas paru aussi heureux.se de sortir de la maison. Ses yeux s’illuminent à la vue des feuilles aux teintes surnaturelles et devant le banquet en train de s’enrichir avec les nouveaux venus. Les Zeteki croisent d’anciennes connaissances sur leur chemin que Ziyal s’empresse de saluer, en leur adressant des prières et bénédictions éossiennes traditionnelles. Certaines personnes semblent plus gênées qu’autre chose de lea voir, mais le 60aire ne s’en formalise pas.

    « C’est un jour béni ! C’est magnifique !  Hein, Ralou ? »

    Ziyal se retourne sans cesse vers Raol pour lui demander son approbation. Iel n’est que très peu au courant de ce qui s’est passé dans la cité ces derniers mois. Pas en dehors des grandes lignes. Ce n’est pas nouveau que Ziyal se voile la face quand la réalité devient difficile ou trop triste à regarder en face. Probablement que Raol l’aurait secoué, il y a quelques mois. Mais il n’en a plus vraiment envie… son parent n’est plus tout jeune et il n’a pas souvent l’air aussi heureux.se.

    « …Raol ? Tu es avec moi ? »

    Ziyal s’arrête et fixe son enfant avec un peu plus d’insistance, non sans perdre son jpli sourire. Iel prend les mains de Raol et ce dernier ne se sent pas de le contredire.

    « Ou-ouais. C’est vrai, c’est beau. »

    Pourquoi tant de monde a l’air d’avoir oublié ces derniers mois… ?

    Raol a pu les voir en face : la mort, la famine… Depuis chez Gabryel, il a même aperçu des nobles continuer à festoyer comme si ne rien était. Il y a eu des pertes dans tous les camps, mais les eossiens en premier devraient se révolter plutôt que prier. C’est encore eux qui en ont le plus bavé, entre les sentinelles utilisées comme de la poudre à canon et leur quartier trop souvent délaissé lors des rationnements.

    Mais t’as rien fait pour aider, commences pas à faire la victime. Tu proposes quoi pour améliorer les choses, hein ? Bah ouais. Rien. Comme d'hab.

    La voix d’Akiya semble résonner dans son crâne. Raol serre les dents. Son géniteur aurait malheureusement eu raison. Raol s’est contenté de faire en sorte que Ziyal survive à cette crise. Comme toujours depuis des années. Il n’a jamais dit à son parent qu’il se privait pour ellui, des fois. Ziyal n’a pas besoin de le savoir et puis… ce n’est pas comme si ça coutait à Raol. Il n’y a pas d’autres choix. Et ce n’est pas comme si on les aidait… enfin, en dehors des proposition de Gabryel. Ziyal lui a également dit que Kurosawa était passé quelques fois leur rapporter de choses à manger.

    Faudra que je le remercie, si je le croise.

    C’est vrai qu’ils s’en sont sortis. Mais, pour deux personnes qui ont survécu, combien sont mortes a cause d’une crise mal gérée par ceux qui étaient responsables ? Raol pourrait s’étouffer dans sa frustration et sa colère contenues. Autant envers les nobles elyusians qui ont continué de vivre normalement qu’envers les eossiens. La cmmunauté dit qu’il faut prier, alors, il prient.

    Bah oui. Qu’est-ce qu’on s’en fout des morts, hein. La mort est une bénédiction pour les gens qui passent leur vie au service de la communauté, mais ceux qui sont isolés, forcés à s’enroler chez les Sentinelles… on va faire comme si c’était normal ?!

    Ils parlent de Miracle, mais… Quel Miracle ? Si l’Arbre avait vraiment voulu nous aider, alors pourquoi ne s’est-il pas manifesté plus tôt ?! Les monstres sont partis mais on a rien résolu.

    Rien n’a changé.


    « Regarde ! »

    Ziyal vient de déposer des fleurs du jardin sur les racines et désigne maintenant la petite scène ou se déroule un spectacle d’ombre et de lumière de pure tradition éossienne. Cela fait longtemps que les Zeteki n’en ont pas vu.

    Ziyal lui tend la moitié de la pomme qu’iel a récuperée sur le buffet, une expression de ravissement sur le visage. Raol prend la pomme et se force à sourire.

    Je veux pas être là. Mais… je veux pas qu’iel arrête de sourire.



    Rézoumai :

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    Gimme some new face
    Le cœur est aux hommages et à la fête. Les Eossiens allient les deux pour espérer aux âmes défuntes un chemin sans embûche vers la réincarnation. Howl y croit dur comme fer et célèbre comme ses semblables la fin d'une ère terrible pour la cité. Miracle, dit-on un peu partout lors de cette cérémonie funéraire. La sirène, elle, n'en croit pas un mot. Ce n'est pas un miracle, selon elle. Les miracles sont des événements certes extraordinaires mais qui se produisent par hasard. Peut-on vraiment considérer que ça ait été un miracle ? Non. A ses yeux, Yggdrasil les a aidé de sa propre volonté comme il les a soutenu pareillement durant le grand incendie. L'arbre a entendu leurs prières, leurs appels, leur désespoir, et s'en est nourri pour produire cette lumière si prodigieuse qui a balayé tous leurs ennemis. Pour le jeune Eossien, ça ne peut signifier qu'une chose : que les Altissiens et Caldissiens seront les prochains sur la liste.
    "Pourquoi a-t-il tant tardé à nous aider ?" déplorent certains de ses camarades. Il est vrai que bien des vies auraient été sauvées si l'action avait agi plus tôt, mais peu importe. Peu importe car l'arbre, de nouveau, leur a prouvé sa loyauté et pour Howl, c'est tout ce qui compte.

