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  • Event n°3 - Le Gardien - Page 2
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
    Forum Fantasy
    Avatars illustrés
    Pas de minimum de lignes

    +19
    Faust Donovan
    Aurora E. Delacroix
    Lohra Sterh
    Satoshi Kurosawa
    Howl Wintersong
    Naevy's Ingrath
    Basmath Yeshua
    Yggdrasil
    Cendre Desforêts
    Helmut Edenweiss
    Klaus H. Evergarden
    Vesta S. de Nyx
    Gabryel L. de Venomania
    Kardia Van Horn
    Théodule Von Griffon
    Soren Donovan
    Thirésias Talwarus
    Conan D. Solo
    Aëden Von Griffon
    23 participants

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    Trigger warning: Crise psychotique sévère d'une schizophrène

      Rien à faire, Kardia est en pleine crise. Elle ignore ce qui se passe, elle n’a même pas réellement conscience du danger qui l’entoure et de ce qui pourrait lui arriver. La tête dans ses mains, recroquevillée contre elle-même, Kardia tremble énormément. Les voix lui crient aux oreilles, elle n’a plus d’amis, seulement des démons qui lui veulent du mal.

      Puis elle se fait soudainement soulever du sol, dans une explosion sonore qui la fait crier de peur, elle passe au travers d’une fenêtre sans même vraiment le réaliser. Tout se passe extrêmement vite, mais bizarrement, presque aucun dommage sur Kardia. Toujours tremblotante, recroquevillée sur elle-même, elle entend les rugissements au loin qui la font paniquer. Sa respiration est beaucoup plus rapide, elle regarde partout et… Quelqu’un est extrêmement proche d’elle. Est-ce que c’est lui qui l’a apporté ici ? Elle le regarde dans les yeux pendant une fraction de seconde, avant d’essayer de le repousser violemment.

        « N-NON!! NE ME TOUCHEZ PAS »


      Panique, hystérie, crise totale, les yeux de Kardia sont complètement apeurés alors qu’elle donne un coup sur la main métallique de l’homme pour l’enlever de son visage.

      Des larmes lui coulent sur les joues et elle se débat. Les yeux, il y a des yeux partout qui la regardent, tout le monde l’observe, tout le monde rit d’elle. Même les rugissements, au loin, du dragon, ressemble à un énorme rire pour Kardia. Cette dernière tente de marcher à quatre pattes ailleurs, plus loin. Comme un animal sauvage. Elle atteint un mur, cherchant un sortie avec ses mains comme si elle était aveugle. Un passage secret, une porte magique, mais rien. Ce n’était qu’un mur de pierre. Et les voix, les murmures, les cris, ils deviennent de plus en plus intenses. La coquerelle se roule en position foetale, paume de ses mains contre ses oreilles, tentant le plus possible d’arrêter ces voix qui l’agressent. Les yeux fermés, elle continue de voir les ombres qui la regardent, comme s’ils étaient juste derrière ses paupières.

        « J’ai pas-j’ai-je ne-pitié-pitié… Arrêtez s’il-vous-p-plait, vous êt-êtes mes amis, je ne p-p……….. »


      Disons que ça va pas bien, là.



    Résumé :

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    Le gardien
    avec tout le mondeuh



    Accroché au bout de sa robe, le gros poulet commence à se rendre compte que battre des ailes comme un débile ne fait qu’empirer son cas. Le fil s’emmêle de plus en plus et le tient prisonnier. Aussi, une intervention extérieure est la bienvenue pour le libérer de ce mauvais pas. Une flèche fend l’air et tranche le fil qui se détend et se démêle, tandis que l’oiseau bascule vers un balcon ou l’attend son vieux camarade archer qui lui tend la main. Thirésias ne se fait pas crier et s’accroche pour mieux se hisser sur le balcon où se trouve Naevy’s. Une fois à l’abri, il secoue ses ailes, retire les derniers fils gênant et remet sa jupette. L’emplumé sourit en coin devant l’exaspération de son rival, mal luné, comme d’habitude.

    « C’est toi le crétin, Naechou. Tu prends des risques en volant à mon secours. »

    Avec sa magie, le magimorphe modèle le terreau d’un pot de fleur et les pierres de la bâtisse pour se créer un arc suffisamment souple. Les fils qui lui restent de sa mésaventure lui serviront à bander son arc avec les moyens du bord. La corde se tend et fait un joli bruit.

    « Prêtes moi des flèches au lieu de bouder. »

    Le poulet remonte sur la balustrade afin de se hisser à nouveau vers les toits et tend la main à Nae afin qu’il le suive. En se rapprochant du bord du toit, sa vision de qui se passe en bas s’améliore. C’est avec soulagement que le magimorphe constate que les enfants et Natsume semble s’être échappés. Il ne sait pas si ses actions ont eu la moindre utilité, au final, mais… l’essentiel, c’est qu’ils ne soient plus à la merci de la grosse bête. Du haut de son toit, il ne sait pas comment sa position peut vraiment aider. A part en guidant les gens vers les issues visiblement « sécurisées ». D’ailleurs, ses yeux aviaires lui permettent de reconnaitre, au loin, Samaël, le Général Altissien qui prend les choses en main et demande à abriter les civils dans le Centre de Commandement. Il semble avoir les choses en main donc autant ne pas trop s’emmêler les pinceaux et donner des directions contraires à d’autres civils. L’oiseau baisse les yeux vers le parquet des vaches et aperçoit un duo aux cheveux blancs, visiblement en mauvaise posture et à découvert, qui ne bouge pas de sa position.

    « Hééééé, en bas ! Restez pas là ! Vous êtes à découvert !!! »

    Peut-être ont-ils des soucis qui les empêchent de partir.

    « Vous avez besoin d’aide ?! »

    Sur ces mots, le poulet se tourne vers Naevy’s.

    « Viens, il faut les aider ! »

    Puis sans attendre la réponse de son camarade, le volatile saute à nouveau de son perchoir afin de descendre doucement vers le duo en planant. Une fois par terre, il constate que la situation n’est pas « grave », qu’aucune blessure n’est à déplorer, mais qu’une des deux personnes est visiblement en crise. Bien impuissant, Thirésias se contente de faire volte face, et pose ses mains à terre. Les particules géologiques s’activent et le sol s’amaigrit autour de lui, formant un petit cratère dont le volume se transfère dans un mur qui monte petit à petit entre lui, le duo aux cheveux blancs, et le danger. Il ne sait pas si son édifice tiendra assez. Et surtout… Ses réserves de magie, limitées du fait de sa condition, arrivent à sec. Essoufflé, l’oiseau pose un genou à terre et sa tête tourne. Il lutte pour ne pas tomber sur le sol et garder la face. S’il fait une pause, il pourra continuer de faire grimper son mur ensuite, non… ?

    Non, c’est pas vrai… ! Pas déjà !

    Résumaie :

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    Le Gardien avec Gaby & Le méchant dragon+
    La neige avait fondue, laissant l’occasion à tous d’apercevoir à nouveau les rues d’Yggdrasil. Le soleil prenait un peu plus le temps de visiter le ciel, se couchant moins tôt, brillant avec ardeur. Le blanc laissait place à la couleur, rendant ces lieux plus attrayants que lorsque l’hiver frappait. Gabryel avait eu l’occasion de constater pour la seconde fois la différence entre ses terres natales et celles où on lui avait demandé de poser ses bagages et son cœur balançait encore entre les deux, parfois terriblement attiré par Yggdrasil et ses splendeurs et d’autres fois la mélancolie de sa tranquillité en Caldis lui manquait. Mais ses sentiments importaient peu, il se contentait d’appliquer ce qu’on lui demandait, sans se prendre en considération, sans protester verbalement. Alors le militaire, posté près de sa Reine, restait tout à fait impassible. Ces derniers mois furent rudes pour lui, faits de violentes crises de colère, de sanglots et d’angoisses, mais en public il devait bomber le torse, relever le menton et porter fièrement son arme. En tant que Général, il se devait de représenter la force de son pays. Il devait être ce mur, impénétrable, auquel quiconque voudrait porter atteinte aux siens devra se confronter.

    Il ne jeta aucun regard à l’Empereur d’Altissia pour ne pas le gêner plus qu’il ne l’était déjà. Cette couronne qui ne tenait pas droite sur sa tête ne lui allait pas, son manteau semblait trop lourd pour ses frêles épaules et sa voix tremblait tant que cela en devenait ridicule. Mais il garda le silence, le Caldissien, parce qu’il n’était pas son souverain et qu’il n’en avait que faire de lui. Mais il n’était pas le seul à penser ce genre de choses, il pouvait lire dans les regards affamés de ces hyènes face à eux qu’ils n’attendaient qu’un écart pour bondir sur lui, en bon charognard, et se délecter de ses échecs. Camélia, elle, était un peu plus forte, mais cela ressemblait plus à un déguisement qu’à une véritable puissance. Elle restait une enfant, trop jeune pour régner sur toute une contrée. Mais elle avait su grandir rapidement, aussi. Et malgré sa position, elle doutait aussi. Gabryel se rappelait sans mal ce soir où elle avait confié qu’à la place des éossiens, elle serait dans une pire rage. Il n’avait rien pu répondre, si ce n’étaient que des répliques vides de sens censées la réconforter et lui prouver qu’elle était bien plus tenace que cela. Cela lui avait mis un coup supplémentaire que de voir que sa propre souveraine doutait. Étrangement, il aurait préféré qu’elle soit une sorte d’insensible, pour qu’il n’ait pas à regretter d’autant plus ses actions.

