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  • Event n°3 - Le Gardien - Page 4
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Faust Donovan
    Aurora E. Delacroix
    Lohra Sterh
    Satoshi Kurosawa
    Howl Wintersong
    Naevy's Ingrath
    Basmath Yeshua
    Yggdrasil
    Cendre Desforêts
    Helmut Edenweiss
    Klaus H. Evergarden
    Vesta S. de Nyx
    Gabryel L. de Venomania
    Kardia Van Horn
    Théodule Von Griffon
    Soren Donovan
    Thirésias Talwarus
    Conan D. Solo
    Aëden Von Griffon
    23 participants

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    La place est toujours en ébullition, les gens ne cessent d’aller et venir en tout sens. Le groupe qui nous accompagne grossit même à vue d’œil. Cela me tranquillise la conscience : le gamin est avec des gens qu’il semble connaitre comme le… le général, carrèment. Le général accompagné d’un autre général, d’ailleurs. J’avais bien vu que le petit à cheveux bleus avait l’air d’un gosse de riche. Diantre, une partie de moi a envie de rester pour faire de la lèche aux généraux et obtenir des faveurs, mais, quelque chose me dit que ce n’est pas exactement le moment. Ils ne vont même pas me voir ou se rappeler de la présence d’un pauvre chef de quartier…. Enfin, d’un chef de quartier de seconde importance comme celle de la Ville Haute est là aussi, mais elle aussi est un poil occupée.

    RAaaaaAAAaaAAAAAAh !! Tout le gratin d’Yggdrasil est littéralement sous mon grand nez !! Et je ne peux même pas réseauter !

    La vie est mal faite mais il faut bien survivre. Malheureusement, Aeden ne semble pas déterminé à rentrer, lui. Il marmonne quelques paroles et je me tourne vers lui en fronçant les sourcils. Des mauvaises choses arrivent tous les jours, oui. Et, justement, je suis responsable du petit loup, maintenant, je ne peux pas me permettre que lui soit en danger. Mon protégé m’aidait à porter Olaf jusque là, mais, sans prévenir, il change totalement d’attitude et me laisse sur le carreau pour retourner vers le petit groupe et le général Altissien.

    « Aeden, tu vas où ? »

    Il a dit quoi, là ? Être comme… comme lui ?! Comme le général ? Aeden veut être un militaire, maintenant ?!  Oh, non, c’est pas vrai… il veut aussi retourner se battre. Pour Yggdrasil et pour les gens ou je ne sais pas quoi. Je souffle du nez et tente de garder mon calme en rebroussant chemin vers le groupe. Un mélange d’agacement et de panique me créé une boule au ventre et mon ton se fait cassant.

    « Aeden. Non. C’est pas négociable. J’ai dit qu’on rentrait. »

    Mais voila que le louveteau veut aller « faire bouffer l’sol » au dragon. Voila autre chose. Je grogne et lève les yeux au ciel. Je tremblais encore de peur et maintenant je tremble également d’agacement, de colère.

    « Ça suffit maintenant tu arrêtes !! Laisse les vrais militaires faire leur travail ! Qu’est-ce que ça va t’apporter de bon de te jeter là-dedans ?! »

    Je m’emporte un peu et ça n’aide probablement pas Aeden à aller dans mon sens. J’oublie souvent comme il est buté comme un âne. Je vois que sa silhouette change et qu’il se transforme peu à peu vers sa forme lupine. Je serre les dents, vaguement effrayé qu’il puisse me faire du mal, mais je garde la face.

    « Tu es trop jeune pour ça ! Tu ne réalises pas ce que ça implique—AEDEN, REVIENS !! »

    Mais voila qu’il est parti en courant sans m’écouter jusqu’au bout. Je fulmine et me retrouve gros jean comme devant, avec mon frère qui me pèse sur les bras. Bravo. Super ! Merci Aeden ! Quel tête de con, des fois, ce gamin !

    Au moins, je ne suis pas le seul à me soucier de son sort et le soigneur ordonne au général d’aller s’occuper du petit loup. Afin de lui éviter la mort, peut-être. D’ailleurs, grâce à sa transformation et à sa force d’animorphe, le général parvient rapidement à arrêter Aeden. Malheureusement, ils restent au milieu du chemin et clairement à découvert, donc en danger. Je crois que le plus âgé est en train d’essaer de convaincre le jeune loup garou. Je ne peux pas suivre Enodril en courant mais… Je peux les protéger d’une certaine distance. En me remettant à l’abri avec Olaf, je prie quelques instants, oublie un moment ma peur afin d’utiliser ma magie. Après quelques instants, des petites epées translucides s’élèvent autour de moi. D’un geste de la main, je les dirige vers mon protégé. Les lames se plantent autour de l’animorphe et du loup garou, formant des murs protecteurs temporaires.

    « Vous êtes à découvert ! Revenez maintenant !! »

    Leur lançais-je de ma grosse voix de crecelle qui porte. J’espère qu’Aeden comprendra…

    Je ne sais pas si c’est mes cris qui ont fini par tirer mon frère de son état d’inconscience, mais voila qu’il grogne dans sa barbe mal rasée, toujours à terre.

    « T’as fini d’gueuler... ? J’tais en train d’faire... un super rêve ou j’gagnais le prix de la plus belle reine de… »

    Encore dans les vapes, le nain met un temps à se rappeler où il se trouve et ce qui se passe. Et la douleur lui revient aussi rapidement. Parler lui est pénible, mais il trouve quand même l'energie de pester au sujet de la situation actuelle.

    « Ah, bordel… urgh. Bon... bah... j’imagine que... vous avez toujours pas réglé le problème du dragon... bande de nazes, eh... »

    Je me détourne quelques instants de mes sorts et fais volte face vers mon frère cadet qui essaie de se relever.

    « Restes par terre et tais-toi. Je récupère Aeden et on part d’ici. »

    Olaf marmonne avec frustration mais ne me contredit pas. J’ai envie d’aller le serrer dans mes bras et m’excuser, mais ce n’est vraiment pas le moment.


    En résumé :

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    Le Gardien avec Gaby & Le méchant dragon+
    Au départ, il n’y avait rien. Seul le silence régnait. Il n’y avait plus de sensation, d’odeur, de paysage, de son, ni même de goût. Le Néant subsistait comme maître de son esprit. Il eut espéré que son cœur ne battait plus. Qu’il ne souffrirait pas, qu’il partirait simplement sans trop y réfléchir. Qu’il saisissait l’occasion qu’on lui présentait, car il n’avait pas de prise assez solide sur laquelle s’accrocher. Et pour dire toute la vérité, il n’était pas certain de mériter une quelconque aide. S’il en était là, c’était de sa faute. Ce sont ses choix qui l’ont mené à prendre ces décisions, qu’il le veuille ou non. Alors il partira, sans n’avoir marqué aucun esprit, sans n’avoir rien accompli... Mais au fond, est-ce que tout cela avait la moindre importance, dorénavant ? Il ne laisserait derrière lui pas grand-chose. Il avait donné de l’espoir à bien des gens et il finirait par les décevoir, comme il l’avait toujours fait. Alors que ce soit maintenant ou plus tard, au final ça n’importait pas. Il était prêt. Peut-être même plus que cela : il était resigné. Que lui offrirait ce monde, si ce n’est quelques terreurs de plus ? Quelques sanglots étouffés ? Quelques frissons désagréables ? Rien. Yggdrasil l’engloutira. Il finira le cœur, le corps et l’esprit calcinés.

    Puis vint la douleur, qui le fit redescendre sur Terre. Il était encore là, il avait mal, il sentait le brûlé, il pouvait apercevoir certains visages familiers, entendre le son des cris alentour, sentir le goût métallique dans sa bouche. Il ferma les yeux avec l’espoir vain que tout cela n’était qu’un cauchemar. Mais c’était bien la réalité, il était toujours parmi les vivants, couché au sol, le mal et la peine tordant ses organes. Il souffrait, mais ne pleurait pas. Il se contentait de grimacer, de geindre et de contracter chacun des muscles de son corps. Était-ce une sorte de punition divine, tout cela ? Qui intervenait, au juste ? Omnis ou l’Éos ? Il en venait à douter, il ne savait plus quoi penser, tout se mélangeait. Tout s’emmêlait. Il n’entendait pas clairement ce qu’il se disait, les oreilles agressées par des bourdonnements incessants. Tout ce qu’il pouvait constater, c’était qu’un éossien venait à son secours. Après leur avoir tout pris, avait-il seulement le droit d’être sauvé par lui ? Ne devrait-il pas porter son attention sur l’un des siens, quelqu’un qui le mériterait sûrement bien plus. Quelqu’un qui n’avait pas tué ou opprimé son peuple.