    « ♫ Les racines d'Yggdrasil se sont illuminées
    Pour chasser de la cité
    Les Pourritures, le dragon et le reste
    Nous sauvant de ce destin funeste ♪
     »

    Sur l'une des estrades, il s'est installé, paré d'une tenue aux formes et motifs de feuillages rappelant les propres habits de l'arbre millénaire. Accompagné par un musicien qui fait résonner son instrument à cordes, la sirène danse, agile et libre, tournoyant sur elle-même et agitant des rubans transparents pour accompagner son chant aux paroles qu'il a lui-même composé. Ce n'est pas parfait mais qu'importe, sa voix demeure et c'est tout ce qui l'intéresse, puisque sa seule préoccupation était de se faire entendre ce soir ; et même s'il se retient d'aborder dans son poème lyrique leurs envahisseurs et qu'il dénote singulièrement des chants traditionnels évoqués à d'autres endroits, il se fait son petit plaisir sans se soucier de ce qui peut l'entourer.


    lis-moi si t'as la flemme :

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      Basmath laisse un long soupire s’échapper de ses lèvres. Elle arrive à peine à croire que c’est fini, même encore aujourd’hui. Elle qui n’avait pas eu de vrai nuits de sommeil depuis des mois, elle se retrouvait à dormir énormément. Mais elle (et tous les braves gens qui avaient donnés corps et âmes à ses côtés) avaient tenu tête aux Pourritures… Mais est-ce que c’était vraiment terminé ? La louve-garou le doutait très fortement, mais elle ne voulait pas gâcher cette magnifique fête. Il lui semblait, qu'à la base, toute cette horrible période était dû à l'arbre lui-même.

      Alors elle prend une gorgée de son verre d’alcool, doucement.

      Assise à une des multiples grandes tables, la matte regarde les Éossiens prier à Yggdrasil et lui donner des cadeaux. Il y a des gens qui pleurent, des gens qui rient, qui dansent, qui chantent. Elle sourit, légèrement, avant de tomber très creux dans ses pensées. Maintenant que les cendres allaient tomber, qu’est-ce qui allait se passer ? Déjà, elle n’avait aucune idée de ce que ses supérieurs allaient dire du fait qu’ils savaient, maintenant, qu’elle est une louve-garou. Est-ce qu’ils allaient la mettre en cage comme un animal sauvage ? Après des mois de raids sans fin visible, jusqu’à récemment ?

      Y penser n’arriverait à rien, mais il faut dire que la blanche et rouge avait de la difficulté à rattraper son sommeil manquant, se réveillant au moindre bruit, pendant la nuit. Peut-être que rien n’allait arriver de tout ça.

      La militaire frotte ses paupières fatiguées, clignant quelques fois des yeux, par la suite, pour se sortir de sa petite bulle.

      Résumé :



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    Gwen !

    Appelle la matte en pointant du doigt le plus gros lieu de rassemblement pour la célébration. La matte est souriante, tout en faisant un geste de la main pour inciter son invocatrice à la rejoindre. Ses yeux orangés scrutent Gwendolyn de la tête aux pieds, voir la moindre imperfection dans l'accoutrement pour réajuster en cas de besoin. C'est qu'elles se sont mise présentables pour l'événement. A vrai dire, c'est bien la toute première fois que Judith porte un kimono, d'origine eosienne en plus, avec la coiffure qui va avec. C'était bien une faveur qu'elle n'avait jamais vraiment demandé à Gwen mais qui vient de se réaliser par la force des choses. Gwen, en revanche, déborde bien moins d'énergie (pour changer). La célébration en l'honneur des morts n'a pas l'air de l'enthousiasmer plus que ça.

    C'est... Le sourire de la matte qui commence à s'estomper en partie à la vue (et l'écoute) des gens. Soudainement moins à l'aise.

    Fêter la survie de la cité, c'est une chose, rendre hommage aux morts, c'est une bonne chose, mais les gens qui saluent l'arbre pour les avoir sauvé? C'est pas franchement la version que Basmath lu en a faite. Elle qui a aidé des habitants durant la pénurie avec Rosie, et vu des collègues de sa soeur; pas mal sûre et certaine que l'arbre n'avait pas du tout la même image ces derniers mois.

    To-tou-toujours pape-pareil...

    Il faut croire que tout le monde est prête à inventer toute les excuses du monde pour pas bousculer leur quotidien. ...Enfin bon. Vaut mieux pas qu'elle se focalise dessus sinon elle va ruiner l'ambience. Gwen arrive à son niveau et, hep hep hep- La matte se penche vers la rosée avant de lui réajuster une mèche de cheveux.