    La révélation de son mariage, annoncé au grand jour, lui arracha un horrible frisson de malaise. Il n’était pas contre une liaison des deux patries, mais certainement pas de cette façon. Il repensa à sa discussion avec Samaël, où ils discutaient d’une possible union entre leurs peuples. Ce serait donc ainsi ? Ce n’était pas agréable, comme nouvelle. Ils étaient trop jeunes pour ça. Et Gabryel avait pu constater à quel point les mariages arrangés brisaient toujours une des deux parties, si ce n’est les deux... Hincmar manquait à Camélia autant qu’il manquait à l’entièreté de la population. Le pouvoir était réclamé, pire il était envié. La noblesse ne manquerait pas de continuer à chercher la moindre faille. Le Venomania devait empêcher cela, empêcher un énième meurtre. Empêcher une autre injustice. Lorsque Gaston pris la parole pour annoncer que les éossiens pourront faire partie des militaires, le Général dû prendre sur lui pour ne pas froncer des sourcils et garder ce visage lisse et neutre. En voilà, une mauvaise idée. Ils seront tous d’autant plus en danger, surtout s’ils apprenaient à maîtriser les armes, à se battre comme eux le faisaient. Certains pourront se mêler à cela pour tenter de saisir le pouvoir par la force. Les mutineries ne cesseront pas. Comment ordonner à des gens d’œuvrer contre leur propre nation ? C’était idiot et complètement déraisonnable. L’égalité des chances ? Le pouvoir de protéger nos peuples ? Bon sang. Il ne faisait qu’attiser d’autant plus la colère et la frustration de chacun. Et sa propre patience commençait à s’effriter.

    Il était épuisé, Gabryel. Il ne s’était pas remis de la mort de son père et de son grand-père, les images tournaient toujours en boucle dans son esprit. Il n’avait aucune envie d’être ici, mais il le devait. Simplement pour donner tort à son géniteur. Et parce qu’il le sentait, il le savait, tout cela allait dégénérer. Comme à chaque fois. Sa méfiance était à son paroxysme, il en devenait même paranoïaque, ses yeux parcourant l’assemblée sous tous ses recoins, prêt à agir en cas de besoin. Prêt à servir la Couronne. Mais, ce ne fut pas les éclaireurs qui déclarèrent la guerre une nouvelle fois, ce fut la terre elle-même. Le sol se mit à trembler, sans que personne ne comprenne d’où cela pouvait bien provenir. Le militaire garda ses appuis fermes et se posta face à Camélia, faisant de son corps un bouclier. Les cris commençaient déjà à raisonner, faisant remonter en lui de désagréables souvenirs. Depuis qu’il était venu ici, il n’entendait que cela. Des hurlements de panique, des pleurs... La détresse. Il crut un instant qu’un cratère allait se former, mais il n’en fut rien. Mais quand il eut l’occasion d’apercevoir la raison de ces vibrations, il regretta que la terre ne se soit pas simplement ouverte en deux. Un dragon prenait forme, ses grandes écailles semblables à des lames, sa taille suffisante pour réduire en miette chacun d’entre eux. Le hurlement de fureur qu’il poussa fit sursauter le militaire qui, un peu par réflexe, dégaina son arme. Ils ne pouvaient rien faire contre un tel monstre. S’en était fini d’Yggdrasil. Yggdrasil ne voulait pas d’eux et cette terre comptait leur faire savoir jusqu’à ce qu’ils s’en aillent. La gerbe de flammes qui quitta sa gorge fut l’élément qui persuada Gabryel que s’en était fini d’eux.

    Néanmoins, il fallait se battre, se relever. Il n’abandonnerait pas si facilement. Avant même qu’il n’eut prononcer un mot, il entendit son homologue Altissien qui hurla les premiers ordres, tentant de se faire entendre par-dessus le chaos général. Le Venomania s’assura de bien avoir vu Camélia quitter les lieux, puis il s’approcha du Général. Il observa les siens commencer à agir... Certains se battaient, d’autres fuyaient... Et d’autres encore étaient complètement paralysés face à cet événement. Les premiers blessés commencent à apparaître, petit à petit. Il n’en revient pas d’apercevoir Basmath, prête à se sacrifier, faisant face au dragon avec courage. Il ne put s’empêcher de sentir un grain de fierté en lui de pouvoir compter une telle personne dans ses rangs. Il valait mieux l’avoir en alliée qu’en ennemie.

    « Samaël ! Je t’accompagne. Que tout ceux maîtrisant la magie élémentaire éteignent ces flammes ! Les autres, regroupés les blessés incapables de se déplacer dans les bâtiments aux alentours et ceux maîtrisant la magie blanche guérissez les du mieux que vous le pouvez. »


    Il ordonna à quelques soldats de les suivre, mêlant Altissiens et Caldissiens sans distinction. Après tout... ils allaient bientôt être aux ordres des mêmes souverains. Il pensa à ceux qui lui tenaient à cœur, ici, s’imaginant que sans doute certains ne seraient peut-être plus là demain. Il commença à s’engouffrer à proximité du premier endroit qu’avait frappé la créature, utilisant sa magie pour éteindre les flammes qui commençaient à grignoter les quelques bâtiments alentours. Il s’agenouilla près d’un premier blessé qui se roulait au sol pour tenter de s’éteindre et l’aspergea d’eau. Il était dans un sale état, peut-être même ne survirait-il pas. Il l’attrapa, loin d’être délicat, et l’aida à rejoindre une des zones pour les blessés qui commençait à prendre forme. Cela lui rappelait la guerre, étrangement. Il chercha du regard son ami Altissien et s’approcha à nouveau de lui :

    « Nos armes ne serviront à rien contre lui. Il faut que tous les utilisateurs de magie offensive forment un groupe. Si on arrive à tous nous unir, on peut au moins espérer le ralentir le temps de comprendre ce qu’il veut. Il agit comme ça par colère, mais il doit forcément avoir un but. Nous avons besoin d’un éossien capable de nous parler du Gardien, peut-être qu’on en saura plus sur ses intentions. »


    Gabryel continua à asperger les blessés d’eau pour stopper la propagation de la brûlure, tandis qu’il se questionnait. Ce dragon était hors de lui, mais il était bien un Gardien auparavant. L’arbre aura-t-il à nouveau un pouvoir sur tout cela ? Lors du Brasier, ils s’en étaient sorti grâce à lui et sa magie. Peut-être que la solution réside en lui ? Peut-être que les éossiens sauront ? Peut-être que-. Ses pensées étaient en ébullitions, il n’arrivait plus à y voir clair. Il pensa à Raol, un court instant, espérant qu’iel ne soit pas là, qu’iel ne se mette pas en danger. Il espérait ne pas avoir à s’endeuiller à nouveau.

    « Rassemblons les animorphes et les magimorphes capables de voler. Il faut l’éloigner d’ici, ou au moins faire diversion. Il faut s’approcher de plus près. »


    Il posa sa main sur son épaule, comme pour leur donner du courage à tous les deux. Allaient-ils sincèrement réussir à unifier leurs peuples ? Il n’en était pas sûr, mais il l’espérait. Gabryel s’élança à nouveau, se dirigeant vers d’autres blessés pour les aider à se relever. Puis... Il tourna la tête et tout ce qu’il ne vit ne fut que des flammes, prêtes à le dévorer. Son armure pouvait bien le protéger, mais cela ne serait certainement pas suffisant. Mais si ce n’était que ça... Il savait que derrière lui se trouvait des enfants, des familles, des gens qui ne méritaient pas ça. Qui n’avaient rien demander de tout cela. Alors avant de se faire engloutir par ces flammes, il eut le réflexe d’asperger tous ses gens et de les pousser assez loin pour qu’ils ne soient pas touchés, eux aussi.

    Et la douleur fut si intense, qu’il crut tourner de l’œil. On l’entendit pousser un hurlement de peine. Heureusement, son plastron fut assez résistant, mais il sentait qu’il brûlait. Alors, sa capacité de nymphe s’activa presque naturellement. Et il lui semblait que quelque chose avait changé en lui, il se sentait plus léger, plus fluide. Malgré la souffrance, il se sentait plus fort, moins maladroit. Les flammes se sont éteintes en une fraction de seconde, bien qu’elles aient eu le temps de grignoter sa chaire. Il se releva difficilement, tituba, la fumée s’échappant de lui.

    « Tout va bien... Tout... va... bien. »


    Il prit une grande respiration et releva le visage, il se répétait cela comme pour se persuader lui-même. Ses mains étaient brûlées, il en avait lâché son épée. Une partie de son visage avait subi des dégâts, passant de son front, jusqu’à sa joue et une partie de son cou. Des cloques se formaient déjà, ci et là. Il s’attela à utiliser sa magie pour s’asperger, tentant d’apaiser la douleur. Aussi, son armure brûlante pourrait descendre en température. L’odeur du brûlé lui fit presque régurgiter son maigre repas. Puis, il cria :

    « Sam’ ! J’ai besoin... d’aide. »


    Sa fierté s’était évaporée, à l’instar de ces flammes. Il n’en avait que faire de paraître faible, il fallait qu’on le guérisse pour qu’il puisse repartir rapidement. Il se sépara de son casque, le laissant s’effondrer par terre et attacha ses cheveux. Certaines mèches avaient brûlées, mais cela lui importait peu à ce moment. Il avait besoin de soin pour repartir plus vite.

