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  • Event n°3 - Le Gardien - Page 3
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
    Forum Fantasy
    Avatars illustrés
    Pas de minimum de lignes

    +19
    Faust Donovan
    Aurora E. Delacroix
    Lohra Sterh
    Satoshi Kurosawa
    Howl Wintersong
    Naevy's Ingrath
    Basmath Yeshua
    Yggdrasil
    Cendre Desforêts
    Helmut Edenweiss
    Klaus H. Evergarden
    Vesta S. de Nyx
    Gabryel L. de Venomania
    Kardia Van Horn
    Théodule Von Griffon
    Soren Donovan
    Thirésias Talwarus
    Conan D. Solo
    Aëden Von Griffon
    23 participants

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    Event n°3
    On lui avait dit que c'était un grand jour à ne pas manquer. Qu'une annonce importante allait être faite par les souverains d'Altissia et Caldissia. Mais qu'est-ce que Howl s'en fichait, de tout ça. Ses parents, trop occupés avec leur travail, pensaient que cela pourrait distraire leur fils d'y aller. Ce dernier y est effectivement passé, oui. Mais pas pour simplement admirer la vue et écouter ce qu'il y avait à entendre. Sur place, c'est les Eclaireurs qui attirent bien évidemment son attention quand il croit reconnaître Aliès dans un coin avec quelques natifs derrière ellui. Les yeux de la sirène brillent. Elle s'en va les rejoindre du plus près qu'il le peut, puisqu'il n'a pas l'âge encore de faire partie de leurs rangs quand bien même il serait prêt à monter tout un portfolio et CV si cela pouvait lui permettre d'être des leurs. Son rêve : se rebeller aux côtés de ses camarades contre leurs envahisseurs. Mais il doit attendre d'être considéré comme un adulte pour cela. Il ne prend donc qu'à peine attention à ce qui se dit sur la place, même s'il observe les réactions des Eclaireurs quant à ce qui est prononcé.
    Un mariage, par exemple, l'importe assez peu. Qu'ils soient deux ou unis, leurs ennemis restent les mêmes. Il ne s'en préoccupe pas. En revanche, cette histoire de Sentinelle le fait grincer des dents. Il se le promet : jamais il ne s'engagera dans cette armée stupide et il est persuadé qu'aucun d'entre eux n'est assez idiot pour se jeter dans les armes Altissiennes et Caldissiennes. Eloigné du public et grognant dans un coin, posté sur un toit, il est toutefois surpris comme tout le reste par les tremblements et ce qui s'en suit. Par le dragon qui surgit de nulle part. Par les rugissements et les flammes dévastatrices de ce dernier. Le Gardien. Il le reconnaît. Ses parents et ses professeurs à l'école lui en avaient déjà parlé. Alors tout de suite, Howl triomphe. S'il s'est réveillé aujourd'hui, c'est qu'il s'agit d'un signe. Le dragon les débarrassera des Elysians. Il les protègera de ces monstres qui sont venus prendre leur arbre, revendiquer leurs quartiers, assassiner les membres de leur communauté, détruire leurs principes... Alors ces feux sont ceux de la joie. Et le Wintersong compte bien admirer le brasier en train de naître.

    Un chaos qui crée autour de lui cendres, destructions, cris, fuites, blessures, parfois même morts. Les civils tentent de sauver leurs vies en cherchant un abri qui les cachera de la créature longtemps endormie. Et si la sirène ricanait du sort des Altissiens et Caldissiens, son rictus se fane quand il tente de s'approcher du dragon et qu'il aperçoit des innocents dans le lot. Des Eossiens qu'il reconnaît, déjà, puis des enfants qui n'ont rien à voir avec les histoires d'adultes. Ses yeux s'écarquillent en reconnaissant, en outre, le moine Shimomura qui n'a pas hésité à prendre des risques pour protéger un jeune adolescent qui ne lui est pourtant pas familier. La gorge de Howl se noue. D'autres natifs sont la proie de ce dragon en furie ; et il comprend, enfin, que ce n'est peut-être pas tant un allié que ça. Ils auraient pourtant bien eu besoin qu'on leur envoie quelque chose pour se défendre réellement et avoir un pouvoir non négligeable sur leurs oppresseurs. Celui qui se faisait passer pour un gardien, néanmoins, est très loin de la vision qu'il s'en faisait. Heureusement, le moine et le jeune garçon réussissent à s'en sortir grâce à l'aide d'un loup-garou venu les aider. Passant d'abri en abri (enfin ce qu'il peut appeler ainsi), il tente de séparer la distance entre lui et le dragon. Il veut garder espoir malgré tout ; se dire qu'il pourrait être leur ami s'ils s'y prennent bien. Qu'il est quand même là pour les défendre. Que le Gardien attend sans doute quelque chose d'eux. Aliès et les Eclaireurs, plus désillusionnés pour leur part, ont lancé un assaut à coup d'éclairs. L'un d'eux frappe violemment le dragon qui pousse un cri de douleur. Sur son corps, une partie de ses écailles de pierre s'effritent : dessous, une peau de reptile plus molle. Le dragon n'est plus gardien. Il est menace. Et si les Eclaireurs le considèrent comme tel, alors Howl le fera aussi. Car la grosse bête ailée ne semble pas se préoccuper des gens qu'elle touche. Qu'elle n'est là que pour faire semer le désordre. Le troubadour est plus que déçu. Il pouvait être un rayon d'espoir. Ce n'est pas une chance que la statue a saisi. Tant pis pour elle.
    Pour autant Howl voudrait éviter de la blesser. Il n'est pas assez fort pour ça. Mais impossible de la laisser faire plus de dégâts.

    La météo leur est heureusement clémente. Le temps se fait plus lourd, le tonnerre gronde, et la pluie s'abat. De quoi préparer Howl a utiliser ses pouvoirs ; il est plus en forme dans les environnements humides. Peut-être, se dit-il, le dragon pourrait être raisonné. Le jeune homme s'en approche autant qu'il peut en évitant ses mâchoires et ses grosses pattes. Plusieurs êtres font diversion pour lui éviter de se faire écraser dont un autre Eossien qui lui plante une flèche dans le nez, par exemple. La sirène se place à quelques mètres de la créature. Il devrait probablement en avoir peur. Au fond, il en ressent. Mais il veut quand même croire que la bête pourrait ne pas être dangereuse. Pourrait ne pas être leur ennemie. Plutôt que de la faire souffrir, ils pourraient contourner l'affrontement. Tenter de l'assommer ou de l'endormir, par exemple. L'immobiliser. N'importe quoi qui pourrait canaliser sa colère en évitant de la tuer.
    Alors il essaye. Vivifié par la pluie qui s'abat sur son épiderme aqueux, Howl laisse ses propres écailles aux reflets multicolores apparaître sur ses joues. Son esprit se concentre. Il n'entend plus un bruit, pas même celui de la pluie. Sa voix, enfin, se fait entendre. Ou plutôt ce qu'il peut en sortir. Des sons mélodieux mais incompréhensibles à l'oreille humaine émanent de sa gorge. Un chant de sirène et des ultrasons qui sont censés endormir le dragon ; ou, à défaut, le distraire dans tous les cas. Peu sûr, toutefois, que sa technique soit vraiment efficace.

    rézoumé :

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    Jamais il n'avait été aussi prit au dépourvu depuis des années. Pas même la fin de la bataille du lac d'Yggdrasil ne l'avait secoué comme ça. Il a beau avoir sa soeur dans les bras et commencer à prendre des initiatives, il n'a toujours pas la moindre idée de ce qui serait bon à faire là tout de suite. D'abord sortir d'ici oui. Pas regarder sa soeur, il faut pas se déconcentrer, s'il le fait il va perdre ses moyens. Dur de pas entendre les divagations de Luna ou d'ignorer ses tremblements. L'ami plumé a pas spécialement l'air bien non plus, tant pis il va devoir le prendre aus-

    Une voix familière à laquelle il s'attendait pas. Conan se retourne d'un coup et les soupçons sont confirmés. Ayako et ses gugusses. De tous les contextes et de tous les endroits, c'est pas ici et maintenant qu'il s'attendait à la voir. Pas eu le temps de calculer le fait que la borgne l'ai appelé par son nom Solo. La situation est trop importante et le temps presse. Sans s'étonner, la brune a l'air complètement indifférente à la situation. Pas plus mal. Vient sa réflexion sur sous accoutrement et-

    Je sais hein. Sur un ton qui tente d'être léger avec un petit sourire en coin de bouche. Tu tombe bien.

    Et puis l'autre plumé qui rejoint mais qui a l'air...Complètement lunaire. On aurait dit quelqu'un qui aurait enfilé plusieurs packs de bières ou autres. Mais, encore une fois, pas le temps d'réfléchir plus longtemps qu'ils se font interrompre un instant par un puissant coup de tonerre juste dehors. Le regard du cafard qui se tourne vers la fenêtre brisée avant de revenir sur les deux autres. L'autre à plumes qui se met à dire "qu'ils" sont enfin venu avec pas mal d'entrain. De qui il parle, il en sait rien et c'est pas important pour l'instant. Et pendant que l'autre fait ses "trucs". Conan qui se permet tout de même de prévenir Ayako.

    J'sais pas c'qu'il a mais il nous aid- Une flèche juste à ses pieds vient l'interrompre. Changement de position direct pour Conan alors que ses yeux sans pupille se tourne vers un grand individu. Un grand gaillard qui descends jusqu'à leur niveau.

    Les mains de Conan se mettent à couvrir un peu plus sa soeur, ses pieds parait à bouger et lui flanquer un immense coup de pied dans l'entre-jambe de l'autre. La bijouterie elfe, c'est plus fragile que chez d'autres. Tout ça pour que l'elfe à la peau sombre vienne prendre le bras de l'autre zoziau bourré mais pas vraiment. Hm, pas le seul à avoir d'autres priorités que taper l'ennemi visiblement. L'elfe commence à s'en aller, non sans balancer plus de piques que de flèches. Très franchement? Tout le long, Conan s'est simplement redressé avant de les laisser partir (et aboyer). Il aurait pu dire au grand gars de s'occuper de l'autre, mais il a déjà l'air de savoir un minimum ce qu'il fait. Le duo d'inconnus partit, Conan se retourne vers Ayako, comme s'il ne s'était rien passé. Pas assez important pour s'en foutre.