    Jolie. Avec un sourire qui revient.

    Son regard se retourne vers la célébration. Ca chante et danse et en vrai, elle a beau mépriser le fond de l'affaire du moment, ça fait vraiment du bien. Elle observe, émerveillée comme une enfant. Elle aurait presque envie de les rejoindre, presque. Pour ça il faudrait d'abord se vider l'esprit. Il y a une table  avec des colliers et courronnes de fleurs, pour tout les intéressés. A boire, à manger et, plus loin, l'autel pour les disparus. C'est vrai qu'elle ont ramenés une offrande pour les morts. Mais c'est Gwen qui l'a et-

    Oh une minute... Ce serait pas qui elle pense là-bas au loin? Son coeur qui loupe un tour, le sourire qui vient étirer le visage.

    Oh Gwen ! Je reviens-

    Sans perdre une seconde, la Yeshua s'en va récupérer une des courronnes de fleurs pour aller rejoindre la table, esquivant passants & danseurs sur le chemin.

    Et, de nulle part, une certaine Basmath Yeshua s'endormant dans sa bulle vient de se faire troubler. Un visage très familier qui apparait sur le coté d'un seul coup, avec un grand sourire radieux.

    Coucou !

    Et sans laisser la moindre chance d'agir à sa soeur, Judith vient déposer la courronne sur le scalpe de Basmath.

    Ca v-ve-va-çav-CA VA?

    Bon elle n'est pas idiote la petite Yeshua. Elle a bien vu que Bas' commençait à se perdre dans son sommeil. Mais hey, elle a tellement peu eu l'occasion de la voir ces derniers temps, elle s'en fiche.


    Résumé de la flemme :

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    Tandis que Ziyal s'émerveille, Raol ne sait plus trop où se mettre. Il observe autour de lui avec de plus en plus d'insistance, comme à la recherche d'un échappatoire. L'amphibien se surprend à chercher des visages connus dans l'assemblée, qui seraient dans une humeur plus compatible avec la sienne et surtout... il préférerait parler avec des gens qui ne sont pas eossiens. Il fait bien admettre qu'en dehors de Gwen, Raol ne fréquente plus vraiment "les siens".

    Et je trouve que c'est mieux comme ça.

    ...puree, si le Raol d'il y a 1 an m'entendait.


    Ca l'ennuie quand même un peu. Ce n'est pas en remplaçant le "j'aime pas les étrangers" en "j'aime pas les eossiens" qu'il va progresser. Mais... son progrès doit passé par une phase de... "tuer le père", comme on dit (l'expression à une connotation très morbide et un peu drôle,  dans son cas).

    Pendant qu'il rumine, le regard de Raol s'arrête sur ine tignasse blanche et rouge connue.

    Ah ! Basmath est là.


    Sans hésiter, il pose une main rassurante sur l'épaule de Ziyal afin de lea prévenir de ses projets.

    "Baba ? Je vais voir une... une collegue, au banquet. Si tu as besoin de moi, je suis pas loin."

    Ziyal semble captivé par les chansons du jeune eossien au cheveux blancs qui vient de monter sur l'estrade. Il se contente de hocher la tête avec enthousiasme et laisse Raol vaquer.

    L'amphibien ne se fait pas prier pour aller rejoindre sa prof de bagarre. Il est content de la voir, en réalité. Rassuré, aussi. Elle a du être sacrément occupée ces derniers temps. En effet, plus Raol s'approche, plus il constate que Basmath a l'air au bout de son slip. Complément tanée.

    Enfin une réaction normale.


    "Hé, Basmath. Content de te voir, tu--"

    Il n'arrive pas seul. Sa collègue, Judith, est là aussi.

    "Ah, Judith, t'es là aussi. Euh. 'Jour."


    La patronne doit pas être loin non plus.

    Et effectivement, elle est dans le coin, dans un kimono assorti à celui de Judith.

    Ça plairait à Ziyal, ça.

    Mais, ce qui preoccupe le plus Raol, c'est la mauvaise mine de Basmath.

    "Hm. L'est temps que tu prennes des vacances, toi..."


    Et la manière dont elle descend son verre d'alcool n'est pas plus rassurant. Pour compenser son malaise a la vue de l'alcool, Raol s'empresse de se servir en jus de fruit.

    "Si tu veux j'irais parler a ton patron, hehe."


    Non, non c'est pas une excuse pour aller squatter chez Gabryel (si).

    Il va faire quoi, hein ? Me refuser quelque chose ? Oh que non...


    Rézoumai :

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    Aujourd'hui, Satoshi enterre plus de de monde qu'il n'en avait jamais connu jusqu'à présent.
    La mine fermée, le regard vague, la sentinelle dépose quelques objets accumulés dans une sacoche de cuir à sa taille. Des petites statuettes de bois, des peignes, des bibelots aux formes incertaines. Autant de souvenirs et de bricoles dont les propriétaires n'ont, pour certains, pas eu l'honneur de trouver leur dernière résidence sous les racines d'Yggdrasil. Il essayait, pourtant, de se rappeler de tous les noms de ceux qu'il avait croisé durant ces quelques mois au sein des sentinelles. N'était-ce pas un peu ironique, quelque part ? A peine formées, déjà à moitié décimées. Celles qui étaient restées avec lui n'étaient plus les mêmes, en tous cas. Alors, pour soulager un peu son escouade fatiguée et émaciée, Satoshi avait pris la responsabilité de venir prier pour leurs camarades tombés au combat, ce soir.