    Spoiler :
    kyro. 017 ldd

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    mars
    1002
    Event n°3
    Le gardien

    C'était impossible que je demande du calme, mais au moins, la population commence à s'activer en compagnie des soldats qui les entourent et les guident enfin qu'ils aillent tous dans la même direction. Mais est-ce que j'ai bien fait de leur dire ça ? Est-ce que ce n'est pas plus simple que nous nous dispersions pour rendre le dragon confus et éviter qu'il ne se concentre sur une seule cible ?
    Mais je ne peux pas demander aux proches de se séparer, par exemple.
    Ce qui est fait est fait. J'ai juste pensé qu'unir nos forces pour créer une protection serait plus efficace plutôt que de chercher à assurer la sécurité individuelle, qui nous ralentirait plus qu'autre chose. Mais je ne prétends pas avoir la sagesse nécessaire pour savoir ce qui est juste à faire sur l'instant présent. Il fallait juste prendre une décision rapide sur le moment. Heureusement, savoir que je peux compter sur le soutien de Gabryel me rassure de manière non négligeable. Le Général a beau être Caldissien, il ne m'a jamais menti quand il disait que je pouvais compter sur lui ; et il n'y a que dans les moments critiques comme ceux-là que les preuves sont irréfutables. Ensemble, avec chacun un groupe de nos soldats respectifs, nous nous élançons en direction du dragon pour porter secours au plus grand nombre. Avec ses pouvoirs aquatiques, Gabryel aide à éteindre les feux ici et là tandis que je me sers de ma force d'animorphe pour dégager des voies accessibles et aider les civils à se rassembler en leur indiquant des zones de sécurité. Je tente de les réconforter comme je peux au passage, mais avec la présence du dragon, c'est un peu compliqué. Au moins, le nombre d'innocents sur le terrain de danger baisse progressivement et je suis satisfait de voir nos soldats braver courageusement les flammes afin de se rendre utiles. L'idée de mon collègue n'est en soit pas bête : un Eossien pourra peut-être nous éclairer sur les intentions du dragon si ce dernier en a ; peut-être que ça a un rapport avec une légende, une prophétie, ou je-sais-pas-quoi d'autre. En tout cas, ça vaut le coup d'essayer. Mais à qui... ?
    Peut-être que... lui il pourrait...
    Il y a sûrement d'autres priorités, toutefois. Comme le Venomania le fait remarquer, nous devons créer une diversion pour dissuader le monstre de s'approcher des habitants. Je fais alors suivre l'idée de mon camarade au groupe qui nous accompagne et il y en a parmi le lot qui possèdent effectivement de quoi nous aider. Je les laisse donc détourner l'attention de la bête ailée pendant que je me préoccupe de ce qui se passe à terre. Mais tout à coup, j'entends un râle de douleur déchirer l'espace, et la voix de mon ami que je reconnais sans mal.

    « Gabryel !.. »

    Oh non ! Il s'est pris une attaque enflammée !
    Paniqué et inquiet, je me rue sur la nymphe d'eau qui doit en plus avoir épuisé une partie de ses réserves magiques afin de protéger les autres. L'odeur de chair brûlée assaille mes narines et me donne la nausée mais je l'ignore afin de me rapprocher du grand blanc mal en point. Son visage fait peine à voir, mais j'ai connu bien pire sur les champs de bataille. Ma poitrine se serre alors qu'il implore mon aide.

    « Tiens bon, mon vieux. Je vais chercher quelqu'un pour te soigner. »

    Je ne peux pas le laisser derrière, je dois l'emmener avec moi. Ce sera plus simple, et il ne risque plus d'être la cible du dragon si je bouge ; ou en tout cas, les risques sont amoindries. En plus... Je peux courir plutôt vite, sous mon autre forme.
    Délaissant ma carcasse humaine, je me prends mon apparence de chien et place Gabryel sur mon dos afin de le transporter. Puis, je me mets à détaler pour trouver un soigneur dans le coin.
    Une odeur, toutefois, attire mon attention parmi les nombreuses effluves que je perçois.
    Mais... C'est... !
    Je m'arrête un court instant afin de humer l'air, la truffe levée vers le ciel. Une senteur reconnaissable, fraîche, et non loin d'ici.
    C'est lui !..
    Il est là, finalement. Je pensais qu'il allait bouder la cérémonie ou qu'il aurait plus généralement mieux à faire. Mais...
    J'espère qu'il va bien... Mais s'il le peut, je sais qu'il saura aider Gabryel.
    Je ne lui demanderai pas l'impossible s'il est déjà sur un cas urgent ou s'il n'a plus la force de le faire. Mais il s'agit de mon seul espoir, pour l'instant. Alors je capte son odeur afin de m'y concentre pleinement pour ne suivre que la sienne. Et je repars au galop jusqu'à elle, priant Oros (ou Omnis) que le Général ne me claque pas entre les doigts, comme je le sais épuisé aussi.

    Plus je me rapproche, plus je sens d'autres odeurs. Dont une qui m'est également familière.
    Soren ! Il est avec Shimomura ?..
    Ma question trouve réponse lorsque leurs silhouettes se dessinent au moment où je remonte la piste jusqu'à l'origine. C'est d'ailleurs mon filleul, près du moine, qui m'aperçoit en premier. Le magimorphe aux cheveux hérissés me reconnaîtra, de toute façon. Autour d'eux, un corps allongé, un blond au long nez et un loup-garou se tiennent sans bouger tandis que le Shimomura, de ce que je vois, est en train de soigner le soldat à terre qui semble lui aussi grièvement brûlé. Décidément...
    Je reprends quand même forme humaine avant de déposer le Général Caldissien et de montrer ses blessures au mage blanc.

    « Je sais que je vous demande beaucoup, mais... S'il vous plaît... »

    Mon regard doré plonge dans ses iris noisette avec une lueur implorante. C'est dommage que nous nous retrouvons ainsi après des mois sans nous avoir vus, mais il s'agit d'une situation d'urgence, et je lui fais pleinement confiance. Cela me fait quand même étrange, de le recroiser ici, dans ces conditions.

    lis-moi si t'as la flemme :

    ______________________


    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    Event n°3 Le retour d'une guerrière sanguinaire

    Event n°3 - Le Gardien - Page 2 E1q3

    Continuant son exubérante démonstration de cassage de tonneaux, la femme aux plus beaux abdos du continent fut interrompue par quelqu’un qui se cachait, et il n’existait qu’une seule catégorie de personne qui se cachaient, les F A I B L E S. Qui plus est, il la regardait avec dédain, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que le dédain pour les P L E U T R E S de Vesta était encore plus grand ! Elle le regarda donc avec la plus grande mésestime qu’elle pouvait. Tout ce que méritait ce genre de personnes, et les Caldissiens, bien évidemment.

    “ De quoi je me mêle ? Tsss.. Ce dragon est le dernier des problèmes, limite, il vient de débloquer une situation vraiment peu idéale.  “ se laissa donc emporter la rousse.

    Néanmoins, elle laissa l’homme vélléitaire continuer son propos. Peut-être qu’il avait quelque chose d’intéressant à annoncer. Si ce n’était pas le cas, elle pourrait toujours passer ses nerfs sur lui avant de partir faire autre chose, rentrer chez elle par exemple.

    “ Un point faible à ce monstre ? He bien…. hummmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm [...] “

    Produisant le record du plus long ruminement de l'histoire à ce jour. La rousse commença alors à réfléchir, elle était debout, la main sous le menton, à regarder la créature ravager la ville. Vesta ne bougeait pas, pas du tout même. Un pot de fleur tombé d’une fenêtre se brisa à côté d’elle, des civils courraient dans la rue et manquaient de la bousculer, les flammes gagnaient du terrain, mais Vesta restait impassible face à tout ça. Elle ne faisait qu’observer le Dragon.

    Lui poser cette question avait éveillé un instinct en elle. Une nature qu’elle avait, malgré elle, mise de côté quand elle était recluse chez elle dans les montagnes.

    L’appel de la guerre ? Un combat ? Une créature énorme ? Une bataille désespérée ? Non non, rien de tout ça.

    Cet instinct refoulé était tout simplement la V I O L E N C E. Pour la guerrière, la violence était pas une question mais une réponse. C’est vrai qu’une bagarre faisait du bien, et lui ferait sans doute aller mieux. C’était un moyen, comme l’alcool, de laisser de côté les tracas du quotidien. Bon sang, pourquoi la guerre a dû se terminer ?

    En plus, en y pensant un peu plus, si elle réussissait à tuer ce dragon, elle gagnerait de l’influence, chose nécessaire pour faire reconsidérer l’Empereur d’épouser une blondasse idiote qui n’était ni belle, ni intimidante et F A I B L E. N’importe quelle femme Altissienne aurait fait l’affaire, mais non.

    Cela laissait à réfléchir, à l’époque, même elle n’aurait pas foncé contre un monstre de cette taille tête baissée. Mais, si cette personne avait un plan, pourquoi pas ? On ne savait jamais après tout. Si cette chose à un point faible, si elle saigne, on peut la tuer.

    Regardant la personne qui lui avait fait cette proposition, il avait un physique qu’il ne méritait pas, ou plus. Il semblait vieux et en plus les vieux ça pue donc il devait avoir perdu sa valeur au combat malgré la grande épée qu’il possédait, et en plus……..

    ** Oh et puis zut ! ** pensa la rouquine.

    Pour peu qu’elle s’envole à dos de griffon pour s’enfuir, on pourrait dire qu’elle a abandonné l’Empereur, si c’était un faible de Caldissien ce serait passé, mais il restait un soupçon d’honneur chez Vesta qui ne tournait jamais le dos à un ennemi. Petit à petit, au fur et à mesure qu’elle réfléchissait, l’aspect politique des événements, des causes et des conséquences commençaient à la gagner.

    Pendant la guerre, elle ne faisait aucune discrimination entre ses hommes. Il fallait agir avec la même idée ici. C’était sûrement la pensée Caldissienne qui devait corrompre sa façon de raisonner. Foutus Caldissiens, toujours à cause d’eux les problèmes.

    “[...] mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm.  Très bien, c'est d'accord ! Voyons voir ce que vous valez. Je suis Vesta de la famille De Nyx. “ dit-elle en tendant la main à son interlocuteur. Acceptant ainsi la collusion.

    “  Donc, quel est le plan ? On prend mon griffon et on lui saute sur le dos où on y va de face ? “

    Elle se demandait si Cendre pouvait rentrer dans sa gueule et la tuer de l'intérieur. Une idée amusante, qui plus est.