    J'dois pa- Daaaaaaaaante !

    Encore une autre voix familière. Cette fois c'est...Medusa? Avec tout un tas de bricoles dans les bras à courir maladroitement et essoufflée. La rouquine arrive enfin au niveau de Conan et d'Ayako,à prendre un moment pour reprendre son souffle.

    T'es déjà là? Avant de faire un signe de tête de Medusa à Ayako et Ayako à Medusa pour les présenter dans la hâte. Medu, Aya. Aya, Medu.

    La rousse faisant un hochement de tête à la va-vite à la brune avant de revenir à Conan et juste, tout lâcher par-terre.

    J'-j'ai-j'avais tout... Elle reprends son souffle. Déjà tout dans un coin-j'savais t'al-t'allais faire- Encore reprendre son souffle. 'Fin voilà... ...C'est qui c-

    Pas le temps de finir sa phrase (encore une fois) que les rugissements du dragon se font encore entendre dehors. De quoi empirer l'état de Luna dans ses bras. Son regard qui se pose sur sa jumelle, puis la fenêtre, puis encore sa soeur. Il refuse de la lâcher, pas une deuxième fois, pas maintenant, peu importe dans quel état elle est mais... Peu importe ce qu'il fait, tant que le dragon sera là, c'est toute la ville en danger, et, de facto, Luna aussi. Pas un seul de ses tripes ne veut voir ses mains déposer Luna mais...Ses yeux font encore un va et vient entre Luna et l'extérieur. Ca n'a duré que quelques secondes mais pour lui c'était comme des heures. Son regard se pose finalement sur Ayako.

    Aya, j'ai besoin d'un de tes gars pour emmener Luna chez Medu'.

    Son visage qui se tourne vers cette dernière.

    Medu', occupe-toi de Luna, qu'elle reste avec Daisy à la maison. Ouai...Il a aucune idée de ce que Luna est entrain de vivre là en ce moment, mais il se dit que peut-être que revoir sa chienne aiderait? Il sait pas et c'est pas le moment de s'en soucier trop.

    Le regard qui se tourne une dernière fois vers l'amie borgne.

    Il me faut une arme.


    Résumé de la flemme :

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    Ça aurait dû être son jour. Leur journée.
    Elizabeth fulmine. Alors que l'on crie et courre autour d'elle, elle enrage, même, le regard noir et les muscles tendus par la colère qui la fait trépigner sur place, véritablement hors d'elle.

    « Sale lézard purulent ! Tu vas voir si je t'attrape, vulgaire besace de malheur ! »

    S'énerver seule sur la place comme si le chaos et la destruction n'était pas la première des priorités pourrait paraître ridicule – et ça l'est, à vrai dire. Elizabeth ne parvient pourtant tout simplement pas à oublier qu'elle aurait pourtant dû amasser de la gloire, aujourd'hui. Elle avait travaillé d'arrache-pied ; les décorations des rues n'étaient-elles pas splendides ? Les fleurs choisies n'étaient-elles pas parfaitement accordées, finement placées sans tomber dans l'ostentatoire grossier ? Et tous ces dignitaires, ne s'étaient-ils pas jetés sur les mets qui leur avaient été servi pendant que leurs seuls efforts étaient ceux d'ouvrir leurs babines ? En tant que cheffe de la ville-haute, le mérite aurait dû lui revenir. Et voilà que ce fichu dragon venait tout saccager. N'y avait-il donc personne pour se rendre compte de cette injustice ?

    Dans un grommellement, elle observe les bannières tombées au sol avec dépit et frustration. Cela aurait dû être son jour, aussi, à lui. À Gabryel. Son premier grand événement en tant que chef de leur famille et en tant que Général ; et quel événement, en plus de ça. Si Elizabeth se fiche assez du devenir de leur reine et de mariage arrangé, estimant que ce sont simplement des choses normales de la politique, elle s'attendait toutefois à ce qu'un peu de prestige, au moins, puisse retomber sur son aîné. Mais non. Et pour une fois, ce n'était même pas ces sauvages d'éclaireurs qui étaient la cause du problème. Ou peut-être que si. Sûrement que si. Tout était toujours de leur faute, de toute manière : il ne fallait pas se plaindre qu'on était un peu dur avec les éossiens, après. Et ce n'était pas le petit cinéma qu'ils faisaient au loin qui allaient la convaincre. Tout au plus observa-t-elle avec des yeux ronds la tolérance relative des soldats à leur égard.
    Mais... Mais ils ont perdu la tête ! On ne négocie pas avec des terroristes ! On les enferme !
    Elle n'aime pas ça, clairement. Elle déteste ça, même. Grommelant sur place, elle tente de trouver une manière de digérer l'idée.
    Grrr... Tant pis. Si ils veulent servir de chair à canon, tant mieux. Nous n'aurons qu'à les enfermer après.

    Détournant le regard, elle ne compte toutefois rien faire. Elle ne se sent pas investie d'une quelconque forme de responsabilité, mais ses yeux cherchent autre chose. Une silhouette qu'elle n'a pas vu depuis qu'elle s'est mise à l'abri le temps d'observer ce qui allait se passer. Elle ne la trouve pas, depuis tout à l'heure, et un nœud d'angoisse s'est formé dans son ventre. Il ne pouvait pas être bien loin, de toute façon. Il ne pouvais pas être mort. Il n'était certainement même pas blessé-...

    « Gabryel ! »

    Le cri qui quitte sa gorge n'était pas prévu. Il est sorti tout seul lorsque son regard bleu découvre, au loin, la silhouette blessée et défigurée de son frère, au sol, à côté d'un éossien et deux figures un peu plus dignes de son attention qu'elle ne reconnaît pas tout de suite. Au lieu de cela, elle se précipite jusqu'à eux, ne s'arrêtant qu'une fois devant pour froncer les sourcils devant la magie qu'elle voit en œuvre.

    « Qu'est-ce que vous faites ? Qu'est-ce que vous lui... ?! »

    Ses yeux se plissent. L'inquiétude est la première chose qu'elle ressent, à l'idée de voir un éossien appliquer sa magie sur son frère ; et elle grognerait presque sur place si elle ne pouvait pas, à force d'expérience, reconnaître la magie blanche quand elle la voit. Pas qu'elle ne savait pas que la magie blanche pouvait être on ne peut plus dangereuse, mais... Ce n'est pas ce que ses yeux voient. En face du blessé, ledit éossien ne relève même pas la tête, l'air plus ennuyé qu'autre chose par l'interruption de l'intruse.

    « Nous le soignons. Si vous voulez que je m'arrête, libre à vous. »

    Pas de sécheresse dans son ton, mais le sarcasme est tellement évident qu'il lui fait froncer des sourcils et grommeler d'énervement. Peu importe. Elle a mieux à faire que s'embêter avec cet imbécile quelconque – et la présence du général altissien, en plus de ça, la rassure sur le fait qu'il ne pourra rien tenter de mal. Mais quand même.
    Sans rien dire, elle se glisse juste à côté de son frère, venant relever sa tête contre ses bras. Sans un mot, elle le serre contre sa poitrine. Ses mains se serrent peut-être davantage qu'elles ne l'admettraient. Elle ne réalise que maintenant, alors qu'elle l'observe et que son regard se relève vers la cité, que quelque chose dans son ventre s'est noué. Serait-ce de la peur... ? Il faisait longtemps qu'elle n'avait pas ressenti quelque chose de similaire.

    Résumé de la flemme :

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    TW : violence gratuite d'un gros con de curé pathétique contre un ado qui a rien demandé :V

    Eeeeet… c’est encore plus le bazar qu’avant. J’ai déjà une idée sur les coupables de tout ça mais bon, après on va encore me reprocher de m’acharner sur de pauvres généraux hybrides (et on n’aurait pas tord). Je ne vois pas comment, à part en redescendant dans les parties inférieures de la ville (ou une nymphe d’eau capable de potentiellement se sacrifier pour euh… pour rien, peut-être ?), nous pourrions trouver de l’eau en grande quantité. Par ailleurs, les barrières n’effraient pas le dragon dont les yeux incandescents fixent à présent les civils en fuite vers le centre de commandement… lui ou les natifs n’aiment vraiment pas ce bâtiments, hein… bon, toute façon, l’ancien était plus joli, donc, tant pis. Euh. Je veux dire… ohlala, c’est vraiment terrible, il faut protéger tous ces gens et les empêcher de bruler dans leur—

    Un éclair transperce le ciel. Cette magie m’est familière. Je fais volte-face et regarde vers les toits… ah !! Mais c’est kéké bavard ! Cellui qui s’était montré la dernière fois, quand l’ancien centre a été détruit ! Et iel a toujours l’air aussi énervé. Je souris en coin, à la fois admiratif et agacé qu’iel provoque des éclairs avec une telle aisance (du moins en apparence). Moi aussi je vais lui montrer mes gros orages, iel va voir. Héhé. En, tout cas, son attaque marque le signal pour les éclaireurs de sortir de leurs cachettes et venir se battre aux côtés des militaires. Enfin, je crois. Je plisse les yeux en constatant leur grand nombre. J’espère qu’il est évident pour tous les militaires et elysians que la méfiance et la prudence est toujours de mise. Les éclaireurs ne sont pas devenus nos amis et ne le seront probablement jamais.

    Mon sourire s’élargit avec satisfaction quand le chef eossien chigne contre les gradés qui se trainent les miches. Héhé, dis bien. Dis-leur, à ces bons à rien. C’est fou tout ce qu’on a en commun avec ce.tte cher.e Aliès (notice me). Enfin bref.

    J’exulte encore plus lorsque je vois les nuages assombrir la place et sens les premières gouttes de pluie sur ma peau éprouvée par ma magie. L’air s’alourdit, se rafraîchit immédiatement et moi avec. Les feux s’amenuisent, mais qu’importe, leurs flammes ne seront pas complètement perdues.

    Je dégaine ma claymore, non sans une certaine délectation. Les ordres de suivre le mouvement initié par les éclaireurs fusent et l’ensemble des groupes sortent de leur torpeur. En délimitant un périmètre grâce à la longueur de mon arme en la plantant devant moi, je fais signe aux gens se trouvant à moins de 3 mètres de ma personne de s’éloigner de moi.