    Yggdrasil brille, depuis la chute du dragon. Tous les soirs, sa lueur illumine doucement la nuit et l'accompagne sur son chemin du retour. Et même si l'arbre sacré les a toujours protégé, il ne peut pas s'empêcher de la trouver quelque peu ambivalente, depuis ces derniers mois. L'arbre les a-t-il vraiment protégé... ? Leurs chants anciens semblaient aller en ce sens, quand bien même l'interprétation pouvait être biaisée. Il ne regarde même plus autour de lui, l'esprit trop loin, trop perdu dans ses pensées. Pour autant, aussi blasphématoire que ce soir, Satoshi ne pouvait pas s'empêcher de réfléchir; peut-être un peu trop. Peut-être de manière trop arrogante. Il n'appartenait pas aux humains de juger leur protecteur.
    Mais, tout de même. À partir de quand les considérerait-il aussi comme des parasites ?

    c le résumé :

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    Toute question possède réponse : c'est l'un des (nombreux) crédos d'Elliott. Pourtant, quand il demande aux Eossiens ce qu'est réellement Yggdrasil, il obtient à peu près tout et n'importe quoi. Le grand arbre de la légende possède des mystères que de nombreux chercheurs ont tenté de percer avant lui, et il est probablement que le Donovan ne parviendra pas de son vivant à découvrir ce qui se cache sous ces racines. Pourtant, il essayera. Car quelque chose est décidément bien étrange avec cette plante immense si particulière ; à commencer par la magie qui flotte en son sein et s'y active au gré de ses envies.
    Pourquoi avoir plongé ses habitants dans un sommeil profond ?
    Pourquoi les en avoir délogé mille ans après ?
    Pourquoi ne pas avoir libéré les sirènes en même temps que tout le monde ?
    Pourquoi est-ce que l'arbre les aide à certains moments et pas à d'autres ?
    Pourquoi les tatouages des natifs ont un lien si particulier avec ce qui ressemble pourtant qu'un énorme bouleau ?
    Des pourquoi et des comment jusqu'à l'infini qui ne trouvent pas de solutions.
    Peut-être que feu Erys aurait pu m'éclairer.
    Quel dommage qu'iel fut condamné.e à mort, se dit souvent Elliott qui, bien qu'aimant son pays, n'est certainement pas assez chauvin pour en approuver toutes les décisions. Elliott est inconscient, mais pas idiot. De son point de vue, cette mise à mort n'était qu'un assassinat déguisé, et ce qui a été découvert après coup lors de l'incendie n'en était qu'une preuve de plus. Sans compter que ceux d'Adélaïde et Hincmar n'ont même pas été complètement résolus : on croirait qu'ils sont même abandonnés, depuis le temps, comme si la disparition de l'ancien Anarchorète avait suffi pour apaiser suffisamment les consciences. Au fond, a-t-on même cherché à creuser ? Pour quelqu'un qui aime à résoudre des énigmes, l'apothicaire voit dans cette affaire de la fainéantise à l'état pur.

    Cet Yggdrasil que les Eossiens admirent et que les Elysians observent avec curiosité, il a décidé d'aller l'étudier. Ce soir plutôt qu'un autre, quand tous les fidèles de l'arbre sont rassemblés autour. Ce chant, s'est-il dit, réveillera peut-être quelque chose. Et il veut être aux premières loges lorsque cela arrivera.
    Premières loges signifie grimper au niveau des branches, en découper soigneusement une, puis la ramener à son laboratoire où il pourra disséquer la magie qui coule dans ses sèves. Escalader tout un symbole, voire même une divinité, n'est toutefois pas sans risque : il risque d'être très mal vu, surtout que c'est un rituel très solennel qui se joue et qu'une erreur de sa part pourrait, sans qu'il ne le veuille, raviver des tensions plus fragiles que jamais.
    Le blanc n'est pas parti sans se préparer : une rare potion d'invisibilité et le voilà qui disparaît des yeux du public pendant une heure. Les effets secondaires le lendemain seront aussi hasardeux que désastreux, mais ça ne lui fait pas peur : les folies qu'il serait prêt à faire pour la science sont aussi grandes que sa soif de connaissances. C'est dans ces moments-là qu'il doit faire le plus attention, puisque personne ne le voit, on pourrait le bousculer sans s'en rendre compte. Esquivant de sa maigre taille les personnes présentes sur les places garnies de scènes et de nourritures, le Donovan s'éclipse jusqu'aux racines les plus proches du tronc. Son regard se lève au niveau de ces feuilles qui brillent d'une douce lueur verte.
    Allié ou ennemi ?
    C'est ce qu'il verra.
    raie-zoom-haie :