    Résumé :

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    Klaus
    Et
    Donjons, Dragon & Sauve qui peut.
    Mars 1002
    Tout
    Yggdrasil

    Il l’avait senti dès les premiers instants après son réveil que cette journée allait inexorablement être de la merde. Cela faisait quelques semaines maintenant qu’une annonce avait préparé les habitants d’yggdrasil à une annonce des deux seuls régents de tout Elysia. De sa position d’Émissaire, il n’a eu le droit à aucune information en exclu, ce qui était normal en soit et l’intéressé n’en avait qu’à faire.

    Après tout, le spoil n’avait rien d’intéressant qu’importe le contexte. Si bien qu’il avait lui aussi fait le déplacement jusqu’à la Ville-Haute, il n’avait pas tenté de batailler une seule seconde pour s’approcher de la scène pouvant très bien l’observer du fond grâce à sa taille de grande perche. Adossé contre un mur, il ne manque rien à la scène que cela soit l’entrée des deux royaux en compagnie des deux généraux & ambassadeurs ainsi que quelques corps d’armée.

    Dont Basmath, qui grâce à ses prouesses a eu l’occasion de passer en grade. S’il la croisait juste après le discours, il ne manquerait pas de la féliciter chaleureusement. Il se reconcentra aussitôt sur les régents, l’une très élégante, sûre d’elle et bonne oratrice, l’Impératrice de la Nation de Caldissia qui devait… Marier à l'autre, son homologue altissien. Ce n’était guère la nouvelle la plus joyeuse, elle était même effroyable. Ce n’était que des enfants, et ils venaient en plus de lié leur destin dans ce défi qui n’allait apporter que davantage de pression pour leur pauvre âge.

    Ils ne devraient pas à faire ça, ni l’une ni l’autre. Ils devraient eux aussi devoir profiter de leur propre jeunesse, mais malheureusement vivre dans un monde où l’individu ayant le plus prestigieux sang bleu des bleus, ce mariage ne restait pas moins politique. Camélia en était très clairement la plus grosse perdante de deux, en plus d’avoir un fiancé médiocre et accompagné d’une nation tout aussi misérable.

    Enfin, d’un point de vue objectif . La situation de royaume altissienn est quelque peu chaotique puisque personne n’était bien enjoué d’endosser la couronne, Gaston Ier était un perdant jusqu’au bout. Il pourrait presque le plaindre honnêtement, mais là dans l’heure actuelle, il est plus en train de se retenir de toutes ses forces d’exploser de rire face à son manque de qualité oratoire.

    Mais la présence de deux grosses pointures de la noblesse altisienne non loin de lui, n’apprécieraient guère. Alors il se tait et met sa main sur sa bouche en espérant faire passer ça discrètement. Et très vite, son rictus disparut aussitôt à l’annonce des « Sentinelles ». Il a été complétement abasourdi, c’était de loin la pire décision & la plus hypocrite qui soit, et ce, sur tous les tableaux.

    Donner des armes à un peuple opprimé, loin d’être docile en particulier avec les récents d’événements que cela soit l’activité des éclaireurs qui ont naturellement amené à de nombreuses perquisitions dans le quartier éossien quelques jours après les attentats de la Ville-Haute. Peut-être pensaient-ils pouvoir mieux les contrôler de cette façon, encore, faudrait-il que des éossiens se dévouent ouvertement a s’engager dans l’armée. Quelle plaisanterie.

    Il s’apprêtait à rentrer, imaginant déjà les retombées d’une telle décision dans sa vie qui avait repris une certaine stabilité depuis son retour de Caldissia et ses rendez-vous semi-hebdomadaire chez sa thérapeute. Soudain, sans crier garde, la terre se mit à trembler à la plus grande surprise du Caldissien qui dut même planter ses griffes de bébête dans la pierre marbrée du bâtiment derrière lui pour maintenir sa position.

    Les sens en alerte le magimorphe balaie la place du regard, la secousse est passé et aucun signe de fissure du sol est apparente, alors pourquoi cette odeur de brûlé ?


    - « REGARDEZ TOUS, LÀ-HAUT ! »

    ne voix apeurée se faisait entendre plus forte que toutes les autres, rependant la terreur parmi l’assemblée, des cris, des exclamation et aussi des sanglots (déjà) se font entendre. Klaus quant à lui, écarquille les yeux à la figure draconique qui se déplace aisément dans le ciel malgré sa corpulence qui est définitivement bien trop imposante pour que cela soit un magimorphe.

    Il se questionnait, les dragons avaient bel et bien disparus et ceux depuis des siècles, comment se pouvait-il qu’UN puisse COMME de par hasard surgir de nulle part ? Comme si les éclaireurs pouvaient en être à l’origine... Ça serait de la folie n’est-ce pas ? Non, sans rire, cela serait monstrueux. C’est à ce même instant qu’une femme rousse en plein rôle-playing de sorcière des contes d’enfant apparaît à la suite d’un son d’ouverture de porte. Visiblement atteinte d’un diagnostic mental tout aussi négatif que le sien.

    Porte en fer-blanc, que le basané se prend en pleine poire ne manquant pas d’insulter la ravagée qui venait de passer de plusieurs termes peu élogieux. En-tout-cas, il ne manque pas de s’y engouffrer sans oublier de traîner de force les deux nobles altissiens de tout à l’heure d’avantage par pitié que par esprit de dévotion d’être humain à être humain.

    Et il y reste un bon moment, trouvant une fenêtre au premier étage. Il observait la succession d’événements en contrebas, analysant le dragon, il sait volé, check, il sait cracher du feu, check, il est furax check, il semble par contre ne pas être très intelligent, ce qui était le plus important. En outre, les deux armées étaient également déployé prêtant assistance aux civils encore présent sur la place et d’autre plus ou moins touché par les flammes.

    Les deux généraux les menaient d’une seule voix, ce qui était très beau à voir, il fallait l’admettre. Après tout, ils allaient dans pas si longtemps que ça se mélanger pour de bon. Le caldissien fit volte-face empruntant les escaliers qui le mèneraient à l’extérieur, il pensait être à même de pouvoir éviter de finir carboniser et puis, l’idée de taillader un dragon l’excitait quelque peu.

    Le Hall était également un peu plus rempli, d’individus en tout genre. Il croisa le regard de l’un deux affichant une mine réconfortante, il saisit la poignée et sortit sans attendre. Fonçant directement vers les côtes du dragon sans vraiment avoir de plan, hormis celui de ne pas mourir. Dans sa course, il jeta un bref coup d’œil sur quoi ou plutôt qui avait l’attention du dragon, il put définir la carrure d'un homme, qu'il connaissait bien, même trèèès bien. Homme en question qui se faisait littéralement carbonisé par un jet de flamme assez puissant.

    C’est évidemment un sourire qui se dessina aussitôt sur le visage du basané, inclinant légèrement la tête vers le gardien pour ce geste qui rendit sa journée d’un coup bien plus appréciable. Quelques secondes, à peine, il y est, vue sur les côtes du dragon. Avant-bras transformé, toute griffe sortie. Et se lançant à cœur joie dans son plus grand savoir-faire, la taillade de proie.


    Résumé pour les nuls :

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    Fair Warning: on est toujours dans la lancée de Kardia

    Quelques secondes, toute l'éternité qu'il semblait avoir vécu n'a vraiment duré que ça. Le monde qui s'est figé avant que tout ne reprenne son cours de la façon la plus brutale possible. Toute la situation surgit tellement de nulle part, un dragon et maintenant, la moitié de lui qu'il a perdu il y a deux ans déjà. Luna qu'est juste devant lui, il peut la voir, il a pu la toucher, c'est bien elle. Ou alors c'est le fantôme le plus tangible qu'il ait jamais croisé. Dante n'avait absolument aucune idée à quoi s'attendre ou penser...Mais clairement pas à ça.

    Tout qui se termine abruptement, Luna qui se met à crier, à le vouvoyer à le rejeter sans même avoir chercher à voir qui était devant elle. Ca a réussi à le prendre au dépourvu et à ce que sa jumelle ne lui échappe.

    Lu-

    [Berserk - Behelit]

    Par réflexe, il tends sa main vers elle, comme pour essayer de la rattraper maladroitement. Il s'apprêtait à bouger mais c'était sans compter sur...la scène, qui se joue devant lui. Luna, sa jumelle, qui, quand ils étaient petit, se battait contre tous ceux qui s'en prenait à lui, qui prenait sur elle, qui a dompté des bêtes, qui n'a jamais baissé la tête devant l'autorité, qui n'a jamais reculé. Celle pour qui il a passé 9 ans dans les pires conditions pour enfin être à sa hauteur.

    Luna...?

    Il y a une fille dans la pièce devant lui. Complètement hystérique, à se trainer sur ses quatres pattes, gratter partout pour une sortie, à pleuer et crier dans une panique complète. Luna piégeait les animaux, elle a vu des bêtes apeurées comme ça. Mais elle savait quoi faire, comment les calmer et en prendre soin. Elle savait s'y faire avec ceux qui ont désespérement besoin d'aide.  Dante lui, il était surtout un peu là à côté, à faire ce qu'on lui disait. Et là maintenant, la fille devant lui, on dirait pas mal l'un d'eux.

    Mais c'est pas un animal.
    C'est Luna.

    Et Dante lui, il est surtout un peu là à côté, mais plus personne pour lui dire quoi faire.

    Il a fait face à des tas de soldats, des tas de monstres et aurait dû mourir un paquet de fois. Mais c'est qu'à cet instant, qu'il sait rien faire d'autre, qu'être juste...planté là, bouche bée, un frisson dans le dos, une sensation désagréable à gorge et un mélange amer d'impuissance et de confusion. Il se redresse sur ses deux jambes. Il est debout à nouveau, à s'approcher lentement, à juste observer sa soeur se mettre en position foetale à murmurer des trucs qui font pas de sens.


    Et puis une voix venue d'en haut qui vient le ramener sur terre. Dante relève la tête vers, un magimorphe qui descends du ciel? Et le sol qui se transforme sous leurs pieds pour devenir une muraille improvisée juste entre eux et le dragon dehors. Le dragon? Oh, vrai, il y a un dragon dehors. C'était la gifle métaphorique dont le gris avait besoin là tout de suite. Pas penser plus loin, mettre Luna en sûreté.