    « Dégagez la zone si vous ne voulez pas griller ! »

    Et ça vaut surtout pour celleux qui portent des armures. Quoique j’en enverrais bien quelques un grimper sur la grosse bête pour qu’ils me servent de conducteur, mais on va encore dire que je suis un vilain garnement.

    « Concentrez vos attaques sur la parcelle de chair à découvert ! Plantez-y tout ce que vous pourrez ! »

    A défaut de ne pouvoir esquinter les écailles de pierres, autant se focaliser sur un point faible, même s’il y a fort à parier que le dragon va prendre soin de couvrir son flanc. Cela va cependant lui demander de changer de stratégie et de nous donner plus d’angles d’attaque. Tout le monde s’active, alors, moi aussi. J’inspire profondément. Ma main se tend vers les restes de flammes et les attirent en un point, au-dessus de ma paume. Les vents s’activent rapidement et mêlent les particules élémentaires entre elles. L’air chaud, l’air froid, l’électricité qui s’est diffusée dans l’air… tout y est enfin. Mes doigts et mes bras me piquent déjà. Mes yeux brulent et s’illuminent. Je peux sentir l’électricité statique partout autour de moi. De petits éclairs se forment en l’air et autour des flammes qui ne cessent de s’accumuler au creux de ma main. Lorsque l’air est suffisamment alourdi par mes manipulations, les flammes s’envolent en un instant jusqu’au ciel, formant un filament ailé immaculé dans leur sillage. Un instant plus tard, les nuages s’illuminent, puis un éclair s’abat en direction du dragon.

    Du moins, c’est ce qui aurait dû se passer.

    Une espèce de cantate de merde m’a percé les tympans, m’a étourdi un instant et vient de me faire rater mon coup. L’éclair a frappé à côté, sur une batisse qui s'éffondre alors partiellement avec un groupe de soldats... ou d'éclaireurs... je ne sais pas et je m'en fiche même si je ne devrais pas. Ceux qui sont sains et sauf ont assez de force pour m'insulter, donc c'est que ça va.  

    « …Qui… qui a fait ça ?! »

    Je serre les dents et mes yeux s’écarquillent en cherchant, fulminants, la source de la chanson qui m’a fait rater mon moment préféré de l’event.

    « QUI EST LE DINDON QUI HURLE COMME UN IMMONDE CHIARD MAL DEMOULÉ ?! »

    Ou-oups. Ouhla. Helmut-Isaak, tu n’est pas très sympa, là. Tu devrais vraiment rentrer chez toi et prendre tes potions avant que tes sautes d’humeur prennent le dessus et—oh et puis j’en ai rien à foutre. Tant que cet ultrason ne se sera pas calmé, je ne pourrais plus attaquer et tout le monde va être ralenti… ! J’ai récupéré mon épée et mon pas s’est fait plus lourd. J’ai perdu le contrôle et je me dirige sans savoir vraiment d’où vient l’ultrason. Puis, je vois un être briller sous la pluie… une sirène dont les écailles se sont mises à luire et lui confèrent certainement une puissance magique qui lui permet de faire un boucan pareil. Je t’en foutrais de ses écailles, moi, pour qui il se prend ce morveux ?! En me bouchant les oreilles et en quelques pas, j’arrive finalement à la hauteur du gamin et l’attrape par le col sans aucune délicatesse. Mes tympans me font un mal de chien et j’ai la sensation qu’ils vont céder, mais j’arrive finalement à plaquer une main contre la bouche de l’adolescent. Je scrute un instant la créature, puis un sourire malsain se forme sur mon visage.

    « Fermes ta petite gueule, poisson. »

    Quelques restes d’éclairs tournoient autour de mes doigts, l'électrocutant légèrement, sans laisser des traces, mais ça devrait lui faire assez mal pour servir d’avertissement.

    « Laisse les gens qui savent se battre faire leur travail. »

    Je rejette la poiscaille sur le sol sans ménagement et retourne sur mes pas, non sans surveiller mes arrières. Mais je me rends compte que mon ouie a clairement été affectée par l’ultrason, en m’approchant aussi près. Maudite impulsivité. Et je ne parle pas du contre-coup de mes manipulations de tantôt que je vais finir par déguster. Pour autant… je dois recommencer et foudroyer ce dragon jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un tas de chair gisant à même le sol. Même si je sens déjà le gout du sang au fond de ma gorge et que mes doigts ont commencé à me bruler.


    Résumé :


    Dernière édition par Helmut Edenweiss le Jeu 2 Mar 2023 - 6:08, édité 1 fois

    ______________________


    Helmut se fout de ton avis et méprise ton existence en #333399

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    Il pleut.
    Un frisson descend le long de sa colonne vertébrale. La pluie descend de son crâne à sa nuque et lui fait brièvement relever le regard, comme si il ne ressentait pas les vibrations de l'orage jusqu'au fond de ses os. Le vent glacé souffle contre ses côtes et semble emplir ses poumons, comme si l'air dont il avait tant manqué durant ces derniers jours lui revenait d'un seul coup. Les températures ont été calmes, ces derniers jours. Trop calme. Il ignore si c'était tant ça que la nervosité qui le rendait irritable ; on lui avait dit qu'il aurait peut-être à se montrer, comme d'autres sentinelles toutes récemment choisies, alors il s'était tenu prêt. Maintenant, pourtant, il se sent bien. Vraiment bien. Il ne devrait pas, mais chaque grondement de l'orage fait crépiter quelque chose d'agréable dans sa poitrine.

    Son regard s'arrête un instant vers la silhouette de Cervus qui n'a pas bougé depuis tout à l'heure. L'expression impassible, il observe les éclaireurs venus renforcer les troupes élysianes avec une froideur inflexible, guettant leur nombre et leur aisance à se déplacer ensemble sans un mot. Il n'aime pas cette organisation qu'il croit percevoir, cette habitude, cette préparation, presque, qui lui fait craindre le pire. Dans un souffle, il détourne son attention. Il a mieux à faire sur l'instant.
    Il entend un son, tout d'abord. Un son puis un autre, comme un chant mélodieux et sans forme, qui lui fait froncer les sourcils avec perplexité au départ, en cherchant la source avec un mélange de confusion et de doute. Entendrait-il des choses... ? Non, il réalise bien vite que ce n'est pas le cas : et à peine a-t-il le temps de distinguer que la source est en réalité une jeune sirène que la scène qui joue devant ses yeux se produit jusqu'à son terme sans qu'il n'ait pu intervenir.
    En distinguant des étincelles, toutefois, son cœur palpite d'un coup net. L'image a quelque chose de si familier que c'est toute sa poitrine qui se fait vide, soudainement.

    La foudre gronde dans ses doigts pour aller se figer au sol comme une flèche d'arbalète. Précise, droite, tonnante comme un lion dans son élément. Elle crépite et grommelle entre ses doigts comme un chat en train de ronronner, heureux d'avoir été sortie de sa cage, heureux d'être libéré et relâché. L'éclair blanc s'immobilise et s'efface dans un crépitement d'étincelles bleutées, retombant au sol comme des flocons de neige. Il ne prend pas le temps de s'arrêter à côté de l'individu qu'elle a effleuré. Il n'en voit pas l'intérêt.

    « C'est vrai. »

    Sa voix est parfaitement neutre alors qu'il choisit plutôt de se rapprocher de l'adolescent tombé au sol. En silence, il s'accroupit devant ce dernier pour lui proposer sa main et l'aider à se relever sans difficulté. Il n'a pas daigné bouger un regard vers celui qui doit être, du peu qu'il sait, le cardinal oroniste. Mais il n'a jamais eu de goût particulière pour la religion des altissiens.

    « Les personnes inutiles et incapables n'ont rien à faire ici. »

    Son expression taciturne se défait brièvement devant l'adolescent. Un sourire discret et calme pare ses traits alors qu'il aide la sirène à se remettre sur pieds, vérifiant qu'elle n'ait rien. Dans un souffle, il laisse les étincelles stagnantes revenir à lui comme si elles lui avaient toujours appartenu, en débarrassant son interlocuteur pour le moment. Il n'a ni magie de soin et sa lame n'est pas d'une grande utilité ici, mais cette... Particularité pouvait avoir son efficacité, quelque fois.

    « Celles qui ne peuvent rien contrôler, tout particulièrement. »

    Il jette un regard sur la battisse effondrée, plus loin. Les injures prononcées par les soldats sont assez d'éléments qu'il n'estime pas avoir besoin d'évoquer. Ses lèvres s'inclinent légèrement dans une moue méprisante.

    « Elles encombrent le passage. »

    Il a horreur de ce « don ». De cette foudre qui imbibe ses membres, qui lui fait aimer l'orage alors qu'il devrait s'inquiéter de ce qui se passe autour de lui ; et le dragon qui rugit plus loin semble au moins partager cette opinion. Toutefois, quand bien même cela lui arrache la gorge de l'admettre, cela pouvait avoir son utilité aujourd'hui. Une priorité, néanmoins, restait. L'air avenant, il tourne toutefois brièvement son regard vers la foule qui commence à se rassembler pour courir vers le centre de commandement.

    « Bien essayé. Mais ton chant fera du bien à ces blessés en premier lieu. »

    Une manière, plus ou moins autoritaire, de lui indiquer qu'il était temps de fuir avec les autres. Il n'avait pas particulièrement envie de l'y forcer, cela dit, mais il n'entendrait pas vraiment de réponse négative.


    Résumé de la grosse flemme :

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    Klaus
    and
    Coup de foudre avec Dragon
    Feat Yggdrasil -
    All
    Yggdrasil

    Le magimorphe se tenait accroupi derrière un muret où il se réfugiait pour se protéger des flammes du lézard. Lézard sur qui il se faisait les griffes et qui n’avait visiblement pas trop trop apprécié, le pire dans tout ça, c’est que Klaus avait une porte de sortie si belle, perfect timing. C’était sans compter sur le fait qu’il foire son sort de dédoublement parce qu’il avait trébuché sur un corps calciné.

    Pour l’heure, il fallait retravailler la stratégie, car ses petits coups de griffes ont servi un rien du tout. Et ça, c’était rare, la dernière fois qu’elles ont été aussi inefficaces… Ah, ben, c’était contre un animorphe alligator ou crocodile du temps de la guerre. Enfin bref, le lance-flammes avait fini de cracher son feu de son côté, si bien que le caldissien sortit prudemment la tête de derrière le muret. La bête était de dos et projetait ses flammes sur le centre de commandement, là où la majorité de la foule s’était abritée.