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    Les nuits sont redevenues calmes. Enfin, pas pour tout le monde : dans la maison où travaille Clarence, les nuits sont toujours un peu... agitées. Mais depuis quelques temps, les gens ont moins peur. Sont un peu moins déprimés, aussi. Les monstres ont disparu. L'Arbre qui les surplombe répand chaque soir une lueur douce et bienveillante comme si elle voulait dire qu'elle veillait sur sa cité et que cette dernière pouvait s'endormir en paix. Le golem n'a pas approché les Pourritures de près : il a eu ce privilège de pouvoir s'en trouver loin, barricadant toutefois les entrées de chez lui par peur extrême qu'ils n'arrivent brutalement pour l'engloutir. Sans avoir pris part directement aux combats nocturnes qui ont secoué la ville jusqu'à la plongée dans une terreur voire une paranoïa quotidienne, Clarence a dû consoler soldats et veufs de ces derniers au sein de l'établissement où il travaille. Comme eux, la hâte que tout ça soit terminé s'est faite ressentir.
    Et puis l'Arbre a répandu sa magie, et tout le mal s'est envolé : du moins, c'est comme ça qu'on le raconte. C'est comme ça que Clarence y croit. Peu pratiquant de sa religion et plutôt ouvert à celle des autres, il veut bien concéder que c'est grâce à Yggdrasil qu'ils s'en sont sortis même s'il veut préserver la mémoire de ceux qui ont perdu la vie pour obtenir la paix qu'ils n'auront jamais connu de leur vivant.
    Ce soir, c'est leur mémoire qu'il veut honorer au même titre que les autres personnes réunies. Il a apporté un petit cadeau symbolique qu'il a déposé sur un des autels, en plus d'une lettre qui contient une prière adressée aux âmes des défunts. Se faisant silencieux pendant que le monde autour de lui bouge dans des chants, des danses ou des conversations, Clarence ignore où se fixer mais s'émerveille comme un enfant devant les spectacles d'ombre et de lumière qui prennent vie sous ses yeux.

    « Oooh, comme c'est joli ! »

    Il aime l'art sous toutes ses formes, c'est un fait. La chance d'avoir grandi à Caldis a été de pouvoir admirer même sans le sou des spectacles de rue dont le charme n'avait rien à envier à celui des grands concerts et pièces dédiés à la noblesse. Ce qu'il aime chez les Eossiens, c'est qu'il a l'impression qu'ils forment une communauté soudée, et qu'ils sont tous égaux dès la naissance. Un principe dont il a observé la perte en comparant les classes de son propre pays où la différence entre nobles et roturiers se voit dès le premier regard.
    jte résume :

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      Ça faisait un bon moment que Gwendolyn n’avait pas eu la chance de porter un kimono. Il faut dire que depuis l’Éveil, elle n’avait pas trop eu la tête à autre chose que… Sa forge, ainsi que tout ce qui s’y rapportait. Apprendre comment tenir des ventes, invoquer Judith pour l’aider, et puis Zeteki, maintenant, Gwendolyn en avait plein dans son assiette tous les jours.

      Mais aujourd’hui, c’était un jour spécial, ils fêtaient l’enterrement et pour cette occasion, Gwendolyn, avec l’aide de ses deux employés, avait forgé une dague. Pour elle, elle représentait ses parents morts depuis un millénaire. C’était ce en quoi elle croyait.

      Mais une fois arrivée devant Yggdrasil, la forgeronne hésite. Elle voit les autres Éossiens chanter, danser, ils sont heureux de la protection de l’arbre, mais la dragonne est incertaine. Son esprit logique lui dit de douter de ce Deus Ex Machina qui les avait sauvés, alors que… Il était impossible qu’Yggdrasil aille voulu se débarrasser d’eux, non ? Depuis les derniers mois, sa foi avait été prise de toutes sortes de doutes. Bien qu’elle le cachait, ça l’affectait beaucoup.

        « Allez, Gwendolyn. »


      Il ne faudrait pas gâcher le travail des deux autres. La dragonne dépose la dague aux côtés des autres offres, avant de faire quelques pas vers l’arrière. Elle regarde les autres Éossiens chanter. Et peut-être qu’elle les aurait rejoint, autrefois, mais l’envie de chanter était complètement partie du corps de la mauve.

      Depuis qu’elle s’était Réveillée.

      Ses yeux bleus ciels scrutent les visages environnants, cherchant où était passée Judith. Elles avaient passé un long moment à se préparer, à placer les kimonos et les cheveux. Elle marche lentement vers… Il y a des petits gâteaux sur la table. Elle ne peut pas s’empêcher d’en prendre un et de le manger, avant de se diriger vers Judith, sa soeur (qu’elle avait déjà vu quelques fois), ainsi que Zeteki. Elle leur fait un ‘’bonjour’’, poli, restant silencieuse sur le coté, à regarder les autres qui s’amusaient.


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      Une petite tête blonde à la peau matte apparaît dans le coin de son champ de vision. Le sourire de Basmath s’étire immédiatement sur ses lèvres, alors que sa petite soeur adorée lui fait la surprise de sa présence. Puis elle sent quelque chose de déposée sur sa tête. Basmath tente de regarder vers le haut, sans bouger sa tête, avant de toucher du bout des doigts… Des fleurs ?