    Sans dire un mot, Dante va vers sa soeur et, après une longe seconde d'hésitation, glisse ses mains sous elle pour la porter dans ses bras. Maintenant la sortie, vite. Attends non, le magimorphe. Sa tête se tourne vers ce dernier.

    Tu peux marcher ma poule?

    Il commence à faire quelques pas devant lui, en essayant de ne pas confronter son regard à celui de sa soeur.

    On se bouge, je te porte ou on y va?

    Dans tous les cas, il quittera pas le bâtiment seul.


    Résumé de la flemme :

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    Bon, je ne sais pas à quoi je m’attendais en m’adressant à cette énergumène un peu tarée. Honte à moi d’avoir pensé que la compréhension aurait pu être de mise avec une autre personne folle. Car bon, je ne crois pas qu’un soldat ordinaire serait chaud de s’approcher « juste pour regarder et prendre des notes ». Bon, après, c’est tant pis pour elle, si elle veut passer à côté d’une belle occasion. Peut-être aurais-je du me mêler de mes fesses, oui, ça m’aurait fait gagner du temps, visiblement.

    Je cligne des yeux en regardant la rouge se mettre à réfléchir à voix haute et… ah, non, elle vient de perdre mon attention au deuxième « m ». J’hausse les épaules et reprend ma marche en direction du dragon sans attendre que la Madame sorte de sa profonde réflexion. Moi aussi, mon temps est précieux. Après quelques pas, j’entends l’autre cesser sa petite comédie et se présenter en décidant d’ « aider ». Je cligne des yeux, hoche la tête et enchaine. Nyx, ce nom m’évoque vaguement quelque chose. Probablement que c’est ma mère qui en a parlé, un jour. Elle connait mieux les gens de l’armée que moi. Je ne suis pas si malpoli, donc je me présente à mon tour :

    « Helmut Edenweiss. Cardinal. »

    Quand à mon plan ? Ma foi, je veux m’approcher et regarder. Mais, pour ça, il faudrait d'abbord que le dragon soit à terre et un peu moins "vivace".

    « Il faut pouvoir garder ce dragon au sol. Ce sera fâcheux qu’il s’enfuie. »

    Je lève les yeux vers le ciel bleu, assombri par les fumées des incendies. Pas d’humidité ou de lourdeur en vue, malheureusement.

    « Si je pouvais utiliser ma foudre… Pour ça, il me faudrait de l’eau et un conducteur. En grande quantité. De l’argent ou du cuivre de préférence. Vous auriez ça, dans votre attirail ? Votre Griffon peut porter quelques litres ? »

    Tout en parlant, je continue d’absorber des feux pour agrandir mes barrières. En dehors de l’utilité conductrice de l’eau, nous allons en avoir besoin à un moment pour calmer les incendies. L’air ne cesse de s’assécher et au bout d’un moment, je ne pourrais pas tout absorber en une seule grosse flamme isolée. Par ailleurs, les mouvements de foules m’empêchent de tout maitriser comme je le voudrais. Le dragon ne montre pas ses points faibles, les attaques ne lui font pas grand effet, à part le ralentir. Ce qui est déjà un début. Chacun de ses souffles brulants blesse (voire tue) plusieurs personnes, dont des soldats qui auraient pu se rendre utiles. Je ne peux pas absorber ces gerbes de feu. Pas seul, en tout cas. Ce serait bien que les généraux se bougent un peu les fesses pour coordonner leurs soldats. Si j’avais de plus grands espaces alors…

    Après un moment de chaos, les généraux finissent enfin par agir et à s’organiser.

    « Ils ont pris leur temps, ces deux-là. »

    Marmonnais-je pour moi-même, avec une mauvaise foi absolue, suffisamment fort pour que mon accompagnatrice m’entende quand même. Y étaient en train de prendre l'apéro ou quoi ?! Les ordres fusent enfin et je décide de faire un petit détour pour m’informer de ce qu’ils planifient et me coordonner avec eux. Les groupes de soldats se rassemblent et la place commence doucement se réordonner, les mages d’un côté, les militaires d’un autre et les individus et montures volantes en un autre endroit. Les espaces s’agrandissent et je peux finalement étendre ma barrière entre nous et le dragon, de plus en plus large, et dans un endroit qui ne risque plus d’enfumer ou d’incinérer la place. Je m’adresse à un groupe de mages.

    « Ceux qui peuvent, continuez de rassembler et de contrôler les feux. Tous les éléments sont bons pour renforcer la barrière. Plus nous en auront, mieux la barrière tiendra et pourra peut-être absorber les attaques du dragon. »

    Je regarde les différents mages qui s’affairent. La magie de feu et la magie de vent se rendront particulièrement utiles. Je peux relâcher quelques instant mon intention sur mes flammes, maintenant que d’avantage de personnes s’y attèlent.

    « Il nous faut absolument de l’eau ! Nous ne pourrons plus contrôler les feux si l’air s’assèche trop ! »

    C’est là que le général caldissien parle de trouver un eossien pour en savoir plus sur l’apparition de ce dragon, et mon intérêt est enfin piqué. Mais, en même temps, quel eossien daignerait aider des généraux ou même des militaires ? Il me semble que les natifs seraient surement plus heureux de nous voir crever ici. Maintenant que j’y pense, également… le général de Caldissia pourrait se rendre utile, pour une fois. N’est-il pas une flaque d’eau, à la base ? Je m’avance plus près des généraux, espérant leur parler de mon histoire d’éclairs sur la tête du gros lézard, mais voila que le monstre grogne de manière caractéristique.

    Je m’arrête immédiatement d’avancer et opère un demi-tour, à temps pour voir une trombe de flammes s’abattre sur un groupe et j'étais heureusement assez loin… contrairement à Venomania qui prend l’attaque de plein fouet. Ah… je vais finalement savoir si la nymphe d’eau s’évapore au contact des flammes… Ou pas, il me semble qu’elle brule mais… D’ordinaire, une telle attaque aurait dû tuer le général aux longs cheveux. Quelque chose a renforcé sa constitution, j’ai senti un déchainement magique qui lui a visiblement permis d’échapper à la mort. Il tombe à terre et Enodril accoure immédiatement auprès de lui.

    …Bon…
    J’imagine qu’ils n’ont pas d’eau à  partager, alors…

    Ce n’est pas le moment de demander à Venomania s’il peut asperger le dragon. Par tous les noms d’Oros… c’est bien ma veine. Enfin. Je vais quand même faire part de mon plan à Enodril, vu que lui est encore en vie (pour le moment), sans avoir conscience que j’arrive dans un timing absolument catastrophique.

    « Général. J—  »

    Ah. Mais le voila changé en chien puis parti. Je n’ai rien compris mais le vent a rarement soufflé aussi fort sur mon visage. Il ne sait pas qu’un soldat à terre est un soldat mort… ? C’est le cycle naturel du champ de bataille, général ou… Non… Est-ce qu’il agit comme ça car… ah… car ils sont potes ? Bah dis-donc, c’est super pour eux mais voila, on se retrouve sans généraux. ENCORE. Je souffle du nez et quelques militaires se retrouvent quelque peu perdus également, sans consignes.

    « Euh... quelqu'un est censé prendre le relais ?!  »

    Je commence à être sérieusement exaspéré par tout ce bordel. Mon regard se porte vers Nyx. Est-elle assez gradée pour assumer un tel rôle ? Je n'en sais rien. Mais bon, nous ne sommes plus à un irresponsable près.

    Résumé :

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    Helmut se fout de ton avis et méprise ton existence en #333399

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    La tâche n'est pas aisée, mais je me contente du strict minimum pour ne pas m'épuiser d'un seul coup. C'est que mes réserves ne sont pas illimitées et que je me doute que j'aurais besoin de conserver un peu d'énergie pour la suite. J'ose à peine imaginer le nombre de blessés que nous retrouverons à la fin. Enfin, si nous survivons même, à ce stade. On verra bien. Nous pleurnicherons au moment de mourir, ça évitera de perdre du temps.
    Dans un souffle, je finis par expirer quand j'arrive à un niveau où j'estime que le brûlé survivra sans trop de... Enfin. Disons qu'il ne va pas mourir. Il est sûr et certain qu'il repartira avec des cicatrices, mais je ne peux pas diminuer ce risque sans craindre de finir à plat dans la seconde.  Je me sens déjà plus lourd et moins vif, moins énergique. Face à la question du gobelin, toutefois, je n'ai pas grand chose à dire.

    « Je vais voir. Et... Le ramener à ses parents, j'imagine. »

    Je désigne l 'adolescent d'un mouvement de la tête. Même si il a émis le souhait d'être utile, il sera bien mieux qu'il aille se mettre à l'abri. Peu importe qui il est, dans le fond : comme le reste des civils qui s'enfuient à présent, c'est une victime à éviter. Parlant de ça, je ne lui ai jamais demandé quelque chose : je me tourne vers lui d'un air perplexe.