    Une pointe au cœur lui arracha un gémissement douloureux lorsque la magie s’intensifia. Il avait envie de leur dire d’arrêter, d’abandonner. Parce qu’après tout, à quoi bon le sauver ? Qu’espéraient-ils, au juste ? Il n’allait rien pouvoir faire. Il n’avait jamais rien pu faire. Il était incompétent, faible et terriblement égoïste. Mais aucun son ne franchit ses lèvres, son mutisme en devenait presque inquiétant. Il ne put que pencher sa tête sur le côté, croisant le regard inquiet de Samaël. Le Général altissien. Celui qui au départ devait être son ennemi juré, sa cible numéro une. Plus rien n’avait de sens. Peu à peu, les sensations devinrent moins désagréables, sans pour autant être facile à intégrer. Cet éossien épuisait ses forces et celle d’un enfant simplement pour lui. Un militaire. C’était à peine si Gabryel entendit la foudre s’abattre, il était tout à fait ailleurs. Il ne pensait plus à rien. Pendant un instant, il se demanda s’il avait été touché à la poitrine, tant il la sentait se comprimer à l’intérieur de lui. Mais non, c’était seulement son angoisse et sa tristesse qui frappaient contre son cœur.

    Deux visages apparurent, comme deux vestiges d’une vie dont il n’aurait probablement pas voulu. Sebastian et Ludeciel. L’un si dur, l’autre si vide. Il n’a jamais su lequel des deux étaient le pire. La colère de son père, ou le silence de son grand-père ? La méchanceté était-elle un don héréditaire ? Allait-il finir par leur ressembler ? Il en douta. La douleur dans sa poitrine, son souffle qui se coupait et sa bouche sèche lui prouvaient le contraire. La nymphe ressentait toutes sortes d’émotions, avec une intensité déconcertante. L’hybride ne sera pas vide, ni plein de rancune. De nouveaux traits se dessinèrent. Les yeux de Raol qui voyaient en lui bien plus qu’un simple militaire, plein de tendresse à son égard... Les bras de Samaël qui l’avaient soutenu alors qu’il ne pouvait plus marcher, malgré leurs origines... Les mains de cet inconnu qui donnait une partie de lui pour le sauver, alors qu’il aurait peut-être préféré le tuer. Il y avait encore des choses à préserver. Il y avait encore un grain d’espoir. Peu à peu, il se calma, cessa de gémir ou de lancer des injures. Il se sentait un peu mieux. Plus tout à fait lui-même, cela dit... Quelque chose avait changé. Quelque chose avait brûlé, au fin fond de lui.

    Sa main serra celle de sa sœur qui l’étreignait toujours si fortement. Après tout ce qu’il avait bien pu lui dire... Elle était là. Et sa chaleur l’apaisa, à tel point qu’il avait eu envie de pleurer contre elle. Mais il ne le pouvait pas. Il ne devait pas. Ce serait bien égoïste que de contaminer autrui avec son propre malheur, se disait-il. Il assista à une scène pleine de douceur, entre Enodril et Shimomura, se contentant d’afficher un léger sourire, presque imperceptible. Il n’était donc pas le seul à éprouver de la sympathie envers eux... Il commença à se redresser un peu, ignorant les courbatures qui tentaient de le faire se recoucher. Il ne pouvait pas se permettre de continuer à être aussi incompétent. Ses yeux lavande rencontrèrent ceux de l’éossien, et il articula enfin :

    « Vous n’étiez pas obligé, mais vous l’avez fait. Peut-être un peu contre votre gré. Mais... Merci. » Sur un ton plus sarcastique, il ajouta, comme pour alléger l’ambiance. « Peut-être qu’il aurait mieux fallu me laisser là, comme une brochette mal cuite. Au moins, j’aurais pu faire plaisir aux charognards. En tout cas, j’en connais un qui s’en sortira sans doute bien mieux que moi, on ne dirait pas comme ça mais c’est un militaire exceptionnel. Un des rares au coeur pur. »

    Il ne se considérait lui-même pas comme ayant un coeur pur. Il haussa les épaules, tournant la tête vers Samaël qui s’était élancé pour à nouveau aider quelqu’un... Il faisait un bien meilleur Général que lui, et de loin. Il se releva doucement, titubant un peu, sa tête tournant au même rythme que ses pensées. Au sol, il ramassa une lettre que son ami avait laissé tomber peu de temps avant, affichant un air espiègle il la rangea soigneusement. Il observa du coin de l’œil la situation de l’adolescent, son père le disputant, plus par peur que par colère. Aurait-il agi comme ça, avec lui ? On l’aurait-il poussé à aller droit vers la mort ? Il ne le savait pas. Le militaire souffla bruyamment et secoua la tête, faisant un point sur la situation. Ils n’allaient pas se débarrasser du dragon, mais peut-être pouvaient-ils le canaliser ? Mais comment...

    « Vous avez besoin d’aide ? » Il s’agenouilla, tendant la main à son sauveur. « Dîtes moi, quelle est la légende du Gardien ? Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose qui pourrait le canaliser ? A-t-il un but ? Souhaite-t-il quelque chose ? »

    Allait-il essayer quoique ce soit, après avoir échoué aussi lamentablement ? Il n’en était pas certain. Mais il pouvait toujours communiquer des informations... Il souffla du nez, un brin déstabilisé :

    « Je suis désolé. Pour tout. »

    Pour la violence quotidienne, l’oppression, les taxes, les vols, les blasphèmes, pour Erys, pour les insultes, les sentinelles... Pour la colère de l’Éos qu’ils n’avaient de cesse de faire croître. Désolé pour leur présence. Il se contenta d’un regard un peu perdu, vidé d’énergie, la main toujours tendue, comme un signe de paix. Son genou à terre pour signifier sa défaite. Il refusait de se battre contre eux. Plus jamais. Ce sont des mots qu’il n’aura pas le courage de prononcer, mais qu’il pensait. Il ne parlait qu’à son nom à lui, car il se doutait que sa parole ne faisait pas unanimité.

    Mais il espérait que ces quelques mots sembleraient sincères, bien que dénués de sens.

    Comment de simples mots pourraient-ils excuser tout cela ?

    Comment pouvait-il seulement y croire ?

    Et comment lui en vouloir, de douter ?

    Le visage abîmé, le corps endolorit... Mais ce qui lui faisait le plus mal, c’était son cœur.

    Spoiler :
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    J'ignore d'où vient cette sensation de chaleur dans ma poitrine, mais dans le froid, le vent et l'orage, c'est presque une flamme dans l'obscurité. Elle me permet d'ignorer le nœud désagréable dans le fond de mon ventre et que j'aimerais ne pas reconnaître lorsque je le vois se jeter dans la bataille, me contentant d'un hochement de tête pour lui faire signe que j'ai bien compris. Je me sens, sans savoir pourquoi, rassuré par son expression. Depuis quand, exactement, est-ce devenu si simple... ?
    Je fais le choix d'ignorer volontairement ce qui se passe plus loin pour terminer ce que j'avais à faire avec le général caldissien, tandis que le gobelin s'en va servir de renfort là-bas. « Olaf » semble d'ailleurs tiré de son sommeil temporaire, ce qui me rassure sur le fait que je n'ai pas fait d'erreur trop drastique. Un poids se soulage dans ma poitrine, mais je ne fais pas de commentaire. J'ai plus urgent, à vrai dire.

    Parlant de ça, d'ailleurs, la nymphe sous mes mains finit par se réveiller. Enfin, je le sentais conscient jusqu'à présent, mais je n'avais pas d'intérêt à le brusquer plus que ça, puisque cela aurait été inutile. Dubitatif en le voyant se redresser, presque autant que ne l'est la blonde à côté de lui qui semble toujours aussi pâle, je le fixe en fronçant les sourcils. Eh bien. On dirait qu'il a plus de ressources que prévu.
    Je ne m'attendais toutefois pas à ce qu'il se tourne vers moi. Si mon expression était bienveillante lorsque je parlais à Enodril, elle est redevenue neutre et froide face au caldissien. Distante. Ses remerciements m'étonnent, mais je reste dubitatif, comme si je m'attendais à un tour ou à ce qu'il ne s'agisse que de politesses comme je me doute qu'il sait en faire. Oui, je ne le connais même pas, mais ça m'importe assez peu, en soi. Et voilà qu'il... Qu'il pleurniche. Oui, pour moi, ce sont des pleurnicheries ; des complaintes médisantes envers soi-même pour, au final, se plaindre sans avoir à le dire directement. Je ne comprends pas tout de suite de quoi il parle avant qu'il ne se tourne vers Enodril, et mes sourcils se froncent. Ses propos sont des compliments, mais... Le sont-ils, vraiment ? Je n'en suis pas exactement sûr. Quelque chose me dérange et me pèse dans sa façon de parler de son collègue.  

    Je ne fais pas exactement attention à ce qu'il ramasse sur l'instant, portant brièvement mon attention vers le second gobelin pour vérifier qu'il ne tourne pas de l'oeil à nouveau. Du moins, jusqu'à ce qu'il ne me tende sa main, que j'observe avec méfiance, comme si j'avais en face de moi un animal dont je devrais surveiller les mouvements. Ses questions se suivent et se ressemblent en soi, mais je ne répond pas. Je ne répond pas et je le regard, lui et sa main tendue, ses milles questions, ses remerciements et ses... Ses excuses.