      Oh, une couronne de fleurs. La matte sourit encore, tournant son regard vers Judith. À sa question, elle fait un petit rire fatigué, avant d’hocher la tête, doucement.

        « Merci, Jud. Je vais bien, t’en fais pas, juste… La fatigue. Je dois rattraper mes nuits de sommeil. »


      Mais en fait, elle est vraiment jolie, sa petite soeur, en ce moment. La militaire prend le temps de regarder d’haut en bas, le kimono que portait la blonde.

        « Tu es très jolie, ma chère. C’est Gwendolyn, qui vous a préparé ça ? »


      Elle devait être ici, elle aussi, comme c’était une fête Éossienne. Basmath regarde autour, apercevant l’invocatrice de sa petite soeur un peu plus loin, donnant une offrande à Yggdrasil. En même temps, elle voit Raol l’approcher. Un autre sourire, dans sa direction, avec un salut de la main. Basmath commençait à être entourée, dites donc.

      Le commentaire de la grenouille sur les vacances lui faisait réaliser qu’elle n’en avait jamais pris depuis son enrôlement. Peut-être que c’était quelque chose à considérer, honnêtement. Basmath fait un petit rire à sa remarque.

        « C’est gentil, mais j’ignore si ce serait une très bonne idée. J’en prends note, par contre. »


      Si un Éossien allait voir le général Caldissien, ca ne pouvait que mal finir, d’après elle. Du coin de l’oeil, elle voit Gwendolyn se joindre au petit groupe, lui faisant un signe de la main, à elle aussi.

        « Allez, assoyez-vous, il y a de la place pour tout le monde. »


      Elle tape à coté de la place sur son banc en regardant Judith, se sentant un peu bizarre d’être la seule assise alors que tout le monde était debout.


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    Le jour est à la fête et à l'insouciance. Le moment idéal pour moi pour voir l'arbre de plus près. Je n'ai pas spécialement envie de me faire remarquer ce soir. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas imiter la tradition eossienne et faire une offrande à l'arbre sacré.  

    Je ne suis pas totalement hermétique à ce qui se passe près de racines ce soir. L'on nomme l'eonisme "l'ancienne religion" et je peux voir pourquoi. Je peux voir quels point commun les célébrations et le banquet de ce soir ont avec l'oronisme. Les moines sont bien occupés et ce n'est peut-être pas le bon moment pour leur poser toutes mes questions sur les événements récents. Ils ont l'air plis occupes à parler du "miracle" et à prier avec leur concitoyens. Hmph.

    Je ne sais que penser de ce Miracle. Et de l'ambiance plus lugubre qu'autre chose que profile les couleurs phosphorescentes qui ont envahi la cité. Je ressens la magie plus forte que jamais. Presque oppressante. Quand j'entends les chants, les récits, les prophéties... j'entends que les événements récents ne sont pas un aboutissement. Ils m'ont plutôt l'air d'être le début de quelque chose. L'arbre est-il vraiment un sauveur ? Ou est-il quelque chose d'encore plus monstrueux que la pourriture colossale qui aurait bien pu avoir raison de notre cité... ? Un système de surveillance conscient dont le but serait... de garder ses habitants dans les murs de la cité ? J'ignore si l'arbre est doué d'intelligence, mais les événements récents m'encouragent dans cette théorie.

    J'imagine qu'il faudrait une nouvelle catastrophe pour en avoir la certitude. Cela a fonctionné quand la ville haute était en flammes de la main des éclaireurs... et cette fois, lors de l'intervention des monstres. Et les éclaireurs, l'avaient-ils prévus, la première fois ? Si oui, ça change beaucoup de chose quant a leurs mission et le lien des natifs avec leur arbre.

    Mais façonner une nouvelle crise violente, dès maintenant, ce n'est pas une bonne idée. Nous devons régler la crise humanitaire actuelle, attendre que la révolte grondent soit bien étouffée. Puis les affaires reprendront.

    J'ai prié un petit moment aux cotes des natifs, me suis fondu dans la foule. Avec ma carrure il n'est pas facile (à mon grand dam) d'être furtif. Mais les racines sont moins harcelées de la venue des uns des autres, maintenant. Je vais en profiter pour aller déposer mes offrandes et... voir l'arbre de plus près.

    En grimpant vers le haut des racines, je prend garde à n'esquinter aucun des cadeaux déposés là. Je pose quelques cierges et une jolie amulette gravees de symboles oroniste, puis me rapproche encore un peu.

    Paf.

    Soudain, je heurte un mur invisible. Sous le coup de la surprise et du choc (bien qu'amorti par ma carrure), je fais un pas sur le côté, trébuche sur une racine et me retame la margoulette par terre.

    "..aaah mais purée-euuuuh !"


    Rien trouvé de plus malin à dire. Je frotte mon front endolori et regarde tout autour de moi. J'ai malheureusement écrasé quelques offrandes au passage et si je voulais passer inaperçu... c'est un peu loupé.  Mais parlons de ce mur invisible... est-ce qu'il protège le tronc ou...