    « Qu'est-ce que c'est, ton nom, d'ailleurs ? »

    Ce sera toujours mieux de l'appeler « gamin ». Enfin. Je sais que les enfants n'aiment pas ça. Toutefois, je crois que son attention est captée ailleurs. Sur le qui-vive, je suis son regard comme pour me tenir prêt à riposter en cas de besoin ; toutefois, ce sont mes yeux qui s'ouvrent en grand lorsque je finis par reconnaître la silhouette qui s'est approchée de nous à toute allure.
    … Enodril ?
    J'aurais dû m'attendre à ce qu'il soit dans les environs, et à vrai dire j'avais cherché son visage dans la foule sans savoir moi-même si j'espérais l'y trouver ou non, mais je suis proprement déconcerté lorsque je vois le grand chien s'arrêter devant nous, un corps sur le dos. Immobilisé pour une raison que je ne saisis pas, je l'observe reprendre forme humaine et déposer ce qu'il tient sans bouger au début. C'est étrange, de le revoir après tous ces mois, étonnamment. Ça me perturbe un peu. Pourquoi ?
    Ce n'est toutefois que lorsqu'il reprend la parole que je sors de mes pensées, l'odeur de chaire brûlée remontant à mes narines comme un un rappel macabre de la réalité. Mon regard quitte le sien (j'ignorais qu'il était fixé) pour s'abaisser vers le corps blessé qu'il m'a emmené. Je le reconnais quasiment immédiatement. Difficile d'oublier.
    … Le général caldissien ?! Il m'a ramené De Venomania à soigner ?! Un de ceux qui s'est fait une joie d'emmener Erys à l'échafaud ?!

    Je grince des dents. Je n'ai pas oublié, loin de là. Et je me rappelle bien de notre altercation ce jour-là, comme le reste de cette journée qui me laissera à jamais un goût amer en bouche. Une houle de sentiments amers et désagréables me remontent dans la poitrine lorsque les images me reviennent. Ma cage thoracique se comprime. Il est abîmé, il est vrai. Franchement. Assez pour que je comprenne le sens de la demande qu'Enodril m'adresse en m'implorant ainsi.
    Mon regard se relève vers le sien, tiraillé et orageux d'amertume. Il sait qu'il m'en demande trop. Que j'aurais toutes les raisons du monde de refuser et de le laisser gésir là. Est-ce que j'en serais satisfait... ?
    … Non. Absolument pas. Et vous le savez, n'est-ce pas ?
    Je ne peux pas mentir, même à moi-même. Je ne peux pas simuler qu'il n'y a pas quelque chose dans mon corps qui me donne la nausée à l'idée de laisser quelqu'un mourir sans rien faire. Mes lèvres se pincent comme si j'avais mordu dans un citron. Rien que là, la culpabilité de ne pas agir tout de suite m'étreint la gorge. Il y a aussi un peu de frustration et d'agacement à ce qu'il me mette devant ce choix là, maintenant, alors que je n'ai pas la possibilité de l'éviter.

    « Tenez-le. Ça ne va pas être agréable. »

    Mon regard se dévie pour éviter le sien. Je n'ai pas envie qu'il me voit plus pathétique que je ne le suis déjà. Au moins, il sera occupé à tenir le caldissien, car si leur souhait est qu'il soit de nouveau opérationnel, je ne peux pas y aller en douceur. Forcer un soin aussi fort rapidement ne peut que être douloureux, et la force d'Enodril permettra au moins d'éviter les... Conséquences, disons. De mon côté, toutefois, un problème subsiste. Je risque de manquer d'énergie très rapidement, sauf si...

    « ... Est-ce que je peux me servir un peu de ta magie ? Ça ne te fera rien, hormis te fatiguer légèrement. »

    J'ai tourné ma tête vers l'adolescent. Clairement, ce n'est pas ce qu'il y a de plus éthique, mais... Il y a de fortes chances que je tourne de l'oeil avant d'arriver à un résultat satisfaisant, autrement.

    Résumé pour les flemmards :


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Il n'y a pas pire sentiment que d'être impuissant dans une situation aussi grave. Pourtant Soren sait qu'il n'a aucune compétence utile qui pourrait les aider à l'heure actuelle. Être bon élève ne peut malheureusement pas lui apprendre à sauver des vies comme le moine sait si bien le fait. Et le petit blond au long nez n'a pas tort quand il lui dit qu'il ne peut que s'abriter pour pouvoir au moins ne plus être en danger. Il suppose que le Aëden dont l'étranger parle n'est autre que l'adolescent poilu qui les a transporté ici. Tous ces gens, même s'il ignore tout à fait qui ils sont, n'ont pas l'air d'être méchants, au moins. Il a une drôle d'impression : celle d'être en sécurité, ironiquement.
    Mes parents ?.. Où sont mes... Papa... Où est mon papa ?
    Il ne sait pas. Ce manque d'informations lui comprime la poitrine et lui donne envie de pleurer depuis tout à l'heure, mais il se retient. Faust doit probablement en plus se demander la même chose de son côté. Et encore, si l'Ambassadeur sait se battre et est habitué aux confrontations, même avec des bêtes aussi grosses, Soren n'a rien qui lui permet de se défendre. Il est livré à lui-même sur ce terrain hostile, seulement soutenu par des inconnus qu'il a eu de la chance de croiser. Plutôt même la chance que le mage aux cheveux en pics soit intervenu au bon moment pour le sauver et le sortir d'une situation délicate où il aurait pu y passer. Mage qui est même prêt, comme il le dit au nain, à le ramener auprès de sa famille. Les yeux de Soren se posent sur lui avec étonnement, ému mais gêné qu'on se préoccupe ainsi de lui au point de faire en sorte qu'il retrouve son père. Au moment d'ailleurs où on lui demande son prénom et qu'il est sur le point de répondre, il est interrompu par l'arrivée d'un chien qu'il reconnaît bien.
    Parrain !
    Il est soulagé de savoir ce dernier en vie, au moins ; il saura peut-être éventuellement où se trouve Faust. L'Enodril échange un regard avec le bleu, comme s'il était soulagé également de le savoir ici, avant de reporter très vite son attention sur le moine. Le militaire amène ce que Soren reconnaît comme son collègue Caldissien, Venomania. Son parrain lui en avait parlé un coup comme quelqu'un avec qui il s'entend bien et qui l'avait un peu fait changé sa perception des habitants du désert. Le Donovan a d'ailleurs l'étrange impression que son parrain et le mage blanc se connaissent. N'osant pas intervenir ni bouger, Soren observe Samaël tenir fermement la nymphe d'eau pendant que le magimorphe adulte applique sa magie de soin. Et ça n'a pas l'air d'être une partie de plaisir pour le blessé mais heureusement la force d'animorphe appliquée sur lui est assez résistante pour ne pas qu'il fasse des mouvements trop brusques. Fasciné par la magie dont l'aîné fait preuve sur les brûlures, il reste un instant à contempler cette lueur qui s'échappe de ses paumes, avant d'être rappelé à la réalité par le concerné qui demande tout à coup son aide. Stupéfait sur le moment, le cadet reste muet mais hoche de la tête sans hésiter et se rapproche de son sauveur, à l'écoute de ses directive et prêt à lui fournir le support dont il a besoin.
    Si je peux être utile... Je ferai de mon mieux.
    Cela lui permet au moins de se concentrer sur quelque chose plutôt de laisser sa honte et sa panique prendre le dessus. Alors le jeune garçon se ressaisit et regarde avec étonnement sa magie s'évaporer légèrement pour alimenter celle du guérisseur. C'est faible, mais il sent également son énergie être progressivement drainée. Quelque part, cela le rassure. On peut se servir de lui. Il peut apporter quelque chose. Après être resté dans le silence, il répond finalement à la question de tout à l'heure sur son identité.

    « S-Soren. M-Mon nom c'est Soren Donovan. »

    Il est normal après tout qu'on lui demande son nom, et Soren trouve que c'est plus poli de sa part de se présenter à ces personnes qui se sont occupées de lui. Le regard doré du Général Altissien passe d'ailleurs sur celui aux cheveux bleus. Le militaire esquisse un sourire doux avant de prendre la parole à son tour.

    « C'est mon filleul. »

    Le hasard, parfois, fait bien les choses et le plus jeune ne croit pas si bien penser. Mais il est content que son parrain soit là, au moins, à défaut de son père. C'est un visage familier en qui il a confiance et qu'il sait fort et courageux. Avec lui, il veut se dire que tout ira bien. Et qu'il pourra revoir Faust.

    « Mon papa... Tu sais où est-ce qu'il est ? »

    Tout à l'heure, ils étaient côte-à-côte, sur la scène. Ils se sont peut-être croisés avant de se séparer. Soren espère que son géniteur ne se fait pas trop de mouron pour lui, mais il se rend compte que ce serait bizarre qu'il ne s'inquiète pas pour lui. Il ne veut juste pas lui causer de problème par sa présence à Yggdrasil.

    « Je t'emmènerai le voir, puis je te mettrai en sécurité. »

    Samaël, heureusement, lui envoie une expression tendre et rassurante pour qu'il n'ait plus peur. Et l'adolescent veut y croire. Il n'a pas d'autres choix.

    Résumé :

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    Une question taraudait l’automate Cendrée des forêts d’Altissia … Est-ce qu’elle pouvait briser le cou de quelqu’un sans bouger ? Si elle le pouvait, cela serait le meilleur moment pour s'éveiller à ce pouvoir.

    Elle regrettait, elle regrettait tout, si cela pouvait la sortir de cette situation, elle se prosternait devant quiconque étant Altissien, il ne faut pas déconner. Cendrée était très excitée à l’idée de découvrir une nouvelle ville, mais elle pensait qu’elle allait l’envahir ! Pas assister au cauchemar de tout soldat se respectant !

    un marriage, un, putain, de, marriage. Et avec votre nuit de noce vous voulez un bouquet des organes de vos soldats morts durant votre guerre bande de fils de pute ?! L’automate n’y avait pas cru lorsque la situation lui avait été racontée par sa nouvelle maîtresse, mais c’était encore plus enrageant de le voir en direct ! D’autant plus qu’à la différence de Vesta, Cendrée avait décidé d’assister au discours parmi la foule.

    Qu’elle ne voit pas plus d’indignation lui donnait envie de commettre un massacre, ici et maintenant. De grimper sur cette putain d’estrade et de jeter cette pimbêche au nom de fleur du haut d’une tour. Sa rage devait être plus que visible, principalement car la projection de son âme sur le côté de son visage, contrairement à son corps, n’avait pas les restrictions d’une poupée de porcelaine, et pouvait donc se déformer sous l’émotion.

