Clairement, quelque chose clochait. Même si ça faisait des années qu’elle l’avait vue, son visage, ses yeux, quelque chose n’allait pas. Mais Basmath n’avait pas le courage. Elle ne voulait pas… Trop en faire, elle ne voulait pas oser la fâcher. Elle avait tellement eu peur que leurs retrouvailles se passent mal et maintenant… La guerrière avait peur de tout briser encore.
Mais en la voyant partir comme ça, fronçant les sourcils, elle ne peut s’empêcher de la suivre. Elle veut l’aider, bien sûr. Si ce n’est seulement que de rester dans son champ de vision, pour lui rappeler qu’elle n’est pas seule.
Non mais tasse-toi, le poulet, c’est vraiment pas le moment espèce d’animal imbécile…
Une voix s’élève dans la ruelle, une voix qu’elle reconnaît, mais… Une voix qui ne bégaye pas. Judith. Elle ne bégaye pas. Pas un seul mot, pas une seule syllabe. Honnêtement, la louve-garou est vraiment impressionnée, tellement qu’elle en oublie presque de voir la belle, la magnifique, baffe que sa petite sœur avait si bien délivrée à….. Huh. Raol ?
Ils avaient une histoire, ces deux-là ? Et Klaus aussi, en vrai, qui était proche et qui semblait avoir reçu le même traitement de la blonde.
Honnêtement, en ce moment, Basmath avait envie de rire aux éclats, fière de sa sœur qui, la louve le savait, n’aurait jamais fait ça sans raison. Alors, les mains sur les hanches, Basmath s’approche de sa cadette et, un simple sourire en coin de lèvres, observe Raol et Klaus. Drôle de rassemblement.« Le sang Yeshua bout encore fort en toi, Jud. »
Fallait simplement pas que ça dégénère, ni d’un bord, ni de l’autre, parce que là, elle allait s’en mêler. C’était son travail, aussi, après tout.