    Hm.
    Ma magie est enfin un peu revenue ces temps-ci. Je ne peux me forcer mais j'en aurais assez pour invoquer le vent. Celui-ci soulève un nuage de poussière, que je fais s'abattre dans la direction du "mur" que j'ai heurté. Quand la poussière retombe, il me semble entrevoir une silhouette humaine.

    "Ahah!"

    En me levant. Non sans difficultés, je lance ma main vers la poussière et.. ma main attrape quelque chose. Une étoffe... un vetement, je crois...?

    "Je vous ai trouvé. Qu'est que vous faites ?"


    Dis-je d'un ton doucereux, avec un sourire faux. J'avoue c'est marrant, un peu, cette situation.

    Ce ki sé passé :

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    Helmut se fout de ton avis et méprise ton existence en #333399

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    Je n'aime pas particulièrement les fêtes.
    N'allez pas prendre ça pour une volonté de ma part d'être à contre-courant de tout le monde ou de jouer les adolescents prétentieux et imbus d'eux-mêmes. C'est davantage le bruit, les odeurs, le monde. Au sanctuaire, alors que je suis sous terre, ils sont amoindris.

    Je connais la routine des célébrations, le déroulé de chaque cérémonie par cœur. Les enterrements ne sont pas si différents que ça, d'ordinaire. Même si les élysians ont souvent tendance à nous juger là-dessus, pétris de la certitude d'être plus réfléchis et sensés que nous à ce sujet, pauvres idiots incultes qui ne comprenons pas vraiment la mort, je dois admettre que ce sont normalement les rites que je trouve les plus... Cathartiques, disons. Oui, ils ne sont jamais vraiment plaisants. Mais en même temps, ce sont surtout des manières pour ceux qui restent de faire leur deuil.
    Ce soir, pourtant, je mentirai si je disais qu'il n'y a que ça.

    Depuis la chute du dragon, le sanctuaire ne désemplit pas. Si il avait été étonnamment délaissé suite à l'assassinat d'Erys, probablement par peur de nos semblables de subir le même sort qu'ellui, c'est maintenant de l'histoire ancienne. Les repas communaux sont à nouveau bardés de monde, les prières collectives sont même parfois réalisées à l'extérieur quand il n'y a plus de place au sein du sanctuaire. Et si cette montée de ferveur enchante certains de mes camarades moines, je suis peut-être plus... Dubitatif, disons. Je ne sais pas si tous adhèrent pleinement à la théorie qui court qu'Yggdrasil nous aurait protégé et chercherait seulement à chasser les élysians ; je sais en revanche que certains aiment à la répandre, que ce soit par intérêt ou pour tolérer l'intolérable. Ce n'est pas tant la vision que j'ai de notre religion.
    L'éos est censé nous unir et non punir. Quel sens auraient nos rites, sinon ?
    Alors ces derniers jours, je me suis plongé dans nos vieux ouvrages, dans les parchemins poussiéreux auquel j'ai le droit d'accès en tant que moine supérieur. Malheureusement, notre civilisation remonte à trop longtemps et les traces écrites sont maigres et morcelées ; ne restent que les chants, eux aussi victimes du temps et d'erreurs de traduction. Mais, plus particulièrement aussi, d'interprétations différentes. Quelques détails continuent de me faire tiquer.
    'Lorsque fleurira le printemps'...

    Plongé dans mes pensées à côté d'un petit support qui permet de présenter le parchemin sur lequel ont été transcrites les paroles de ce vieux poème lyrique associé au Gardien, je ne fais que peu attention à ce qui se passe tout autour de moi. Ce qui n'est pas bien respectable pour un moine de mon rang, j'en ai bien conscience, mais peut-être que mon esprit cherche aussi à s'occuper autrement. Chaque soir d'enterrement et de célébration, j'ai l'obligation d'être présent. Je ne suis évidemment là que pour encadrer nos rites ; je n'ai rien à intimer à mes semblables, mais... Tout de même. Quelque chose me perturbe sans que je n'arrive à l'identifier. Est-ce moi, qui m'éloigne d'eux, ou est-ce une partie qui s'éloigne ? Ou suis-je le seul à sentir une différence dans ces célébrations-là ? Peut-être est-ce moi. J'ai passé, après tout, un certain temps au sein d'une demeure autre que le sanctuaire, ces derniers mois. Et je crains que cela ne soit pas passé inaperçu.

    Mes yeux se relèvent sur le feuillage au dessus de nous. Sa lueur est agréable, je ne pourrais le nier. Elle a quelque chose de réconfortante. Après ces mois d'obscurité et ces années de souffrance pour les nôtres, voir Yggdrasil nous illuminer même la nuit durant offre un peu d'espoir. Je ne peux pas ne pas comprendre, même un peu, d'où vient la ferveur soudaine de notre peuple. Quand on a plus rien, on se raccroche à ce qu'on trouve.

    Je jette un coup d’œil autour de moi. Si j'ai reconnu sans mal le chant d'Howl non loin de là, je préfère le laisser à son amusement et ne pas le déranger outre mesure. Je ne reconnais pas, à vue de nez, de visage familier dans la foule. Mon odorat est trop chargé pour que j'y parvienne et les visages se fondent en une masse informe tout autour. Je suis habitué à officier, mais ce soir, peut-être que le malaise est plus fort que les autres.