    Je cligne des yeux en l'entendant, le regard rond, visiblement surpris. Pris de court, pour une fois, moi qui me targue pourtant de prévoir et de calculer tout ce qui pourrait arriver. Mon stoïcisme se décompose alors que je l'observe, le genou ployé, la tête basse, parfaitement figé dans une posture de défaite et d'abandon. Mes membres semblent se figer, comme mon expression, comme le nœud dans mes tripes qui est devenu un creux froid et agité. Il semble se déplacer dans ma poitrine puis dans ma gorge, comme une bile de ressentiments et d'émotions que je n'identifie pas exactement. Qu'est-ce que c'est ? J'y reconnais de la colère. Une envie de gifler sa main et de lui hurler au visage. De l'amertume. De l'amertume face à ce qui me paraît être bien maigre en comparaison de ce qui a été perdu. De la frustration ; en quoi est-ce supposé changer quoi que ce soit ? De la peine. Pourquoi maintenant ? De la douleur, enfin. La mienne. La sienne. Je ne la veux pas. Mais...
    Ma gorge se noue. Mon regard se voile, s'assombrit et s'alourdit, comme si toute la fatigue et l'amertume de ces dernières semaines, de ces derniers mois, choisissait finalement de se montrer maintenant. Et elle sort.

    « Ce n'est pas une histoire de cœur. »

    Je repense à ses propos de tout à l'heure. En apparence, des compliments destinés à son camarade. Sans doute est-il sincère, à vrai dire. Mais il se méprend totalement, à mes yeux, sur la réalité. Je ne dirais pas qu'Enodril a un « cœur pur ». C'est autre chose. Mon regard est dur mais sans colère en même temps. Il est résigné. Autour, j'entends le bruit du feu, du fer, de l'orage. Le tonnerre gronde et mon âme hurle. Ma voix reste calme, ferme.

    « Ce sont des efforts. Pas de l'inné. De la volonté. »

    Et en se mentant ainsi à lui-même, le caldissien ne fait que s'éloigner de ses responsabilités pour dire que lui n'en est pas capable. Que c'est trop tard, que c'est fait, que les choses sont ainsi ; que nos tempéraments, nos passifs et tout ce qu'on peut englober sans que ça ne fasse sens dans un « coeur » qui déciderait de tout. Un tas de conneries, oui. Des mensonges agréables pour panser la réalité.
    Pense-t-il qu'il flatte Enodril en le qualifiant ainsi ? Je trouve, au contraire, que c'est insultant. J'ai vu ses efforts. Je l'ai observé changer, s'excuser aussi, sincèrement, pour moi. Je les avais à peine toléré et il l'avait accepté car elles n'étaient pas pour lui. Je l'ai vu quitter son confort et s'impliquer alors qu'il avait tout à perdre ; accepter la responsabilité de ce qu'il représente. J'ai vu un capitaine imbu de lui-même, incapable de tolérer la dissension et ne pouvant supporter qu'on le remette en question finir par baisser la tête devant moi pour reconnaître qu'il avait tort, sans avoir rien à y gagner. J'ai vu quelque chose qui n'a rien à voir avec le cœur mais qui a tout à voir avec l'humanité. Alors, sur l'instant, je ne peux que rejeter ses excuses. Il se méprend et je refuse de l'encourager dans cette voie. Même si je peine à le faire, je me relève sans prendre sa main, sans que mon regard ne le quitte.

    « Qu'attendez-vous que je vous donne ? L'absolution ? Vos excuses sont-elles pour moi, ou sont-elles pour votre conscience ? »

    Il n'y a pas de jugement dans mon ton. C'est une simple question. Je veux qu'il se la pose. Qu'il regarde en lui-même quand bien même la tâche est inconfortable. Il doit savoir. Je ne suis pas là pour le soulager sur ce point et ce n'est, à vrai dire, pas mon rôle. Je ne suis qu'un éossien parmi d'autres. Je ne peux parler pour tous. Ma poitrine se serre et se perce de mille flèches en même temps.

    « Si vous êtes sincère, agissez. Vous aurez le temps de vous morfondre sur vous-même lorsque vous serez mort. »

    Je ne le connais pas et il ne me connaît pas. Il ne me voit que comme un éossien et je ne le vois que comme un militaire, qu'il soit caldissien ou altissien m'importe peu. Nous ne nous voyons que comme nos titres respectifs, si je puis dire. Et suis-je prêt à pardonner l'ensemble de ses semblables ? Non, car il ne parle pas pour eux. Suis-je prêt à lui pardonner, à lui... ?

    « Debout, maintenant, général. »

    Peut-être.
    C'est ma main qui vient saisir la sienne, avec une force que je m'ignorais dans mon état. J'attends qu'il soit relevé pour jeter un coup d’œil plus loin, reconnaissant de vue que des barrières magiques ont été dressées. Derrière, les silhouettes se rassemblent autour du dragon. Je ne peux presque plus distinguer qui est qui. Ça n'a de toute façon pas la moindre importance. Ce que je dois fixer, en revanche, c'est la silhouette reptilienne d'un de mes semblables, bien plus dangereux cela dit. Que sais-je de tout ça... ? Pas grand chose, à vrai dire. Toujours plus qu'eux, pourrait-on me répondre. Dans un souffle, je finis par me tourner à nouveau vers Venomania.

    « Nous n'avons pas gardé beaucoup de traces de cette histoire. C'est davantage un fabliau pour enfants qu'autre chose, et... Elle est tellement ancienne qu'il n'en reste que des bribes de traductions. »

    Un conte pour dormir. Une histoire comme il y en a mille, entre la fiction et la croyance. Comme l'Artefact, en somme. Comme la majeure partie de ce qui fascinait les altissiens et les caldissiens, tout ça faisait partie des légendes ou du passé, en fonction des interprétations. Avaient-ils seulement une part de vérité ? Ou n'avaient-ils que ce qui leur avait été transmis ?

    « Le Gardien est supposé être notre protecteur, et... Il devait se réveiller "en temps de danger", pour veiller à la sécurité d'Yggdrasil. Mais... Nous n'avions rien sur de pareilles destructions. »

    Je hoche négativement de la tête. Non, rien de tout ça. Les quelques représentations que nous en faisions, d'ailleurs, étaient particulièrement positives : jamais nous n'aurions imaginé le voir cracher du feu sur nous, par exemple. Rien de tout ça ne fait sens avec ce que je connais. Et qu'est-ce que je connais, en somme ?
    Est-ce que... C'est même vrai ?
    Je n'ai même pas un conte entier à lui citer, pour une bonne raison. La légende fait parti des textes les plus anciens que nous connaissons, ceux dont il ne nous reste presque rien. Les textes n'auraient-ils pas dû nous avertir du danger ? Pourquoi ? Seulement par le fait du temps ? Mes interrogations se bousculent.
    Non. Pas le temps pour ça. Il faut aller à l'essentiel.
    Je me reprends. Il y a en effet quelque chose qui continue de me déranger là-dedans. Ma mine se fait sombre alors que j'observe la bête, plus loin. Est-ce vraiment le protecteur dont nous entendions parler... ?

    « Il y a bien... Un vers connu, pour parler de ce jour.  'Et lorsque le Gardien lèvera la tête, alors Yggdrasil brillera et ses racines s'illumineront.' Mais... Je ne l'ai pas vu relever la tête. Ça m'inquiète. Je me demande si... Le pire n'est pas à venir. »

    J'aimerais me tromper. Je veux me tromper.

    Résumé d'la flemme :


    ______________________

    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Malheureusement, je ne connais pas l'ensemble des militaires caldissiens un peu gradés du coin – mais j'avais quand même gardé en tête le visage des capitaines des lieux stratégiques. Les quartiers éossiens, le grand mur, la ville-basse... Les autres, c'était un peu sorti de ma tête, j'admets. Altissiens ou caldissiens, d'ailleurs. Enfin. Toujours est-il que je serais pas contre le fait qu'elle se préoccupe moins de mon rang à un moment pareil, mais je ne peux pas la blamer de suivre les règles ; quoique ce que j'en conclus, c'est qu'elle a l'air... Attachée au protocole. Ou elle fait attention. Mais au moins, son analyse de la situation est assez bonne et concise : je hoche de la tête devant son explication. Frapper, en soi, je peux faire. Pas sûr que mes sabres soient de la plus grande efficacité vu la bestiole, mais... Bon, on a pas trop d'autre choix. On fait avec les moyens du bord.
    D'ailleurs, parlant de plan, je crois que le collègue (façon de parler) en armure a quelque chose à exprimer, lui aussi. Hm. C'est simple et expéditif, ça me plaît. Et pour ainsi dire, je ne cille même pas face à sa proposition d'utiliser la force de la capitaine pour nous envoyer au l'air, me contentant d'esquisser une moue, comme si je considérais l'idée. Eh bien. En soi, c'est efficace pour aller d'un point A à un point B. Le seul problème, c'est que si elle vise mal, et bien... On sera très morts, si vous voyez ce que je veux dire. Genre tellement écrasés par le choc de la retombée qu'on ne reconnaîtra peut-être pas nos cadavres. J'ai déjà vu ça et autant dire que... E-enfin. Bref. Qu'est-ce qu'on disait, déjà ?