    Par Omnis, Faîtes que des mages aient pu dresser une barrière magique pour les innocents murmura-t-il

    Il se sentait impuissant.

    L’instant d’après il assista bouche bée à la fantastique scène du coup de foudre qui venait de s’abattre sur le reptile, et pas une petite foudre, non, c’était un putin de sort de foudre, très puissant qui avait dû beaucoup en demandé à son.sa lanceur.euse. Mais bon, c’était beau et surtout très badass, surtout que le reptile qui n'était pas dans la plus grande des joies devenait encore plus exécrable, toisant du regard son.sa agresseur.euse, agresseur qui était Aliès.

    Figure importante chez le peuple Eossien, iel n’avait pas fait de nouvelle apparition sur la scène politique depuis quelque temps, enfin rien de bien significatif. À ses côtés, des silhouettes par dizaine apparaissent très vite, et pas qu’un peu. Il y avait bien de quoi… Rivaliser avec un, non pas un bataillon d’armée tout de même. Des Éclaireurs se dit-il immédiatement. Cependant… ils venaient tous de sortir d’un peu de nulle part, était-ce la totalité de leur effectif ? Seulement une branche ? Ou encore ne serait-ce qu’une poignée ?

    Il balaya ses pensées très vite, ce n’était pas le moment de penser à ce genre de futilité, surtout qu’il n’était pas dans l’armée, si bien qu’il n’aura pas à se pencher sur ce problème. Il toisa longuement la bête à écaille et remarqua avec un sourire aux lèvres la présence de petite, mais nombreuses imperfections. La Foudre

    Finalement, il avait juste été un peu trop avance sur le planning, là, il pouvait sans retenue se déchaîner sur le dragon pas vrai ? C’était son moment jusqu’à ce qu’il entende un truc, un son, un son vraiment horrible, qu’il haïssait au vu les dernières expériences qu’il avait eu avec les ultrasons du temps de la guerre. Mains sur les oreilles et les tempes, le magimorphe sent son ouïe se déchirer et siffler dans sa boite crânienne. Il s’arrête dans ce qu’il comptait entreprendre, regardant à droite, à gauche afin d’en distinguer la source qui était, plus loin que ce qu'il pensait. C'était l'œuvre d'une sirène, sans doute, mais pourquoi s'était-elle mise à chanter LÀ, COMME SI c'était le moment ??

    Il grogna, prêt à l'insulter de tous les noms s'il le fallait. Enfin, c'était sans compter sur le malade qui s'approcha de la sirène pour le foutre à terre avec un seul touché. Bien qu'il le remercia silencieusement, bon il lui fallut quand même 5 bonnes minutes de massage de tempes pour que ça aille un minimum mieux et 5 autres pour qu'il puisse entendre aussi parfaitement qu'avant le chant.

    Il se transforma sans plus attendre, ses trois têtes toutes en proie à la même cible, il allait se faire une joie de mordre chaque faille qu'il allait apercevoir.
    Résumey :

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    La vie à la cité n’était pas de tout repos, et aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle. Surtout aujourd’hui, en réalité. Cette pseudo fête qui n’en avait que le nom était une grande source de préoccupations, à la fois en tant que moine qu’en tant qu’éclaireuse. Pourtant, il lui fallait bien garder un oeil sur tout ça, ça faisait partie de son rôle. En réalité, elle attendait surtout un signe d’Aliès, comme nombre de ses camarades. En attendant, elle était presque aux premières loges pour assister à cette réception, qui fut marquée par la prise de parole de la dirigeante Caldissienne. Cette annonce de mariage, entre les représentants de l'étau étreignant son peuple depuis le Réveil n’était pas pour lui plaire, mais c’était presque accessoire à côté de ce qui arrivait ensuite.

    Enrôler les Eossiens dans leurs armées ? A ce niveau là, ce n’était même plus de l’audace, c’était une insulte pure et dure à tout un peuple. C’était quoi la prochaine étape ? Créer une guerre civile dans la cité, pendant que ces derniers les regarderont s’entre-tuer et finir le travail une fois qu’ils seront amoindris ? S’il y avait bien un moment pour passer à l’action, ça devait être maintenant. Cependant, toujours aucun signe de leur leader, il fallait visiblement prendre son mal en patience, et pour Lohra, c’était pénible.

    Cependant, cette attente fut de courte durée quand un signe se montra. En revanche, ce n’était pas le genre de signe que l’éclaireuse attendait. Un tremblement de terre se déclarant à un tel moment ne rendait pas crédible la thèse de la coïncidence. Lohra se disait que quelqu’un l’avait déclenché, mais qui ? Et comment ? Une fois de plus, elle n’eut pas besoin d’attendre très longtemps avant de trouver une réponse à ses questions. La statue du gardien, sous les yeux de tous, se mit à bouger. Quel genre de magie était-ce là ? Prenait-il réellement vie ?

    Lohra voulait agir, mais le doute subsistait. Si c’était Aliès ou n’importe quel éclaireur qui était responsable de tout ce raffut, elle n’aurait ni à s’inquiéter pour la population, ni à agir contre cette créature qui, comme on aurait pu le deviner, fit jaillir des flammes de sa gueule. En réalité, elle ne croyait pas vraiment à cette théorie, mais elle avait besoin d’une confirmation, elle ne voulait pas être celle qui faisait tout rater. Le point de non retour fut cependant atteint quand cette bestiole se tourna vers la foudre, prête à faire feu, littéralement. La jeune femme partit au pas de course dans cette direction, dans le but de protéger quiconque serait injustement la cible de cette agression mais fut soudainement stopée net dans son élan par le bruit assourdissant d’un éclair. Se tournant vers la scène, elle put constater, comme d’autres, la bête blessée.

    En voila un signe qu’elle reconnaissait. Il était d’autant plus clair qu’Aliès se fit entendre depuis les toits pour confirmer que cette bestiole n’avait rien à voir avec les éclaireurs. Effectivement, ce n’était plus le moment de réfléchir, il fallait agir, et vite. Prenant une profonde inspiration, Lohra s’égosilla, hurlant à qui voudra l’entendre, de sa voix qui n’est pourtant pas très puissante de nature.

    "Levez les yeux, suivez-moi !"

    Ni une, ni deux, l’animorphe prit sa forme bestiale, celle d’un grand corbeau, avant de prendre son envol. Son but ici était nullement d’aller affronter cette bestiole directement, il s’agissait plutôt d’aider les simples civils à évacuer. D’en haut, elle pouvait avoir une meilleure vue des mouvements de foule, voir où il y avait des risques d’accidents et vers quelle direction il semblait le plus efficace de partir. Une fois identifié, elle se mit à voler dans cette direction, à l’opposée de ce gardien de pierre. Arrivée à l’endroit désiré, elle se mit à voler en rond, laissant échapper des craillements portant bien plus loin que ne le pouvait sa douce voix humaine.

    "CAW CAW"

    Une fois que la place et ses alentours seraient libérés, elle verrait si on avait besoin d’elle sur le champ de bataille. Pour le moment, sa priorité était de mettre en sécurité le plus de monde possible.

    Cadre jeune et dynamique pour les cadres jeunes et dynamiques :

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      S’il y a une chose qu’Aurora déteste, c’est la pluie. Ça fait extrêmement cliché en tant qu’animorphe chat, mais la réalité était que ça la rendait vraiment de mauvaise humeur. En plus, elle finissait toujours malade, lorsqu’elle allait dehors pendant un orage. Quand elle n’avait pas son parapluie, en tout cas.

      En ce moment, son majordome s’en occupe.

      Un mariage, une milice et un énorme dragon. C’est ce qu’Aurora avait retenu de la journée. Bien sûr, elle avait assisté à presque tout, mais lors des premiers tremblements, Edward s’assura de mettre la Delacroix en sécurité. Il lui expliqua rapidement la situation, invraisemblablement soit-elle. Mais les rugissements du dragon, les bruits de destruction et le crépitement du feu non-loin confirmait ce que son butler lui disait.

        « Nous devons y retourner… Faire quelque chose, au moins. »


        « Madame… »


        « Edward, s’il-te-plait. »


        « …..Oui madame. »


      Si elle pouvait aider, d’une manière ou d’une autre Aurora pourrait être satisfaite. Même si elle était aveugle, elle connaissait la magie. Elle pourrait… Elle trouverait bien en arrivant là-bas. Aurora se laisse guider par son majordome, le regard sévère.

      Un énorme éclair fait sursauter la Conseillère, qui s’agrippe un peu plus à Edward, pendant quelques secondes. Elle mentirait si elle disait qu’elle n’était pas terrifiée à l’idée de marcher en direction du dragon.

      Ah mais…Est-ce que ça pourrait être…

      La féline s’arrête dans sa marche. Elle tend son oreille dans une autre direction et fait doucement signe à son majordome de la guider vers les voix familières. Lorsque les premières gouttes d’eau se mettent à tomber, le butler d’Aurora sort immédiatement un parapluie pour protéger sa maîtresse. Arrivée plus près des voix, la noble étire ses lèvres en grand sourire chaleureux. C’était rassurant de savoir qu’ils allaient bien, ces deux-là.

        « Il me semblait bien avoir entendu vos voix, Dante, Medusa. »


      Il semblait y avoir deux autres personnes aussi, avec eux (ou plus, mais c’était dur à dire avec la pluie et tous les autres bruits. Une femme assez vocale et une autre qui gémissait de peur… Aurora n’avait aucune idée de ce qui se passait ici, mais elle savait qu’il n’y avait pas trop de temps à perdre.

        « Hey Conan, tu fais qu’t’entourer de cuties hein ? »


      Ayako se met à rire de vive voix, causant un autre sourire sur les lèvres de la Delacroix. Elle entend quelqu’un arriver de derrière.

        « Bos–E-euh Mme Yukimura, vous vouliez me voir ? »


        « Yep, luv, donne ton arme à Coco là. Allez, plus vite, ça presse. »


      Aurora entend le gars grogner et marcher vers Dante, mais une idée passe au travers de la tête de l’Altissienne. Elle pourrait aider, comme ça. Oui, c’était, en vrai, probablement une des seules manières dont elle pourrait aider.