    Devant, toutefois, alors que leurs parents sont bien occupés par la chora et les prières, quelques enfants se tournent les pouces devant une estrade vide. Ou du moins, ils touchent à ce qu'ils ne devraient pas toucher, comme une part des décorations et des petites banderoles de tissus accrochées tout à l'heure. En fronçant les sourcils, je cherche de l'oeil le moine qui était supposé s'occuper d'eux mais le trouve un peu plus loin, occupé à boire avec peut-être plus de démesure que de raison. Blasé, un soupir agacé quittant mes lèvres, je fais toutefois quelques pas en leur direction. Lorsqu'ils haussent la tête et finissent par me repérer, c'est avec des yeux ronds surpris et embêtés qu'ils me fixent, les motifs verts de mes robes laissant peu de doute quant à mon rôle. Ils s'attendent à des réprimandes.
    Je soulève légèrement mon bâton et le fait taper sans brusquerie sur le sol. Quelques bribes de lumière blanche se mettent alors à se soulever du sol comme autant de petits fragments de radiance, éclatés en des formes aussi diverses et variées que des papillons et autres petits animaux. Un lapin leur tourne autour jusqu'à ce que, finalement, leurs yeux s'éclairent et qu'ils ne commencent à le pourchasser, l'air plus rieur et rigolard. Je m'accroupis alors un peu, les observant faire sans un mot, la mine plus tranquille. Oui, là, je me sens mieux. C'est pour ça, que je suis devenu moine. Pas pour autre chose.

    'cc cé moa le résumé' :

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    juillet
    1002
    chant funeste
    event n°4
    C'est agréable de ne plus devoir courir partout chaque soir. Je commençais à éprouver une certaine fatigue de faire ces heures supplémentaires en pleine nuit pour enchaîner des siestes le lendemain en journée au moment où je veux en profiter pour être actif. Je peine encore à croire que les Pourritures aient disparus, tout comme le dragon, mais j'ai bien assisté comme les autres à cette onde lumineuse qui a balayé les monstres qui rôdaient autour de la cité depuis des mois interminables. Comme le soir du grand incendie des Eclaireurs, l'Arbre a su se montrer comme un allié, mais pourtant je continue de me demander pourquoi il ne l'a pas fait plus tôt, s'il en avait réellement le pouvoir.
    Enfin bon, ce n'est pas ce soir que je vais me poser ce genre de question et mes sommeils réparateurs ont été plus que les bienvenus durant les jours qui ont précédé cette soirée. Si tout un tas de mystères entourent encore Yggdrasil, je considère que je ne suis pas la personne qu'il faut pour tenter de les résoudre. Plus modeste que les Eossiens, j'ai pourtant moi-même déposé quelques "offrandes" pour honorer les âmes des combattants qui ont perdu la vie en défendant courageusement Yggdrasil. Je sais toutefois que ma présence n'est pas plus tolérée que les autres jours ; on continue de me défier du regard et de me jeter des coups d'œil de travers, souvent en biais, comme si je ne les voyais pas. Ils savent très bien ce qu'ils font, en réalité.

    Général Altissien n'a rien à faire dans une fête Eossienne, pourra-t-on dire. Mais peu m'importe les jugements déplacés : ils ne m'atteignent plus depuis des années. Seul compte désormais l'opinion d'une personne et cette dernière, en tenue de moine, est toujours affairé sur son ouvrage depuis tout à l'heure. On nous a certes assigné à la "protection" civile au cas où, mais mon regard ne peut se détacher de la silhouette du magimorphe en robe verte, pour des raisons désormais plus qu'évidentes. Plusieurs mois maintenant que Shimomura et moi vivons sous le même toit comme des colocataires normaux. Mais chaque soir, ça devient un peu plus dur de ne pas penser à lui et surtout de ne pas imaginer tous les scénarios qui pourraient exister si je lui confiais mes sentiments à son égard. Quelle serait sa réaction ? Rejet ? Dégoût ? Un mélange des deux ? Cette inconnue dans l'équation m'effraie et m'empêche d'un jour lui poser réellement la question. Mais plus les jours passent, et plus nous passons des moments ensemble, et plus mes sentiments grandissent. Un jour, peut-être qu'ils finiront par exploser, comme cette bombe dans ma poitrine qui s'éveille à nouveau dès lors que j'aperçois le moine. En compagnie d'enfants, je le vois qui le émerveille par des tours de magie qui prennent effet immédiatement sous les yeux médusés des enfants. Et moi, comme un idiot, je reste planté là, incapable de tourner la tête vers autre chose.
    Il est mignon, surtout avec des enfants.
    Cela me fait rêver, oui. Shimomura, avec ses propres enfants, ferait sûrement un parent exemplaire. Amoureux transi, je le contemple de loin, surveillant en même temps aux alentours qu'il n'y ait pas d'événements suspects à signaler. Je dois, parfois, faire semblant de travailler. Mais ça ne m'empêche pas de rêvasser.

    résuméééé :

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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