    « Hmhm, ça me paraît bon. »

    Ou quelque chose du genre. Je hoche de la tête pour donner signe de mon accord, ne voyant pas de raison de m'alarmer plus que ça, puisque bah... Pas le choix, hein, comme je vous dis. J'ai moyen envie de finir rôti sur place ; alors au pire, la chute, c'est rapide et efficace.

    « Vous savez viser, capitaine ? »

    Je glousse bêtement de ma bêtise, comme si je n'étais pas en train de plaisanter sur notre survie potentielle. Bah quoi, faut voir le côté marrant de la chose, des fois.

    Résumé :


    Dernière édition par Faust Donovan le Mer 8 Mar 2023 - 9:58, édité 1 fois

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      La louve-garou ne lâche pas le dragon des yeux. Même quand Conan lui parle. Ils étaient relativement loin, mais ça pourrait changer très rapidement. Cette bête est énorme, mais rapide. La soldate, prend une grande inspiration et…. Pardon ?

      Même le dragon n’avait pas pu garder son regard face à ce que Conan venait de dire. Les jeter sur le dragon ?.... Le regard de sang de la soldate se tourne vers l’Ambassadeur Caldissien qui ne bronche pas. ‘’Ça me parait bon’’, dit-il. La Caldissienne cligne des yeux encore une fois. Ils ne blaguaient pas en ce moment, ces deux-là, hein ? Basmath se frotte les yeux quelques secondes et… Bon.

        « Je….. Oui. »


      Elle se craque le cou, prend de grandes inspirations et se met au travail. Conan se place, comme s’il était habitué de faire ça (est-ce qu’il l’est, Bas n’en a aucune idée). Une main sous les fesses, une main sur le coté de la jambe pour l’équilibre, la louve-garou soulève. Woah cette armure pèse une tonne, hein.

      La soldate se repositionne et….Fait quelques pas vers l’avant, avant de lancer Conan de toutes ses forces sur le dragon. Un vrai missile, si c’était un truc qui existait dans cet univers. Elle se retourne, alors, vers Donovan et fait un espèce de soupir. Est-ce qu’elle allait vraiment faire la même chose à l’Ambassadeur Altissien ? Et si elle manquait, et s’il mourrait ? Ce serait de sa faute. Oh merde.

      Allez, Basmath, reprends toi, pas de temps à perdre.

      Même chose avec Faust, Basmath prend position, l’agrippe et le lance de toutes ses forces. Sur le dragon, oui. Elle vient tout juste de faire ça. Un p’tit moment de vertige, oulah, c’était beaucoup d’énergie d’une coup. Tappes sur les joues, clignements de yeux, la soldate était prête à attaquer. Son travail, c’était d’attirer l’attention, alors c’est ce qu’elle allait faire.

      La soldate ramasse son énorme massue et se met à courir vers le dragon en faisant un grand cri de guerre. Elle saute dans les airs pour donner un coup sur le côté de sa tête, visant l'œil du lézard. En tombant, elle se prend un coup de pattes qui déchire son armure du torse. Basmath roule par terre un peu, avant de se relever en grommelant. Elle retire son armure et la lance sur le dragon. *Toc* que ça fait, mais c’est pas grave. Elle commençait à en avoir marre de cette créature. De toute façon, cette armure lui empêchait de mieux bouger donc BON.

      Basmath se met à lui lancer tout ce qu’elle pouvait. Briques, armes, tonneaux, armures, morceaux de maisons. Les dents serrées, elle sentait la bête en elle qui ne demandait qu’à sortir, qu’à aller se battre contre le dragon. Et c’était probablement ce qu’elle comptait faire, très bientôt.

      Résumé :


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    Pas de chichi ni trop de blabla, le Donovan juste à côté de lui a l'air tout aussi enclin pour avoir recours au lancer. Parfait, on gagne un temps avec ça. A peine un vague hochement de tête tout au plus de sa part. Puis vint la petite blague de l'allié de circonstance.

    On va pas tarder à l'savoir.

    Qu'il dit de façon parfaitement sereine. Rangeant son bouclier dans le dos, le Solo se place en avant, les pieds en position, main valide tenant l'épée fermement et la prothèse légèrement articulé de sorte à pouvoir s'agripper.

    Si j'fais sproutch, dans le doute, allez-y à pieds. Sur le ton de la blague avant de réajuster l'avant de son casque.

    Il commence à sentir les mains de Basmath se placer ici et là. Clairement pas l'habitude de jeter des gens, pas avec le consentement en tout cas. Elle prends un peu de temps mine de rien. Ca peut soulever une maison mais pas un mec en armure ?  Ah ça y est, elle fait les premiers pas. Quelques secondes de transition et...

    ||Halo 2 - Scarab mix||

    Go.

    Missile en plein vol, le visage qui fixe la bête, le corps droit comme une torpille, il fonce tout droit sur un lézard géant ailé cracheur de feu en n'ayant aucune idée de ce qui se trouve devant lui avec la pluie et la foudre. Reste plus qu'à espérer qu'il ne se tourne pas de trop, ou tente de le réceptionner.

    Une bonne secousse droit dans le flanc du dragon et une main en acier qui s'aggrippe in-extremis au premier point d'accroche. Impact confirmé. Conan est sur le dragon. Quelques secondes à chercher l'équilibre et à ne pas chuter. Ce gros reptile arrête pas de bouger. Son visage se tourne vers l'arrière, là où se trouve Basmath et Faust. D'ici, et avec sa vue, il voit juste deux points vagues...Enfin sauf un qui commence à se dessiner, et se rapprocher et venir dans sa direction...Mais presque trop au-dessus. Conan rengaine temporairement sa lame puis tente comme il peut d'escalader la bête avant de rattraper le bras de Donovan pour l'empêcher de rater le dragon pour aller dire bonjour au mur plus loin. Heureusement que sa prothèse était bien accrochée aux écailles, parce qu'avec une main normale, ça aurait fait un mal de chien. Dans tous les cas, les deux sont maintenant bien accrochés sur le dragon. Pas le temps de se déconcentrer avec trop de mots.

    Je gèle, tu saigne ou t'occupe des écailles. Et si possible, viser la tête.

    Et sans perdre une seconde de plus, le gris commence à descender puis se rapprocher comme il peut du trou dans la curiasse de pierre du monstre.  Encore d'autres secousses. Entre les soldats qui l'attaquent, les archers qui le gênent et ceux qui jettent à leur tour la foudre sur lui - Conan manque tout juste de s'en prendre un - Compliqué de progresser rapidement, mais il continue. Arrive enfin le point faible tout récent de la bête. Mais il sent un truc vaguement lui cogner dessus. De quoi lui faire tourner rapidement la tête en bas. Quelqu'un s'amuse à jeter tout et rien sur le dragon, et y a bien un gros rocher qui manque de lui écraser l'autre main. Bon pas le temps de s'en occuper, la plaie. Conan enfonce du mieux qu'il peut sa main en métal entre les écailles et les fêlures de pierres. Sa main valide dégaine à l'arrache l'épée, la lame se frigorifie, couverte de givre puis, de toute ses forces (disponibles) vient planter la lame dans la chair. Maintenant faut rester juste assez longtemps pour voir si l'enchantement va faire effet.

    Résumé :

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    La caldissienne a l'air dubitative, mais ne proteste pas plus que ça. Elle a l'air trop... Disons qu'elle fait la même tête que faisait Winnie lorsque je lui annonçais une de mes idées, parfois. Cette tête-là, entre l'incompréhension et le sincère désir de ne pas creuser davantage tant ce qu'elle entendait était stupide. Esquissant une mine qui se veut rassurante mais qui me donne surtout l'air d'un abruti inconscient, je pouffe bêtement devant la plaisanterie de mon acolyte en armure,

    « Héhé, ça nous fera glisser, au pire. »

    Je ne suis pas particulièrement spirituel non plus en soi, mais bon. Observant la scène devant moi, car mine de rien je n'ai pas souvent vu ça, je me permets un sifflement impressionné lorsque je vois la flèche humaine partir avec rapidité. Eh beh, mazette. Ça m'en fera, des histoires, si je survis.
    De mon côté, je ne fais pas trop de chichis ; mais j'admets que c'est un peu étrange, de se faire attraper comme si on pesait cinq grammes. Surpris un instant, mes yeux s'ouvrent en grand, mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir davantage. Je sens le vent gifler mon visage et … Oh, elle est proche, la bebête. Mais peut-être... Un peu... Basse... ?
    Oh merde.
    Dans un réflexe instinctif, je tente d'agiter mes bras pour me raccrocher à quelque chose, mais c'est facilement le bras de mon collègue qui me rattrape de justesse. Alors qu'il m'aide à ne pas finir plus loin et que je me relève sur mes pieds, je mentirai si je disais que mon cœur ne tambourine pas dans ma poitrine. Urf. J'lui dirai merci à l'occasion, même si là, effectivement, il y a d'autres urgence ; on est sur le reptile pour l'instant, mais difficile de savoir pour combien de temps. Et le plan de mon interlocuteur ne m'a pas l'air trop mauvais. Enfin, on a rien de mieux, alors on fait avec. Je le regarde descendre alors que je tire mes sabres.
    Par contre, la flèche qui passe à deux centimètres de ma tête, je m'en serais bien passé.