        « Pardonnez moi, Mme Yukimura, pourrais-je voir ces armes, pendant quelques temps ? »


      La ‘’Mme Yukimura’’ prend quelque temps pour examiner la noble, puis hausse les épaules et acquiesce. Une fois l’épée dans ses mains (ah merde c’est lourd, hein), Aurora se concentre. La paume de ses mains se met à briller d’un bleu/turquoise et lentement, elle passe sa main sur l’entièreté du manche et de la lame. Ses doigts longent doucement la surface de l’épée , c’est un processus délicat qui prend beaucoup de concentration.

      Lorsqu’elle termine, Aurora laisse sortir un long soupir de ses lèvres. C’était épuisant de faire ça, mais ça en valait la peine. Elle n’avait pas énormément côtoyé Dante, mais de ce que son amie Medusa lui avait dit, il aimait que ses armes ne se brisent pas en un simple coup.

        « Voilà… Merci, Mme Yukimura. »


      Son souffle est plus court, mais elle essaye de ne pas le faire trop paraitre. Elle peut sentir quelqu’un enlever ce poids de ses mains.

        « HA! Très cool tout ça. Tu sais utiliser tes doigts en tout cas! »


      Suivit d’un grand rire vocal qui, honnêtement, aurait fait rire la féline beaucoup plus que ça si la situation n’était pas aussi grave. Aurora fait un autre sourire dans la direction générale d’ou Conan semblait se trouver.

        « J’espère que ça pourra t’aider, Dante. »




    Résumé :

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    La conversation faite, un des hommes d'Ayako vient prendre (non sans hésiter) la coquerelle qui était dans les bras de Conan. D'un coté comme de l'autre, la responsabilité de la sécurité de Luna se fait à contre-coeur, surtout dans son état.

    Tiens-la bien- Sa main valide vient attraper la tête du sbire d'Ayako, son regard noir, bien loin de l'habituel. -Si tu fais le con, ta boss te sauvera pas. Avant de le relâcher violemment.

    Le mec qui lui aurait bien renvoyé la pareille si c'était pas: 1-l'ami d'Ayako, 2-entrain de tenir une fille en crise dans les bras, 3-un type beaucoup trop fort pour lui et 4-qu'il y ait un dragon juste dehors. Dure est la vie de pnj sans nom.

    Medusa de son côté, assiste un peu à la scène, confuse et inquiète. C'est qui cette Luna? C'est elle la borgne dont Conant parlait depuis plusieurs mois déjà? "Je bosse chez un fleuriste" qu'il disait. "Je me tiens à carreau" qu'il disait. N'importe quoi. Dépitée? Oui. Mais elle ne dit rien, parce qu'il y a plus urgent. Ses yeux verts vont vers la dite Luna. Sa façon de marmonner et se tenir, on dirait une crise mais pas de panique. Elle ne maitrise pas le sujet mais, si c'est ce qu'elle pense, difficile à dire si elle aurait de quoi l'aider à calmer. Elle essayera quand-même.

    Mais une voix familière vient interrompre tout le monde. Conan et Medusa se tournent vers la source et, c'est bien ce que les deux pensaient. Aurora devant eux, avec son majordome un peu tête de con.

    Aurooo chérie (Et Edward) ! C'est pas le moment de rester là ! Etrange mélange entre la première phrase heureuse et la seconde soudainement plus sérieuse et terre à terre. Un peu représentatif de Medusa ça.

    Conan, quant à lui...Pas un mot. Trop de choses à penser pour la politesse. En attendant, Ayako appelle un de ces gars qui, une fois n'est pas coutume, bronche à l'idée de faire carotter quelque-chose. Il se rappelle pas de tous, mais y en a toujours un qui se fait avoir par Aya et les autres et c'est toujours le même. Bref pas important. Conan allait s'en emparer mais, franchement, ça aurait pas fait l'affaire. Il a jamais affronté de dragons mais pas besoin d'être devin pour comprendre que ça va pas bien marcher. Le fer est bien meilleur que ce que certains pensent mais, y a des limites. Heureusement, Aurora se met à interrompre l'échange pour vouloir faire on-sait-pas-quoi qu'elle a en tête. Les sourcils du gris qui se froncent, qu'est-ce qu'elle fait? Ca ressemble un peu aux bases qu'il a en enchantement mais... Oh hey, elle sait ce qu'elle fait et toute aide est la bienvenue.

    Et puis la lumière de ses mains disparait, l'épée est visisblement prête.

    Conan approche sa main valide, non sans regarder Edward comme pour chercher rapidement un accord pour qu'il le fasse (même s'il l'aurait fait quoiqu'il arrive). Doucement mais fermement, Conan s'empare de l'épée. En temps normal, il aurait rit de la blague d'Ayako et en aurait rajouté une couche, mais là non. Le Solo observe la lame, sent qu'il y a quelque-chose de différent dans le matériau mais sans savoir quoi. Et puis, sans dire un mot, Conan vient frapper d'un grand coup la table la plus proche. Evidemment ça ne la tranche pas, mais ça arrive tout de même à la briser en deux. Mais comme un idiot, il n'a pas pensé à Luna juste à côté, qui panique encore plus avec le boucan qu'il vient de faire. Ses yeux rouges qui s'en vont vers sa soeur avant qu'il ne s'adresse à l'homme d'Aya.

    Tirez-vous tous les deux.

    Et t'espère faire quoi chérie? Lui faire une manucure? On va l'emmène mais toi tu risque juste d'y passer-

    J'vais l'enchanter.

    Tu sais enchanter toi??

    Ce à quoi le cafard réponds en posant un genou par terre puis la lame avant de mettre sa main valide sur la lame et tenter d'émettre une lueure magique...Mais la lumière est faible, et n'importe quel personne un minimum versé dans la matière peut voir qu'il n'a pas fait ça depuis longtemps vu toute l'énergie qu'il commence à dépenser.

    Doux Oros-

    La rousse vient s'accroupir, mettre ses deux mains et, d'un coup, une lueur bien plus importante surgit et supplante sans difficulté celle du cafard. Et tout s'arrête d'un coup. Laissant alors une épée à la lame couverte de givre.

    Tu sais enchanter toi?

    Un sourire en coin de bouche et un haussement d'épaules de la part de la rousse avant de lui faire un petit patpat un peu condescendant sur la tête. Sans perdre plus de temps, Medusa se relève s'en va vers Aurora, lui prenait une de ses mains.

    Tu m'écouteras pas si je te dis de partir mais...faites attention tous les deux d'accord? Un petite tappe toute gentille sur la paume d'Aurora avant d'hocher la tête vers Edward.

    Et puis, une tappe près du fessier de l'homme tenant Kardia dans les bras. Kardia qui commence à juste, s'épuiser.

    Allez allez allez !

    Un dernier coup d'oeil à Conan cela dit. Conan qui lui fait un petit clin d'oeil sans sourire. Pas vraiment de quoi rassurer la rousse mais, le temps presse.

    Et voilà les trois partit loin.

    Conan finit par se tourner rapidement vers Aurora.

    Miss et Jacquie Service, retrouvez les civils. Puis vers Ayako. Je me débarasse du dragon puis j'retourne faire l'inventaire ce soir.

    Sur ses mots, Conan fait un signe de main à tout le monde sans se retourner, prends le sac contenant toute sa panoplie; et s'en va à son tour.


    Plus tard, dans la grande place. Eclaireurs et soldats tentent de se battre comme ils peuvent contre un ennemi commun. Dans le tas, Basmath la capitaine qui fait face à la bête. La bête qui se débat alors que, visiblement, elle commence enfin à devoir prendre ses adversaires aux sérieux. Dans sa fureur, la puissance de ses coups éclatent le sol alentours, projettant des morceaux de dalles et pierres. L'un d'eux s'en va à toute allure vers la matte. Mais, de nulle part, Une figure très familière, en armure, au casque bien singulier, comme ça juste devant elle.

    Tu t'amuse?

    Mais la pierre vient frapper l'arrière du casque alors que plusieurs cailloux viennent taper dans tout le reste de son dos. Un râle de douleur avant de tapoter son casque pour retirer les saletés dessus. Il va être courbaturé ce soir. Son regard se tourne vers le dragon.

    J'ai raté quoi?

    Résumé parce qu'y a besoin :

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    Quelque chose le dérangeait, depuis ce matin.
    Un mauvais pressentiment. Le genre d'impression qui faisait remonter un nœud désagréable dans ses tripes quand il y pensait trop longtemps. Faust n'avait jamais été du genre à ignorer ce que lui disait son instinct, alors il avait pris quelques précautions. Ramené ses sabres, au cas où. Mis une armure, même légère et de cuir, quand il aurait probablement dû, en tant qu'ambassadeur, se préparer en conséquence. Il n'avait pas, toutefois, réussi à se débarrasser de ce sentiment désagréable que quelque chose clochait. Tenter de persuader Soren de ne pas venir avait été peine perdue, et pourtant...
    C'est bien ce qu'il regrette le plus, maintenant.

    Dans un souffle, il laisse passer les quelques groupes de civils qui se réfugient vers le centre de commandement derrière lui. Tout s'était passé tellement vite qu'il n'a eu le temps que de réagir à ce qui se passait immédiatement devant lui ; mais alors que les éclairs grondent et que le dragon hurle, son regard continue de faire le tour de la place, agité d'une nervosité qui ne lui est pas habituelle. Il en avait pourtant vu, des champs de bataille.
    Soren, Oros, où est-ce que tu es...
    Il prie intérieurement pour que Samaël soit avec lui. S'agiter dans tous les sens ne sert à rien, mais la peur qui reste logée dans son ventre ne lui dit rien qui vaille. Il se console en se disant que la foule de civils s'est vite éloignée et qu'il ne l'a vu nulle part : alors il est forcément vivant. Terrifié, sûrement, mais vivant. Il sait d'avance que sa mère va lui arracher les yeux lorsqu'elle apprendra tout ça, et elle aurait bien raison.
    Enfin... Si je survis.

    La chose est moins sûre. La mine fermée, il hésite un peu. Suivre la trace de son fils avec son odeur devrait pouvoir se faire, mais...
    A quoi bon le trouver, si ce truc-là est en train de tout détruire ?
    Il renâcle mais se résout. Ses mains viennent chercher ses sabres qui n'avaient pas quitté leurs fourreaux depuis un moment maintenant. Son regard se détourne vers le dragon qui est devenu la cible de tous : altissiens, caldissiens, éclaireurs.
    Quand faut y aller...