    Et il en était devenu irreconnaissable.

    La servante ne resta pas longtemps dans la foule, nan, sinon, elle en viendrait aux mains. Elle avait besoin de décompresser, de se laisser aller à un hobby pour ne pas tomber dans l’envie de briser de l’ennemi … Qui ne seront plus des envahisseurs, mais part de l’empire ? Est-ce que cela sera toujours l’empire ? Ce genre d’alliance … C’est un aveu de défaite. L’héritier était une serpillère face à la pétasse Caldissienne, Cendrée n’était pas particulièrement futée, mais elle savait ce que cela laissait croire, que dans cette alliance ce seront les Caldissiens qui en tireront le plus.

    Avant que Cendrée n’arrive à trouver un refuge, la catastrophe. Ou plutôt, un miracle, aux vues de ses pensées sur cette maudite union. Un dragon, un énorme dragon ! Pas qu’il était obèse, mais il était GROS. Hehehe, c’était bien fait pour ces traitres ! Elle ne croyait pas au divin, mais peut-être que maintenant elle écoutera plus attentivement lorsque sa maîtresse en parlera.

    Tiens, vu que le sujet de Vesta est sur la table, que faire ?! Elle devait la rejoindre, et en cas d’urgence, elle lui a dit de la rejoindre à l’enclos à gryphon ! La poupée n’allait donc pas perdre de temps et s’y rendre, non sans ricaner.

    Spoiler :

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    Event n°3


    Le Gardien


    Ça ne fait aucun sens.
    Les sourcils froncés, le regard dur, Aliès ne comprend pas. Dehors, le chaos a pris place et dévaste tout sur son passage : la bête s'agite et rugit, gronde et dégueule des nuages de flammes sur ceux qui ont le malheur de s'approcher de trop près. Celui qui aurait dû être leur protecteur, celui qui aurait dû se tenir à leurs côtés et conserver sa flamme pour réchauffer les cœurs n'était qu'un vulgaire monstre, comme une caricature infamante. N'était-il pas supposé être charitable et bienveillant ? Où était-elle, cette légende pour laquelle iel avait fait moult prières ?
    Les dignitaires sont cachés, les civils fuient. Au loin, l'animorphe peut observer un semblant d'organisation malgré la débandade, pour aider au moins la population à courir. Certains courageux détournent l'attention de la créature, par des moyens toujours plus originaux : des masses, des cris, des caquètements de poule. Peu importe, en soi, Aliès y voit la même chose : des sacrifices. Des tentatives désespérées, des sauts dans le vide emplis de courage et d'abnégation. L'ancien moine expire. Iel se rappelle d'un vieux texte, quelque peu cryptique, qu'iel avait répété plus d'une fois.
    « Et lorsque le Gardien lèvera la tête, alors Yggdrasil brillera et ses racines s'illumineront. »

    Quel sens y avait-il à cette légende, maintenant ?

    –––

    La bête se débat et se secoue violemment. Elle ne tolère pas ces puces qui s'attaquent à ses écailles et qui pullulent bien trop pour qu'elle les chasse d'un coup net. Furieuse, elle claque des ailes pour se débarrasser des gêneurs, son regard rubis brillant de colère. Sa gueule découvre ses crocs. Ses yeux suivent les masses, s'arrête vers le groupe prêt à se réfugier vers le centre de commandement.
    Elle tourne tout son corps vers la foule s'enfuyant, le feu commençant à se former sous sa gueule ; elle a une cible parfaite.

    La foudre tombe d'un coup net, transperce le flan de la bête. L'orage gronde. Le ciel s'obscurcit, soudainement, se brouille de nuages gris. Le cri de douleur du dragon résonne jusqu'aux murs d'Yggdrasil. Le monstre recule, touché. Les écailles de pierre touchées s'effritent un peu, laisse transparaître une chair plus souple. Agité, son regard bouge de droite à gauche à la recherche d'une cause : un nouvel éclair tonne devant lui. Il les remarque enfin.

    « Retourne d'où tu viens, gargouille de pacotille ! »

    Ils sont sur les toits. Les yeux reptiliens de la bête se portent sur la silhouette qui le toise d'une expression hautaine et méprisante, des étincelles crépitant encore dans sa main. Aliès serre du poing, comme pour ignorer la douleur de ses doigts noircis par sa propre magie. Dans les rues, de multiples figures se déversent dans les rues, grossissant les rangs des troupes qui commençaient jusqu'alors à se faire maigres. Des éclaireurs par dizaines, juste à côté des soldats. Nombre d'entre eux n'osent plus bouger, tournent la tête avec incompréhension, cherchent des réponses du regard. Frustré, Aliès claque de la langue, sa tête se tournant vers les plus gradés pour les pousser à agir.

    « Qu'est-ce que vous attendez ?! Vous réfléchirez après ! »

    L'orage gronde encore. Le ciel s'est noirci : et, comme pour l'accompagner, la pluie se met à tomber avec fracas. Le dragon grogne, comme conscient du nombre grandissant d'insectes à ses pieds ; ses griffes s'enfoncent dans les dalles avec frustration.

    Spoiler :


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      Il s’est passé un million de choses dans les quelques minutes entre la lancée de la massue de Basmath et le moment présent. Certains venaient en aide aux blessés, d’autres aidaient à essayer d’endommager le gardien, d’autres tentaient de l’apporter ailleurs. Le temps semblait bouger au ralenti. Les personnes que la soldate avaient sauvées lui passent à côté, la remerciant. Elle leur fait un petit sourire, reposant son regard rouge sang immédiatement sur la bête. Comment faire pour l’arrêter ? Rien ne semblait fonctionner. Même si son coup avait eu l’effet voulu d’attirer l’attention du dragon… Il restait que ce n’était qu’un coup.

      Avant même que la jeune femme ne pu penser à faire autre chose, son regard tombe sur Conan, plus loin. Qui protège une jeune femme aux cheveux aussi blanc que lui, avant de disparaitre dans un autre bâtiment. L’envie d’aller l’aider était extrêmement forte, mais… Elle savait qu’il pouvait se débrouiller. Même si… Non, Basmath, concentre-toi.

      Le dragon continuait ses ravages et Basmath, elle, aidait d’autres civils à s’échapper pendant qu’il était occupé. C’était surtout ça, pour elle, qui était important. Elle gardait un oeil sur le gardien, mais fut prise d’un énorme sursaut quand un bruit énorme, suivi d’un grand rugissement, survint très proche d’elle. Ou en fait, c’est ce qu’elle croyait. Semblerait que son ouïe plus fine qu’à l’origine lui joue des tours encore. Bref, le dragon était blessé, finalement, mais par qui ?!

      Un éclair s’abat devant le dragon et la louve-garou suit, du regard, le même trajet que la bête, pour voir qui en était la cause.

      Les Éclaireurs.

      Honnêtement, Basmath s’en fout. Elle était simplement contente de voir des renforts. Est-ce que les éclairs étaient la clé ? Basmath pose les yeux sur la plaie du dragon. C’est le temps d’attaquer. Mais il est où, Génral De Venomania ?! Ah et puis merde, tandis qu’il n’est pas là, Basmath prend les commandes. Elle n’allait pas laisser tous ces soldats sans queue ni tête.

        « VOUS L’AVEZ ENTENDU!! ON CONTINUE, ON ATTAQUE LE DRAGON, ON PROTÈGE LES CIVILS!!! LES MAGES, ESSAYEZ PLUS DE FOUDRE, ÇA SEMBLE FONCTIONNER. »


      Ah et la pluie qui se met à tomber, c’était presque théâtrale comme moment, tout ça. Basmath se foutait d’où les renforts venaient. Tout ce qu’elle voulait, c’était d’arrêter cette bête de n’importe quel moyen…. N’importe quel moyen, s’il le fallait, elle le ferait. Sa transformation en loup-garou, mais seulement… En dernier recours.

      Pour l’instant, ses soldats avaient besoin d’elle. La soldate lève la tête, vers Yggdrasil, priant du fond de son coeur de lui donner un signe, quelqu'il soit, comme la dernière fois. Est-ce que c'était la chance ? Probablement. Tout ce qu'elle voulait, c'était le moins de blessés et de morts possibles.

      La rouge et blanche se met à courir directement vers le dragon, ramassant son énorme massue en même temps, se mêlant à la baston qui recommençait.



    Résumé :

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      …………Un dragon, huh ? Qui l’aurait cru. Et l’est gros celui-là, woah. Ayako n’aurait pas aimé être dans ceux qui se battaient. Plutôt qu’eux meurt qu’elle, voyez. C’était un peu en dehors de ce qu’elle était capable de faire, hein. Faut connaître ses limites!

      Ayako avait assisté a tout le tralala plus tôt, mais honnêtement, n’avait rien retenu. Un mariage, des Sentinelles, blablabla des trucs ennuyants. Mais quand le sol s’était mis à trembler et qu’un énorme dragon est apparu de nul part, là, ça commençait à devenir intéressant. Ayako avait fait ce qu’elle avait perfectionné au cours de sa vie: profiter d’une situation pour la tourner en profit. Ses hommes connaissaient la chanson, surtout après le brasier de la dernière fois. On ramasse les trucs qui ont l’air de valoir cher qu’on trouve, on les ramène à la base et on revend tout ça quand les cendres seront tombées.

      Alors Ayako, elle est relativement loin du dragon, confortablement accotée contre un mur, et elle regarde le tout. L’éclair la surprend, mais pas plus. Elle s’en fout, réellement. N’en a rien a faire des Éossiens ou des Caldissiens ou des Altissiens. Tout ce qui l’importe, c’est sa propre famille et sa gang à elle. C’est tout. Le reste peut brûler.

      Akako ne serait probablement pas d’accord, par contre.