    « Hé, woh ! Doucement, là-d'ssous-... Ah, putain de -  ! »

    J'arrive à éviter un rocher qui m'aurait certainement brisé en deux en roulant sur le côté, mais j'en perds l'équilibre et manque de chuter. Mes mains, dans un réflexe salvateur, arrivent à s'accrocher à des écailles.
    Fiou.
    Je soufflerai presque de soulagement, même si la vue d'en haut est... Eh bien, elle fait relativiser sur sa propre importance, oui. Je sens alors un mouvement, puis un cri bestial et enragé arrive à mes oreilles : je crois, cette fois, que c'est de la douleur. Le dragon est touché. Si j'aurais pu m'en réjouir en temps normal, j'ai un moment d'arrêt en réalisant que mes mains sont froides. Les écailles auxquelles je suis accroché sont en train de geler. Et donc de s'effriter.
    … Ah, ça, c'est vraiment pas de bol.
    La glace se brise. J'ignore si c'est l'instinct qui me fait réagir aussi vite, mais peu importe : en une seconde, j'ai repris ma forme lupine, et ce sont mes crocs qui se plantent dans le flanc légèrement découvert de la bête. Ignorant le goût du sang dans ma bouche (quoique pour être tout à fait honnête, il n'a pas l'air habituel), je m'accroche comme un forcené, plantant mes griffes et mes crocs là où je peux trouver de la chair souple, voir pour arracher des écailles gelées. On a vu plus distingué, mais... Ça pourrait être efficace. Surtout vu comme la bestiole a l'air prête à se remuer d'un instant à l'autre...


    Résumé :

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    Pfff… c’est bon les enfants sont morts… euh, les enfants sont couchés, on peut travailler normalement dans cet énorme bazar ? Je pense que oui. De toute façon, je pense que je devrais peut-être remercier le poisson chanteur de variété douteuse de m’avoir partiellement privé de mes sens auditifs. Parce que, vu l’éclair qui est passé un peu près de moi en guise d’avertissement et la tronche du jeune con qui a rejoint la sirène… il n’est certainement pas en train de m’adresser des mots d’amour ou d’admiration. Ah… les acouphènes sont doux, lorsqu’ils nous empêchent d’entendre un clampin geindre au lieu de se rendre utile. Comment ça « c’est l’hôpital qui se moque du gala de dons à la fondation Saint-Bon-Monsieur » ?! Peut-être. Bon. Sans m’attarder plus longtemps sur le lanceur de foudre (je ne suis pas jaloux, tu es jaloux), je passe quand même un doigt dans mon oreille et tapote en espérant regagner un peu mes sens. Au moins, je vois droit et je marche normalement, donc mon oreille interne doit être intacte.

    Une fois revenu à un endroit stratégique pour utiliser ma foudre, je peux enfin de concentrer à nouveau. Je ne devrais sans doute pas me tenter à provoquer à nouveau le tonnerre mais… de ce que je vois, j’ai peu de chance de viser à côté, vu comme le terrain se prépare. Je crois que deux énergumènes ont réussi à se percher sur le dragon. Ils plantent des armes et les gèlent pour les fixer plus fortement dans les plaies. En plissant un peu les yeux, j’aperçois… un gros loup noir et… une armure… ? Est-ce que c’est… cette armure ? Cette espèce de parasite qui nous a posé tant de problèmes lors de l’incendie de l’ancien centre de commandement ? Hm… aux dernières nouvelles, ce type n’est personne. Ce serait donc… un hasard fortuit, si la foudre tombe partiellement sur lui, attiré par le métal de son armure, plutôt qu’uniquement sur les armes, non… ? Quoi pourrait m’en tenir rigueur ? Bon, d’accord, je vais tenter de m’appliquer… J'ai envie de dire que je ne veux pas que le toutou soit bléssé mais... il y a fort à parier que ce soit un animorphe. Dans le doute, c'est l'armure qui prendra.

    Mon organisme me crie déjà de cesser de jouer comme ça avec ma magie, mais eh. Aux grands maux, les grands moyens, non ? Même processus que tantôt, je rassemble les flammes, alourdit l’air grâce aux courants d’air chauds et froids, le nuage se forme et l’éclair part vers le ciel avant de s’abattre dans la direction des nombreux paratonnerres plantés dans la peau de la grosse bête. Cette fois, je ne me suis pas raté et… oui, j’ai probablement un peu « dérapé » car l’armure a également absorbé une partie de l’éclair. Mais… eh. Pas comme si j’étais le seul à envoyer des éclairs, actuellement. N’importe qui aurait pu viser à côté. Je souris, satisfait d’avoir visé juste et de constater que mon coup fait mouche. Mais arrive maintenant le contre-coup qui me force à garder un appui sur mon épée plantée dans le sol. Ma bouche a le gout de sang, mes mains et mes bras me brulent et… oh-oh. Ne gerbe pas. Ne gerbes pas. Ne gerbes pas. Ne. Gerbes. Pas. Gloups.

    Si je ne rends pas mon repas de suite, je dois tout de même couvrir ma bouche avec ma main alors que je suis pris d’une quinte de toux de mauvais augure. J’essuie les commissures de mes lèvres pour qu’on ne voie pas les quelques goutes d’hémoglobine que j’y ait laissées. Oros tout puissant… je ne suis vraiment plus aussi endurant que dans ma jeunesse, hein ? Il faut vraiment que je trouve un moyen de régler ces problèmes. Enfin tout ça pour dire… il serait temps que ce gros lezard morde enfin la poussière. Car je ne tiendrais pas bien longtemps à ce rythme et je n’ai pas envie de me replier et de rater le plus intéressant et donc, potentiellement, voir un sujet d’étude majeur me passer sous le nez. Hm. Peut-être aurais-je du y penser avant d’enchainer des sorts de foudre aussi demandants.


    Résumé :

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    Helmut se fout de ton avis et méprise ton existence en #333399

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    Event n°3


    Le Gardien


    Les coups pleuvent. De droite, de gauche, de devant, de derrière. La bête s'agite et gronde, rugit de rage et de douleur devant les coups qui tombent sur elle comme l'eau glissant sur ses écailles d'ébène. Son regard rubis, vide si ce n'est de rage, peine à se fixer sur une seule silhouette, sur un seul de ces innombrables insectes qui continuent de l'assaillir, unis comme une seule masse informe et grouillante. Le dragon s'agite et souffle, gronde et hurle, mais les attaques viennent de tous les côtés. Du cerbère qui se jette sur son corps pour y planter ses crocs, de la silhouette qui plante son épée dans sa chair et fait geler ses écailles autour, arrachées aussitôt par un loup à la gueule orangée, des flèches qui pleuvent, de la foudre qui tombe sur lui. De ses plaies coulent un liquide poisseux, sirupeux, presque épais, d'une couleur ambré, qui tombe lourdement au sol. Il s'ébroue sans partir à se débarrasser des parasites toujours plus nombreux, toujours plus efficaces. Il ressent la douleur, reconnaît le danger.
    Et il meurt de faim.

    Il y a un hurlement différent des autres. Aigu, strident, qui fait vibrer l'air autour, dans une onde de choc. Les soldats tombent, la terre tremble, les murs des maisons semblent frémir l’espace d'un instant. Et la tête de la bête, soudainement, qui se relève, pointe vers le ciel comme si elle s'arquait devant la douleur. Ses yeux, pourtant, ne cillent pas : ses muscles n'esquissent aucun spasme. C'est un appel, un cri, un présage.
    Il appelle, et Yggdrasil répond.
    L'arbre s'illumine à nouveau. Son feuillage s'était paré de teintes pâles et chatoyantes il y a de longs mois maintenant ; ces mêmes teintes qui viennent parer ses branches, ses bourgeons et ses ramures. Sa lumière dépeint sur le crépuscule, vient nourrir les ombres que le soleil couchant avait commencé à former.

    Des ombres au sol, qui, pourtant, semble grouiller. Leur couleur se fait plus sombre ; elles s'agitent comme si elles étaient animées. Puis, petit à petit, la foule au sol réalise que ces ombres n'en sont pas. Qu'elles prennent de la taille, du volume et du poids, se rapprochant plus d'amas informes de boue noire. Des simulacres de jambes et de bras, de griffes et de pattes semblent orner des corps qui n'ont pas sens ; certaines sont incomplètes, d'autres se dressent dans le dos, sur ce qui pourrait paraître pour des têtes. Les creux à la place de leurs yeux sont tous dirigés vers la bête, et leurs mouvements, comme si ils ne faisaient qu'un, se tournent tous vers elle. Ils y glissent et s'en rapprochent, rampant et s'avançant, laissant des traînées noirâtres derrière elles.