    Il n'avait pas oublié ce que c'était, en tous cas, de courir et de se faufiler entre les projections qui passent trop souvent près de sa tête. Sous forme lupine, l'esquive est plus simple, même si elle est plus dangereuse ; mais il saute de rocher en rocher sans s'arrêter une seule fois, semblant même prendre de la vitesse. L'air brûlant frappe son pelage et chauffe ses pattes, mais il l'ignore en se rapprochant de plus en plus de l'endroit où se concentrent les efforts des troupes. D'un coup, il distingue bien vite une silhouette qui ne lui est pas totalement inconnue, même si il ne la connaît pas personnellement. Elle semble accompagnée d'un autre homme en armure dont l'absence de couleur le fait tiquer, mais il considère qu'il a mieux à faire que de s'en préoccuper.
    En deux bonds, il esquive des jets de pierre, non sans grimacer en reprenant forme humaine. Urf. Il ne se faisait plus tout jeune, vraiment. Posant ses mains au niveau des fourreaux de ses sabres qu'il n’avait pas sorti depuis un moment maintenant, il se rapproche en gardant quand même un œil sur la bête.

    « Alors, capitaine ? Quel est le plan ? »

    Il n'était plus général depuis un moment, maintenant, alors il considère qu'il doit suivre à peu près l'ordre pour s'assurer d'être efficace. Il ne se voit pas, néanmoins, de rester sur le côté. Pas tout de suite.
    Sois courageux, Soren. J'arrive bientôt.

    Résumé :

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    Event 3

    Aëden ft. Le Dragon


    « Le feu est ton ennemi juré. Fuis-le. Le feu peut tuer tout ce qui existe. Le feu te tuera si tu continus à te comporter comme ça, crétin ! »

    Avait craché l’imposant homme qui servait de père à Aëden. Il était en colère, ce soir-là, car le jeune garçon avait joué près du feu et s’était brûlé. Il lui avait enseigné que le feu était une arme à double tranchant, un outil dont ils avaient besoin pour survivre mais qui se retournerait contre eux au moindre faux pas. Alors, le petit avait grandi avec une crainte démesurée pour les flammes. Il ne savait pas ce qu’il lui avait pris, de se jeter ainsi dans la foule, face au danger, simplement pour sauver quelqu’un. Jamais il ne l’aurait fait auparavant. Il aurait pris la fuite, lamentablement, dans l’unique but de survivre. Tandis que les souvenirs flous et douloureux de son enfance refont surface, l’odeur âcre et nauséabonde du brûlé lui arrachait une grimace de dégoût. Tout était en désordre, dans sa tête. Il ne comprenait plus rien, il était perdu. Son instinct lui hurler de s’en aller, de prendre ses jambes à son cou et de ne plus jamais poser à nouveau un pied ici ! Mais son cœur, lui, l’empêchait de faire un pas de plus. Il restait là, impuissant, espérant que cet homme dont il ne savait rien pouvait sauver Olaf, au moins l’empêcher de mourir.

    Néanmoins, cette tempête en lui n’était pas bon signe. Elle l’empêchait de se concentrer, de se contrôler. Il sentait quelque chose qui germait en lui, sans qu’il ne puisse rien y faire. Et tous ces bruits... C’était horrible. Il serrait les poings si fort qu’il crut bien être capable de s’en faire saigner ! Ses crocs poussaient, prenant leurs tailles animales, et son corps était de plus en plus recouvert de poils. Il sursauta lorsqu’il entendit celui de la forêt hurler au dragon, le sortant de sa torpeur et de ses songes désagréables. Son père n’était pas là, il n’avait rien à craindre, ce feu n’allait pas l’anéantir. Il était plus fort que ça. Il fallait qu’il se calme, qu’il respire. Le louveteau déglutit difficilement, sentant son corps s’apaiser petit à petit. Lorsque Théodule lui parla, il était encore un peu ailleurs, le regard perdu dans les vagues. Il était à cran, chaque son le faisait frissonner, il tournait la tête dans tous les sens, humait l’air avec insistance. Puis il déclara, comme si c’était une évidence, la voix rauque, les crocs dévoilés :

    « Ça arrivera encore. »


    Ses yeux vairons pivotèrent vers le monstre aux écailles de pierre qui ravageait aveuglément tout sur son passage. Aëden ne croyait pas en la paix. Il ne croyait pas au bonheur éternel non plus. A chaque fois que les choses semblaient aller mieux pour lui, il y avait toujours un destructeur derrière. Ses parents, ses frères, Gigi, les brigands, Yggdrasil, le dragon... Il aida Théodule à soulever Olaf, sans grand mal, et lança un bref regard aux deux qui les accompagnaient. Puis, tout s’enchaîna très vite. Un nouveau groupe débarqua, un éclair manque de lui percer un tympan, à tel point qu’il dû se boucher les oreilles et poussa une sorte de gémissement de douleur. Des militaires étaient là, juste sous ses yeux. Ils avaient besoin d’aide. Tout le monde avait besoin d’aide, en réalité. Le jeune adolescent allait parler, mais un son strident et particulièrement désagréable le fit se taire et à nouveau se plier en deux. Quelle atrocité ! On dirait un chant, mais les ultrasons lui faisaient tellement mal qu’il ne pouvait pas apprécier ça. Peu de temps après, heureusement, tout cela s’arrêta.

    Alors, le loup-garou s’approcha du groupe, non sans dévisager chacun d’entre eux et s’adressa au seul qui semblait être militaire et qui pouvait se déplacer, contrairement à l’autre avachit par terre.

    « J’veux être comme vous. »


    Déclara-t-il, sans véritable explication. Il poussa un grognement agressif envers le dragon et continua.

    « J’vais lui faire bouffer l’sol à cette enflure. » Il lança un regard à Théodule. « On peut pas juste s’enfuir ! On peut pas le laisser gagner, comme ça, sans se battre, sans défendre Yggdrasil ! J’rentrerai pas. J’veux pas être un fuyard. J’veux pas avoir peur de tout. »


    Des griffes lui poussaient peu à peu, ses yeux n’étaient plus que deux fentes et il était dorénavant prêt à se lancer tête baissée dans le combat, aux côtés de tous les autres. Il voulait être comme eux. Il refusait de fuir à nouveau. Plus jamais il ne fuira. Il s’élança en avant, sans véritablement attendre quoique ce soit.
    agora

    Spoiler :

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    Event n°3
    Tout autour de lui, les bruits se sont atténués. Il a fermé sa concentration pour ne pas être davantage perturbé par son environnement afin que son chant s'affine et devienne plus clair et précis. Sans doute l'était-il trop. Il n'y a pas que le dragon qu'il dérange. Howl ne s'en rend pas compte mais les tympans d'autrui sont aussi affectés par sa voix qui porte bien plus qu'il ne le pensait ; mais ce ne serait pas la première fois qu'il peine à maîtriser la portée de ses ultrasons. La conscience n'est prise que lorsqu'une main se plaque subitement sur sa bouche pour la sceller. Aussitôt, le chant s'arrête et la sirène est en alerte. Surpris par ce geste inattendu et non désiré, l'adolescent se débat, ne reconnaissant pas tout d'abord ni la voix, ni la silhouette qui l'a stoppé. Il lève les yeux vers la grande forme humanoïde qui lui fait face.
    Le cardinal Edenfesse !
    Comme les jeunes Eossiens l'appelaient. Sans doute l'un des pires parmi les Altissiens, au même titre que les militaires. Grognant, s'agitant, le cadet manque même de mordre la main qui l'a rendu muet mais le temps lui manque. Après que la voix cinglante du religieux l'attaque, il sent brusquement une décharge électrique qui le dissuade malgré lui de se démener davantage. Il est sonné un court instant, puis jeté comme de la carcasse sur le sol humide. Il tente de se relever, péniblement, mais ses membres lui semblent tout à coup bien lourd. Il ne parvient même pas à redresser son buste avec la force de ses bras.
    Et puis un éclair, un autre, passe entre lui et le cardinal. Sursautant, Howl détourne au moins la tête pour apercevoir une sorte de flèche lumineuse qui a manqué de toucher le bedonnant. Une autre voix se fait entendre entre les gouttes de pluie. Une ombre se rapproche de lui. Ombre qui devient être humain. Mais c'est quelqu'un que Howl ne connaît pas. L'inconnu porte sur la scène un regard indéchiffrable et un certain calme. Un allié du cardinal ?.. Non. Le nouveau venu, à la grande stupéfaction de Howl, s'accroupit devant lui et tend en sa direction une main amicale, sans le quitter du regard. C'est ce dernier élément qui fait d'ailleurs mal comprendre les mots de celui qui l'aide.

    « Je ne suis pas... ! »

    Ses mots meurent dans sa gorge. Il ne finit pas car il ne peut pas vraiment contredire l'aîné. Son intervention n'a servi à rien ; il le sait. Il pouvait réfuter les mots du cardinal mais ceux de quelqu'un d'autre qui pense la même chose. Et s'il ne sait pas s'il parle vraiment du cardinal ou de lui, il pense à tort que la remarque lui est adressée. Alors il ne répond rien, se contentant quand même de saisir la main en face de lui et de s'en servir pour se remettre debout. Il ne sent aucune animosité envers celui qui rabat les éclairs envers lui. Le ton de ce dernier est calme, même quand il conseille au plus jeune d'aller plutôt du côté des blessés, en soutien plutôt qu'en offensive ; autrement dit : la fuite. Howl a un doute, tout à coup, se demandant si les reproches lui étaient réellement adressés, vu comment le plus âgé s'adresse à lui. On pourrait croire à du sarcasme ou de l'ironie, mais ce n'est pas non plus l'impression qu'il en a. Alors il est juste confus quant aux intentions du foudroyeur, mais il ne pose aucune question. Il a bien compris qu'il avait fait assez. Ses yeux mauves se portent tout de même sur la nymphe avec curiosité, et un sentiment de culpabilité. Peu importe à qui il s'adressait : c'est vrai qu'il a été inutile. Baissant la tête, il se contente donc de courir loin du dragon, dans la direction opposée afin de rejoindre les civils. Afin de se repérer, il suit du regard un grand oiseau aux ailes pourpres qui guide les habitants en lieu sûr.

    rézoumé :

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    J'imagine que c'était presque prévisible, au final, que je sois à nouveau tombé sur quelqu'un qui est lié à Enodril d'une façon ou d'une autre. Je ne fais que soupirer de désabus en l'apprenant, à demi-blasé, demi-amusé. Un jour, je vais apprendre qu'il a une famille et des gamins cachés, même. Au moins, j'ai le nom du gamin, déjà.
    La suite me prend de court. L'orage qui tombe me fait sursauter brièvement, me rendant peut-être encore moins délicat que je ne le suis dans mon soin. Je savais qu'Aliès et les autres ne seraient pas loin : c'en est une autre de les voir prendre la décision de se montrer aussi clairement. Ma bouche s'ouvre sous la surprise puis se ferme. Je ne suis pas surpris qu'ils aient décidé d'aider ; je suis plus surpris qu'autre chose de voir les altissiens et les caldissiens si peu prompts à les attaquer, surtout.
    C'est juste... L'intérêt personnel. C'est tout.