      Bon, hein! On peut pas laisser les autres travailler pour soi-même, faut participer un peu. C’qui est plaisant, c’est que quand ça explose, c’est toujours à la Ville-Haute, là ou y’a plein de gens riches. Les bijoux, les sicams, plein de trucs qui valent cher, ça coule à flot. Alors Ayako se fait plaisir.

      Puis, elle ouvre une porte et…. Tombe nez à nez avec Conan. Ou pas nez à nez, mais plus nez à derrière de tête, comme il semblait parler à quelqu’un d’autre derrière lui. La criminelle pose son oeil valide sur la fille qu’il portait dans ses bras. Fille qui avait l’air traumatisée, ou quelque chose. L’avait sûrement sauvée du lézard.

        « Heh, j’vois que j’suis pas la seule à profiter d’la situation, hein Conan ? »


      Sourire mesquin, Ayako venait tout juste de remarquer ses vêtements. De le voir bien habillé comme ça, c’était euh……. Pas quelque chose qu’Ayako s’attendait à voir aujourd’hui. Encore moins qu’un dragon en pierres.

        « Luv, Peux tu m’dire c’que tu portes là?! T’as l’air con. »




    Résumé :

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    Le gardien
    avec tout le mondeuh


    Ça tourne, ça tourne. Le poulet est dans les vapes et le paysage se déforme autour de lui. Ce sont les consèquences de l’utilisation de sa magie au-delà de la limite autorisée par le contrat. Si ce n’était pour les décisions stupides de son invocateur, l’ancien magimorphe aurait pu faire beaucoup plus que s’agiter bêtement en n’offrant qu’une aide somme toute peu utile. Le petit refuge créé pour le duo ne tiendra pas bien longtemps. Au mieux, il leur fera gagner quelques instant s’il leur faut fuir en urgence. C’est justement ce que le type costaud entreprend de faire en prenant la plus jeune (ou du moins, celle qui a l’air plus jeune) dans ses bras. Thirésias réagit enfin lorsqu’il comprend (avec un peu de latence) que la « poule », c’est bien lui.

    « E-euh… »

    Il se retourne, forme un sourire confiant presque crédible et ignore le fait qu’à cette distance, le type a l’air un peu flou. Ce qui est, évidemment, fort inhabituel vu la vision parfaite de l’oiseau.

    « Ne perdez pas de temps à m’attendre. V-vous. »

    C’est alors qu’une autre personne s’ajoute au petit groupe. D’ici, Thirésias ne distingue que mal ses traits. A sa voix, la madame a l’air détendue (un peu trop pour la situation) et…

    « M—m’dame… l’est où votre œil ? C’l’dragon qui l’a pris ? »

    Ah, oui, voila une autre concrétisation de l’état affaibli de l’invocation. Cet étrange sensation de traverser un désagréable etat d’ébriété. Sa voix devient pâteuse et il parvient finalement à se lever pour se diriger vers le duo désormais devenu un trio.

    « Z’êtes.. amis ? »

    Puis, soudain, un éclair s’abat plus loin et une voix familière se fait entendre. Thirésias sursaute et caquette de toute ses forces, pris par surprise.

    « Ooooh ! Mais y sont venus finalement ! »

    Toujours titubant, le volatile se rattrape à l’épaule de la dame borgne en manquant de tomber et agite vaguement la main vers les éclaireurs. Puis il se tourne à nouveau vers les autres.

    « Z’en faites pas tout va bien maint’nant-- Oh il pleut. »

    Il regarde le monsieur constaud dont les traits du visage redeviennent un peu plus lisibles.

    « Mon copain là-haut y va v’nir me chercher donc… Je dois juste me reposer un peu. Après je retournerais à la bagarre ! »

    Peut-être que ce n’est pas une très très bonne idée en fait.

    Résumaie :

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    Event 3

    Naevy's ft. LE FEU



    L’elfe offrit un regard désespéré à son ami, mais sourit tout de même, heureux de constater qu’il s’en était sorti sans trop de difficulté. Il lui lança des flèches, non sans grogner, et l’observa faire appel à la magie. Pendant combien de temps pouvait-il faire ça sans risquer sa vie ? Naevy’s n’avait pas le temps de se reposer ni de se questionner, les vibrations allaient dans tous les sens, le feu se propageait, les cris provenaient de partout. Il appréciait cette situation, pour la simple et bonne raison que le karma pouvait enfin s’abattre sur ces envahisseurs, mais il fallait qu’il fasse aussi attention aux siens. Particulièrement à l’invocation qui ne semblait pas au meilleur de sa forme. Le violet n’y connaissait pas grand-chose en invocation, si ce n’est ce que tous les éossiens répétaient auparavant, que c’était contre-nature, contre l’Éos... Blah blah blah. Foutaises. Le grand observait la situation en contre-bas, se demandant ce qu’il pourrait faire pour envenimer la situation sans blesser les siens... Pas grand-chose. Il pesta sur les Généraux et leurs bien-pensances, maudissant intérieurement ces deux abrutis et pivota son visage vers Thirésias à l’instant où celui-ci se mit à hurler sur les passants en dessous d’eux. Il posa sa main sur son épaule, comme pour le retenir, mais ce ne fut pas suffisant face à l’oiseau qui n’en faisait qu’à sa tête.

    « Putain, Thiré ! Quel emmerdeur. »


    Pourquoi aider de parfaits inconnus ? Ils allaient les mettre en danger. L’éossien resta à sa position, décidant plutôt de couvrir ses arrières depuis les hauteurs. Le dragon était déchaîné, un véritable monstre... Loin des mythes et légendes de son enfance. Loin du Gardien qu’on lui avait promis. Une gerbe de feu ne manqua pas de mettre à terre plusieurs militaires, au loin. Tant pis pour eux. Le monstre continuait à gronder furieusement, faisant s’écrouler les cendres de bâtiments touchés par sa colère. Puis, cette fois-ci, ce ne fut pas le son de la gorge du Gardian qui retentit, mais bien un véritable éclair. La foudre s’abattu sur le destructeur avec une telle violence qu’un souffle balaya la place. La cape d’éclaireur de Naevy’s manqua de se détacher, mais il l’a retenu du mieux qu’il le pouvait. Ils sont là. Ils sont tous là. Aliès à leur tête. Telle une armée, ils avançaient, sans crainte, avec fierté et force. Il ne put s’empêcher de lever le poing en l’air, il banda son arc et visa le monstre... Une zone sensible... L’œil ? Il bougeait trop, mais il valait mieux tenter. Il choisit une flèche avec un embout différent, qui s’attacherait mieux, plus tranchant, puis il tira. Il manqua sa cible, mais à la place la flèche se logea dans une de ses narines. C’était mieux que rien.

    La pluie s’abattait dorénavant sur Yggdrasil, comme si l’arbre pleurait pour éteindre ces flammes. L’elfe avait détourné les yeux quelques instants, mais ce fut assez pour que Thirésias soit dans une situation compliquée ! Entouré d’étrangers, le poulet semblait épuisé, au bord du malaise. Avait-il trop utilisé sa magie ? Était-il blessé ? Fais chier ! Le violet s’avança, posant pied à terre, et envoya une flèche droit à côté des pieds du plus costaud. Il le dévisagea, le regardant de haut de ses 2m19, et fronça sévèrement des sourcils. Il prit place devant l’invocation, comme pour signifier qu’il ne partirait nulle part avec eux. Le ciel s’était assez assombri pour donner un air dangereux à Naevy’s qui profitait des nuances sombres de son corps à son avantage. Il attrapa son ami, le tenant du mieux qu’il le pouvait en passant son bras par-dessus ses épaules.

    « Ne le touchez pas. Je m’occupe du poulet. Il a tendance à hurler facilement. » Il commença à marcher en direction d’un abri sûr et déclara. « Vous feriez mieux de dégager d’ici, après si vous voulez faire un remake des incinérations, c’est pas mon problème. » Puis s’adressa au magimorphe. « Marche correctement, gros sac. Je te quitte des yeux trente secondes et je te retrouve comme ça ! On t’a jamais dit de pas parler aux étrangers ? … Ça va ? Tu veux puiser sur ma magie ? On va devoir marcher un peu. »

    Malgré tout, il semblait inquiet, et il l’était, vraiment. Il était un ami d’enfance, malgré le fait qu’il soit horriblement chiant. L’elfe sautillait entre “sarcasme” et “sympathie” ce qui pouvait être déstabilisant pour celui qui semblait déjà dans un état de semi-ébriété. Les deux inconnus étaient encore non loin d’eux. Même s’il avait besoin d’aide, jamais il n’en demanderait. Certainement pas à eux. Bien que le plus costaud serait une bonne arme de défense... Enfin, ce n’était pas comme si Naevy’s était frêle. Il était imposant, heureusement pour lui.

    « Mes sœurs doivent pas être loin. »

    Il n’était pas venu seul, à vrai dire il se déplaçait rarement seul. Il était trop paranoïaque depuis la mort d’Erys... Il accrocha son arc à sa seconde épaule libre et sortit un petit couteau de sa poche, juste au cas où les militaires chercheraient encore la merde. Ou le type derrière lui.

    « … Bon, vous comptez rester ici ? Lui fera un bon et appétissant poulet rôti, vous vous puerez juste le cochon. »

    Il connaissait Yggdrasil comme sa poche, surtout les bonnes cachettes depuis son intégration aux éclaireurs. Il ne voulait pas les aider, mais Thirésias s’était mis en danger pour eux et il crierait jusqu’à la fin de la journée s’il les laissait là sans leur proposer une porte de sortie. Cela dit, il n’ira pas plus loin que libérer le passage. C’était déjà énorme, pour lui. Il s’élança en avant, soulevant finalement le poulet pour plus de praticité et commença à slalomer entre les obstacles pour atteindre une ruelle, sans regarder en arrière pour savoir si les inconnus les suivaient ou non. En réalité, il n'en avait rien à faire. Qu'ils brûlent, tant pis pour eux. Ils peuvent tous brûler, ça m'arrangera.
    agora

    Spoiler :

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