    Elles retournent à leur maître, et ce dernier ouvre la gueule : ses crocs se referment sur les premiers qu'il peut atteindre. Ils les déchirent en deux, trois, quatre. S'en repaît goulûment, ignorant toute la douleur et les offensives qu'il subit. Sa gueule se pare d'une couleur aussi ambrée que le liquide qui sortait de ses plaies et qui dégouline des monstres détruits par sa faim. Il relève sa tête, les crocs à l'air.
    Ses plaies se ferment. Petit à petit. Lentement. Pas assez vite, toutefois, pour qu'il en supporte davantage ; alors, dans un mouvement brusque et soudain, le dragon étend ses ailes et s'élance. Il s'envole. Les lumières chatoyantes d'Yggdrasil se reflètent sur ses écailles restantes comme les faisceaux d'un soleil, ou est-ce ces dernières qui prennent ses couleurs ? Petit à petit, il semble que oui. L'ébène se mêle au rose, au bleu, au vert doux. Le dragon s'est éloigné. Il trône au dessus de la cité comme pour l'observer, la respiration plus rapide et hachée.

    Il rugit, pourtant, à nouveau, dans un son rauque et bien plus grave. Au sol, les masses informes s'arrêtent un instant. Pendant une seconde, elles ne bougent plus ; puis, rigidement, presque d'une geste, elles se tournent. Traînent leurs membres vers les soldats, vers la masse de monde qui grouille encore sur la place, comme une marée noire déversant ses membres partout où elle le peut. Elles cherchent, poursuivent. Petit à petit, elles envahissent la place et glissent entre les rues, se faufilent dans les crevasses et se rapprochent dangereusement des escaliers permettant de descendre vers les quartiers inférieurs.. Et certaines d'entre eux semblent avoir trouvé une cible toute trouvée, car leurs figures immondes se tournent vers un groupe de civils menés par un grand corbeau.  

    Résumé :


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      Les coups semblent avoir effet. La bête rugit fortement, elle souffre, mais est-ce que ça sera assez ? Basmath en doute fortement. Il n’y avait pas vraiment eu de blessures mortelles. La soldate serre les dents, elle sent déjà qu'elles sont en train de changer, de devenir plus pointues et aiguisées.

      Un éclair frappe Conan et Basmath a un moment de panique, même si elle sait qu’il peut prendre beaucoup de coups, elle ignore si… Si la foudre était de trop.

      Mais pas vraiment le temps de trop s’en faire, qu’un autre cri sort de la bouche du dragon. La louve-garou met ses mains sur ses oreilles, merde que tout lui éclate les tympans, ce soir. Un frisson désagréable lui passe sur la peau, tandis qu’elle regarde avec un mélange d’admiration et d’effroi, le spectacle qui se passait devant elle. L’arbre s’était mis à briller comme la dernière fois, lorsque la Caldissienne avait causé un truc similaire en lançant une poutre en feu sur l’arbre.

      Mais c’est la suite qui lui donne un sentiment qu’elle n’aime vraiment pas. Ces ombres, ces tas de… Elle ne pourrait pas dire. Honnêtement, elle ne voulait pas savoir. Mais Basmath était un peu figée, ne sachant pas trop comment réagir à tout ça. Et lorsqu’il en dévore un, elle ne peut regarder. Ça lui fait trop penser… Ayla. Merde, non Bas, pas en ce moment. Pas là, s’il te plait. La soldate rouvre ses yeux quand elle entend un bruit sourd, un bruit de grandes ailes qui se déploient et se mettent à frapper l’air. Un autre rugissement, encore.

      Et là, les masses visqueuses semblent devenir agressives. Réveille-toi, Basmath. ALLEZ. Ça suffit, l’anxiété, ça suffit les doutes et les peurs. Elle s’occupera des conséquences s’il y en a. Alors elle commence sa transformation, comme si c’était le truc le plus naturel du monde. Lentement, elle sent son visage, ses oreilles, ses membres s’étirer, elle se sent grandir, elle sent tout son corps changer lentement. Et ça fait mal. Ça fait tellement mal, mais c’est une douleur qu’elle reconnaît des soirs de pleine lune.

      Après quelques secondes à haleter, la bête se relève. Un loup-garou de 3 mètres de haut, sur ses deux pattes qui prend une grande inspiration avant de lâcher un rugissement énorme, le plus gros et le plus intimidant qu’elle pouvait. C’était la première fois que Basmath faisait un tel truc volontairement, mais là…. Il n’y avait plus de raison d’attendre. Immédiatement, la Lycan se met à donner d'énormes coups de poings et de griffes aux masses difformes. Elle frappe, frappe frappe frappe frappe frappe frappe frappe et frappe encore. Elle peut sentir la puissance de ses coups sur le sol, les dalles de pierre se fracturent sous ses coups. Elle déchaîne une furie qu’elle n’aurait jamais pu faire de son plein gré.

      Même qu’elle s’arrête un instant, prend une grosse poutre en bois qui trainait pas trop loin, d’une main, et se met à l’utiliser comme massue.

      Bref, la Babas est fafachée et commence à en avoir marre de toutes ces conneries.



    Résumé :

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    Event n°3
    Frustration. Caprice. Colère. Déception. Gérer un ado en crise n'est pas mince affaire, surtout que la personne qui gère est l'ado en question. Des sentiments contradictoires et douloureux lui compriment la poitrine. Il pouvait douter de la parole d'une personne mais quand elles commencent à se mettre à plusieurs pour le dire, alors il s'agit peut-être de la vérité, même s'il devrait savoir que la voix d'Helmut n'est jamais bonne à écouter, et en soit il ne veut pas le faire. C'est plutôt l'autre, qui l'a perturbé. D'ailleurs ce n'est qu'après l'avoir quitté qu'il se souvient enfin d'à peu près qui il est, si sa mémoire ne lui joue pas des tours.
    Kurosawa.
    Un nom qui fut sur quelques lèvres. Un homme à éviter qui attirait sur lui le malheur. Réputation qui lui a valu d'être encore plus isolé des autres, physiquement et socialement. Les sirènes ont elles aussi une notoriété plutôt négative aux regards des autres ; alors Howl et ses parents ne jugeaient pas la nymphe pour son passé ou son espèce. Ils avaient seulement préconisé à son fils de faire attention aux décharges vu qu'il était dans l'eau la plupart du temps. Mais le cadet n'avait jamais vraiment discuté avec son aîné. L'avis de celui-ci était néanmoins bien plus important que celui de l'Altissien, et c'est surtout pour ça que Howl s'est senti vexé et honteux de s'être fait réprimandé comme un enfant alors qu'il voulait juste aider. Mais il suppose, dans l'état actuel des choses, qu'il pourrait être le plus utile en se réfugiant avec les civils. Il est sur le chemin pour rejoindre un groupe ; mais ce ne serait pas drôle si son chemin était tout lisse et tranquille.

    Bien différent de son chant, un hurlement aussi sonore que puissant fait trembler la terre et la sirène se rétame au sol. Paniqué, il tourne sa tête vers le dragon responsable de ce boucan. Il croit apercevoir couler le long de ses écailles un liquide étrange et ambré.
    Il saigne ?.. On a réussi à le blesser ?
    Du moins, à ses yeux, ça doit être l'équivalent de son sang, puisqu'il a senti dans le cri que la bête a poussé une douleur bien réelle. Comme si l'Arbre d'Yggdrasil répondait à ce grondement, ses feuilles se parent d'une lueur qui est familière au poisson. Comme lors de l'incendie, ils vont être sauvés. L'espoir renaît dans le cœur de Howl. Il se permet de ressentir du soulagement. Des ombres apparaissent comme offerts par l'Arbre. Sur le sol, elles glissent enfin de former des êtres sans forme définie qui avancent vers le dragon. Une armée pour les protéger ?.. Une armée qui, dans tous les cas, se fait dévorer.
    Le garçon aux cheveux pastel écarquillent les yeux. Il ne croit pas rêver en apercevant les êtres étranges nourrir le dragon pour... le soigner ?..
    ... Quoi ?.. Mais...
    Et il en redemande. Le lézard ailé ne se prive pas pour manger les créatures immondes et ces dernières ne se défendent pas. Elles ne sont pas là pour ça, visiblement.
    Non... Non ! L'Arbre ne peut pas l'aider ! Ce dragon est une menace même pour nous ! C'est impossible !..
    Les espoirs qu'il se faisait sont réduits à néant. Il se sent cette fois trahi.
    Pourquoi ?..
    Muet et interdit, il observe le dragon s'envoler et planer au-dessus de la cité, revigoré par le met qu'Yggdrasil lui a préparé. Howl s'y accrochait un peu, à l'Arbre. Depuis qu'il l'avait envoyé des signaux pour apporter son soutien durant l'incendie qui a ravagé le Centre de Commandement, il était persuadé que l'Arbre les défendrait envers et contre tout. Il se rend compte que ce n'était pas si simple, au final. Même qu'il avait peut-être carrément tort sur toute la ligne.
    Howl veut se relever, sa frustration plus grande que jamais et pris d'un étrange sentiment de malaise. Mais tout à coup, un poids l'en empêche. Sa cheville est retenue prisonnière par un des trucs sombres et visqueux qui a commencé à envahir la place. Dégoûté autant par l'aspect que par l'odeur qui se dégagent de ces "choses", le musicien ne retient pas son écœurement.