    Il me faut une excuse pour ne pas y penser trop longtemps. Enfin, je dois admettre que l'intruse qui rapplique soudainement en geignant comme une chèvre me fait penser à autre chose, oui, comme le fait que je ne serais pas contre apprendre un sort de mutisme, un jour. Ou que lui donner un coup de queue en prétendant que « j'ai glissé » serait tout de même terriblement efficace. Mais bon.
    J'ai prêté serment, j'ai prêté serment...
    Je me calme en terminant mon travail aussi efficacement que possible. Difficile à faire, à vrai dire, mais je fais avec les moyens du bord. Au moins, la blonde s'est tue. Lorsque je termine, j'expire longuement et difficilement, appuyant ma tête contre mon coude pour retenir comme je le peux la fatigue. Ma tête tourne un peu. Je ne suis pas à terre comme je pourrais l'être si je ne m'étais pas servi dans l'énergie de l'adolescent, mais... Je sens que je n'ai plus la même forme, déjà.

    Pris dans mes pensées, je ne comprends pas tout de suite ce qu'il se passe. Ou du moins, tout s'enchaîne bien trop vite : les yeux grands ouverts, comme un imbécile, je reste impuissant en voyant l'adolescent se lever pour... Pour partir attaquer le gardien ?!
    Mais... Mais c'est pas possible, que quelqu'un l'assomme ! 
    Je vous jure, je vais perdre la tête. Éberlué et stupéfait, je tente de me relever pour lui courir et le rattraper, sans grand succès. Mes jambes flagellent et je me retrouve à me tenir sur mes genoux, une grimace sur mes traits. Urf. Non, mauvaise idée. Je ne peux définitivement pas le courser comme je le voudrais. En revanche, peut-être que...
    Mon regard se relève vers Enodril. J'ai un doute, sur l'instant. Le connaissant, je l'imagine mal rester immobile quand un adolescent courre vers sa mort, mais... Mais en même temps, j'ai du mal, sur l'instant et pour une raison que j'ignore, à me dire qu'il va partir vers là-bas. Mon regard passe nerveusement vers la zone des combats, comme si je me rendais soudainement compte que le danger n'est pas si loin, en réalité, même si je ne le craignais pas pour moi-même. Quelque chose dans mon ventre se noue. Toutefois...

    « Allez-y. »

    Je sais qu'il renâclera à partir quand, en plus de son camarade qui se trouve avec nous, il doit laisser son filleul et d'autres personnes. Il est comme ça, malheureusement et heureusement. Toutefois, je ne peux rien faire pour l'adolescent actuellement ; mais lui le peut. Je me fais donc violence pour le pousser à se dépêcher, la mine se faisant étrangement neutre, comme par envie de cacher quelque chose. Mon regard se relève vers le sien.

    « Revenez en vie. »

    Un sourire doux sur mon visage, presque bienveillant. J'ai l'air calme et serein, mais c'est plus un ordre qu'un espoir, à vrai dire ; je ne lui laisse pas tellement le choix. Surtout qu'il y a un détail que je n'oublie pas, là-dedans.

    « Vous me devez un chocolat. »

    Disons, en tous cas, que c'est une bien bonne excuse.

    Résumé pour les flemmards :


    ______________________

    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    mars
    1002
    Event n°3
    Le gardien
    La magie opère. Shimomura, à l'aide de Soren qui lui prête sa force, fait son possible pour panser les plaies du brûlé qui ne perd toutefois pas l'énergie de se plaindre en dépit de son état. Quelque part, c'est bon signe, je suppose. Je suis seulement surpris par un éclair qui vient tout à coup zébrer le ciel, accompagnant une pluie qui n'a pas l'air de mettre à l'aise le gros reptile qui nous menace. Plus loin, j'aperçois les Eclaireurs qui sont à l'origine de ce coup de tonnerre. Et je me rends compte, au moins, que ce dragon nous fait à tous un ennemi commun que nous devrons battre en joignant nos forces. Je suis également brièvement assailli par un ultrason, mais je suis trop loin de sa source pour que cela puisse m'incommoder, bien que ça ne soit pas très confortable. Toutefois, cela s'arrête bien vite et je me reconcentre sur la scène. Une grande blonde fait tout à coup irruption jusqu'à nous avec une mine plus qu'inquiète, criant le nom de Gabryel qui se trouve toujours près de moi. Je plisse les yeux en la voyant car elle me rappelle vaguement quelqu'un.
    Mais... Mais oui, bien sûr ! La fille sur le portrait de famille de Gabryel ! Elle lui ressemble !
    Trop jeune pour être sa mère, j'en conclus donc qu'il doit s'agir de sa sœur ; et dès lorsque j'établis ce lien entre les deux Caldissiens, je commence à discerner une légère ressemblance dans leurs traits. En tout cas, elle n'a pas l'air commode, malgré la façon dont il me l'avait décrite. En furie, et probablement plus paniquée que vraiment en colère, elle s'interroge sur ce que nous faisons à la nymphe d'eau, comme de peur que nous lui fassions plus de mal qu'autre chose. Si je comptais me justifier, la répartie cinglante du moine fait tout aussi bien l'affaire et la plus grande (car elle est bien grande) n'y répond pas, préférant se calmer. Je la laisse prendre son frère contre elle, me disant que Gabryel sera probablement rassuré de voir sa sœur près de lui.

    La suite est si rapide que je peine d'abord à la comprendre, mais c'est l'adolescent aux yeux vairons qui parle le premier. Surpris quand je saisis qu'il s'adresse à moi, je relève subitement la tête dans sa direction, sans trop vraiment savoir de quoi il parle.
    Comme moi ?..
    C'est assez vague en soit. Qu'est-ce que j'ai fait qui mérite qu'il me dise ça ? Est-ce que c'est parce que je suis militaire ? Je ne pensais pas être spécifiquement un modèle pour quiconque. Enfin... Si, bien sûr, je suppose que je suis parfois montré en exemple, mais je n'ai jamais rien fait d'extraordinaire. Je comprends toutefois que l'adolescent est énervé, grognant même après le dragon en lui promettant de lui faire sa fête. Sa transformation en loup-garou s'achève sous mes yeux étonnés, avant qu'il ne s'élance, finalement, vers l'endroit où se trouve la grosse bête à écailles. Interdit, je le regarde partir en esquissant un geste en sa direction, comme si ça pouvait le retenir. Brusquement, je me relève donc, mais il est déjà parti.
    Je dois l'arrêter avant qu'il ne fasse une bêtise ! Il pourrait se faire tuer !
    Et je n'ai clairement pas envie d'assister à la mort d'un jeune pour des raisons stupides. Même si... Ce ne serait pas la première fois que j'assiste à ça. Je sais qu'il faut toutefois que je le retienne quand même de se jeter dans la gueule du dragon. Mais, en même temps, mon regard passe sur le Shimomura puis sur mon filleul, que je m'en veux de laisser derrière. Puis-je vraiment partir comme ça en les abandonnant ?.. Tout comme moi, d'ailleurs, le moine tente de lui courir après, mais sans succès ; à cause de la fatigue due aux soins, ses jambes le lâchent et c'est tout juste si Soren a le temps d'intervenir pour ne pas qu'il s'écroule au sol.
    Comme s'il lisait dans mes pensées, l'Eossien m'intime d'y aller. De récupérer l'adolescent avant qu'il n'aggrave son cas et se mette en danger. Je croise son regard dans lequel j'essaye de déchiffrer une émotion quelconque. Sans doute j'y recherche la certitude que je peux les laisser en retrait. Soren lui-même hoche de la tête comme pour approuver les dires du religieux.
    "Revenez en vie."
    Prononcé comme un ordre, je suis touché par cet impératif auquel je ne m'attendais pas de sa part, comme s'il ne me laissait pas le choix. Dit-il ça par rapport à mon filleul ou... ou veut-il aussi me revoir ?.. Ma poitrine chancelle alors que la question me trouble plus que ce j'imaginais. Son sourire me déconcerte même l'espace d'un instant. Il y avait un moment que je ne l'avais pas aperçu. Il se souvient même du chocolat, alors que j'en avais parlé que brièvement dans une des lettres. Mais qu'il s'en rappelle me fait plaisir, au fond, et je lui rends un sourire tout aussi bienveillant que le sien, touché de l'attention que je reçois de sa part sans oser plus clairement me l'admettre.

    « Je vous confie Soren. »

    J'aurais aimé lui répondre autre chose ; n'importe quoi. Mais la priorité pour moi reste la sécurité du magimorphe dragon (mon filleul, hein, pas... quoique... en-enfin bref) que je dois rendre à son père sain et sauf quoiqu'il arrive. C'est presque à contrecœur que je dois donc m'éloigner du groupe que nous formions pour rattraper le fugitif. Et comme je pars aussi vite que possible pour l'atteindre, je ne me rends pas compte que la lettre que je conservais sur moi s'est détachée de ma besace pour s'envoler, et tomber non loin du Général Caldissien. Je m'en préoccuperai plus tard, lorsque je rendrai compte de son absence.
    Pour le moment, il me faut interrompre la course du loup-garou, qui va quand même vite.

    « Hé ! Attends ! Arrête-toi ! »

    Si vite que je ne peux le rattraper sous forme humain en dépit de mon endurance (et des entraînements infernaux de Faust). Afin de gagner en vitesse, je me change donc d'une traite en chien pour profiter de mes pattes puissantes qui me propulsent, comme si je décollais du sol. Si j'avais du temps pour penser à ça, je serais fier de pouvoir réussir à me transformer aussi aisément, mais ce n'est pas le lieu ni le moment pour telle futilité. Enfin, je finis par le dépasser et le plaque au sol de manière un peu brusque dans notre course endiablée, avant de reprendre forme humaine.