    « Eeew berk ! Mais c'est quoi ce truc ?! »

    Il bouge sa jambe dans de vives mouvements afin de se dégager de l'emprise de la boue noire. S'il réussit une première fois, d'autres ombres surgissent du sol et se collent à son corps dans des formes gluantes et malodorantes. Howl se débat à nouveau, donne des coups aux ombres pour s'en débarrasser.

    « Dégagez ! Allez-vous-en ! »

    L'hybride grogne comme si ça allait les faire fuir. Mais la masse se fait plus dense, s'attaque par bouts détachés à ses bras, veut le retenir, en dépit de ses mouvements agités qui ne suffisent pas à écarter ces formes ténébreuses car chaque morceaux qu'il arrache semble en amener de nouveaux.

    rézoumé :

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      Bon. Ayako, elle ne rit plus. Le dragon c’était beau, hein, les gens semblaient être capable de s’en occuper. C’était un peu comme un gros toutou qui s’était échappé. Un gros toutou de 10 mètres et qui crachait du feu. Mais quand il se met à crier, que l’arbre brille et que y’a des trucs gélatineux qui arrivent de partout pour se faire bouffer et/ou attaquer les autres, bah c’est moins plaisant. Et de les voir se diriger vers les autres quartiers, bah c’est encore MOINS drôle.

      Il n’y a pas beaucoup de gens, dans la vie, que la criminelle considérait importante. Il y avait sa femme, ses deux enfants, Rosemarie et Conan qui commençait à avoir une bonne grosse place dans sa vie. Les autres, ils peuvent brûler, Aya s’en fout. Mais là avec ces…. Trucs dégueux qui, d’après elle, n’étaient pas là pour se faire des amis, bah ça changeait un peu.

      Pas question de laisser quoi que ce soit arriver à sa famille et Rosemarie. Conan, il peut prendre soin de lui-même.

        « ‘KAY LES GARS, ÇA SUFFIT LE PILLAGE ON VA MONTRER À CES INCAPABLES COMMENT ON DEAL AVEC DES MONSTRES HEIN ?! »


      Les gars = sa gang de criminels qui étaient encore en train de se remplir les poches de toutes sortes de trucs. Les incapables = tout ceux qui se battaient contre le dragon. Mais bon, c’était surtout pour leur pomper le moral un peu face à des trucs qui pourraient en effrayer plus qu’un. Pas Aya, par contre. Elle s’en fout de mourir, tant qu’Akako et ses enfants sont sains et saufs.

        « VOUS ALLEZ AIDER LES GENTILS MONSIEURS ET MADAMES QUI SE BATTENT HEIN ?! ON EMPÊCHE LES TRUCS DE SORTIR DU QUARTIER, ALLEZ GO GO GO GO GO. »


      La voix d’Ayako porte, ses gars s’activent. Ils sortent des armes, ils participent à la bataille (finalement). Ayant un des plus gros réseaux de criminels d’Yggdrasil, beaucoup de gens étaient sous son aile. Certains allaient vers une des sorties du quartier, d’autres se battaient contre les monstres, d’autres aidaient les civils. Ayako, elle, prend une grande inspiration et se jette dans le feu de l’action, katana à la main et laissant son démon intérieur agir.

      Elle coupe, coupe coupe coupe coupe coupe coupe coupe coupe, jusqu’à ne plus rien voir. Pour une fois, elle pouvait se laisser aller, complètement. Jusqu’à ce qu’elle arrive devant un petit groupe. Qu’elle venait de sauver sans vraiment s’en rendre compte de quelques monstres difformes, les ayant découpés.

      Ayako sourit. Un grand sourire. Elle a vraiment du plaisir.

        « Ah c’qu’on s’amuse dans cette ville, n’est-ce pas ? »


      Aucunement sarcastique, la fille. Grand rire de la brune qui reprend son souffle, lentement.

      Résumé :



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    TW: Manque sérieux de compromis/solutions diplomatique
    PS: Aucun cafard n'a été blessé durant le post, enfin si mais ce sont des cafards

    C'est le gros bordel. Ca pète de partout, ça envoit des tonnes de trucs sur le dragon, la foudre qui le frappe de partout sur lui...Avec Conan et Faust en plein milieu de ce merdier sans pour autant s'en prendre dans la tronche. A en juger parce qu'il se passe, l'épée plantée à l'air de faire son effet....Elle a même l'air de fonctionner presque trop bien. Il voulait juste geler la plaie mais de la givre commence à se répandre même sur les écailles alentours. S'il avait pas la main occupée, ça lui aurait bien gelé les doigts tiens. Son regard se tourne vers poto Dono à coté qui, à coté, semble déjà plus réceptif au froid et...Décide de se retransformer en loup? ...Là tout de suite..? Et planter les crocs dans la chair alors que le givre avance? Nan mais il va pas le laisser planté de même. Il a l'air con en plus avec le sang de la bête qui lui tombe dans la gueule (la gueule de l'animal hein).

    Plante pas les crGLglgLGglGLglLGBLlblblBLbBlLLblgLlglglLEGSDK DLGL-

    Putain de merde il vient de se prendre un choc bien costaud comme il faut, il a rien comprit à sa vie d'un coup. Bon, heureusement, c'est pas suffisant pour le tuer ou le blesser sérieusement, mais ça l'a bien amoché. A vrai dire, plus qu'amoché, le cri de la bête vient cumuler jusqu'à le sonner au point de lâcher prise un instant sur sa lame en plus de ses bottes qui ont glissés sur les écailles. En d'autres termes, il est juste raccroché à la bête grâce à sa prothèse bien plantée dans les écailles. Et maintenant, tout qui se chamboule d'un coup. Le dragon qui a les écailles qui commencent à changer de couleur alors que le sang bizarre continue de couler sur sa tronche (à Conan). Conan qui, justement, tente d'utiliser l'accalmie pour reprendre en main son épée toujours plantée dans le dragon. Le mouvement est difficile -merci les spasmes de l'électro-choc- mais il arrive enfin à s'y aggriper. Seulement, à peine ceci fait que la bête commence à bouger comme pas possibble. Pas eu le temps de réagir que le dragon a déjà prit son envol, et lui avec. Conan est trop secoué pour comprendre ce qui se passe et si Faust est à coté ou non. Il a beau tenter de bien s'accrocher à nouveau sur le gardien, le Solo a trop de mal, la vitesse de vol est bien trop grande et, dans son état, impossible de tenir plus longtemps.

    Conan fini par lâcher prise et tomber dans les airs. Ses yeux ont du mal à voir quoique ce soit de là où il est. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il est en hauteur...Et que l'atterissage va faire mal, trop mal. Pendant une très longue seconde d'hésitation, Conan finit par se décider. Une sensation qui lui est vraiment trop peu familière pour que ce soit agréable ou indifférent. Son corps entier se transforme en cafard. Dans la précipitation, il déploie comme il peut ses ailes pour pouvoir reprendre le contrôle dans les airs. Ca aurait été un bon plan...S'il avait l'habitude de voler, sous la pluie, au milieu des éclairs et flèches, et après avoir été foudroyé. Pas de miracles, la coquerelle ne fait que chuter dans des zigzag sans queue ni tête avant de s'écraser sur des monstruosités noires et franchement dégueulasses. Des masses qui prennent la forme de monstres ou pas, peu leur importe, ils se déversent sur le cafard qui a eu le malheur de s'écraser. Un à un ils l'écrasent, laissant un tas de bouillie noire sur le sol, sans que l'on puisse voir l'insecte lui-même ou un signe de lutte. C'est comme si les créatures avaient déjà tués la proie pour se jeter dessus.

    Et puis, une lueur bleutée sur l'un d'eux, de plus en plus grande, de plus en plus blanche et, d'un coup, une explosion. Une lame commence à taillader, transpercer et frapper toute la masse informe, laissant uniquement givre et glaces. En ressort Conan, redevenu humain, l'épée encore plantée dans une des créatures, l'armure grillée et couverte de peu-importe-ce-que-c'est et un peu de sang qui coule un peu du casque. Un râle qui s'échappe du casque. Qui, quand, comment et pourquoi, peu importe. Il y a des monstres à tuer, il faut tuer les monstres. Un petit soupir qui s'échappe, son épée se retire de la dernière cible, son bras vient s'équiper de son bouclier, le voilà repartit au combat.

    Tranche, perce, glace, frappe, explose, bloque, enfonce, écrase, encore, et encore. Pas d'ordre précis, il ne fait que se battre et éliminer tout ce qui vient à lui, quand il ne vient pas à eux. Pas de peur, de la rage de vaincre mêlée à l'adrénaline. Même avec tout ce qu'il a prit, il continue de se battre comme si c'était une une machine suivant la mécanique pour laquelle il a été conçu. Mais il ne peut pas faire ça éternellement sans but précis. Il faut qu'il retrouve quelqu'un, s'organiser et les repousser. Dans la précipitation, son regard tente de chercher un visage familier. Basmath? Où elle est? Il la voit pas. Le Donovan? Pas en vue. Impossible non plus de savoir s'il s'en est sortit. Il faut chercher, et tuer ce qui passe en chemin. Son regard qui passe sur un gamin, pas bien robuste. Aucune idée de ce qu'il fout ici mais il se fait attraper par les monstres et ça lui suffit pour aller l'aider.

    Du côté du gamin, un monstre qui lui passe juste au-dessus, mais une pointe de métal sort de son ventre avant que le givre et la glace ne s'étende avant d'exploser. La lame du Solo vient trancher et geler tout ce qui s'acharne sur le jeune garçon, toujours avec une violence exacerbée. Il plante l'épée par terre et d'une main, attrape le bras du jeunot afin de l'aider à se relever.

    Tire-toi. Il se retourne déjà, reprenant l'épée et la laissant dans le sol pour que le froid puisse geler les bouts de peu-importe-ce-que-c'est d'attraper lui ou le gamin.

    On libère la lame du sol, l'enchantement commence à se dissiper. Peu importe ce qu'a fait Medusa, Conan s'attendait pas à ce que ce soit aussi efficace, ou que ça dure aussi longtemps, pourvu que ça dure encore juste un peu. De retour en position de combat, le Solo refait déjà quelques pas, marchant sur non-sérieux-c'est-quoi-ces-trucs, attendant juste une réaction de l'ado derrière.

    Résumé de la flemme :

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    Un goût affreux me monte en bouche. C'est amer. Collant. Affreux. Je manque de lâcher prise sur l'instant, surpris par le goût qui se trouve encore plus déplaisant que du sang, et c'est peu dire. Immédiatement, je crache comme je le peux pour me dégager de cette immondice, mais je sens déjà que ma tête commence à tourner. Mes tripes semblent se retourner de l'intérieur. Une bouffée de chaleur me remonte au visage et la prise de mes pattes et mes griffes sur le corps du dragon s'affaiblit. Le bruit du tonnerre me fait sursauter tant il est fort, et je constate avec horreur que je l'entends si bien car il a touché juste à côté de moi : plus particulièrement sur mon voisin. Mes yeux s'écarquillent et j'observe sans pouvoir rien faire ce qui lui arrive, étant tout de même choqué qu'il ne soit pas mort, après un coup pareil. Mais tout s'enchaîne très vite. Trop vite, même. J'essaie de tenir. J'essaie de tenir, mais le dragon bouge. Il bouge jusqu'à s'envoler. Et là, je lâche.
    La chute est rapide. Quasiment immédiate, tant et si bien que je n'ai même pas le temps de m'inquiéter, encore parasité par cette sensation affreuse dans mon corps, comme si j'avais ingéré du poison. Mais je sens l'air qui gifle mon corps et mon pelage, alors la réalisation se fait vite. La peur remonte d'un coup. Elle me fait complètement oublier les lumières pâles et colorées qui s'emparent d'Yggdrasil, me fait oublier le cri furieux de la bête blessée, me fait oublier...
    … Soren. Non, non, il faut que je...
    Mais je ne peux rien faire. Même si je veux rester conscient et trouver un moyen de survivre à cette chute car il faut que je récupère mon fils et le tire hors d'ici... Je suis complètement impuissant. Je n'ai pas de technique. Mon corps d'animorphe ne me sera d'aucune utilité. Je serre les dents. Avec peut-être un peu de chance...

    Une chance qui finit par arriver, heureusement pour moi. Car je ne tombe pas directement au sol, contrairement à ce que j'aurais pu croire, mais sur quelque chose de... Mou. De mou et de noir, de poisseux. Je tente de me relever, sans succès : au contraire, j'ai l'impression que mes membres s'enfoncent davantage. On dirait... De la boue... ? De la boue qui bouge. Ce n'est pas normal.
    La tête lourde et la vision amoindrie, je sens des palpitations dans ma poitrine, qui ne sont sûrement pas dues seulement à mon inquiétude, je le sais. J'essaie de me déplacer. De m'échapper. Mais c'est comme si tout mon corps était lourd, soudainement, et mes membres refusent de fonctionner normalement. Je tends la main pour essayer de m'échapper, mais je ne peux plus.

    Résumé :

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      La noble avait fait ce qu’elle avait pu. Solidifier l’arme de Conan, la rendre plus coupante, comme ça… Au moins il n’aura pas à manier une épée douteuse.

        « Nous devrions partir, Madame. »


      Malheureusement, Aurora est d’accord. Elle hoche la tête, soupirant, laissant son majordome la guider sous l’espèce d’OMBRELLE ÉTANCHE QUI N’EST PAS UN PARAPLUIE PARCE QUE ÇA N’EXISTE PAS MAIS QUI EMPÊCHE AURORA D’ÊTRE MOUILLÉ ON PEUT MÊME DIRE QUE C’EST UN PARAPLUIE MAGIQUE OU WHATEVER.

      Mais alors qu’Aurora marchait dans la direction opposée de la bête, un énorme cri se fait entendre, une fois de plus. Même si celui-ci est différent et l’Altissienne s’arrête de marcher, ne bougeant plus. Il y a quelque chose qui se passe. Même Edward ne bouge plus. Il regarde ailleurs.

        « Qu’est-ce qui se passe, Edward ? »


      Son loyal butler fait de son mieux pour expliquer à sa maîtresse, les étrangetés sous ses yeux. Même si le concept des couleurs est extrêmement alien pour la féline, elle comprend qu’il a un spectacle assez hallucinant sous les yeux.

      Et qu’ils sont maintenant en danger.

      Les oreilles de chat d’Aurora arrivent à capter des sons douteux, étranges comme quelque chose qui se frotte par terre. Ça réveille son majordome qui, bien qu’avançant dans les années, savait tout de même défendre sa maîtresse.

        « Ces monstres se dirigent vers les autres quartiers! »


      La Delacroix a un frisson d’effroi. Elle n’avait aucune idée à quoi ressemblait les créatures qui les approchaient, mais elle n’avait pas trop envie d’aller les toucher avec ses mains. Et Edward avait l’air bien… Embêté, si on ne peut dire. Mais les pauvres gens des autres quartiers, les Éossiens qui avaient déjà souffert énormément, Aurora ne pouvait laisser passer ça.

        « Vite, Edward, apportez-moi à la sortie de la ville-haute! »


      Immédiatement, son majordome s’exécute. Au diable le non-parapluie et la pluie, Aurora et Edward se mettent à courir (du mieux qu’elle le pouvait hein) jusqu’aux portes. Et puis, elle se met en position, concentrant sa magie dans son bâton. Un cercle de lumière entoure la noble, alors qu’un grand mur se lève à la place de la sortie de la ville-haute, empêchant les monstres de s’échapper. Aurora reprend son souffle, pendant quelques instants, mais souriante.

      Il y allait probablement avoir des représailles dans le futur, mais elle s’en foutait complètement. Elle avait fait son travail.

      Résumé :


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      Les griffes de Basmath font des ravages sur les monstres. Ils se déchiquèrent en morceaux et pendant un instant, la louve-garou se perd à l’animal en elle. Dans une main, une poutre de maison qu’elle balance dans toutes les directions avec une force hallucinante. De l’autre, des griffes qui pourraient couper du mythril (pas vraiment mais la métaphore est là). Basmath n’avait jamais pu ressentir ce que ça faisait d’être une louve-garou. Elle avait eu trop d’anxiété, trop peur de le faire auparavant. Et faut dire qu’elle n’en avait pas vraiment eu l’occasion, non plus.

      Son regard rouge tombe sur un monstre visqueux en train de recouvrir… Faust Donovan. Basmath ne pense même pas à deux fois. Elle s’en foutait qu’il soit d’un autre pays, qu’il soit quelqu’un d’important à ce dernier, l’Ambassadeur d’Altissia, même. Elle s’en foutait de tout ça. Basmath n’allait pas le laisser mourir comme ça. Basmath lance sa poutre sur un dernier monstre, elle aurait besoin de plus de finesse avec ses deux mains. En quelques grands pas de loup-garou, la soldate franchit les quelques mètres les séparant. La rouge et blanche prend délicatement Faust avec ses mains pour le tirer du monstre qui l’engouffrait. Elle avait extrêmement peur de forcer, de lui faire mal. Il y avait une résistance du monstre, mais elle arrive à le soulever, sautant rapidement vers l’arrière pour s’éloigner d’eux.

        « Rhefff… wofrrgghhh………… »


      Parler, c’est peut-être pas la meilleure idée, transformée comme ça. Basmath dépose Faust, très doucement, contre un mur de pierres, avant de se transformer en humaine. Ses yeux de rubis scrutent l’Abassadeur, cherchant une blessure quelconque.

        « Mr. Donovan, êtes-vous blessé ?! »


      Basmath regarde autour, elle aurait besoin d’une médecin MAINTENANT. Au pire, elle irait le porter à quelqu’un qui pourrait s’en occuper. Son souffle est court, l’adrénaline coule encore à flot dans ses veines. Son regard revient sur Faust, inquiète pour ''l'ennemi''. Peut-être qu'elle serait rétrogradée pour quelque chose du genre.

      Basmath n'en avait rien à foutre.


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