    « Arrête ! C'est trop dangereux ! Je peux pas te laisser y aller, tu risques de te faire tuer ! »

    Mes bras l'entourent pour le serrer contre moi avec force afin de limiter ses mouvements même si je sens qu'il tente de se débattre. Mais je ne peux pas le laisser risquer sa vie comme ça, c'est de la folie.

    « Je sais pas à quoi tu pensais quand tu disais que tu voulais être comme moi, mais... Mais des fois, il faut fuir. Y'a pas le choix. Et... Des fois... »

    Essoufflé, trouver mes mots est assez dur car j'ignore comment les formuler afin qu'il comprenne ce que je veux lui dire.

    « Des fois on a peur, aussi. C'est normal. »

    Il ne voulait plus avoir peur. Je mentirais si je disais que je n'avais pas compris ce qu'il voulait dire. Moi aussi, j'avais eu cet espoir d'être téméraire devant n'importe quel danger. Mais l'absence de peur nous fait faire beaucoup de conneries, aussi.

    « Tu es le fils de Théodule, c'est ça ?.. Ecoute, t'as l'air fort, je le vois bien, mais je pense que ton papa sera plus rassuré de te savoir en sécurité. De préférence loin de ce dragon. »

    Je ne connais que peu le Chef du Quartier des Affaires en dehors de son rôle. Les rumeurs disaient toutefois qu'il avait adopté un adolescent, et donc je présume qu'il doit s'agir de lui. Et, si Von Griffon est un parent décent, il ne voudra pas que son fils aille sauter la tête la première dans le danger. Enfin, après, je sais que je ne suis pas très bien placé pour parler de parentalité, mais je ne peux qu'avoir en modèle que ce que j'ai déjà pu observer chez d'autres familles, comme les Donovan, par exemple. Je sais donc que si je laisse Soren être blessé, ce n'est pas seulement son père qui pourrait me tomber dessus, mais aussi sa mère. Et c'est bien de cette dernière dont j'ai le plus peur.

    lis-moi si t'as la flemme :

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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      Basmath serre les dents alors qu’elle se prend presque un coup de pattes du dragon en pierre. Elle l’avait échappé de justesse. Son cœur bat à mille BPM, il semble que ses coups, même à pleine force avec sa grosse massue, ne font pas une tonne de dommage. Elle essaye, le plus possible, de viser la chair qui avait été révélée avec l’éclair, sous la roche. Plus facile à dire qu’à faire. Cette énorme créature était plus rapide qu’elle en avait l’air. Elle crie à ses hommes blessés de se replier, à ceux qui pouvaient d’aider le plus possible. Honnêtement, ça ne s’annonçait pas très bien, si ça continuait comme ça.

      Soudainement, un bruit qui lui déchire les tympans vient l’agresser. Basmath met ses mains sur ses oreilles, tombant sur un genoux. Mais c’était quoi ça ?! Un autre truc encore ?! Et puis, aussi rapidement que ça avait commencé, le bruit s’arrête. La louve-garou cligne des yeux, quelques fois, se relevant doucement, aidée de sa massue.. Une chance qu’elle n’était pas en train d’attaquer, ça aurait pu être mortel pour elle. Les yeux rubis de Basmath scrutent autour pour essayer de percevoir d’où venait ce bruit, mais… L’autre bord du dragon ? Aucune idée.

        « Non mais…………. »


      À peine était-elle relevée que la blanche et rouge aperçoit un tas de roches et de dalles filer à toute vitesse vers elle. Pas le temps d’éviter, pas le temps de penser. Elle tente, comme elle peut, de protéger son visage avec son bras….. Mais rien n’arrive à elle. Elle n’entend que des bruits de roche contre métal, mais pas contre son bras. La matte enlève son bras et remarque une armure très familière. Une qu’elle avait vu maintes fois auparavant, recouvrant un homme qui était, à la fois, un terroriste recherché, mais une bonne personne. Une personne qui l’avait beaucoup aidée dans des moments très sombres, mais que, même avec ça, elle avait eu le réflexe de fuir. Parce qu’il lui faisait penser à Ayla, en étant complètement différent. Ce simple fait lui donnait mal au cœur.

      Mais le fait qu’en ce moment, elle était capable de rester là devant lui, sans avoir une crise de panique quelconque, prouvait de l’énorme progrès que Basmath avait fait avec Mme Yukimura (ou Akako, comme elle voulait que Bas l’appelle, mais bon) dans les derniers mois.

      …..

      Basmath, dragon.

      Le regard de Basmath devient plus sérieux après la surprise passée, surtout avec sa blague de ‘’tu t’amuses ?’’. La louve-garou garde son regard sur le gros lézard, derrière Conan.

        « Non. Non pas vraiment. Il y a un dragon qui veut détruire la ville. Ton aide est la bienvenue. »


      Conan s’était déjà battu pendant une nuit complète contre la forme lycan de Basmath et avait survécu avec quelques séquelles (ou même pas). Avec seulement un bouclier. Même si elle ne le dit pas tout haut, elle est très contente d’avoir son aide aujourd’hui.

      Et alors qu’elle allait ouvrir la bouche pour dire autre chose, une autre voix lui vint aux oreilles. La matte tourne les yeux et… Oh. Faust Donovan. Elle n’avait jamais interagi avec lui, mais elle savait qui c’était. Ancien général d’Altissia et maintenant, ambassadeur. Basmath eu presque le réflexe de faire un garde à vous, mais ça aurait été mal pris, probablement. Il lui demande quoi faire. Basmath prend une grande inspiration et expire lentement. Allez, au boulot.

        « Mr. Donovan, c’est un honneur de vous avoir avec nous. Si vous en êtes capable, la foudre semble être le meilleur moyen d’endommager le dragon. Sinon, il a un point faible causé par un des éclairs plus tôt. Je peux faire diversion pendant que vous frappez. » Basmath tourne sa tête vers Conan, sachant très bien qu’il allait faire ce qu’il voulait, peu importe ce que Basmath allait dire. Et toi, bah… J’assume que tu sais quoi faire ?


      Très, TRÈS faible sourire en coin de bouche, à peine perceptible. Mais quand même là.



    Résumé :

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    C'est quand-même une drôle de journée. D'abord un Dragon, puis Luna, et maintenant, Basmath, sans qu'elle ait un empêchement de dernière minute ou quoique ce soit. Conan a fait sa petite entrée en scène comme si rien ne s'était passé et qu'il allait régler l'affaire en deux-deux. Peut-être mieux de retenir ça que ce qui s'est passé juste avant qu'il ne se soit rué vers Basmath. Parce qu'entre Luna à terre perdue dans la foule avec un dragon qui va lui cracher du feu, et cette fille matte là qu'il connait depuis quelques mois et qu'a de l'esprit, qu'est genre...huh...il sait pas, mais c'est pas pareil; enfin bref tout ça pour dire qu'il a eu l'exact même sentiment d'urgence en la voyant galérer contre le dragon. C'est normal de s'inquiéter un minimum mais, d'ordinaire, il avait parfaitement confiance dans les muscles de Bas' pour s'en sortir. Mais là nan. Enfin bon, il a courru aussi vite qu'il a pu, prendre les projections à sa place et arrêter de réfléchir.

    Et il y a eu un espèce de temps mort un peut bizarre et gênant lorsqu'elle s'est rendue compte que c'était lui. Franchement, heureusement qu'il avait son casque, parce qu'il était un peu confus (un peu stressé aussi), et les grands yeux rouges tout rubis de Basmath c'est bizarre, enfin non mais voilà. Heureusement pour eux, un caillou l'avait fait revenir à la réalité. Les deux se sont maintenant tournés vers la priorité du moment, une priorité avec quatres pattes, des ailes, des dents et une sale gueule. Les deux regardent la bête tandis que Basmath lui raconte l'évidence. Ce à quoi le gris réponds, tout en faisant un petit mouilnet avec sa nouvelle lame.

    Tombe bien, je reviens de faire des courses.

    ...Elle pèse bien différement cette épée, elle est toujours en fer au moins? Qu'est-ce qu'elles ont fait Medu' et Auro' dessus?

    Et puis, venant de nulle part ou presque, un loup qui esquive tous les projectiles que le dragon pouvait envoyer, quitte à sauter de rocher en rocher, sous la pluie. C'est pas un animal ordinaire ça. Et la bête arrivant vers eux deux en se transformant en humanoïde avec un équipement pour la situation lui confirme que, non, c'est pas un animal ordinaire ça. Conan reste sans rien dire, le laissant parler. Il est bien trop âgé pour être un bête soldat et sa façon de dire "capitaine" le fait tiquer un peu. Son regard rouge est descendu jusqu'à ses mains plus bas. Deux sabres, obsidienne. Trop cher pour un soldat ou même un petit officier. L'obsidienne c'est bon pour la magie aussi, ça veut dire qu'il s'en sert, et ça, ça veut dire qu'il a sûrement eu des études...Ou qu'il aime juste l'obsidienne et là c'est pas Coco qui va le blâmer. Une chose est sûre, l'arriviste est un compétent et non incompétent. Bien. Pas de remarque sur sa tenue Solo non pl-Donovan??

    Ok ça c'est un nom dont il a entendu parler plus d'une fois. Ca explique pas mal tout.......Mais c'est...Encore une fois...Pas le moment pour ça. Et quitte à avoir un "ancien" ennemi, autant en avoir un bon.

    Basmath lui fait un topo, à eux deux. Du mal à voir clairement en détail mais impossible de ne pas avoir l'espace sans écailles du dragon. La foudre qui fait ça? Son esprit qui lui rappelle son épée glacée. Glace, chair, foudre...

    Basmath s'adresse finalement à lui, et justement, lui, toujours en regarder le dragon-

    Je frappe sa viande, je gèle sa viande, tes copains explose la viande gelée avec la foudre. On arrache les écailles et on répète.

    Il indique du bout de sa lame les pattes puis la plaie.

    Poto Dono' est équipé assez léger pour l'escalader mais pas moi. Bas', montre les muscles et jette nous sur lui ça ira plus vite.

    Il sait ce qu'il a dit.


    Résumé de la flemme :

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